Bob Clark (1939-2007)
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Bob Clark (1939-2007)
Le réalisateur Bob Clark, connu pour ses méga-succès Porky's et A Christmas Story (personnellement, je retiendrais davantage ses 2 énormes films de trouille que sont Le Mort-Vivant Aka Deathdream, et Black Christmas) est décédé hier dans un accident de voiture.
Ces dernières années, il s'était vu cantonné à la réalisation de sombres navets pour gosses (Baby Geniuses 1, Baby Geniuses 2, Karate Dog...), mais son nom était quelque peu revenu sur les devants de la scène suite à la mise en chantier d'un remake de son classique de l'horreur Black Christmas, réalisé par Glen Morgan (déjà sorti outre-atlantique).
http://www.imdb.com/news/wenn/2007-04-05/
Voilà. C'est moche, quoi...
Ces dernières années, il s'était vu cantonné à la réalisation de sombres navets pour gosses (Baby Geniuses 1, Baby Geniuses 2, Karate Dog...), mais son nom était quelque peu revenu sur les devants de la scène suite à la mise en chantier d'un remake de son classique de l'horreur Black Christmas, réalisé par Glen Morgan (déjà sorti outre-atlantique).
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Re: Bob Clark (1941-2007)
Dead of night aka Le Mort-vivant : J'ai adoré Black Christmas et je partais très confiant pour celui-ci (réputation en béton, exploitation intelligente du thème du zombie) et finalement j'ai été très déçu, j'ai trouvé le film mal dosé, notamment la fin qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe ; jamais je n'ai ressenti une quelconque progression dramatique dans le récit. C'est pourtant un film très intelligent dans les thèmes abordés - le traumatisme post-Vietnam et notamment cette conception du soldat/héros qui vole en éclat ("Un soldat n'aurait jamais pu faire une chose pareille" s'exclame la tenancière d'un rade après qu'un routier soit retrouvé égorgé dans son camion), la dislocation de la cellule familiale - mais mal dégrossi...
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LE MORT-VIVANT de Bob Clark (Arte)
Pas désagréable, mais pas trop mon truc quand même: je ne suis plus assez fan du genre pour apprécier aveuglément toutes les raretés qui me tombent sous le nez... J'avoue que j'ai une certaine gêne pour les petits détails "cheap", la fabrication avec des bouts de ficelles, l'image pas très belle, etc.
Impression purement subjective car relativement compensée par un scénario très intéressant, non par ses jeux horrifiques (quoique j'apprécie la variante recherchée du zombie, avec allusions vampiriques) mais par son rapport évident avec l'actualité de l'époque: la guerre du Vietnam. L'allusion est évidente, pas seulement avec ce jeune soldat qui revient du front complètement chamboulé, transformé du point de vue fantastique mais qui se comporte aussi comme un traumatisé de la guerre (et comme un meurtrier). Clark en rajoute encore quand il s'occupe des parents: lentement, la cellule familiale se désagrège, on perd la raison (la mère) ou - pire - on se suicide (le père). C'est traité de façon dérangeante (avec une bande-son travaillée) mais pas de la façon traditionnelle des films d'horreur. Clark ne recherche pas d'effet ponctuel pour le spectateur mais enveloppe son film d'une ambiance bizarre où les personnages secondaires ont leur propre "intrigue" parrallèle qui donne une consistance différente à l'ensemble.
Et puis il y a ce final désorientant où
Il repasse le week-end prochain sur Arte.
Pas désagréable, mais pas trop mon truc quand même: je ne suis plus assez fan du genre pour apprécier aveuglément toutes les raretés qui me tombent sous le nez... J'avoue que j'ai une certaine gêne pour les petits détails "cheap", la fabrication avec des bouts de ficelles, l'image pas très belle, etc.
Impression purement subjective car relativement compensée par un scénario très intéressant, non par ses jeux horrifiques (quoique j'apprécie la variante recherchée du zombie, avec allusions vampiriques) mais par son rapport évident avec l'actualité de l'époque: la guerre du Vietnam. L'allusion est évidente, pas seulement avec ce jeune soldat qui revient du front complètement chamboulé, transformé du point de vue fantastique mais qui se comporte aussi comme un traumatisé de la guerre (et comme un meurtrier). Clark en rajoute encore quand il s'occupe des parents: lentement, la cellule familiale se désagrège, on perd la raison (la mère) ou - pire - on se suicide (le père). C'est traité de façon dérangeante (avec une bande-son travaillée) mais pas de la façon traditionnelle des films d'horreur. Clark ne recherche pas d'effet ponctuel pour le spectateur mais enveloppe son film d'une ambiance bizarre où les personnages secondaires ont leur propre "intrigue" parrallèle qui donne une consistance différente à l'ensemble.
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- nobody smith
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008
Étant donné la réputation d’artiste mésestimé de Bob Clark, j’en attendais peut-être un peu trop de ce dead of night. Je l'ai trouvé pourtant loin d'être mauvais. La grande force du film repose sur son approche sociologique du genre. En faisant de son jeune soldat de retour au pays un zombie sanguinaire, Clark ne fait que s’appuyer sur le fait que la guerre change les hommes en monstre. Il en va de même dans sa manière de traiter la problématique de la réinsertion des vétérans dans leurs familles. Clark ne fait que dépeindre les difficultés récurrentes d’une personne retournant à un environnement dans lequel il ne se retrouve plus et les soucis que cela entraîne pour son entourage. Les codes du genre se lient habilement à un propos des plus fascinants (la nécessité de se shooter pour oublier sa condition). Dommage que malgré une mise en scène disposant de bonnes idées pour masquer le manque de moyen (le Vietnam reconstitué dans un sous-bois), le tout soit parfois pénible à suivre à cause d’un usage épuisant du zoom et d’une calamiteuse photographie. Ça m’a rendu moins enthousiaste pour découvrir black christmas.
- Flol
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008
Et ça ne devrait pas, parce que ce Black Christmas est d'une efficacité redoutable, en plus d'être une sorte de matrice à tous les slashers qui verront le jour par la suite.nobody smith a écrit :Ça m’a rendu moins enthousiaste pour découvrir black christmas.
Et je défie quiconque de ne pas se sentir tendu comme un slip pendant la toute dernière scène !
- Kevin95
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Bob Clark (1939-2007)
TURK 182 ! - Bob Clark (1986) découverte
Tout le paradoxe Bob Clark en un seul film. Voilà un réalisateur qui se fait un nom dans l'horreur, qui se fait un compte en banque dans la comédie pour ados et qui au milieu des 80's, tente la fable sociale, mais pas que. Car Turk 182 ! mixe le mélo des familles avec le film de rébellion ado tout en scrutant de l’œil les graffeurs émergents et les punks sur la descente. Comme un mélange entre Frank Capra et John Hughes, cocktail audacieux ou opportuniste, c'est selon. Le film en ressort avec un rythme incertain, une tonalité qui change pour un rien et un scénario qui ne sait s'il faut jouer au potache ou au tire larmes. Le perso, sorte de Ferris Bueller en sympa, aide à rendre le métrage sympathique et la dernière scène sur le pont de New York est une vraie réussite. Ne rentrera pas dans les films cules de la période (bien essayé !) mais se regarde avec plaisir, si on arrive à mettre la main dessus.
Tout le paradoxe Bob Clark en un seul film. Voilà un réalisateur qui se fait un nom dans l'horreur, qui se fait un compte en banque dans la comédie pour ados et qui au milieu des 80's, tente la fable sociale, mais pas que. Car Turk 182 ! mixe le mélo des familles avec le film de rébellion ado tout en scrutant de l’œil les graffeurs émergents et les punks sur la descente. Comme un mélange entre Frank Capra et John Hughes, cocktail audacieux ou opportuniste, c'est selon. Le film en ressort avec un rythme incertain, une tonalité qui change pour un rien et un scénario qui ne sait s'il faut jouer au potache ou au tire larmes. Le perso, sorte de Ferris Bueller en sympa, aide à rendre le métrage sympathique et la dernière scène sur le pont de New York est une vraie réussite. Ne rentrera pas dans les films cules de la période (bien essayé !) mais se regarde avec plaisir, si on arrive à mettre la main dessus.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Bob Clark (1939-2007)
Tiens c'est marrant, hier soir j'ai justement commencé à regarder Meurtre par décret (1979), une énième relecture de Jack l’Éventreur après lequel court ici Sherlock Holmes, qu'il avait déjà affronté dans Study in terror. Je ne sais pas si ça vient de la copie en ma possession, mais une chose marque : l'image est très, très sombre. C'est Au cœur des ténèbres. Ambiance opaque et pesante dès le début, les décors de Whitechapel baignent dans un fog continuel bien sinistre. On s'y croirait, et c'est là qu'on retrouve, certes lointainement, le Bob Clark inspiré de Black Christmas, avec ces plans subjectifs de l'assassin déformés par le grand angle, qui se baladent de façon spectrale entre les angles des ruelles désaffectées. Ou ce plan de la calèche maléfique qui sort de la brume comme dans un cauchemar gothique - d'une façon générale, quelques images annoncent le From hell des frères Hughes. L'holmésien ne goûtera pas forcément à tout (Holmes qui se trimballe continuellement avec sa deerstalker, même lorsqu'il va à l'opéra) et le classieux Christopher Plummer manque d'aspérités pour faire un Holmes excentrique et dérangé - enfin, il est toujours plus à place que James Mason (bien fatigué) en Watson, qui colporte le mythe du bon docteur vieux, stupide et balourd. Mais le "ripperologue" goûtera sans doute à cette évocation de l'étrange cas du bien réel Robert James Lees, un médium qui aurait eu à l'époque des visions des meurtres et du visage de l’Éventreur. Bon, pour le reste... eh bien je me suis endormi.
- Flol
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Re: Bob Clark (1939-2007)
J'espère que ce topic abordera P'tits génies 1 et P'tits génies 2.
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Re: Bob Clark (1941-2007)
Le British du vendredi c'est Meurtre par décret chroniqué par Justin Kwedi.