Little Miss Sunshine (Jonathan Dayton & Valerie Faris, 2006)
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Flemme de lire les derniers posts pour vérifier si ça a déjà été dit mais le film a, depuis quelques mois, dépassé le million d'entrées en salles. Il faut surtout signaler que ce film n'a pas bénéficié d'un doublage en vf. Ca veut dire qu'il a fait 1 million d'entrées avec des copies en vo. On avance les amis, on avance!
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s'il n'y a pas eu de vf, c'est qu'il existe alors une vq. et même une très bonne vq, sans aucun accent prononcé.Nestor Almendros a écrit :Flemme de lire les derniers posts pour vérifier si ça a déjà été dit mais le film a, depuis quelques mois, dépassé le million d'entrées en salles. Il faut surtout signaler que ce film n'a pas bénéficié d'un doublage en vf. Ca veut dire qu'il a fait 1 million d'entrées avec des copies en vo. On avance les amis, on avance!
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Non, non: dans l'émission ciné de Canal+ il y a quelques mois les distributeurs étaient tout contents d'annoncer que les copies France de LITTLE MISS SUNSHINE étaient toutes en vo. Ils étaient d'ailleurs assez surpris du succès...mynameisfedo a écrit :s'il n'y a pas eu de vf, c'est qu'il existe alors une vq. et même une très bonne vq, sans aucun accent prononcé.
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il n'y a effectivement peut-être pas eu de vf en salles.Nestor Almendros a écrit :Non, non: dans l'émission ciné de Canal+ il y a quelques mois les distributeurs étaient tout contents d'annoncer que les copies France de LITTLE MISS SUNSHINE étaient toutes en vo. Ils étaient d'ailleurs assez surpris du succès...mynameisfedo a écrit :s'il n'y a pas eu de vf, c'est qu'il existe alors une vq. et même une très bonne vq, sans aucun accent prononcé.
en revanche, le film existe bel et bien avec une bande son française ou québéquoise: c'est une certitude. probablement réalisée pour la sortie DVD.
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Au-delà de tout aspect artistique, il existe un plaisir jouissif à voir démonter l’univers des Miss aux Etats-Unis. Un monde que l’on imagine très bien, et qui parvient néanmoins à nous surprendre par sa dimension abjecte. Le choix d’utiliser une famille de loosers rend l’exercice un rien académique, comme un systématisme réducteur qui voudrait qu’il ne puisse y avoir qu’une sorte de catégories de gens pour oser dynamiter ce contexte nauséabond.
Little Miss Sunshine, c’est un peu choisir le mauvais goût et lui imposer bien pire que lui. Réhabilitation symbolique et assertion sur le fait que l’on trouve toujours pire que soit. Une telle position est moins crédible avec une famille « normale », toujours est-il que le résultat ne fonctionne qu’à moitié. En réalité, il ne fonctionne uniquement sur le parti prie de dénoncer, détruire ces concours pour parents superficielles exposant leurs filles (elles se ressemblent toutes, c’en est monstrueux) comme des animaux. Parce que cette famille disfonctionnelle accumule les tares (frère gay suicidaire, fils mutique et obsessionnel, grand-père lubrique, père carriériste pathétique et mère un peu aveugle) et leur parcours volontiers burlesque ne met en lumière que leur incapacité à trouver dans l’union, un semblant de réussite.
Parfois de ce mauvais goût éclot un instant de grâce, aussi imprévisible que dramatique et qui déplace le temps de quelques minutes les enjeux du récit. Le film aurait pu se terminer ainsi. Sur une note désespérée que rien ne laissait entrevoir et qui évacue toute considération superficielle sur le besoin de reconnaissance d’une jeune fille trop jeune pour savoir ce que cela représente. Ou un peu avant, sur une autre tragédie révélée par l’absurde d’une situation tellement commune qu’elle fait froid dans le dos. Parce que cette séquence pourrait se retrouver un jour dans nos vies, et qu’elle nous ferait certainement bien moins rire.
Globalement ennuyeux, mais délicieux le temps de quelques séquences (ou running gag), le film développe constamment ce sentiment duel. Il existe également comme un relent de « film indépendant » tellement prégnant qu’il insuffle une considération particulière, comme si sa condition imposait le pardon. Intimisme de l’histoire pour moyenne dénonciation, petitesse des ambitions et technique minimale mais juste au demeurant. Un systématisme un rien agaçant, mais l’on reste sur une appréciation positive et le regard apeuré des familles participantes au concours. Et c’est une belle récompense.
Little Miss Sunshine, c’est un peu choisir le mauvais goût et lui imposer bien pire que lui. Réhabilitation symbolique et assertion sur le fait que l’on trouve toujours pire que soit. Une telle position est moins crédible avec une famille « normale », toujours est-il que le résultat ne fonctionne qu’à moitié. En réalité, il ne fonctionne uniquement sur le parti prie de dénoncer, détruire ces concours pour parents superficielles exposant leurs filles (elles se ressemblent toutes, c’en est monstrueux) comme des animaux. Parce que cette famille disfonctionnelle accumule les tares (frère gay suicidaire, fils mutique et obsessionnel, grand-père lubrique, père carriériste pathétique et mère un peu aveugle) et leur parcours volontiers burlesque ne met en lumière que leur incapacité à trouver dans l’union, un semblant de réussite.
Parfois de ce mauvais goût éclot un instant de grâce, aussi imprévisible que dramatique et qui déplace le temps de quelques minutes les enjeux du récit. Le film aurait pu se terminer ainsi. Sur une note désespérée que rien ne laissait entrevoir et qui évacue toute considération superficielle sur le besoin de reconnaissance d’une jeune fille trop jeune pour savoir ce que cela représente. Ou un peu avant, sur une autre tragédie révélée par l’absurde d’une situation tellement commune qu’elle fait froid dans le dos. Parce que cette séquence pourrait se retrouver un jour dans nos vies, et qu’elle nous ferait certainement bien moins rire.
Globalement ennuyeux, mais délicieux le temps de quelques séquences (ou running gag), le film développe constamment ce sentiment duel. Il existe également comme un relent de « film indépendant » tellement prégnant qu’il insuffle une considération particulière, comme si sa condition imposait le pardon. Intimisme de l’histoire pour moyenne dénonciation, petitesse des ambitions et technique minimale mais juste au demeurant. Un systématisme un rien agaçant, mais l’on reste sur une appréciation positive et le regard apeuré des familles participantes au concours. Et c’est une belle récompense.
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J'en fais parti aussi, J'ai trouvé ça typique du cinéma indé américain. Tout semble prévisible, jusqu'a la construction de chaques personnages de cette famille, dites dysfonctionnelles.angel with dirty face a écrit :Je fais partie de la minorité qui n'aime pas Little Miss Sunshine. Je me suis tout simplement ennuyé dans la salle... Pourquoi? Je n'en sais rien.
Certe le film possède une certaine poésie, mais il y manque une acidité (pourquoi pas tendre vers le solondz), ou une mise en image en décallage, entrainant un humour a plusieurs degrés (a la Wes Anderson).
Enfin, ce n'est qu'un avis. Pour contrebalancer, j'avoue etre ressorti du film avec un leger sourrir sur le visage. Et puis j'me suis demandé ce que j'allais mangé, et si l'OM avait fait un bon match, si ma copine n'avait pas froid, etc... Enfin le film a marché sur moi disons 15 bonnes sec.
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Ouh le beau balon de baudruche tout éventré que voilà !
On va faire court, tout le film m'a profondément ennuyé.
C'est un portrait paresseux et désespérément prévisible, qui tente de nous émouvoir en nous présentant cette famille de loosers qui va se retrouver en amenant la cadette à un concours de beautés pour gamines. Mais tout est péniblement calculé, trop écrit pour sembler rafraîchissant. Aucune blague ne fonctionne (le coup du klaxon.. j'étais carrément embarrassé), aucune scène dramatique ne réussit à émouvoir. Ce film n'a strictement rien de frais, de spontané ou qui permette de s'attacher à ses personnages. On dirait une sorte de mauvais guide du joli petit roadmovie familial, qui nous assène à coup de pelle mécanique un pauvre message à grand renfort de "soi toi-même", "ne cherche pas la perfection", bla bla bla... Reste la petite Abigail Breslin, plutôt charismatique... et c'est bien la seule.
Je ne vais pas m'étaler plus mais en le voyant j'avais cette salle impression de film-à-prix, étalant sa fainéantise sans complexe, jusqu'à son image finale, qui tente le dernier clin d'oeil balourd.
En plus c'est pas franchement bien réalisé.
On va faire court, tout le film m'a profondément ennuyé.
C'est un portrait paresseux et désespérément prévisible, qui tente de nous émouvoir en nous présentant cette famille de loosers qui va se retrouver en amenant la cadette à un concours de beautés pour gamines. Mais tout est péniblement calculé, trop écrit pour sembler rafraîchissant. Aucune blague ne fonctionne (le coup du klaxon.. j'étais carrément embarrassé), aucune scène dramatique ne réussit à émouvoir. Ce film n'a strictement rien de frais, de spontané ou qui permette de s'attacher à ses personnages. On dirait une sorte de mauvais guide du joli petit roadmovie familial, qui nous assène à coup de pelle mécanique un pauvre message à grand renfort de "soi toi-même", "ne cherche pas la perfection", bla bla bla... Reste la petite Abigail Breslin, plutôt charismatique... et c'est bien la seule.
Je ne vais pas m'étaler plus mais en le voyant j'avais cette salle impression de film-à-prix, étalant sa fainéantise sans complexe, jusqu'à son image finale, qui tente le dernier clin d'oeil balourd.
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Colqhoun a écrit :Ouh le beau balon de baudruche tout éventré que voilà !
On va faire court, tout le film m'a profondément ennuyé.
C'est un portrait paresseux et désespérément prévisible, qui tente de nous émouvoir en nous présentant cette famille de loosers qui va se retrouver en amenant la cadette à un concours de beautés pour gamines. Mais tout est péniblement calculé, trop écrit pour sembler rafraîchissant. Aucune blague ne fonctionne (le coup du klaxon.. j'étais carrément embarrassé), aucune scène dramatique ne réussit à émouvoir. Ce film n'a strictement rien de frais, de spontané ou qui permette de s'attacher à ses personnages. On dirait une sorte de mauvais guide du joli petit roadmovie familial, qui nous assène à coup de pelle mécanique un pauvre message à grand renfort de "soi toi-même", "ne cherche pas la perfection", bla bla bla... Reste la petite Abigail Breslin, plutôt charismatique... et c'est bien la seule.
Je ne vais pas m'étaler plus mais en le voyant j'avais cette salle impression de film-à-prix, étalant sa fainéantise sans complexe, jusqu'à son image finale, qui tente le dernier clin d'oeil balourd.
En plus c'est pas franchement bien réalisé.
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Little miss sunshine m’a laissé l’impression tout le long d’un film qui avait un train de retard. Ça veut gentiment aller à l’encontre des clichés hollywoodiens, tout ce que le film se contente de faire c’est de respecter les normes fixées par le cinéma indépendant US. Néanmoins, le métrage a réussit à me prendre à son jeu avec sa galerie de personnage terriblement attachant et sa certaine fraîcheur d’esprit. Loin d’être inoubliable à mes yeux mais clairement un bon moment...
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Re: Little Miss Sunshine
J'ai trouvé ça sans intérêt.
C'est un film qui ne fait qu'avancer dans le vide, dont les enjeux sont clairement exposés pour se terminer sans le moindre accroc.
Pour montrer une famille unie qui va se recomposer, on peut quand même mieux le montrer que dans cette espèce de grosse baudruche qu'est Little Miss Sunshine. Le film ne dégage aucune surprise, tellement le chemin est balisé.
Du casting, je ne retiendrais que Steve Carrell, toujours drôle dans son rôle décalé, le reste est absolument tarte (surtout l'adolescent mutique).
Une énorme déception...
C'est un film qui ne fait qu'avancer dans le vide, dont les enjeux sont clairement exposés pour se terminer sans le moindre accroc.
Pour montrer une famille unie qui va se recomposer, on peut quand même mieux le montrer que dans cette espèce de grosse baudruche qu'est Little Miss Sunshine. Le film ne dégage aucune surprise, tellement le chemin est balisé.
Du casting, je ne retiendrais que Steve Carrell, toujours drôle dans son rôle décalé, le reste est absolument tarte (surtout l'adolescent mutique).
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Re:
Même avis. C'est vrai que c'est extrêmement prévisible, et certains gags relèvent de grosses ficelles, mais en se laissant porter on passe un bon moment. Et puis ça permet à des gens comme mes parents d'apprécier un film labellisé "cinéma indépendant américain"nobody smith a écrit :Little miss sunshine m’a laissé l’impression tout le long d’un film qui avait un train de retard. Ça veut gentiment aller à l’encontre des clichés hollywoodiens, tout ce que le film se contente de faire c’est de respecter les normes fixées par le cinéma indépendant US. Néanmoins, le métrage a réussit à me prendre à son jeu avec sa galerie de personnage terriblement attachant et sa certaine fraîcheur d’esprit. Loin d’être inoubliable à mes yeux mais clairement un bon moment...