Spoiler !Demi-Lune a écrit :Restent quelques séquences prenantes (l'attaque du train, l'assassinat de Jesse James).
L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
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Re: Re:
Et comme je suis vraiment un salaud, je balance aussi le nom de celui qui a fait le coup : Robert Redford !.... Ah ah !Ratatouille a écrit :Spoiler !Demi-Lune a écrit :Restent quelques séquences prenantes (l'attaque du train, l'assassinat de Jesse James).
Sinon, sympa ce topic, c'était le temps où il y avait Patrick_Cruel.
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Re: Re:
Sans doute parce que tu t'étais assoupi... comme je te comprends !Gounou a écrit :Là t'es chier ! C'est tellement un spoiler que je ne l'ai pas vu dans le film !Demi-Lune a écrit :je balance aussi le nom de celui qui a fait le coup : Robert Redford !.... Ah ah !.
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
Vu enfin hier soir malheureusement dans une VF atroce et une image SD dégueulasse (mais merci FRance 3 d'avoir garder le scope), et j'ai adoré! l'ambiance, les acteurs,la photo, la musique, l'histoire (qui va faire sauter certains mais que je ne connaissais pas), et ce côté contemplatif qui ne m'a pas rebuté (un peu comme "there were be blood"), notamment par cette volonté de faire un vrai western psychologique, malsain, bizarre et surtout "à part" enfin pour moi qui ne suit pas un fan de western en général.Vraiment très bon et je sauterai dessus en bluray lors d'une promo prochaine!
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
Il faut être bien disposé pour apprécier ...
C'est quand même très lent, comme si cette lenteur se voulait lourde de signifiances diverses ...
Mais quelles sont elles ?
Pourtant, je n'ai rien contre une forme contemplative ...
Mais comme je me suis remis aux grands classiques du genre (et ai découvert Boetticher, tout en efficacité et concision : bref, l'exact opposé), j'ai choisi mon camp et je ne crois pas que ce joli film (au niveau de la forme : couleur sepia, etc ...) puisse jamais accéder à mon panthéon personnel ...
En un mot, ça se regarde quand même beaucoup filmer ...
Et Casey Affleck, quelle tête à claques : carrément un rejet viscéral envers cet acteur là ...
C'est plus fort que moi : à chaque fois, il me gâche tout film dans lequel il apparaît ...
Mais c'est évidemment particulièrement subjectif ...
C'est quand même très lent, comme si cette lenteur se voulait lourde de signifiances diverses ...
Mais quelles sont elles ?
Pourtant, je n'ai rien contre une forme contemplative ...
Mais comme je me suis remis aux grands classiques du genre (et ai découvert Boetticher, tout en efficacité et concision : bref, l'exact opposé), j'ai choisi mon camp et je ne crois pas que ce joli film (au niveau de la forme : couleur sepia, etc ...) puisse jamais accéder à mon panthéon personnel ...
En un mot, ça se regarde quand même beaucoup filmer ...
Et Casey Affleck, quelle tête à claques : carrément un rejet viscéral envers cet acteur là ...
C'est plus fort que moi : à chaque fois, il me gâche tout film dans lequel il apparaît ...
Mais c'est évidemment particulièrement subjectif ...
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
J'allais te proposer la promo d'Amazon sur le blu ray mais je me suis rendu compte que le prix est repassé à 12€48 au lieu de 7€ et des broutilles pour l'offreDunn a écrit :je sauterai dessus en bluray lors d'une promo prochaine!
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
C'est mon ressenti aussi, deux chefs-d'oeuvre sortis à quelques mois d’intervalle, ça aide un peu à faire le rapprochement.et ce côté contemplatif qui ne m'a pas rebuté (un peu comme "there were be blood"), notamment par cette volonté de faire un vrai western psychologique, malsain, bizarre et surtout "à part"
J'ai récemment acquis Jesse James en haute définition et j'espère retrouver les excellentes sensations que j'avais eu à l'époque de sa sortie dans les salles obscures.
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
jacques 2 a écrit :Il faut être bien disposé pour apprécier ...
Eh oui malheureusement, je voulais le revoir (j'avais bien aimé à sa sortie), mais j'étais trop fatigué et j'ai abandonné.
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
J'étais dingue de ce film avant même de l'avoir vu, rien qu'avec la BO.
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
C'est à deux doigts d'être un très grand film.
C'est un film magnifique, touchant, enivrant même par moment mais le réalisateur oublie la nuance. Appuyant ses effets de manière assez lourde, des flous à tout va, des ralentis tout les deux plans, des regards à travers des fenêtres, des ciels qui bougent en accélérés. Et franchement ça m'emmerde profondément ces défaut, parce que c'est un film que j'aurais aimé adorer, il y a tellement de belles choses, de belles idées. Autant sur ce qui est dit, la relecture mythe de l'Ouest américain à travers un rapprochement évident de Ford (La poursuite infernale et de Liberty Valance), c'est intéressant et bien mené, et la façon dont c'est montré, un western contemplatif de plus 2h30 c'est presque un suicide commercial et pourtant ce film à vu le jour, ça fait plaisir.
Il manque aussi et surtout de l'épure à ce film dans ces effets comme je l'ai dis précédemment mais aussi dans l'histoire, trop de personnage, pas assez concis dans son déroulement.
Mais ça reste dans l’ensemble un bon film traversé d’instant de génie le début de l'attaque du train, qui ne ramène dans le western muet. Le western n’est peut être pas mort.
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
Un film que j'ai encore plus apprécié lors de ma deuxième vision.
+++SPOILERS+++
Ce western hanté par la prescience de la mort, écrasé sous une chape morbide, nimbé d'une lumière spectrale m'a littéralement hypnotisé. Sa lenteur calculée, ses paysages à la fois splendides et décharnés (souvent filmés dans l'embrasure d'une porte ou d'une fenêtre) m'ont captivé, de même que la fulgurance visuelle du début ( les lueurs du train trouant les ténèbres, arrachant à l'obscurité les visages encagoulés des bandits ) .
Sous la caméra d'Andrew Dominik, Jesse James devient une sorte de soudard psychotique, capable d'une étrange douceur entre deux accès de violence. Presque absent du premier tiers du film, il rôde pourtant comme une menace insidieuse dans l'esprit et les paroles de ses anciens complices. Quand il apparaît, c'est de façon inopinée, brutale. Ses paroles anodines recèlent une menace larvée, inspirant la terreur chez ses propres amis. Paranoïaque, il croit voir un ennemi dans chaque visage familier, craignant la mort tout autant qu'il semble l'attendre comme une délivrance. Brad Pitt interprète magistralement cet homme qui a déjà un pied dans l'Au-delà, comme un fantôme égaré dans un monde déserté par les notions du Bien et du Mal.
Bob Ford, auquel Casey Affleck prête son visage juvénile et sa voix nasillarde, vit dans l'ombre d'un mythe qu'il a lui même construit, avant de brûler son idole en lui tirant une balle en pleine tête. Puis il devient lui-même un mort-vivant, comme lesté du poids de son acte, incapable d'assumer une célébrité qui se mue rapidement en mépris général.
Filmé dans une lumière froide, porté par deux grand acteurs, L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford laisse une étrange impression, celle de voir des morts en sursis s'agiter dans un monde devenu absurde. Un film obsédant, contaminé par les métastases d'un mal-être profond, comme si la vie était une substance létale coulant sous le derme.
+++SPOILERS+++
Ce western hanté par la prescience de la mort, écrasé sous une chape morbide, nimbé d'une lumière spectrale m'a littéralement hypnotisé. Sa lenteur calculée, ses paysages à la fois splendides et décharnés (souvent filmés dans l'embrasure d'une porte ou d'une fenêtre) m'ont captivé, de même que la fulgurance visuelle du début ( les lueurs du train trouant les ténèbres, arrachant à l'obscurité les visages encagoulés des bandits ) .
Sous la caméra d'Andrew Dominik, Jesse James devient une sorte de soudard psychotique, capable d'une étrange douceur entre deux accès de violence. Presque absent du premier tiers du film, il rôde pourtant comme une menace insidieuse dans l'esprit et les paroles de ses anciens complices. Quand il apparaît, c'est de façon inopinée, brutale. Ses paroles anodines recèlent une menace larvée, inspirant la terreur chez ses propres amis. Paranoïaque, il croit voir un ennemi dans chaque visage familier, craignant la mort tout autant qu'il semble l'attendre comme une délivrance. Brad Pitt interprète magistralement cet homme qui a déjà un pied dans l'Au-delà, comme un fantôme égaré dans un monde déserté par les notions du Bien et du Mal.
Bob Ford, auquel Casey Affleck prête son visage juvénile et sa voix nasillarde, vit dans l'ombre d'un mythe qu'il a lui même construit, avant de brûler son idole en lui tirant une balle en pleine tête. Puis il devient lui-même un mort-vivant, comme lesté du poids de son acte, incapable d'assumer une célébrité qui se mue rapidement en mépris général.
Filmé dans une lumière froide, porté par deux grand acteurs, L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford laisse une étrange impression, celle de voir des morts en sursis s'agiter dans un monde devenu absurde. Un film obsédant, contaminé par les métastases d'un mal-être profond, comme si la vie était une substance létale coulant sous le derme.
- The Boogeyman
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
Ca n'arrivera surement jamais, mais qu'est ce que j'aimerais que la Warner laisse Andrew Dominik sortir son Director's cut de ce film, même si en l'état il est déjà fascinant.
Car il est fortement établi que le montage sorti est du à Ridley Scott et Brad Pitt (producteurs) suite aux critiques de la Warner... Beaucoup plus long et encore plus contemplatif semble t-il.
Dans la version actuelle il y a tout de même tout un pan de l'intrigue manquant et assez obscur autour du personnage de Dick Liddil interprété par Paul Schneider et de celui du mystérieux "Cummins" souvent nommé mais qu'on ne verra jamais, dont la connivence est la source de la paranoïa naissante de Jesse James qui l'amènera à agir violemment sur ses complices.
Le final autour de Robert Ford devait aussi il me semble être beaucoup plus développé.
Car il est fortement établi que le montage sorti est du à Ridley Scott et Brad Pitt (producteurs) suite aux critiques de la Warner... Beaucoup plus long et encore plus contemplatif semble t-il.
Dans la version actuelle il y a tout de même tout un pan de l'intrigue manquant et assez obscur autour du personnage de Dick Liddil interprété par Paul Schneider et de celui du mystérieux "Cummins" souvent nommé mais qu'on ne verra jamais, dont la connivence est la source de la paranoïa naissante de Jesse James qui l'amènera à agir violemment sur ses complices.
Le final autour de Robert Ford devait aussi il me semble être beaucoup plus développé.
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
http://ew.com/movies/2017/09/21/assassi ... niversary/
Petit article rétrospectif pour les 10 ans, déjà, du film. On apprend en vrac que le narrateur du film est en fait un assistant monteur dont ils ont fini par garder la temp track, que Terrence Malick himself trouvait le rythme trop lent, et qu'un réalisateur extrêmement connu (requin, fouet, dinosaures) a pondu un montage d'1h50 à la demande du studio. J'ai fait mon deuil d'une version longue intégrale, mais des miracles cinématographiques plus improbables ont déjà eu lieu.
Petit article rétrospectif pour les 10 ans, déjà, du film. On apprend en vrac que le narrateur du film est en fait un assistant monteur dont ils ont fini par garder la temp track, que Terrence Malick himself trouvait le rythme trop lent, et qu'un réalisateur extrêmement connu (requin, fouet, dinosaures) a pondu un montage d'1h50 à la demande du studio. J'ai fait mon deuil d'une version longue intégrale, mais des miracles cinématographiques plus improbables ont déjà eu lieu.
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Re: L'Assassinat de Jesse James... (Andrew Dominik - 2007)
Après avoir tergiversé durant des années, j'ai enfin vu le film ce soir. J'ai été totalement fasciné par ce film à l'atmosphère si envoutante. Un chef d'œuvre assurément à mon sens.
Après la projection, je me suis penché sur les critiques publiées ici ou là, j'ai lu les interventions qui m'ont précédé et je suis stupéfait des avis parfois sévères de certains membres. Je n'ai vu dans ce film nulle lenteur, je n'ai ressenti de l'ennui à aucun moment, bien au contraire. C'est un film passionnant et vibrant. Le réalisateur prend le temps nécessaire pour nous faire palper l'atmosphère de chaque scène, nous imprégner de l'instant vécu par les personnages, nous faire ressentir la pulsation du récit jusqu'à la fascination.
J'en aurais bien pris pour deux heures de plus, car lorsque la magie du cinéma fonctionne totalement, c'est à contrecoeur que l'on se résous à voir un film s'achever.
Après la projection, je me suis penché sur les critiques publiées ici ou là, j'ai lu les interventions qui m'ont précédé et je suis stupéfait des avis parfois sévères de certains membres. Je n'ai vu dans ce film nulle lenteur, je n'ai ressenti de l'ennui à aucun moment, bien au contraire. C'est un film passionnant et vibrant. Le réalisateur prend le temps nécessaire pour nous faire palper l'atmosphère de chaque scène, nous imprégner de l'instant vécu par les personnages, nous faire ressentir la pulsation du récit jusqu'à la fascination.
J'en aurais bien pris pour deux heures de plus, car lorsque la magie du cinéma fonctionne totalement, c'est à contrecoeur que l'on se résous à voir un film s'achever.