tronche de cuir a écrit :l'autel du familialisme rampant
Je te l'accorde, c'est une expression toute faite, un peu creuse mais elle restitue ce que je ressens vis à vis de bon nombre de films actuels: une agression face à un conformisme qui borne notre épanouissement à une seule et unique sphère et ayant pour seul impératif un "tu jouiras là" !!!
Ah d'accord. Je comprend mieux ton point de vue maintenant concernant "la cellule familiale". Parce que je cernais pas vraiment le problème, ne trouvant pas que "l'objet" famille en lui-même est un problème. Merci pour la précision.
Tu semble reprocher au film de terminer sur une note positive (relative) alors qu'il commencait avec davantage de noirceur (relative là aussi à mes yeux), mais n'est-ce pas aller jusqu'au bout de ses idées que de finir ainsi plutôt que de tapper dans l'anti-happyending ?
Tony Hunter a écrit :Tu semble reprocher au film de terminer sur une note positive (relative) alors qu'il commencait avec davantage de noirceur (relative là aussi à mes yeux), mais n'est-ce pas aller jusqu'au bout de ses idées que de finir ainsi plutôt que de tapper dans l'anti-happyending ?
Pire, cela n'est pas justifié pas selon moi. Il n'a aucune raison d'être scénaristiquement parlant...
tronche de cuir a écrit :C'est le genre d'expression qui pullule dans les magazines branchés qui encense justement les deux dernières films de Burton
Je ne sais pas, je ne lis pas ces magazines pseudo-branchés.
Et puis perso, j'encense les 2 derniers Burton...mais je ne préfère pas utiliser ce genre d'expressions creuses et toutes faites.
Le film est plutôt plaisant mais assez vain. Les personnages sont décalés mais unidimensionnels. Leur bizarrerie leur sert de carte de visite et c'est tout. Tout ça manque singulièrement d'aspérités.
à ma séance, le film a été applaudi (c'est vraiment n'importe quoi cette manie) et je comprends que ça puisse fédérer le plus grand nombre mais, pour moi, ce côté trop lisse est gênant.
ça se lâche un peu plus sur la fin mais le film a vraiment du mal à trouver son ton.
En fait, même si je n'ai pas des mots aussi durs, à la relecture de la critique de tronche de cuir, je suis globalement d'accord avec tout ce qu'il en dit dans ce topic.
Oui tiens, pourquoi ? Pour peu que j'aime le film, je trouve souvent ce genre de moments très forts.
Applaudir qui?
Pour (à peine) caricaturer, ça a autant de sens pour moi que d"applaudir une toile au Louvre.
Qu"est-ce qui pousse à applaudir à un art "non-vivant"? L"applaudissement devrait être là pour montrer un soutien, une marque de reconnaissance pour un artiste et pas pour signifier à son voisin de salle qu"on a aussi trouvé le film formidable.
Mais bon, chacun fait ce qu"il lui plait mais c"est un truc que je ne comprends pas.
AtCloseRange a écrit :une marque de reconnaissance pour un artiste et pas pour signifier à son voisin de salle qu"on a aussi trouvé le film formidable.
ça me semble pourtant assez sain et rassurant comme réaction...C'est la signification qu'on a vécu, avec d'autres, un moment fort. Et ces applaudissements deviennent d'autant plus sincère qu'ils ne sont pas une marque de "politesse obligée" envers l'artiste. ça vient du coeur.
Pour des films qui me plaisent beaucoup j'avoue que c'est quelque chose que je fais naturellement.
Je préfère mille fois une salle qui s'abandonne et se lâche en applaudissant à tout rompe un film que les spectateurs dans leur ensemble ont trouvé remarquable, qu'une salle où les gens font la gueule et ressortent tous en ayant oublié dix minutes plus tard ce qu'ils venaient de voir. Ou pire indifférents.
Mais c'est à peu près le même genre de réflexion que les gens qui s'étonnent qu'on puisse pleurer devant un film. Et à vrai dire je trouve cela alarmant qu'il soit nécessaire de se justifier là dessus.
Quant à l'expression un "art non vivant", je pige pas ?