Le Cinéma asiatique

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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pak
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Re: Le cinéma asiatique

Message par pak »

Merci,

J'avais effectivement vu le topic Shaw Brothers, mais c'est un top 20 (je suis loin d'en avoir vu autant), et celui des films de Kung-fu old school, mais ça ne concerne pas les 2 films dont je viens de causer (années 1980), ainsi que celui des Actioners HK 80's et 90's (Girls with Guns Inside), mais Lady kung fu est plutôt une comédie...

Bref, c'est assez dispersé.

Bon, après 2 secondes de réflexion, Lady kung fu va aller dans le topic Shaw Brothers, et Shaolin contre Wu Tong dans Actioners HK 80's et 90's (Girls with Guns Inside)... :wink:
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

http://www.notrecinema.com/
bruce randylan
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Re: Le cinéma asiatique

Message par bruce randylan »

Je ne savais pas trop où causer du FFCF (festival Franco-Coréen du Film). Alors pourquoi pas ici :)

Un excellent festival, parti de rien et qui est devenu incontournable à mes yeux en proposant une autre vision du cinéma coréen, loin de l'image qu'on peut s'en faire avec les 2-3 films qui arrivent chez nous chaque année. Ici, on avait l'occasion voir des comédies, des drames, des documentaires, des films indépendant, de l'animation, des court-métrages, du fantastique etc... ainsi qu'une sélection de classiques (le plus vieux datant de 1955).
Ce qui fait plaisir c'est que le festival a cartonné cette année avec plusieurs séances complètes :D
(je rappelle qu'on a fait 3 critiques sur 1kult : http://www.1kult.com/2011/10/21/critiques-special-ffcf/)

Retour sur la douzaine de films découverts selon mon temps libre :

Grandmother's flower (Mun Jeong-hyun - 2007)

Un documentaire qui avait tout pour passionner sur le papier (le réalisateur revient sur la façon dont sa famille a traversé les troubles politiques entre les 2 Corée ; sujet qui reste toujours tabou aujourd'hui) mais qui se plante avec un manque total de rigueur et de construction. On sent que Mun batit son film au fur et à mesure, rajoute des séquences pour rallonger la durée, fait des rajouts non prévus et part dans toutes les directions sans en choisir vraiment une.
C'est donc très brouillon et surtout très confus car au bout d'un moment on ne sait plus qui est qui : C'est quel oncle dont on parle ? La soeur de qui ? Ils parlent de quelle année là ? Et ce frère qu'est-ce qu'il vient faire dans la conclusion ?
Comme en plus, c'est du numérique assez moche, il ne m'a pas fallut beaucoup de temps pour lutter contre la fatigue (j'ai piqué du nez à deux-trois reprises :mrgreen: ).
Également présenté cette année, Cheonggyecheon Medley (de Kelvin Kyung Kun Park) est un autre documentaire qui revient sur ces questions avec une approche bien plus expérimentale. Pas vu mais apparemment, ce n'était pas beaucoup réussi mais pour d'autres raisons (l'aspect avant-gardiste donc).


Re-encounter (Min Yong-keun - 2010)
L'assistante d'un vétérinaire qui vit seule est re-contactée par son ex petit copain à la sortie de son service militaire. Il lui apprend que l'enfant qu'ils ont eut ensemble n'est pas mort comme ils le pensaient à sa naissance mais a été adopté suite aux directives de leurs familles qui rejetaient leur union.

Un mélodrame qui commençait plutôt bien : chaleureux, simple, humain, naturel, frais et donc attachant avec une héroïne touchante, parfaitement campé par son actrice. On accroche sans trop de problème à la première heure mais la suivante tombe malheureusement dans le mauvais mélo avec des péripéties à la limite du grotesque qui vient détruire la crédibilité des personnages et l'humanisme de l'histoire : kidnapping, twist(s), engueulade, gros pathos, musique envahissante.... Le pire étant la figure de l'ex petit-copain, tête à claque absolue qu'on a envie d'étriper à chacune de ses apparitions de Droopy du pauvre... Le film devient répétitif et franchement incohérent lorsque l'héroïne lui donne une nouvel chance...

Tristement décevant alors qu'on avait envie d'y croire (la réalisation étant correcte et le réalisateur faisant preuve d'une réelle tendresse)
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Jericho
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Re: Le cinéma asiatique

Message par Jericho »

bruce randylan a écrit :Je ne savais pas trop où causer du FFCF (festival Franco-Coréen du Film). Alors pourquoi pas ici :)
Ce topic ne convenait pas:

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =3&t=33063

:?:
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bruce randylan
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Re: Le cinéma asiatique

Message par bruce randylan »

Ben, c'est un topic sur les festivals...Je trouve ça moins logique et pratique de chercher des avis dans ce genre de topic. Ici, ça me semble plus cohérent. :wink:


Du coup j'en profite pour prolonger mon ressenti sur bleak night (Yoon Sung-hyun - 2010)
L'une des plus grandes tortures cinématographiques de toute ma vie. Au bout de 40 minutes j'avais envie de me barrer de la salle.
J'ai vraiment pris mon mal en patience pour supporter les 89 minutes restantes de mecs qui passent leur temps à s'engueuler en champ - contre-champ sur toujours les même choses. Jamais vu un truc aussi répétitif. on l'impression de voir 20 fois la même séquence sans aucune évolution.
La narration est faussement compliquée mais reste au final linéaire au possible. Le réalisateur a beau essayer artificiellement de complexifier son intrigue en alternant les personnages (ils sont 3), son style visuel et son dispositif de réalisation restent les mêmes sans posséder la moindre gestion du point de vue.

C'est creux, vain, prétentieux, un peu comme si un fan des Cassavetes des mauvais jours avait décidé de faire le "drame-psychologique-qui-raconte-rien-mais-radote-beaucoup" ultime. On pourrait ramener ça à 1h sans aucun problème et sans rien enlever à la psychologie (vu qu'il n'y en a pas). C'est de la pure esbroufe d'une jeune réalisateur qui veut faire croire qu'il est mature.
Un supplice intégral pour ma part et une immense incompréhension vu que le reste de la salle a l'air d'avoir beaucoup apprécié (comme l'un des frères Dardenne présent à la séance). Bon, mes pote d'1kult et de asianfilm ont également souffert le martyr. Ca me rassure.


the Code of a duel (Yeo Myung-jun - 2006)
Dans notre société contemporaine, les duels d'honneur aux sabres existent toujours. Young-bin, un modeste employé de bureau est l'un des combattants les plus doués au point d'attirer la vengeance des proches de ceux qu'il a tués des années auparavant.

Très petite production indépendante (3500 $ je crois), voilà un sympathique film qui sans se prendre toujours au sérieux essaye et parvient à livrer un film assez bien écrit et ficelé avec un réel désir d'offrir une dramaturgie en plus des combats. Ceux-ci sont finalement peu présent sur l'ensemble (3 affrontements en tout et pour tout - assez court par ailleurs) mais demeurent tout à fait honorable. Influencés par le wu-xia-pian, ils sont réalistes, chorégraphies de manière old-school sans trucage ni câblage ni mouvements démonstratifs. Ils restent traditionnels mais efficaces sans découpage intempestif. Le montage est lisibles même si les plans ne sont pas forcément très longs. C'est assez bien fichu pour être trouver frustrant leurs brièvetés (le premier surtout). Le combat final est tout cas assez réjouissant, solide, fluide et nerveux avec une mise en scène variée qui transcende la faiblesse du budget.
Car il faut bien dire que visuellement, c'est assez cheap avec une photo inexistante et des seconds rôles pas toujours bons acteurs. Mais encore une fois, l'histoire comme les personnages fonctionnent suffisamment pour qu'on oublie le manque d'argent et d'une trame assez classique (qui renvoie forcément à l'incontournable la cible humaine d'Henry King) .

Yeo Myung-jun se révèle quoiqu'il en soit prometteur avec un réel attachement à ses personnages, une réalisation à l'aise quelque soit le registre y compris dans sa maitrise de l'action. En tant qu'acteur principal, il impose aussi une bonne présence. Si un vrai producteur lui donne sa chance, on pourrait avoir là le prochain Ryoo Seung-wan. :)
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Re: Le cinéma asiatique

Message par shaman »

bruce randylan a écrit :Du coup j'en profite pour prolonger mon ressenti sur bleak night (Yoon Sung-hyun - 2010)
Un supplice intégral pour ma part et une immense incompréhension vu que le reste de la salle a l'air d'avoir beaucoup apprécié (comme l'un des frères Dardenne présent à la séance). Bon, mes potes d'1kult et de asiafilm ont également souffert le martyr. Ca me rassure.
Même sur ses courts-métrages de 20-30 minutes, il avait tendance à s'endormir sur du récit à base d'une amitié entre 2 gus aux antipodes, avec son côté intimiste et un traitement en 2 temps - on est différents mais en fait, on est copains lol. C'est toujours la même mécanique, pour des personnages jamais vraiment intéressants, et des histoires léthargiques qui vont nulle part - la beauté de 2 potes en galère à regarder les paysages, bof quoi. L'avantage des courts, c'est que le réa ose (encore) expérimenter des idées, jouer avec la mise en scène, varier ses cadres. Alors que Bleak Night, ça se résume à du plan serré, plan large, plan serré... avec une histoire gérée très bizarrement, genre le père qui est complètement viré du drame, faisant simplement office de prétexte (pour le coup, au début, je m'attendais à une structure proche d'un Shinjuku Mad, avec la recherche d'une vérité autour d'un drame, le tout vu par un oeil extérieur capable de sortir de la dimension de lycéens qui s'aiment mais savent pas comment le dire...). :?

(heureusement, pour mater du vrai drame-entre-potes, y a qu'à se tourner vers Sunny)
bruce randylan a écrit : Également présenté cette année, Cheonggyecheon Medley (de Kelvin Kyung Kun Park) est un autre documentaire qui revient sur ces questions avec une approche bien plus expérimentale. Pas vu mais apparemment, ce n'était pas beaucoup réussi mais pour d'autres raisons (l'aspect avant-gardiste donc).
Exact, à part un gros travail sur la bande son, le réa se fout totalement de son sujet couvrant pourtant toute l'industrialisation de la corée depuis la colonisation japonaise du début 20ème. À côté du manque d'intérêt pour le sujet, c'est une structure composée de petites scènes, d'archives vite fait balancées, de réflexions en voix-off à moitié compréhensibles, d'enchainement d'images colorées avec des artisans travaillant... Au bout de 60 minutes, le type explique qu'en fait, il trouvera pas ses réponses avec ce sujet, et part plus ou moins dans des questions fumantes sur le monde. Reste quelques idées ici et là, sinon, pénible. :x
Helena
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Re: Le cinéma asiatique

Message par Helena »

Je ne savais pas ou écrire ma critique, je ne trouve pas de sujet concernant le film.

Hong Kong, de nos jours. Carrie est obsédée par les châtiments du Bourreau de Jade. Exécuteur du premier Empereur de Chine, il torturait ses victimes à l’aide de redoutables griffes et d’un poison provoquant un plaisir extatique mortel. Avec la complicité de son amant, elle explore des perversions sadiques inouïes et rêve de redonner vie à la légende en mettant la main sur la potion maudite. Surgit alors Catherine, une Française recherchée par Interpol et détentrice à son insu du précieux élixir, caché dans une antiquité qu’elle entend bien écouler. Le destin les réunit par l’entremise de Sandrine, trafiquante d’art, tandis que l’objet brûlant suscite aussi la convoitise d’un mafieux taïwanais, Monsieur Ko…

Je viens de le revoir et on peut dire que c’est un premier film fort sympathique et qui continue de me surprendre après tout ce temps, je pensais en avoir parlé mais visiblement non, le film en tout cas mérite d'être cité sur le forum. C’est un hommage au cinéma de Hong Kong, a la Cat 3, au polar, mais pas seulement et les réalisateurs vont bien plus loin que le simple hommage.
Ici on a un vrai film de genre aussi mystérieux que le titre du dit récit. Quand j'ai découvert que les réalisateurs du film étaient les scénaristes par exemple de Running Out of Time, ce fut un grand plaisir, d'ailleurs quand on connait les réalisateurs, on sait que ce sont des experts du cinéma de Hong Kong. Julien Carbon et Laurent Courtiaud proposent en tout cas un très bon récit à la fois mystérieux, sensuel, onirique et malsain. Il y a un côté thriller féminin par ses personnages féminins sympathique et qui s'éloigne assez justement du style de personnages féminins qu'on a habituellement dans ce genre de film. Le côté SM du long métrage est sympathique et surtout très sensuel. En effet on pouvait s'attendre à du Torture Porn, genre aussi intéressant qu'une équation mathématique, surtout depuis la vague qu'on a eu depuis une décennie. Pourtant ce film n'est pas un Torture Porn bien qu'il soit doté de scènes frôlant le genre et était 100 fois plus glauque et onirique que ceux de tous les films de ce genre. En tout cas l'introduction est incroyable et même si le film n'égale jamais la dite introduction, on s'en moque vu que ça reste d'un bon niveau!
Le film ne se contente pas de nous montrer un seul endroit et justement on vogue dans la ville en découvrant certains endroits magiques comme l'Opéra, la mise en scène magnifiant le tout et rendant ce passage fantasmagorique au possible. La poursuite dans la maison également est pas mal et même si on se doute par moment de ce qui peut arriver, il y a une certaine tension qui se dégage du tout et justement on reste scotché, observant l'écran, espérant que cette confrontation tourne comme on l'espère.
Le film et donc les réalisateurs et scénaristes font plaisir vu qu'ils évitent les clichés idiots que l'on pourrait avoir dans une confrontation entre deux femmes, il y a de la tension certes entre les deux mais il y a toujours une sorte de hiérarchisation, un aspect tueuse mystérieuse mais jeune et devant faire ses preuves face à une tueuse expérimenté et moins jeune. En tout ça fonctionne bien!

Il y a un vrai côté mélancolique dans l'oeuvre, les nombreuses scènes ou la tueuse se souvient de son geste donne une drôle de sensation, regrette t'elle ou pas son geste? C'est une interrogation qui me revient souvent en tête à la vue du film. La mélancolie se ressent avec les autres personnages, dans leur façon de se comporter (notamment le couple de méchant si on peut les nommer ainsi) et le simple regard de Carrie Ng arrive à transmettre bien plus d'émotions que les nombreux blabla explicatifs que l'on pourrait avoir dans de nombreuses oeuvres occidentales du même genre. Le final aussi est assez différent de ce que l'on pouvait attendre, cette drôle de sensation ne faisant jamais défaut au reste du film et à ce parti prit de changer de registre pour en faire un pur polar, ou un film de vengeance au choix. Cette partie est en tout cas réellement jouissive et on suit chaque meurtre avec attention, se demandant comme elle procédera pour éliminer telle ou telle mafieux. Ce passage en tout cas fait d'elle une furie, une furie qui reste classe comme toujours.
Le film est surprenant en tout cas, la mort de l'héroïne principale, du moins de l'une des héroïnes ma choqué car je ne m'y attendais pas du tout et au vu de la scène de l'échange, je pensais qu'elle serait un peu plus sur ces gardes, preuve que le meurtre du politicien l'a profondément choqué ou bouleversé (elle était probablement attaché à lui au vu de ses souvenirs.) ou bien la mort de la partenaire occidentale du personnage de Carrie, j'aime bien le passage SM, mais en même temps on a réellement mal pour elle. Certes on aurait put la prendre pour une garce mais c'est une femme et c'est une manière pour elle de se défendre et elle ne méritait vraiment pas ce sort, je ne m‘y attendais pas en tout cas et je fus bien triste de son destin, au moins il y a la surprise, évitant un film trop balisé comme on voit souvent quand le genre est copié de la sorte. Le film en tout cas nous surprend à chaque fois et on ne peut que lui en être reconnaissant, après tout on va au cinéma pour être surpris, étonné et surtout s'amuser.

J'aime bien le fait aussi que les scénaristes use du folklore Chinois pour leur scénario, chose que l‘on voit par exemple dans Princesse Chang Ping de John Woo, ils évitent réellement la facilité comme certains fans du genre, réalisateurs de surcroît, n'en gardant que les codes sans se les approprier et nous jetant à la figure une version occidentale de ce qui peut faire le charme des films venant de Hong Kong, du Japon et j'en passe (les Matrix au hasard.) Ici il y a une réelle approche qui en plus d'être instructif sur certains points, très touristique sur d'autres (voir un Opéra est toujours plaisant au vu du charme qui s'en dégage) et surtout original pour un film de ce acabit.
C’était un film que j'attendais au moment de sa sortie et je ne me lasse pas de le revoir, quand je l'ai vue la première fois durant une projection en festival j'en suis sortie plus que satisfaite! Les réalisateurs rendent hommage au cinéma HK certes mais partent dans des directions bien différente de ceux à quoi je pouvais m'attendre et surtout ils évitent de singer les productions de Hong Kong. La mise en scène n'est pas parfaite certes mais rien que pour l'introduction et les différentes confrontations il faut voir le film. Le choix des cadrages, les lumières donnent au tout un côté très giallesque, le casting est très bon, surtout les sublimes Frédérique Bel & Carrie Ng (qui vieillit certes mais qui n'a jamais était aussi belle) et le final est je trouve très bien amené, bref c'est un bon premier film frôlant des genres et des thématiques que j'adore et les réalisateurs nous proposeront je l'espère d'aussi bons films par la suite. Il mérite la note de 8/10.
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Re: Le cinéma asiatique

Message par Anorya »

Belle chronique pour ce film que j'ai toujours voulu voir, merci Helena.
Et chouette avatar sinon.
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Helena
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Re: Le cinéma asiatique

Message par Helena »

Merci à toi de m'avoir lu. :) N'hésite pas à le visionner, c'est vraiment un film remarquable, imparfait, mais très bon.
Merci pour l'avatar. :) Le tiens est très classe. :)
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hellrick
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Re: Le cinéma asiatique

Message par hellrick »

Anorya a écrit :Belle chronique pour ce film que j'ai toujours voulu voir
Mais qu'est ce que tu attends, tu le retire de ta wish list et tu le regarde fissa au lieu de t'emmerder devant Tulpa :mrgreen:
http://bis.cinemaland.net/html/movies/red-nights.htm
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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shubby
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Re: Le cinéma asiatique

Message par shubby »

J'ai un blocage sur ce film. Pas encore vu. Ce côté HK + giallo + torture porn, sans doute. Y'a qu'à faut que je, j'avais adoré leur scénario sur Running out of Time.
Je suis plus branché gunfight. D'ailleurs, j'ai un p'tit Firestorm qui m'attend, je vous laisse :)
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Re: Le cinéma asiatique

Message par Helena »

The White Storm de Benny Chan
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Tim est un ambitieux inspecteur-chef de la brigade des stupéfiants qui privilégie sa carrière avant tout. Chao plonge en tant que flic infiltré dans le circuit du trafic de drogue à Hong Kong et n’arrive plus à se reconnaître. Wai est le fidèle bras droit de Tim et cherche à gagner le respect des autres pour son travail. Ils sont tous les trois des amis de longue date qui risqueraient leur vie l’un pour l’autre. Mais leur nouvelle mission mettra leur lien à rude épreuve.
Ce n'est pas la réussite escomptée, mais ça reste un excellent film dans le paysage cinématographique moribond hongkongais actuel. Ici on en a pour notre argent niveau scène d'action (scène d'accident, de poursuite, gunfight, hélicoptère ainsi que le final...) Le réalisateur se fait clairement plaisir et montre qu'il sait ce qu'il veut. On a les yeux écarquillés régulièrement, je ne vais pas dire que c'est du jamais vue dans le cinéma de Hong Kong, il y a déjà eu plus impressionnant, mais ça reste quand même excellent, voir spectaculaire. En dehors de cela, la grande force du film réside dans les personnages, ceux-ci étant incarnés par des acteurs talentueux: Louis Koo, Nick Cheung ,Lau Ching-Wan, Ben Lam , Elanne Kong ou encore Hou Yong. Il y a une vrai osmose entre les trois principaux acteurs, ce qui n'est pas étonnant quand on connait le talent de chacun. Les personnages qu'ils campent sont assez classiques, mais ils le font avec brio et certaines scènes seraient bien différentes sans eux, je pense notamment à la scène du terrain vague ou celle des négociations, enfin si on peut les nommer ainsi. En tout cas il y a un gros déploiement de moyens sur le film ce qui fait plaisir. Après certaines scènes sont en trop selon moi, notamment celles de l’hôpital. Le film est vraiment glauque en tout cas, c'est plaisant et au vu de la thématique c'est peu étonnant (la drogue.) La mise en scène du réalisateur est vraiment efficace, la scène des hélicoptères est juste démentielles comme le final. Il n'y a rien à redire à ce sujet. Après il manque une vraie BO selon moi alors que les autres films du réalisateur (New Police Story par exemple) ont une vraie BO, une vraie empreinte sonore. Ici c'est un peu classique, mais bon ce n'est pas une gène non plus, le film étant de qualité. Les twists du films sont eux assez classiques dans le genre même si on se laisse avoir par moment je dois le reconnaitre, après ce n'est pas vraiment une gène tant qu'on se laisse transporter par l’œuvre du réalisateur. Les dialogues sont toujours aussi efficaces en tout cas. Bref ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais ça reste un très bon divertissement. Je lui donne la note de 7/10
Rigor Mortis de Juno Mak
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Ancienne vedette de cinéma abonnée aux rôles de chasseurs de vampires, Chin Siu-Ho vit désormais une longue traversée du désert. Alors que le destin s’acharne contre lui, il prend une chambre d’hôtel, la 2442, pour y mettre fin à ses jours. Son geste est interrompu par la présence autour de lui d’autres résidents que Siu-ho ne tarde pas à trouver étranges…
Juno Mak c'est le monsieur qui aime le cinéma de genre, Dream Home le montrait clairement déjà en 2010, mais aussi avec ses autres oeuvres. Son dernier film Rigor Mortis est lui aussi un vibrant hommage, ne singeant pas ses modèles bien au contraire. Le film s'inscrit dans la veine des Ghost Kung Fu Comedy ce qui fait plaisir et le réalisateur part bien en live on peut le reconnaitre. Ici en tout cas même s'il manque une structure au film, on ne s'ennuie pas une seconde bien au contraire et pour un fan du genre on prend plaisir à voir les références et autres au genre (la présence de certains acteurs, le thème de Mr Vampire, les quelques créatures du folklore du genre, voir certains plans...) mais cela prend 10% du film et encore, le réalisateur voulant rendre hommage sans tomber dans la parodie heureusement. Le scenario est assez atypique en tout cas et cette ouverture vers le passé fait plaisir. Le film est assez sombre dans le genre, il y a un mélange de nostalgie et de tristesse, tristesse d'une époque révolue et subsistant assez difficilement comme le personnage principal du récit. Les personnages du récit sont encore une fois très attachants, que ce soit le personnage principal ou les habitants étranges de l'immeuble. J'aime beaucoup le côté décalé des gens vivant dans l'immeuble et le lien qui existe entre eux et notre héros. C'est étrange, mais le réalisateur rend le tout réel, normal, c'est plaisant.
On peut aussi noter que le réalisateur aime bien les lieux uniques, ici on a encore une fois un bâtiment, bâtiment qu'il sait mettre en valeur. Il distille beaucoup d'informations sans que cela ne choque. Bref c'est du tout bon dans le fond.
Le réalisateur se fait vraiment plaisir sur la forme du film par contre. Il tente des nouvelles manières de mettre en scène pour lui, tente des angles de caméra étrange ^^, utilise plusieurs filtres. Cela donne au tout un cachet visuel vraiment saisissant et surtout parfait pour le genre. Bref c'est intéressant à regarder, on peut retenir les scènes de rencontre avec les habitants ou bien l'introduction qui fait son petit effet. Si vous n'êtes pas fan du genre cela ne fonctionnera pas avec vous, mais si c'est le cas, il ne faut pas hésiter, c'est le top. 9/10
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bruce randylan
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Re: Le cinéma asiatique

Message par bruce randylan »

Helena a écrit :
The White Storm de Benny Chan
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Tim est un ambitieux inspecteur-chef de la brigade des stupéfiants qui privilégie sa carrière avant tout. Chao plonge en tant que flic infiltré dans le circuit du trafic de drogue à Hong Kong et n’arrive plus à se reconnaître. Wai est le fidèle bras droit de Tim et cherche à gagner le respect des autres pour son travail. Ils sont tous les trois des amis de longue date qui risqueraient leur vie l’un pour l’autre. Mais leur nouvelle mission mettra leur lien à rude épreuve.
Ce n'est pas la réussite escomptée, mais ça reste un excellent film dans le paysage cinématographique moribond hongkongais actuel. Ici on en a pour notre argent niveau scène d'action (scène d'accident, de poursuite, gunfight, hélicoptère ainsi que le final...) Le réalisateur se fait clairement plaisir et montre qu'il sait ce qu'il veut. On a les yeux écarquillés régulièrement, je ne vais pas dire que c'est du jamais vue dans le cinéma de Hong Kong, il y a déjà eu plus impressionnant, mais ça reste quand même excellent, voir spectaculaire. En dehors de cela, la grande force du film réside dans les personnages, ceux-ci étant incarnés par des acteurs talentueux: Louis Koo, Nick Cheung ,Lau Ching-Wan, Ben Lam , Elanne Kong ou encore Hou Yong. Il y a une vrai osmose entre les trois principaux acteurs, ce qui n'est pas étonnant quand on connait le talent de chacun. Les personnages qu'ils campent sont assez classiques, mais ils le font avec brio et certaines scènes seraient bien différentes sans eux, je pense notamment à la scène du terrain vague ou celle des négociations, enfin si on peut les nommer ainsi. En tout cas il y a un gros déploiement de moyens sur le film ce qui fait plaisir. Après certaines scènes sont en trop selon moi, notamment celles de l’hôpital. Le film est vraiment glauque en tout cas, c'est plaisant et au vu de la thématique c'est peu étonnant (la drogue.) La mise en scène du réalisateur est vraiment efficace, la scène des hélicoptères est juste démentielles comme le final. Il n'y a rien à redire à ce sujet. Après il manque une vraie BO selon moi alors que les autres films du réalisateur (New Police Story par exemple) ont une vraie BO, une vraie empreinte sonore. Ici c'est un peu classique, mais bon ce n'est pas une gène non plus, le film étant de qualité. Les twists du films sont eux assez classiques dans le genre même si on se laisse avoir par moment je dois le reconnaitre, après ce n'est pas vraiment une gène tant qu'on se laisse transporter par l’œuvre du réalisateur. Les dialogues sont toujours aussi efficaces en tout cas. Bref ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais ça reste un très bon divertissement. Je lui donne la note de 7/10
J'ai vu ça aussi. :)
Dans l'ensemble j'ai plutôt accroché même si c'est loin d'être parfait. C'est sans doute l'un des films les plus ambitieux de Benny Chan en terme de dramaturgie. Il cherche à donner une vraie ampleur et la première heure gagne vraiment en puissance après un début un peu terme. Ca conduit à la désormais fameuse séquence du deal de drogue avec l’hélicoptère. Une séquence magistrale qui en met plein les yeux et qui prouve que Benny Chan est l'un des meilleurs cinéastes de l'action. C'est épique, spectaculaire, d'une fluidité exemplaire et d'une efficacité redoutable avec toujours un cadrage ou un mouvement de caméra qui met en valeur la situation. Tout ça pour se finir dans un cliffhanger littéralement vertigineux d'une intensité dramatique stupéfiante. Vraiment la grande classe.

Les 20 minutes suivantes entretiennent encore de bonne choses dans les personnages (la gestion de leurs culpabilité) mais un twist stupide et invraisemblable vient malheureusement tout détruire. Difficile après ça de croire à l'intrigue d'autant que d'autres rebondissements presque tout autant idiots vont survenir. De plus, l'influence majeur du film (Une balle dans la tête) est plus que clairement cité puisque le climax du chef d'oeuvre de John Woo est quasi repris tel quel ; ce qui donne là aussi un sérieux coup dans l'aile dans la sincérité du propos.

Bon, ça reste tout de même prenant, on ne s’ennuie pas malgré les 2h15 et la fusillade final possède aussi d'excellents moments même si le père Benny aurait pu faire mieux connaissant son savoir faire.

Un peu frustrant mais ça reste un bon divertissement qui n'est pas du niveau de ses ambitions. (et ça reste tellement mieux que la grosse bouse Special ID avec Donnie Yen, l'autre blockbuster HK/chinois de l'an dernier qui est une honte absolue)
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Re: Le cinéma asiatique

Message par bruce randylan »

Détour par le Vietnam (rétro à la cinémathèque qui la "super" idée de ne proposer qu'une seule diffusion par films qui sont souvent très rares :evil: )

Nostalgie de la campagne (Nhat Minh Dang - 1995)

Dans un petit village campagnard, un adolescent tombe amoureux d'une voisine plus âgée que lui qui revient d'un long séjour aux USA

Un drame façon chronique socio-intimiste qui laisse malheureusement un peu de marbre. Il y a pourtant une réelle sensibilité, une certaine douceur et sensualité avec de surcroît des rapports entre les personnages plus complexes qu'il n'y parait, mais, outre un rythme plus lent que contemplatif, le réalisateur a dû mal à choisir sur quels protagonistes se centrer d'où une impression de flottement un peu gênante. Ca pourrait accompagner les troubles sexuels du jeune héros avec deux femmes tournant autour mais ca reste avant tout des maladresses d'écriture.

Certains personnages disparaissent ainsi régulièrement du récit avant de revenir aléatoirement quand ça arrange le scénario qui use également de quelques ficelles artificielles comme l'accident avec un camion ; sans parler des seconds rôles qui manquent de profondeur (le professeur, la deuxième épouse du vieil instituteur, la petite soeur et sa copine...

J'ai été ainsi le plus souvent extérieur au récit même si une poignée de scènes sont très réussies comme l'adolescent regardant la voisine se ressourcer littéralement dans la rivière de son enfance, la frustration qui pousse la belle-soeur du héros à l'embrasser ou les 10 dernières minutes qui parviennent enfin - mais trop tardivement - à émouvoir.
Peut-être aurait-il mieux fallut plus développer la belle-soeur qui attend désespérément des nouvelles de son mari parti travailler à la ville, puis vers la frontière. C'est en tout cas le personnage le plus riche et le plus attachant.

En l'état, c'est un peu frustrant car tout était réuni pour être devant un très beau film dont on n'aura au final que d'agréables esquisses.
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bruce randylan
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Re: Le cinéma asiatique

Message par bruce randylan »

Toujours sur le Vietnam, deux films plus anciens

Chom va sa (Pham ky-nam - 1978)

Lors d'une attaque française sur un petit village, une mère et ses deux enfants doivent se cacher dans une forêt et survivre coupés du monde.

Curieux film que voilà. Entre le documentaire ventant la reconstruction du pays, le film de propagande manichéen et le drame façon guerre, voilà un mélange pas très digeste et surtout terriblement maladroit même si ça lui donne une étrange originalité comme des flash-forwards nous montrant que le garçon du film deviendra un ingénieur compétant, œuvrant pour le bien commun :lol:
Le film commence ainsi avec 10-15 minutes présentant de nombreuses spécificités culturelles et identitaires vietnamiennes avant d'attaquer finalement l'histoire même.
Malheureusement, le film en temps que tel n'est pas vraiment passionnant malgré un sujet intéressant (mais mal exploité) avec de gros clichés et des invraisemblances trop grossières pour en faire fi (il y a une ellipse d'une dizaine d’années mais les enfants vivant dans la forêt semble juste avoir 2-3 ans de plus).
On se console avec une courte durée (70 minutes), quelques jolis plans et une approche "inédite" dans sa narration.


Les deux mondes (Phan Van Nhan - 1953)

Pour subvenir à sa vie d'étudiant en France, un jeune vietnamien travail le soir comme chanteur/guitariste dans un cabaret. Devenu tuberculeux par ce surmenage, il entre dans un sanatorium.

Un grosse curiosité particulièrement rare que voici puisqu'il s'agit bel et bien d'un film vietnamien tourné en France de manière totalement indépendante en étant intégralement auto-produit par le cinéaste (de ce fait, il n'a pu obtenir de visa et n'a jamais été exploité chez nous).
Il fut d'ailleurs réalisé pour "rassurer" les proches de ces étudiants vivant en France et qui devaient faire face à des problèmes d'argent (suite à un scandale sur le taux de change qui ne permettait plus aux familles vietnamiennes de les aider depuis leurs pays). D'ailleurs le réalisateur avait initialement tourné un court-métrage de 30 minutes racontant les difficultés financières de cet étudiant. D'une durée de 60 minutes, Les deux mondes en est la suite direct et il sortit accompagné de son "prologue" pour constituer une vrai film de 90 minutes qui remporta un grand succès sur place.

C'est sous cet angle de la curiosité qu'il faut aborder cette oeuvre fauchée et amateur qui aurait mérité plutôt un autre court-métrage car il faut bien dire qu'on s'y ennuie copieusement avec un rythme stérile, un musique atroce à base d'orgue, une histoire d'amour ridicule, une mise en scène quasi inexistante et des acteurs amateurs qui font ce qu'ils peuvent... Mais le film possède un je-ne-sais-quoi d'attachant, sans doute le mélange de naïveté, de sincérité et d'une certaine liberté narrative qui passe d'une vraie amertume à un second degré assez décalé (le camarade de chambré qui espère bien piquer la copine du héros si celui-ci ne survit pas à son opération).
Enfin, ça reste tout de même bien balourd et vraiment trop plat.
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Tutut
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Re: Le cinéma asiatique

Message par Tutut »

Je voudrais savoir si le film coréen The Tower (2012) de Kim Ji-hoon vaut le visionnage, les dernières grosses productions qui ne m'ont pas déçu étant The Thieves (2012) et New World (2013), on dirait une version moderne de La Tour Infernale.
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