Le Flic de Beverly Hills (Martin Brest - 1984)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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frédéric
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Message par frédéric »

Qu'est ce qu'il devient Martin Brest au fait ?
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Flol
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Message par Flol »

frédéric a écrit :Qu'est ce qu'il devient Martin Brest au fait ?
Il va bien, il te fait des bisous.
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Boubakar
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Message par Boubakar »

frédéric a écrit :Qu'est ce qu'il devient Martin Brest au fait ?
Plus rien, Gigli a dû l'enterrer
Ubik
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Message par Ubik »

Les 80's c'est ma jeunesse, étant né en 81, j'ai connu ces films en début de 90's et je rejoins à 100% colqhoun sur sa comparaison de To Live And Die In LA en terme de ressenti. Sauf que pour moi la bombe, c'est pas Le Flic de Berverly Hills de Brest, mais celui de Tony Scott; cinéaste pour lequel j'ai une affection débordante... :mrgreen:
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Ubik a écrit : Sauf que pour moi la bombe, c'est pas Le Flic de Berverly Hills de Brest, mais celui de Tony Scott; cinéaste pour lequel j'ai une affection débordante... :mrgreen:
Il faut que je revois le Scott, parce que j'ai revu le Brest il y a un mois de cela et je l'ai trouvé super mauvais.... :(
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nobody smith
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Re: Le Flic de Beverly Hills (Martin Brest, 1984)

Message par nobody smith »

Je me suis refait la trilogie dernièrement. Pas que je sois un grand fan des films (découvert trop agé pour ça) mais j’était très curieux de voir comment ça avait vieillit. Bon, je ne vais pas m’arrêter sur l’aspect musical ou esthétique qui en a forcément pris un coup (même si j’y trouve encore un certain charme). Au-delà, j’ai pris pas mal de plaisir devant le premier opus. Le film m’apparaît comme un sympathique digest de 48 heures. Sans avoir le punch d’un Walter Hill (la réalisation de Martin Brest est gentiment insipide), le film présente finalement un cocktail plutôt bien dosé entre polar et comédie. L’idée d’opposition entre la décrépitude de Detroit et le luxe de Beverly hills donne également une touche intéressante à l’ensemble. Eddie Murphy est un excellent moteur d’ailleurs pour ce principe de poisson hors de l’eau. Le bonhomme était vraiment au sommet de son art à l’époque, très loin d’être rentrer dans une méthodologie de cabotinage stupide.

Pour les deux suites, je suis moins convaincu. Le seul mérite est de ne pas avoir embaucher des yes man comme Brest mais des metteurs en scène avec un tantinet de personnalité. Pour le deux, Tony Scott tente d’en foutre plein les mirettes visuellement. Gros cinemascope, photographie très léchée, scènes d’action soutenues… Mais le scénario ne présente aucun intérêt et multiplie les invraisemblances. On sent clairement que personne n’avait plus rien à dire par rapport au précédent film. Le trois lui m’apparaît un peu plus intéressant. Au-delà d’apposer ça pattes en saupoudrant le tout de caméo (George Lucas, Ray Harryhausen et consort) et de gags bien de son cru (les gros lards qui improvisent une chorégraphie sur une chanson des supremes), John Landis construit un discours léger mais amusant sur l’industrie du spectacle et les apparences. Dans mon souvenir, c’était un épisode extrêmement infantile et si il y a bien des gags bas de plancher, j’ai été étonné par certains aspects satiriques (la boutique de survie) et une violence finalement assez poussée (le climax est une véritable hécatombe). Dans l’ensemble, je suis le premier à admettre que ça ne plane pas bien haut mais j’y trouve largement mon compte.
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Demi-Lune
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Re: Le Flic de Beverly Hills (Martin Brest, 1984)

Message par Demi-Lune »

Là encore, je me retrouve assez dans tes impressions. Pour ma part, les trois Flics de Beverly Hills font partie de ces films qui ont forgés mon enfance, aussi je peux difficilement les évoquer sans une certaine sympathie. Pour autant, un peu comme les Arme fatale, c'est une saga que j'ai quand même bien du mal à revoir maintenant : les scénarios ne valent pas grand-chose et le numéro d'Eddie Murphy devient rapidement gonflant. On sait bien sûr que le premier Flic de Beverly Hills se voulait au départ un polar violent (avec Stallone, qui se vengera deux ans plus tard sur Cobra), et il faut par conséquent reconnaître à Murphy le fait qu'il porte totalement l'entreprise sur ses épaules survoltées et qu'il a su insuffler un esprit original. Mais comme les trois opus sont tous entiers dédiés à sa personne, les béances scénaristiques et l'inégalité des ressorts comiques ne me rendent les révisions que de plus en plus pénibles. Sans compter les faiblesses propres à chaque épisode, que ce soit le rythme mou et la réalisation insipide du premier, le bling-bling outrancier du second et ses dialogues pitoyables, ou l'aspect un peu foutage de gueule du troisième qui ne semble exister que pour soutirer de l'oseille aux fans. Malgré tout, au final, c'est bien ce dernier qui recueille maintenant ma préférence. Landis y va à fond dans le fun décomplexé et si le scénario ne vaut pas tripette, il regorge de situations improbables et ludiques qui m'amusent encore (la ritournelle "Wonderworld, wonderworld" est, notamment, à jamais inscrite dans ma mémoire). L'épisode de Martin Brest est vraiment mou du genou pour moi, et si celui de Tony Scott est le plus cinégénique (Scope soigné, photographie ultra léchée entre les filtres 80's de Top Gun et les effets de fumée et contre-jour des Prédateurs, montage super élaboré), son côté hystérique et puéril, totalement en roue libre pour masquer la vacuité abyssale du truc, a maintenant tendance à me refiler des boutons.
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Demi-Lune
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Re: Le Flic de Beverly Hills (Martin Brest, 1984)

Message par Demi-Lune »

Demi-Lune a écrit :l'aspect un peu foutage de gueule du troisième qui ne semble exister que pour soutirer de l'oseille aux fans. Malgré tout, au final, c'est bien ce dernier qui recueille maintenant ma préférence. Landis y va à fond dans le fun décomplexé et si le scénario ne vaut pas tripette, il regorge de situations improbables et ludiques qui m'amusent encore (la ritournelle "Wonderworld, wonderworld" est, notamment, à jamais inscrite dans ma mémoire).
Tiens, je suis tombé sur Le Flic de Beverly Hills 3 hier soir. Aïe aïe aïe, c'est quand même bien naze. Bien peu d'occasions de sourire et la réalisation de Landis est insipide au possible. Je n'ai pris que très peu de plaisir à cette révision, qui me confirme amèrement que cette saga ne m'inspire vraiment plus aucun intérêt.
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Major Tom
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Re: Le Flic de Beverly Hills (Martin Brest - 1984)

Message par Major Tom »

Le 1 est un film d'enfance et d'adolescence (j'ai réellement fini par achever la VHS, il a fallu le réenregistrer). Je ne l'ai pas vu depuis au moins 15 ans mais je dois certainement encore en connaître des répliques (en Français, eh oui Demi-Lune :)) par cœur. Nostalgie oblige ou seulement parce que je le connais trop, je suis incapable, et de dire ce que j'en pense vraiment, et de le revoir.

Le 2, un peu pareil. Découvert un peu plus tard (en sixième et on ressortait des répliques le lendemain de sa diffusion avec les potes). Brigitte Nielsen ne m'avait pas laissé indifférent à l'époque. Je pense que je le préfère aux deux autres, même si c'est difficile à dire. :)

Découvert le 3 au cinoche, chiant. Je retiens la première poursuite, courte et pourtant pas très palpitante, et aussi l'idée burlesque du flingue micro-ondes-chaîne hi-fi-etc., même si on ne se sent plus dans la saga Beverly Hills Cop (avec en plus ces deux figurants qui attendent bêtement de se faire tirer dessus). Et sinon, vous vous êtes déjà amusés à compter le nombre de balles qu'Eddie Murphy peut tirer avec son flingue sans recharger? :P
Max Schreck
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Re: Le Flic de Beverly Hills (Martin Brest - 1984)

Message par Max Schreck »

Le topic s'ouvrant finalement à la franchise dans son ensemble, je pense qu'il pourrait être renommé.

Je n'avais vu jusqu'ici que le 3e volet. Je pense que j'étais trop jeune à l'époque des premiers, polars s'adressant finalement davantage à des adultes qu'au 80s kid que j'étais alors. J'associe quand même ces films à une époque, heure de gloire d'un Eddie Murphy superstar, mais pour laquelle je ne cultive pas d'attachement particulier.

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Beverly hills cop II, Tony Scott, 1987
Suite obligé après l'énorme carton du premier film, pour lequel Murphy s'est manifestement bien impliqué puisque coproduit par sa propre société. Après une intro plutôt réussie avec un braquage hargneux dirigé par une Brigitte Nielsen au sommet de sa carrière, le film se délite progressivement dans une intrigue franchement peu passionnante, avec des rebondissements plutôt patauds. Sous-exploités, les bad guys manquent totalement d'épaisseur, et c'est d'autant plus incompréhensible quand on a des acteurs de la trempe de Jurgen Prochnow et Dean Stockwell. L'enquête prend la forme d'une chasse aux indices que rien n'essaie de rendre crédible, où le hasard fait trop bien les choses. On se rend vite compte que tout n'est finalement qu'un prétexte à de mini-sketches de Foley, faisant la démonstration de son bagout et de ses impostures, il est vrai souvent irrésistibles (et j'assume d'avoir fait le choix de la VO). Un peu de cascades automobiles, un peu de gunfight pour enrober le tout et chacun rentre chez soi. La désinvolture est telle que j'ai presque été choqué au milieu de ce polar pas très sérieux de l'inconscience avec laquelle on flingue ici du sbire (lors du climax, les gentils flics butent carrément les fuyards dans le dos).

Je retiens donc l'abattage de Murphy et son amitié avec ses collègues californiens, avec des répliques qui font souvent mouche. A mes yeux, le film est surtout sauvé par la patte de Scott, bien visible (et appréciable). Son monteur Chris Lebenzon est déjà de la partie et n'est pas encore pris d'hystérie. On y retrouve le chef op de sa première période Jeffrey Kimball et son goût pour une photographie filtrée et tamisée, avec des cadres toujours richement composés et pas encore trop de travellings circulaires de gros excité. Visuellement, le film n'a donc pas vieilli et ça claque même bien. La musique par contre est atroce.
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