Cinéma de Chine continentale

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Eusebio Cafarelli
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Message par Eusebio Cafarelli »

AlexRow a écrit :
Jordan White a écrit :J'approuve mon cher Best, et tu sais ce que je pense de cet extraordinaire topic.
Nous sommes plusieurs à vraiment apprécier ce travail remarquable :wink:

Je souscris ! Merci :D
Best
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Message par Best »

Suzhou river (Lou Ye) - 2000

Parmi la nouvelle vague de cinéastes chinois à découvrir, Lou Ye (Purple Butterfly) trouve assurément sa place avec cette oeuvre captivante qu’est Suzhou river. En effet, l’histoire d’amour passionnée qui nous est racontée au travers des quatre personnages principaux du film est tout simplement magnifique.

Un vidéaste et une jeune femme dénommée Meimei vivent une relation amoureuse. Un jour, elle commence à se faire de moins en moins présente, ce qui ne manque pas d’interroger le vidéaste par qui nous est contée cette histoire. Celle-ci est par ailleurs le sosie d’une autre femme, Moudan, dont était tombé amoureux un livreur du nom de Mardar, et qui vivait avec elle une belle histoire ... avant qu’elle ne disparaisse. Celui-ci va alors tout mettre en oeuvre pour la retrouver.

L’histoire peut paraître un peu compliquée de prime abord, mais les évènements s’enchaînent finalement de fort belle manière et les rebondissements rencontrés au gré de l’évolution du film se trouvent être adroitement amenés. Suzhou river dresse ainsi le portrait de personnages très humains dans leurs réactions et leurs attitudes, dont le quotidien amoureux révélera son lot de hasards et de fortunes diverses. Ils nous sont présentés avec tendresse et voient leurs sentiments approfondis avec une réelle authenticité. Sans que l’on s’attache forcement beaucoup à eux, forcer de constater que l’on suit leur histoire avec un intérêt prononcé, la faute notamment à une construction réussie et à la grande part de mystère qui habite le film. Ces personnages mélangent insouciance et conscience de la réalité, mais aussi une joie de vivre et une tristesse particulièrement parlante. Et ce qui est certains, c’est qu’ils sont tous touchés en plein cœur par l’éternelle mélancolie qui habite la plupart des histoires d’amour passionnées.

Filmé caméra à l’épaule dans un style accrocheur, inventif et plein de liberté, Suzhou river est un nouvel exemple d’une réalisation s’inspirant fortement de Wong Kar Wai, qui nous envoûte au détour d’un plan, d’un regard lancinant ou d’un mouvement de caméra. Il bénéficie également d’une belle photo en totale adéquation avec l’atmosphère enivrante du film.

Encore une belle découverte, et les promesses de futurs films je l’espère tout aussi réussis.
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Captain Blood
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Message par Captain Blood »

Mon cher Best, quelle merveille que ce topic et quelle joie de constater que tu oses franchir le pas de l'écriture avec tant de bonheur.

Ce qui me plait entre autres ce sont ta sincérité et ta sensibilité qui passent aussi bien par le texte écrit que lors de nos rencontres entre forumeurs. Tu sais toi aussi donner envie de découvrir d'autres univers et d'autres cinémas.

Merci Jordan de m'avoir rencardé sur ce beau sujet plein d'inspiration. :wink:
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bruce randylan
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Message par bruce randylan »

J'étais moi aussi passé à coté de ce topic. :oops:
Best a écrit :Suzhou river (Lou Ye) - 2000
...
.
on m'en a déjà dit beaucoup de bien et ça tombe bien je l'ai en VHS :)

A mes yeux le plus beau film chinois est l'orphelin D'anyang de Wang Chao où un ouvrier au chomage garde un orphelin moyennent un peu d'argent.
C'est d'une simplicité et d'un dépouillement dans la mise en scène qui loin de devenir contemplatif ou lent devient un source d'émotion extraordinnaire, même là où on ne l'attends pas.
Voir un homme et une femme mangeait en silence un bol de nouille en plan fixe pendant 2-3 minutes fut l'un des moments les plus poétiques de l'année 2002 ( ou 2003 ). D'ailleurs j'ai bien envie de l'intégrer à mon top 100 ce film.
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Sinon désolé de ne ne pouvoir en parler plus longuement car le visionnage commence à dater de plusieurs années.
Xiu-Xiu de Joan Chen était luir aussi un drame boulversant se déroulant dans la campagne qui raconte l'histoire d'une intellectuelle enrolé dans l'armée pour garder un elevage de cheval. Sauf qu'elle se retrouvera isolée avec un berger tibétain. Un drame profondement dur dont les dernières minutes sont d'une noircesseur et d'une beauté inoubliable.

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Pas forcement pur chinois car le film est une coproduction avec Taiwan et la france mais Beijing Bicycle est aussi une oeuvre incontournable. Sorte de remake du voleur de bicyclette. Truffé de personnages attachants et forts, on suit le parcours de plusieurs adolescents qui finiront par partager un vélo. Les explosion de violence typiquement asiatiques et la conclusion pessimiste font la aussi un effet des plus marquant.

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Platform de Jia Zhang Ke
Film un peu lonf parfois ( 2h30 ), on suit l'évolution d'une bande d'amis traversant l'histoire ( forcement politique ) de la chine. Narration un peu décousue pour un résultat qui m'avait paru un peu fascinant.

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Le même Jia Zhang Ke a sorti il y a peu de temps un autre film The World. Je recopie telle quelle ma critique de l'époque

Ben, en fait, je suis bien embêté ! Je ne sais que dire sur ce film... Je vais quand même essayer.

En commençant par un long plan-séquence où une jeune chinois déambule à travers les coulisses d'un spectacle de cabaret en demandant à tout le monde un sparadrap, le film pose clairement les différents problèmes abordés pendant le reste du film : blessure, l'identité, le mensonge, la communication, passage à la modernité, sexualité etc... ( Bigre, c'est très scolaire ça comme intro )
A partir de là, le réalisateur laissera ses personnages errer à la recherche dans un cadre original qui se prête à merveille à cette quête de l'évasion, du rêve tout en symbolisant une certaine schizophrénie.
Bref, le genre de film à l'ambiance hypnotique où les dialogues importent finalement peu ( je ne suivais pas tout le temps les sous-titres ), pas forcement de longueurs mais un rythme et un refus de continuité dramatique qui donne une impression de flottement et de suspension ( on est quand même loin du miraculeux Orphelin D'Anyang ).même si 2h15 est quand même un peu trop long ( mais que pourrait-on supprimer au fait ? ).
L'émotion, toujours présente ,est forcement distante et survit de manière inopinée pour quelque scène quasi-traumatisante ( la retrouvaille avec la russe dans les toilettes, le lettre de "la petite", la lecture du dernier Texto... ). Il faut se donne la peine de laisser parler son instinct bien qu'un minimum d'effort soit demandé pour rentrer dans cette succession de scènes autant indépendantes qu'inséparables
Mais bon, je dis tout ça pour finalement ne rien dire, ce film étant je pense perceptible d'un infinité de manière selon son état d'esprit, son humeur ou sa sensibilité.

Donc ça sert à lire tout ce baratin, allez le voir et faites vous votre idée !


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Enfin le directeur de la photo de ces 2 films de Jia Zhang Ke s'appelle Yu Lik-Wai et il a réalisé une film : Love will tear us apart
M'en rappelle presque plus. Je me souviens d'ambiance nocturne assez hypnotique, de personnages un peu marginaux assez attachants aussi pour une ambiance assez proches des 1ers Wong Kar Wai. Loin d'être une priorité tout de même.

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Il reste aussi le traumatisant Les démon à ma porte dont K-chan, à mon instar, compte parmi les plus fervents défenseurs.


Sans oublier les films de Zhang Yimou dont le chef d'oeuvre demeure Vivre ! avec une humanité qui m'a arraché des larmes à plus d'une reprise.

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Pour finir un peu plus vieux
La divine de Wu Yuggang (1934 )
joli mélodrame au pitch assez classique ( la mère prostituée qui veut sauver son enfant de sa situation et qui subit les préjugés d'une société dénué d'humanité). Mais le tout est rachété par une trés belle sobriété tant dans la mise en scène ( d'une précision et d'une intelligence qui force le respect ) que chez les acteurs. Le montage plutot discret est pourtant une pure réussite dans dans les liens qu'il crée entre la mère et son fils.

détail qui tue le professeur ressemble relativement à l'immense Takashi Shimura pour un genre de rôle assez proche.
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AlexRow
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Message par AlexRow »

bruce randylan a écrit :Il reste aussi le traumatisant Les démon à ma porte dont K-chan, à mon instar, compte parmi les plus fervents défenseurs.
Et moi donc. Je compte réaliser un post un peu fouillé sur le topic Filmer l'histoire.
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Mes visionnages
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Vic Vega
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Message par Vic Vega »

Mes favoris de Chine continentale:
-les deux premiers Jia Zhangke: Xiao Wu Artisan Pickpocket au réalisme heurté et son Platform en forme de beau roman de l'histoire chinoise récente. Roman poursuivi de façon un peu moins inspirée dans un Plaisirs Inconnus parfois longuet et un The World dans lesquels le piège du théorique pointe le bout de son nez.
-le fabuleux Les Démons à ma porte, oeuvre soufflante de brio formel et offrant mélange des genres aussi bien qu'une réflexion sur les rapports Chine/Japon qui me rend impatient de découvrir le nouveau Jiang Wen.
-Vivre!, belle fresque de Yimou sur la Révolution culturelle où acteurs et script compensent académisme formel et un pathos parfois surappuyé.
-Terre Jaune, première oeuvre hypnotique de Chen Kaige photographiée par Yimou et oeuvre fondatrice du cinéma chinois des années 80.
-Les Anges du Boulevard, classique de 1937 où réalisme social et ruptures de tons cohabitent.
-Le Printemps dans une petite ville, classique de 1948 en forme de drame intimiste influence revendiquée de Jia Zhangke et dont glamour et frôlement des corps annoncent Wong Kar Wai.
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Message par Philip Marlowe »

Vic Vega a écrit :
-Le Printemps dans une petite ville, classique de 1948 en forme de drame intimiste influence revendiquée de Jia Zhangke et dont glamour et frôlement des corps annoncent Wong Kar Wai.
Malheureusement il m'a l'air difficile à voir pour qui ne lit pas le chinois :(
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k-chan
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Message par k-chan »

Comment ai-je fais pour ne pas voir ce topic ?? :shock: :shock: :D
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Message par Best »

Captain Blood a écrit :Mon cher Best, quelle merveille que ce topic et quelle joie de constater que tu oses franchir le pas de l'écriture avec tant de bonheur.

Ce qui me plait entre autres ce sont ta sincérité et ta sensibilité qui passent aussi bien par le texte écrit que lors de nos rencontres entre forumeurs. Tu sais toi aussi donner envie de découvrir d'autres univers et d'autres cinémas.

Merci Jordan de m'avoir rencardé sur ce beau sujet plein d'inspiration. :wink:
:oops: c'est trop :oops:

Merci :wink:

PS : ça fait quand même 3 ans que j'écris des chroniques sur hkmania :mrgreen:

Et merci Vic et Bruce, je vois déjà quelques titres à me procurer :D

Je vais bientôt me regarder Balzac et la petite tailleuse chinoise aussi. Les critiques sont un brin mitigées mais je pense quand même que ça va me plaire !
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Addis-Abeba
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Message par Addis-Abeba »

Captain Blood a écrit :
Merci Jordan de m'avoir rencardé sur ce beau sujet plein d'inspiration. :wink:
+1 pour ce beau topic, t'es pas Bordelais pour rien Best.
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Captain Blood
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Message par Captain Blood »

Best a écrit :
:oops: c'est trop :oops:

Merci :wink:

PS : ça fait quand même 3 ans que j'écris des chroniques sur hkmania :mrgreen:
Je le savais plus ou moins mais comme j'ai fait voeux de fidélité à Classik je n'en étais pas sur ! ;) :fiou:
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bruce randylan
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Message par bruce randylan »

Best a écrit :
PS : ça fait quand même 3 ans que j'écris des chroniques sur hkmania :mrgreen:
et j'en profite ( doublement ) pleinement :D
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k-chan
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Message par k-chan »

Best a écrit : :oops: c'est trop :oops:
Je viens de lire ton premier post, et je répondrai : non, c'est très juste. Merci à toi. J'avais déjà vu plusieurs fois l'affiche de Postmen in the mountains, mais sans vraiment trop me poser de question. Il faut que je vois ce film.




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Sinon, comme l'a dit Bruce, Les démons à ma porte est un film magistral. On a parfois parlé de Kurosawa, quand Jiang Wen a réalisé ce film. C'est d'ailleurs ce qui m'avait décidé à le voir. Est-ce dû à ce mélange de comique pur et de tragédie qui pourrait rapprocher cette oeuvre d'un film tel que Les sept samouraïs, que l'on a parlé de l'empereur nippon ? C'est possible.
C'est un film franchement terrible, qu'il faut absolument voir.
J'en ai rarement parlé à mon ami Héni, mais j'attend le jour où il l'aura vu, et qu'il viendra me voir en pleurant. :mrgreen:




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En y réféchissant, un des premiers films dont j'ai vraiment été amoureux était un film chinois. C'est Adieu ma concubine (1993) de Chen Kaige. J'ai dû le voir peu après sa sortie, et alors que je n'étais pas passionné par le cinéma à l'époque (j'avais 11-12 ans), ce film était différent de tout ce que je voyais et je l'aimais beaucoup. Secrètement en fait, car j'étais un petit con casse cou qui ne pouvait pas avouer aimer un tel film ( :roll: ). Mais ce film me touchait, m'émerveillait. Les scènes d'opéra chantées me fascinait complètement (je les ai en tête), car je n'avais jamais vu une telle chose. J'étais aussi un peu amoureux de Gong Li, et j'étais stupéfait par Leslie Cheung et Zhang Fengyi. Bref, c'est vraiment mon premier film important (avec Les affranchis et Les incorruptibles que j'avais découvert à peu près en même temps), même si n'est qu'un peu plus tard que le cinéma à vraiment commencer à m'intéresser. Et alors que je n'avais pas revu Adieu ma concubine depuis quelques années, une de mes soeurs ayant effacé ma vhs :shock: , et ayant attendu en vain une rediffusion à la tv, c'est un film que j'ai longtemps attendu en dvd. Autant dire que la deception n'en fut que plus grande à la découverte du dvd aventi, même si cela ne m'a pas empêcher de me replonger dans le film. Et même si je ne le revois plus avec les mêmes yeux, c'est un film qui a toujours une place chère dans mon coeur, et qui reste un très beau film malgré les vilaines choses que l'on a pu dire dessus.


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La divine de Wu Yonggang (1934), un classique muet et encore un grand film, avec la mythique Ruan Lingyu.


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Parmis les films évoqués par Vic Vega et Bruce, j'adore également Vivre (1992) de Zhang Yimou. Un film magnifique et trèèèès poignant. Un film que je ne peux pas regarder sans pleurer. La scène de l'accouchement et du médecin qui mange les petits pains :shock: ... et cette musique rahh :cry:


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Sinon, du même cinéaste, je ne saurais trop quoi dire d'un de ses films qui compte parmis mes préférés (dans mon top100) : Epouses et concubines (1991). Encore une fois, c'est à voir absolument ! Un drame en huis-clos, sublime et fascinant, avec une Gong Li absolument superbe. J'ai aussi beaucoup attendu le dvd, mais hélas, celui qui est sorti est parait-il une catastrophe.



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Shanghai Triad était par contre un peu ennuyeux, malgré une Gong Li incroyablement belle et un final que j'avais trouvé magnifique (vu il y a longtemps cela dit),



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J'avais bien aimé Xiu-Xiu, mais j'avais était un peu déçu il faut dire.



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J'ai beaucoup aimé Terre jaune de Chen Kaige (1984), mais malheureusement, je l'ai vu dans une copie immonde et recadrée. :(


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Un des rares classiques chinois que j'ai pu voir, c'est Corbeaux et moineaux de Zheng Junli (1949). Un film à caractère social vraiment superbe et très touchant, avec tous ses pauvres personnages vivant dans un même immeuble, et qui sont sur le point d'être expulser par leur odieux propriétaire. Une vraie petite merveille que j'adore.
Ce film dont le script ne plaisait pas aux autorités fut tourné dans la clandestinité, et le réalisateur est décédé en prison pendant la révolution culturelle :roll:
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Je peux me procurer aussi San Mao le petit vagabond (1949), de Zhao Ming et Yan Gong. Pourquoi ne l'ai-je encore jamais emprunté ce film, d'ailleurs ?? :?



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Un film, qui par-contre m'avait un peu ennuyé, malgré sa belle petite réputation, c'est La véritable histoire d'A-Q de Cen Fan (1981), dont je ne me rappelle plus bien.
:arrow: critique de Gromit
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Je rêve de voir Les anges du boulevard, et j'aimerais tout simplement que ça se réveille un peu du coté des éditeurs, concernant les classiques du cinéma chinois (dont-il ne reste semble t-il plus grand chose, bcp ayant été détruit durant la révolution culturelle), car c'est vraiment un désastre. J'aimerais pouvoir un jour découvrir Xie Jin, non mais !!
Et que ça se réveille concernant le cinéma de chine populaire tout court, car quand on voit que même les premiers films de Chen Kaige (La vie sur un fil, Terre jaune, La Grande parade, Temptress Moon, le roi des enfants, Adieu ma concubine), et les premiers films de Zhang Yimou (Le sorgho rouge, Ju dou, Qiu Ju, Vivre [qui n'est plus dispo] ou Epouses et concubines) ne sont pas édités, ou pour les rares qui le sont, mal édités, ça fait vraiment c...
Et les films de Tian Zhuangzhuang ?? Bordel !!


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Sinon, il y a un film que j'avais beaucoup aimé, dont je ne me rapelle plus le titre... Le titre reprend le nom de l'héroine. Je ne m'en rapelle plus bien, mais dans mon souvenir elle travaille dure, et veux s'acheter une tv (je crois...).
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k-chan
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Message par k-chan »

k-chan a écrit :Sinon, il y a un film que j'avais beaucoup aimé, dont je ne me rapelle plus le titre... Le titre reprend le nom de l'héroine. Je ne m'en rapelle plus bien, mais dans mon souvenir elle travaille dure, et veux s'acheter une tv (je crois...).
J'ai trouvé, c'est Ermo de Zhou Xiaowen, un très beau film, que j'aimerais beaucoup revoir. :D

:arrow: critique de gromit
Helward
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Message par Helward »

k-chan a écrit :Sinon, du même cinéaste, je ne saurais trop quoi dire d'un de ses films qui compte parmis mes préférés (dans mon top100) : Epouses et concubines (1991). Encore une fois, c'est à voir absolument ! Un drame en huis-clos, sublime et fascinant, avec une Gong Li absolument superbe. J'ai aussi beaucoup attendu le dvd, mais hélas, celui qui est sorti est parait-il une catastrophe.
Si tu n'est pas réfractaire aux sous-titres anglais, il y a cette édition qui est très bien (c'est un zone all) et pas chère en plus.
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