François, cinéaste, s'apprête à tourner un film policier.
Il fait passer des essais pour une scène de nu à une comédienne qui lui révèle le plaisir qu'elle éprouve dans la transgression de petits interdits érotiques. Poussé par le désir d'apporter quelque chose de nouveau dans le cinéma, il décide de mettre en scène un film mi-fiction mi-réalité, tournant autour de ce qui se révèle de façon inattendue une énigme et un tabou : les petites transgressions qui donnent du plaisir. Sa recherche dans le domaine érotique le confronte à des questions de fond auxquelles, tout comme Icare s'approchant du soleil, il va se brûler les ailes.
Que sont en train de faire ces jeunes filles ? Pour le savoir allez voir Les anges exterminateurs, aujourd'hui en salles.
C'est vrai que celle de droite à une tête à faire les comptes: "bon alors, vu que tu as bu que les 2/3 de la bouteille, ça fait 10euros pour toi et 5 pour moi... c'est toi qui as commandé le salé aux lentilles?"
Je sais... en tant que scénariste, je ferais des films pa-ssio-nants!
purée de nous autres a écrit :Le genre de films que je regarde tout seul.
Ratatouille a écrit :Un des 5 films que je n'irai pas voir cette semaine.
Et tu as tort ! (nan, tu fais ce que tu veux mais je me sers de ta remarque pour rebondir, regarde : schboing ! Hop !) Brisseau continue dans la veine de Choses secrètes et livre une superbe étude sur le plaisir féminin, film fascinant teinté d'onirisme et qu'il faut défendre ne serait ce que pour l'audace dont il fait preuve. Brisseau est un cinéaste passionant.
Bon c'est rigolo et tout ça, mais ce genre de réflexion soulève le problème de la perception faussée de ce film. Ca me rappelle le commentaire d'un gars à Cannes, genre "on dirait un soft porn du dimanche soir sur M6", le gars n'avait pas du voir beaucoup des téléfilms foireux en question. Pourquoi la représentation frontale de la sexualité devrait forcémment passer par une consommation à but purement sexuel ? Pourquoi est ce qu'un plan séquence de plusieurs minutes sur une femme prenant du plaisir serait uniquement réservé aux parkinsoniens de la main droite (ou gauche d'ailleurs peu m'importe) ? Il y a d'autre façon de concevoir la représentation du sexe à l'écran. Allez le découvrir avec ce film !
ed a écrit :dans quelle mesure le film s'inspire-t-il de la propre... "mésaventure" de Brisseau ?
Bon, c'est là que le film est gênant pour moi. C'est clairement une forme de plaidoyer qui s'inspire très largement (jusque dans quelle mesure ?) de sa propre histoire. Néanmoins j'ai plutot envie de voir ça comme une inspiration, une relecture que comme "voilà ma version des faits".
Et en même temps je m'en fous un peu, seul l'objet en tant que tel m'importe.
