Poor Cow (Ken Loach, 1967)
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Poor Cow de Ken Loach
Pauvre pomme, oui (oserai-je dire pauvre conne, mais je me retient). Le portrait d'une indécise de la vie, d'une éternelle girouette qui à force de se poser de mauvaises questions, finies par se contredire elle-même. "Pas de larmes pour Joy", le titre français, résume très bien le sentiment général que l'on éprouve. Pas de pitié, pas de compassion, juste une évidence: la faiblesse d'esprit est une plaie. Ken Loach utilise juste ce qu'il faut d'empathie pour ne pas faire sombrer ce portrait dans la démonstration antipathique (ce qui me rappelle ce film, "Wanda", que j'ai arrêté au bout de 45 minutes tellement j'avais envie de foutre des baffes à l'héroïne). Il lui ménage pourtant des choix : rencontre amoureuse solide, gain d’argent, divorce possible d’un mari magouilleur. Pourtant, à chaque fois, çà foire, par inconscience, par manque de lucidité, de volonté, tout simplement. Mais Ken Loach évite la prise de position, il ne la juge jamais. En fin de compte, cet archétype d’imbécillité heureuse (mais l’est-elle réellement, heureuse ?) propose une illustration assez terrifiante d’une certaine vacuité existentielle.
Pauvre pomme, oui (oserai-je dire pauvre conne, mais je me retient). Le portrait d'une indécise de la vie, d'une éternelle girouette qui à force de se poser de mauvaises questions, finies par se contredire elle-même. "Pas de larmes pour Joy", le titre français, résume très bien le sentiment général que l'on éprouve. Pas de pitié, pas de compassion, juste une évidence: la faiblesse d'esprit est une plaie. Ken Loach utilise juste ce qu'il faut d'empathie pour ne pas faire sombrer ce portrait dans la démonstration antipathique (ce qui me rappelle ce film, "Wanda", que j'ai arrêté au bout de 45 minutes tellement j'avais envie de foutre des baffes à l'héroïne). Il lui ménage pourtant des choix : rencontre amoureuse solide, gain d’argent, divorce possible d’un mari magouilleur. Pourtant, à chaque fois, çà foire, par inconscience, par manque de lucidité, de volonté, tout simplement. Mais Ken Loach évite la prise de position, il ne la juge jamais. En fin de compte, cet archétype d’imbécillité heureuse (mais l’est-elle réellement, heureuse ?) propose une illustration assez terrifiante d’une certaine vacuité existentielle.
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Hito a écrit :Poor Cow de Ken Loach
Pauvre pomme, oui (oserai-je dire pauvre conne, mais je me retient). Le portrait d'une indécise de la vie, d'une éternelle girouette qui à force de se poser de mauvaises questions, finies par se contredire elle-même. "Pas de larmes pour Joy", le titre français, résume très bien le sentiment général que l'on éprouve. Pas de pitié, pas de compassion, juste une évidence: la faiblesse d'esprit est une plaie. Ken Loach utilise juste ce qu'il faut d'empathie pour ne pas faire sombrer ce portrait dans la démonstration antipathique (ce qui me rappelle ce film, "Wanda", que j'ai arrêté au bout de 45 minutes tellement j'avais envie de foutre des baffes à l'héroïne). Il lui ménage pourtant des choix : rencontre amoureuse solide, gain d’argent, divorce possible d’un mari magouilleur. Pourtant, à chaque fois, çà foire, par inconscience, par manque de lucidité, de volonté, tout simplement. Mais Ken Loach évite la prise de position, il ne la juge jamais. En fin de compte, cet archétype d’imbécillité heureuse (mais l’est-elle réellement, heureuse ?) propose une illustration assez terrifiante d’une certaine vacuité existentielle.
Je me demande si nous avons vu le même film...
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Ah bon ?Gromit a écrit :Hito a écrit :Poor Cow de Ken Loach
Pauvre pomme, oui (oserai-je dire pauvre conne, mais je me retient). Le portrait d'une indécise de la vie, d'une éternelle girouette qui à force de se poser de mauvaises questions, finies par se contredire elle-même. "Pas de larmes pour Joy", le titre français, résume très bien le sentiment général que l'on éprouve. Pas de pitié, pas de compassion, juste une évidence: la faiblesse d'esprit est une plaie. Ken Loach utilise juste ce qu'il faut d'empathie pour ne pas faire sombrer ce portrait dans la démonstration antipathique (ce qui me rappelle ce film, "Wanda", que j'ai arrêté au bout de 45 minutes tellement j'avais envie de foutre des baffes à l'héroïne). Il lui ménage pourtant des choix : rencontre amoureuse solide, gain d’argent, divorce possible d’un mari magouilleur. Pourtant, à chaque fois, çà foire, par inconscience, par manque de lucidité, de volonté, tout simplement. Mais Ken Loach évite la prise de position, il ne la juge jamais. En fin de compte, cet archétype d’imbécillité heureuse (mais l’est-elle réellement, heureuse ?) propose une illustration assez terrifiante d’une certaine vacuité existentielle.
Je me demande si nous avons vu le même film...
C'est pourtant mon sentiment général sur ce film et sur ses personnages, mais peut-être que je me trompe...
- murphy
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Poor Cow (Ken Loach, 1967)
Bonjour,
J'imagine que vous avez tous du voir içi "The Limey" (l'anglais) avec Terrence Stamp et vous vous souvenez sans doute que dans ce film, le réalisateur, Stevn Soderberg inclut des extraits d'un autre film avec Terrence Stamp tourné 20 vingt ans plutôt par Stephen Frears, à savoir Poor Cow.
Ayant beaucoup aimé "Thje Limey", ça fait un moment que j'ai envie de voir ce fameux "Poor Cow", cet autre film, ce film dans le film.
Je viens de voir qu'il est diponible en Zone 2 sur Play.com, malheureusement sans les sous-titres français. J'hésite à le commander, mon niveau d'anglais étant assez mauvais, j'ai peur de ne rien y comprendre.
Je voudrais bien avoir quelques avis sur ce film si certains dentre vous l'ont vu.
Merci.
J'imagine que vous avez tous du voir içi "The Limey" (l'anglais) avec Terrence Stamp et vous vous souvenez sans doute que dans ce film, le réalisateur, Stevn Soderberg inclut des extraits d'un autre film avec Terrence Stamp tourné 20 vingt ans plutôt par Stephen Frears, à savoir Poor Cow.
Ayant beaucoup aimé "Thje Limey", ça fait un moment que j'ai envie de voir ce fameux "Poor Cow", cet autre film, ce film dans le film.
Je viens de voir qu'il est diponible en Zone 2 sur Play.com, malheureusement sans les sous-titres français. J'hésite à le commander, mon niveau d'anglais étant assez mauvais, j'ai peur de ne rien y comprendre.
Je voudrais bien avoir quelques avis sur ce film si certains dentre vous l'ont vu.
Merci.
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Apparement, ce film serait sorti aux éditions du Cahier du cinéma avec un autre film mais je trouve rien sur Amazon, juste sur le site des Cahiers (un peu cher, 30 euros )
Ils vendent pas leurs dvd sur Amazon, la Fnac, etc les Chaiers ? C'est juste sur leur site ?
http://www.cahiersducinema.com/article171.html
Ils vendent pas leurs dvd sur Amazon, la Fnac, etc les Chaiers ? C'est juste sur leur site ?
http://www.cahiersducinema.com/article171.html
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- Tati Danielle
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Regarde chez Loach et tu trouveras...murphy a écrit :Apparement, ce film serait sorti aux éditions du Cahier du cinéma avec un autre film mais je trouve rien sur Amazon, juste sur le site des Cahiers (un peu cher, 30 euros )
Ils vendent pas leurs dvd sur Amazon, la Fnac, etc les Chaiers ? C'est juste sur leur site ?
http://www.cahiersducinema.com/article171.html
http://www4.fnac.com/Shelf/Article.aspx ... nClick=yes
- murphy
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je suis confus et embarasséSergius Karamzin II a écrit :Regarde chez Loach et tu trouveras...murphy a écrit :Apparement, ce film serait sorti aux éditions du Cahier du cinéma avec un autre film mais je trouve rien sur Amazon, juste sur le site des Cahiers (un peu cher, 30 euros )
Ils vendent pas leurs dvd sur Amazon, la Fnac, etc les Chaiers ? C'est juste sur leur site ?
http://www.cahiersducinema.com/article171.html
http://www4.fnac.com/Shelf/Article.aspx ... nClick=yes
y'a pas moyen de supprimer ce topic ?
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- Tati Danielle
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murphy a écrit :je suis confus et embarasséSergius Karamzin II a écrit :
Regarde chez Loach et tu trouveras...
http://www4.fnac.com/Shelf/Article.aspx ... nClick=yes
Aucun problème, ça peut donner des idées d'achat.
y'a pas moyen de supprimer ce topic ?
- murphy
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Poor Cow (Pas de larmes pour Joy)
Dans le film de Soderbergh, Terrence Stamp, un ex taulard, va à Los Angeles à la recherche de sa fille qui a disparu. Pour raconter le passé de Terrence Stamp et de sa fille, Soderbergh se sert d'images de Poor Cow tourné 30 ans plus tôt.
Poor Cow raconte l'histoire de Joy, une jeune mère qui élève seule son enfant. Le père du gosse est en en prison suite à un cambriolage d'une bijouterie. Joy rencontre alors un ami de son mari, Terrence Stamp dont elle tombe amoureuse. Malheureusement, très vite, Stamp ira lui aussi à son prison et Joy vivra à la dérive avec son fils, de petits boulots de serveuse à modèle pour photos de charme, passera de mecs minables à mecs minables.
C'est un film assez dur sur une certaine misère sociale. Dans tout ce qu'a fait cependant par la suite Ken Loach (c'est son premier film) bien que celui ci est beaucoupl plus glauque je trouve.
Le film bien que pas excissement long (une heure et demie) passe toutefois assez lentement, souvent j''ai eu du mal à éprouver de la compassion pour Joy tant elle a l'air cruche. Elle est excessivement naive et faible devant des difficultés dont elle pourrait se sortir avec un plus de combativité, elle subit facilement et se laisse aller à l'échec et en meme temps, c'est difficile de se mettre à sa place.
Je ne sais pas trop si j'ai aimé ce film.
Ce qui est assez fascinant en revanche, c'est de le voir après avoir vu The Limey, la facon dont Soderberg se sert des images d'un film pour en construire un autre.
A ma connaissance, c'est assez unique comme expèrience, c'est la première fois que je vois un metteur en scène prendre des images d'un autre film qui n'a rien à voir avec ce qu'il tourne pour construire ses flash back.
[youtube][/youtube]
Dans le film de Soderbergh, Terrence Stamp, un ex taulard, va à Los Angeles à la recherche de sa fille qui a disparu. Pour raconter le passé de Terrence Stamp et de sa fille, Soderbergh se sert d'images de Poor Cow tourné 30 ans plus tôt.
Poor Cow raconte l'histoire de Joy, une jeune mère qui élève seule son enfant. Le père du gosse est en en prison suite à un cambriolage d'une bijouterie. Joy rencontre alors un ami de son mari, Terrence Stamp dont elle tombe amoureuse. Malheureusement, très vite, Stamp ira lui aussi à son prison et Joy vivra à la dérive avec son fils, de petits boulots de serveuse à modèle pour photos de charme, passera de mecs minables à mecs minables.
C'est un film assez dur sur une certaine misère sociale. Dans tout ce qu'a fait cependant par la suite Ken Loach (c'est son premier film) bien que celui ci est beaucoupl plus glauque je trouve.
Le film bien que pas excissement long (une heure et demie) passe toutefois assez lentement, souvent j''ai eu du mal à éprouver de la compassion pour Joy tant elle a l'air cruche. Elle est excessivement naive et faible devant des difficultés dont elle pourrait se sortir avec un plus de combativité, elle subit facilement et se laisse aller à l'échec et en meme temps, c'est difficile de se mettre à sa place.
Je ne sais pas trop si j'ai aimé ce film.
Ce qui est assez fascinant en revanche, c'est de le voir après avoir vu The Limey, la facon dont Soderberg se sert des images d'un film pour en construire un autre.
A ma connaissance, c'est assez unique comme expèrience, c'est la première fois que je vois un metteur en scène prendre des images d'un autre film qui n'a rien à voir avec ce qu'il tourne pour construire ses flash back.
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