Federico a écrit :le malhonnête, le malsain et l'insulte à l'intelligence.
Je dois aimer qu'on insulte mon intelligence...
Je ne suis pas sûr de connaître de film de genre qui n'irait pas vers un climax fantastique. C'est une loi dramatique qu'on peut contester mais les films de possession appellent implicitement un combat final, un exorcisme. Donc quelque chose de plus explicite, par nature. Je comprends tout à fait qu'on puisse le regretter dans le cadre de ce film à cause de son traitement réaliste, mais ça ne me paraît pas beaucoup plus farfelu que la grande séquence finale de
L'exorciste (le film le plus à rapprocher de
L'emprise). C'est intrinsèquement grand-guignolesque mais c'est le traitement du réalisateur vis-à-vis du phénomène qui rend la chose plausible au regard de la cohérence interne du film. A cet égard, je trouve donc que le film n'insulte pas mon intelligence, comme tu dis, puisque je ne vois pas de trahison vis-à-vis du sujet. La vraie Doris Bither a fait appel à des parapsychologues, et la photo de l'arc dans la chambre existe. Que cela te rende sceptique, à la limite, n'a rien à voir. La question c'est : est-ce que le
film met mal à l'aise ? Si oui, c'est donc bien parce qu'il possède une force de conviction. La tentative d'emprisonnement de l'entité étanche sans aucun doute une volonté de spectaculaire que l'on peut déplorer, mais il ne faut pas oublier que le film raconte avant tout un portrait de femme forte. Lui donner la possibilité de se mesurer d'égale à égal à cette force invisible n'est donc pas illogique, sous cet angle. En outre, l'histoire de
L'emprise est par définition répétitive. Que les développements explicites aient eu effectivement lieu ou non (nous n'avons pas été là pour le savoir, aussi laisse-je le bénéfice du doute), je vois mal comment le film aurait pu tenir sur deux heures la même situation de viol. Là encore, d'un point de vue dramatique, il
faut un second acte.