La Neuvième porte (Roman Polanski - 1999)
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Un très bon Polanski, qui autant que je me souvienne laisse un peu le doute sur la fin. L'ambiance et l'atmosphère du film y sont pour beaucoup.
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Marrant, je trouve que voilà un Polanski très mineur qui adapte d'ailleurs une oeuvre mineure d'un autre bon auteur. Il en reste que voilà encore et toujours une démonstration de puissance à la mise en scène : quelle claque technique, de la somptueuse photographie aux mouvements de caméra, qui font que même si le final déçoit, on reste subjugué par le talent de cinéaste du père Polanski, talent qu'il étale avec une facilité qui frise à la limite la complaisance. C'est sans oublier que le film est bien malsain comme il faut et que Polanski sait faire monter la sauce. Je reste admiratif devant le talent du bonhomme qui fait passer ce film pourtant mineur dans sa filmographie comme au moins supérieur à 90% de la production du même genre.
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Re:
Effectivement. Je recommande néanmoins le livre dont il est adapté, à savoir "Le club Dumas" d'Arturo Perez-Reverte. Il y a tellement de modifications que vous découvrirez une oeuvre nouvelle comme si le film n'avait pas existé.julien a écrit :Un film à la première heure palpitante et inspirée mais qui s'essoufle malheureusement dans une dernière demi-heure à la limite du grotesque. Dommage.
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Re: La neuvième porte (Roman Polanski, 1999)
La neuvième porte reste, pour moi, une déception. Disons plutôt que c'est une impression générale.
Car malgré tout, le film arrive à maintenir un intérêt jusqu'à la fin. Par contre, c'est bien le traitement de l'intrigue et l'enchaînement inégal de séquences plus ou moins réussies qui empêche le film d'être véritablement passionnant.
Polanski arrive de temps en temps à donner du sens et de l'atmosphère dans les moments les plus anodins, par contre dès qu'arrivent des "climax", cela ressemble plus à des pétards mouillés grand-guignolesques qui flirtent (parfois) avec le ridicule.
Mais ce qui me maintient jusqu'à la conclusion, c'est bien le personnage principal (parfaitement interprété par Johnny Depp) à la fois naïf et subversif.
Car malgré tout, le film arrive à maintenir un intérêt jusqu'à la fin. Par contre, c'est bien le traitement de l'intrigue et l'enchaînement inégal de séquences plus ou moins réussies qui empêche le film d'être véritablement passionnant.
Polanski arrive de temps en temps à donner du sens et de l'atmosphère dans les moments les plus anodins, par contre dès qu'arrivent des "climax", cela ressemble plus à des pétards mouillés grand-guignolesques qui flirtent (parfois) avec le ridicule.
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Re: La neuvième porte (Roman Polanski, 1999)
Watkinstein, tout ce qui est mauvais
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Re: La neuvième porte (Roman Polanski, 1999)
J'avais lu le roman avant d'aller voir le film à sa sortie !Cadichon a écrit :Watkinstein, tout ce qui est mauvaisn'est pas dans le roman. Tout ce qui est dans roman et qui n'est pas dans le film est bon
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. Lis le roman, tu verras.
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Re: La neuvième porte (Roman Polanski, 1999)
Voilà un film que j'avais cordialement détesté à sa sortie et que j'ai eu tout à coup très envie de revoir pour lui redonner une seconde chance. J'en sors beaucoup moins radical qu'auparavant, ayant assez apprécié le jeu de piste des premières 90mn qui se laisse suivre avec un certain intérêt, qui fonctionne bien. On se prend en parallèle à observer la façon qu'a trouvé Polanski de tourner un film qui se passe à moitié aux USA sans y avoir remis les pieds depuis 30 ans.
Si Polanski retrouve des thématiques proches d'un de ses plus grands films (ROSEMARY'S BABY), force est de constater que le résultat de cette NEUVIEME PORTE est bien décevant. Même si l'ambiance est travaillée (caméra et mise en scène au diapason), on est loin de l'ambiance oppressante et malsaine des années 70. LA NEUVIEME PORTE reste, selon moi, trop premier degré, trop dans le jeu de piste sans grand chose derrière (ou alors il faut éclairer ma lanterne). Pire, si les 3/4 restent agréables, le final sent le bâclé à plein nez, ce qui est bien dommage évidemment.
Je suis moins client, également, d'un certain côté grand guignol qui, dans mes souvenirs, était beaucoup plus explicité: peu de démonstrations ici mais quelques détails qui me gênent, notamment tout ce qui concerne le personnage volant (et la performance) d'Emmanuelle Seigner.
Si Polanski retrouve des thématiques proches d'un de ses plus grands films (ROSEMARY'S BABY), force est de constater que le résultat de cette NEUVIEME PORTE est bien décevant. Même si l'ambiance est travaillée (caméra et mise en scène au diapason), on est loin de l'ambiance oppressante et malsaine des années 70. LA NEUVIEME PORTE reste, selon moi, trop premier degré, trop dans le jeu de piste sans grand chose derrière (ou alors il faut éclairer ma lanterne). Pire, si les 3/4 restent agréables, le final sent le bâclé à plein nez, ce qui est bien dommage évidemment.
Je suis moins client, également, d'un certain côté grand guignol qui, dans mes souvenirs, était beaucoup plus explicité: peu de démonstrations ici mais quelques détails qui me gênent, notamment tout ce qui concerne le personnage volant (et la performance) d'Emmanuelle Seigner.
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Re: La neuvième porte (Roman Polanski, 1999)
Bien que je lui reconnaisse une propension dommageable à verser dans le grand-guignol dans le dernier quart, j'adore La Neuvième Porte, film à l'atmosphère unique et au scénario ludique et ingénieux qui ne mérite sans doute pas toutes les critiques acerbes dont il a été victime. Polanski n'a pas son pareil pour installer une lourde ambiance avec une économie des effets remarquable. Si l'on excepte les errements finaux (quoique le tout dernier plan est quand même marquant), la réalisation se montre d'une précision et d'une maîtrise époustouflante. Et que dire de la musique diabolique de Kilar ! Comme je l'avais fait remarquer à gnome il y a plusieurs mois, je crois qu'à l'instar de Frantic, son autre grand thriller, ce n'est pas tant la résolution de l'énigme qui intéresse Polanski, mais le cheminement du personnage principal, les étapes qu'il devra franchir pour arriver à la fin de son parcours. Harrison Ford cherche désespérément sa femme ; Johnny Depp, désespérément un vieux grimoire. Lorsque la quête obsessionnelle de ces deux personnages touche à sa fin, Polanski semble se désintéresser quelque peu de son histoire, et cela s'en ressent sur sa mise en scène (fusillade très cheap sous un pont de la Seine, et séquences pas fameuses à base de secte ridicule et de méchants qui s'immolent).
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Re: La neuvième porte (Roman Polanski, 1999)
Bonsoir à toutes et à tous , mon premier post ici, un peu par hasard car figurez vous que je scrutais google et le net en quête de multiples avis concernant ce film qui me fait diablement envie (c'est le cas de le dire ) depuis sa sortie en 1999 mais que je n'ai, par d'etranges circonstances, finalement jamais vu !
Par contre, j'ai bel et bien lu l'oeuvre dont il s'inspire, à savoir le savoureux Club Dumas de Mr Perez-Reverte à l'epoque.
La question que je voudrais poser aux personnes ici est assez simple : je lis partout que la première partie du film voir la premiere heure et demie est somptueuse et mysterieuse à souhait, fidèle à l'atmosphère de "thriller esotérique" que je recherche...
Mais vous êtes nombreux à condamner la fin...
De "grand guignol" à "bâclée" en passant par "totalement ratée", presque tout le monde la condamne ici...
D'autres disent qu'elle est ouverte justement à l'interpretation du spectateur et l'invite à revisionner l'oeuvre à l'envie afin de mieux s'en imprégner et (justement) l'apprecier.
Je me permets de remettre le lien d'un excellent article sur le film , lien posté par son auteur ici-même en page 2 de ce topic et qui a été un régal à lire car il décrypte de manière impressionnante la quête de Corso du début à la toute fin :
http://romanpolanski.free.fr/la_neuvieme_porte.htm
Donc voilà, est ce que la fin est vraiment rhédibitoire dans l'appreciation que l'on peut avoir de ce film quand on est :
A/ Passionné par le sujet de chasseurs de livres rares
B/ Par les notions de bien et mal et de ce qu'est et qui est "Satan" ou le "diable"
C/ Que l'on adore les films qui font reflechir après vision et que l'on analyse et reanalyse (ex : memento)
D/ Que l'on deteste le "gore" et la barbaque et que l'on préfère le suspense qui sugère la terreur et l'horreur plutôt qu'il ne la montre
E/ Last but not least, que l'on a beaucoup apprécié le materiau d'origine à savoir Club Dumas (et je parle de la partie sur les livres esoteriques que j'ai nettement préférée à celle sur les mousquetaires)
J'attends vos reactions avec intérêt et impatience car j'ai lu qu il y avait un "mechant qui s imôle" dans la fin du film et je me demandais si celà etait si ridicule que ça (ou pas) et surtout gore et craspec
Amicalement Vôtre
Par contre, j'ai bel et bien lu l'oeuvre dont il s'inspire, à savoir le savoureux Club Dumas de Mr Perez-Reverte à l'epoque.
La question que je voudrais poser aux personnes ici est assez simple : je lis partout que la première partie du film voir la premiere heure et demie est somptueuse et mysterieuse à souhait, fidèle à l'atmosphère de "thriller esotérique" que je recherche...
Mais vous êtes nombreux à condamner la fin...
De "grand guignol" à "bâclée" en passant par "totalement ratée", presque tout le monde la condamne ici...
D'autres disent qu'elle est ouverte justement à l'interpretation du spectateur et l'invite à revisionner l'oeuvre à l'envie afin de mieux s'en imprégner et (justement) l'apprecier.
Je me permets de remettre le lien d'un excellent article sur le film , lien posté par son auteur ici-même en page 2 de ce topic et qui a été un régal à lire car il décrypte de manière impressionnante la quête de Corso du début à la toute fin :
http://romanpolanski.free.fr/la_neuvieme_porte.htm
Donc voilà, est ce que la fin est vraiment rhédibitoire dans l'appreciation que l'on peut avoir de ce film quand on est :
A/ Passionné par le sujet de chasseurs de livres rares
B/ Par les notions de bien et mal et de ce qu'est et qui est "Satan" ou le "diable"
C/ Que l'on adore les films qui font reflechir après vision et que l'on analyse et reanalyse (ex : memento)
D/ Que l'on deteste le "gore" et la barbaque et que l'on préfère le suspense qui sugère la terreur et l'horreur plutôt qu'il ne la montre
E/ Last but not least, que l'on a beaucoup apprécié le materiau d'origine à savoir Club Dumas (et je parle de la partie sur les livres esoteriques que j'ai nettement préférée à celle sur les mousquetaires)
J'attends vos reactions avec intérêt et impatience car j'ai lu qu il y avait un "mechant qui s imôle" dans la fin du film et je me demandais si celà etait si ridicule que ça (ou pas) et surtout gore et craspec
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- cinephage
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Re: La neuvième porte (Roman Polanski, 1999)
Il faudrait que je revoie le film pour pouvoir en parler avec plus de pertinence (surtout en ayant en tête les éléments du texte auquel tu renvoies), mais effectivement, la fin s'éloigne radicalement de celle du roman, et pas forcément pour le meilleur. Il me semble, surtout, que l'on y change de ton de façon assez marquée, sans satisfaire à aucun des critères que tu listes ci-dessus.
En revanche, il n'y a pas, dans mon souvenir, de déferlement de sang, ni d'effet gore. On évoque le grand-guignol pour caractériser le caractère grotesque de la fin, plutôt qu'un éventuel aspect craspec-sanglant...
En revanche, il n'y a pas, dans mon souvenir, de déferlement de sang, ni d'effet gore. On évoque le grand-guignol pour caractériser le caractère grotesque de la fin, plutôt qu'un éventuel aspect craspec-sanglant...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: La neuvième porte (Roman Polanski, 1999)
La fin n'est effectivement pas gore du tout. Ce qui peut amener à faire grincer des dents, c'est le côté grand-guignolesque nettement affiché alors que le film se reposait jusqu'ici sur une mécanique ambiante et suggestive particulièrement formidable. Quand tu verras le film, tu te rendras compte que dans la dernière demi-heure, le pack Secte culcul + immolation + baise infernale (?) peut éventuellement laisser perplexe (prise de distance ironique de Polanski ?). Mais à mes yeux, ce n'est pas si méchant que ça, et La Neuvième Porte demeure excellent dans son genre. Pas lu Le Club Dumas.