Une Journée en enfer (John McTiernan - 1995)

[Mosin-Nagant]

Putain , j'adore ce film. La dernière partie n'est pas peut-être pas aussi réussie que le reste mais on est quand même dans l'un des meilleurs films d'action des années 90. McTiernan devrait être le seul à avoir le droit de réaliser des Die Hard..

[Thaddeus]

Putain , j'adore ce film.

Je signe.

Découvert en salle il y a plus de vingt ans, revu au moins une quinzaine de fois, le diagnostic est sans équivoque : aucun film d'action américain ne l'a jamais égalé depuis. C'est difficile d'exprimer la jubilation que j'éprouve à m'y replonger. Dès l'ouverture ensoleillée sur Summer in the city, pas une seconde de répit jusqu'à la fin, un humour qui balaye tout (il faudrait compter le nombre de répliques d'anthologie), une réalisation qui érige le filmage du mouvement et la science du découpage en art majeur. Le tandem Willis-Jackson fait des étincelles éblouissantes (chose amusante, on peut y voir le négatif d'Incassable ; dommage d'ailleurs qu'il ne se soit jamais croisé dans le dédale narratif de Pulp Fiction). Et puis tout le reste, Jeremy Irons jouissif en terroriste raffiné, la musique de Michael Kamen qui se fait entendre juste quand il faut, une faculté unique à titiller les fibres de l'excitation pure pendant deux heures sans jamais faire tomber la pression. Piège de Cristal avait signé la mort de tout un pan de l'héroïsme hollywoodien post-Rambo. En 1995, alors que pas mal de cinéastes cherchent encore à marcher dans les pas du premier Die Hard, McTiernan propulse le genre à des altitudes auxquelles personne n'accédera plus. Fi des constructions géométriques et du souci de claustration des deux volets précédents. McLane débarque dans une jungle urbaine à ciel ouvert et tous les motifs en vigueur se détraquent dans son sillage. Une révolution qui allie mise en scène documentaire d'une radicale brutalité et fluidité aérienne d'un récit où l'on passe d'un point à l'autre de la ville sans crier gare. Montage ultra-précis, changements d'axe sidérants, accélération continue de la narration : Une Journée en Enfer est un grand manège incandescent toujours au bord de la rupture, qui procure un panard invraisemblable.

"- Le samaritain d'ébène est au bout du fil ?
- Tu as un problème avec l'ébène ?
- Du tout, mon seul problème c'est que j'ai mis beaucoup de temps à mettre en place ce plan contre McClane, vous avez gâché un plan bien huilé
- Ouais. ben puisqu'il est si bien huilé ton plan, tu sais ou tu peux t'le carrer."
-clic-

"- Et pourquoi t'arrêtes pas de m'appeler Jésus ?
- Il a pas dit "Eh! Jésus, c'est ton pote" ?
- Non, il a dit "Eh ! Zeus, c'est ton pote ?" Zeus, le père d'Apollon, celui qui a dit "Que la foudre s'abatte sur toi et les tiens si tu me cherches des trous dans la tête !"

"- Y'a un problème...
- Un gros problème ?
- Dans les 120 kilos à poil..."

Génie.

[Demi-Lune]

Génie.

Mais putain, carrément.
J'ai les répliques en VF gravées en tête. Patrick Poivey rules. "Ouais de toute façon, dans quatre minutes chuis mort".

A chaque fois que je repense au film, je m'arrache les cheveux pour me souvenir de la solution de l'énigme des 4 gallons d'eau.

[Major Tom]

Génie.

Mais putain, carrément.
J'ai les répliques en VF gravées en tête. Patrick Poivey rules. "Ouais de toute façon, dans quatre minutes chuis mort".

Ah non, putain, c'était vraiment de la merde cette VF. Il a fallu que j'attende de voir le film en V.O. (et non recadrée) pour enfin l'apprécier à sa juste valeur pour ma part.
Willis en fait déjà des caisses dans l'humour au ras des pâquerettes en V.O., mais alors en VF, c'est insupportable.

A chaque fois que je repense au film, je m'arrache les cheveux pour me souvenir de la solution de l'énigme des 4 gallons d'eau.

C'est simple une fois qu'on a compris (mais chiant à expliquer) : 1) tu remplis le bidon de 5 gallons et tu l'utilises pour remplir le bidon de 3.
5 - 3 = 2, il te restes donc 2 gallons dans le bidon de 5.
2) Tu vides le bidon de 3, et verse les 2 gallons du bidon de 5 dedans : ton bidon de 3 gallons (rempli aux deux tiers) n'a plus qu'un seul gallon d'espace.
3) Tu remplis à nouveau le bidon de 5. Une fois rempli, tu verses son contenu dans le bidon de 3 (qui en contient 2, tu suis ?) pour le remplir totalement... et voilà, tu as 4 gallons.

Mais dans le film, ils ne disent pas comment ils ont déjà deux gallons dans le bidon de 3.

[Thaddeus]

A chaque fois que je repense au film, je m'arrache les cheveux pour me souvenir de la solution de l'énigme des 4 gallons d'eau.

C'est pourtant simple.

Ce film est absolument jubilatoire. Il y a des moments à mourir de rire, tant dans les dialogues que dans les situations. Le zoom sur McLane en homme-sandwich ahuri au début, du point de vue de Zeus qui découvre ce qui est écrit sur la pancarte, me flingue à chaque fois. "Tu composes le 911. Et tu dis aux policiers qu'ils se dépêchent d'arriver, 'va y avoir un meurtre dans la rue." Bah tu m'étonnes.

"Tout va comme vous voulez, cher monsieur ? On prend le frais, c'est ça ? Je ne voudrais pas me mêler ce qui ne me regarde pas, mais un Blanc circulant en plein Harlem avec une pancarte sur laquelle est écrit "Je hais les nègres", soit il a un grave problème personnel à résoudre, soit il a quelques cases en moins."

(Bâillement de McLane)

[Thaddeus]

Ah non, putain, c'était vraiment de la merde cette VF. Il a fallu que j'attende de voir le film en V.O. (et non recadrée) pour enfin l'apprécier à sa juste valeur pour ma part. Willis en fait déjà des caisses dans l'humour au ras des pâquerettes en V.O., mais alors en VF, c'est insupportable.

Mais dans le film, ils ne disent pas comment ils ont déjà deux gallons dans le bidon de 3.

Tu ne voudrais quand même pas qu'on t'explique tout ? Faut que le spectateur bosse un peu ; s'il réfléchit deux secondes, il comprendra le comment de cette première étape.

[Major Tom]

Mais dans le film, ils ne disent pas comment ils ont déjà deux gallons dans le bidon de 3.

Tu ne voudrais quand même pas qu'on t'explique tout ? Faut que le spectateur bosse un peu ; s'il réfléchit deux secondes, il comprendra le comment de cette première étape.

Ah mais ce n'était pas un reproche. Toutefois, manifestement Demi-Lune ne fait pas l'effort.

[Rockatansky]

Je suis d'accord avec le Major la VF rend le film digne de Commando

[Mosin-Nagant]

Je suis pas d'accord avec le Major la VF rend le film digne.

[El Dadal]

Revu récemment avec un plaisir toujours renouvelé, et découverte de ces présages savoureux: