Bon je l'avoue, j'aime énormément Shane Black, et mon pêché coupable s'appelle Tony Scott. J'aime quasiment tous les films du Monsieur, qui sans prétention, me divertissent intelligemment, quand ils ne me surprennent pas tout simplement par leur patchwork de couleurs, de contrastes, de sons. Cinéaste inscrit dans son époque, Tony Scott a de plus un grand talent de monteur lorsqu'il fait joujou avec les outils de post-production. Ses films sont énervés mais toujours maîtrisés.
Inutile d'insister sur Shane Black, grand scénariste de l'action-buddy-movie, au talent d'écriture à faire palir tous les yes-men actuels d'Hollywood. Dialogues savoureux, personnages irrésistibles, un grand Monsieur du cinéma d'Hollywood assez peu exploité.
Partant de là, j'attendais Le Dernier samaritain au tournant....Et je n'ai pas été déçu. Injustement oublié et mésestimé, ce film aux tons de polar sur fond d'histoires sordides et de flic désabusé est un pur concentré du meilleur des deux auteurs. Que ce soit l'histoire, les punchlines dont seul Shane Black a le secret ou la mise en scène ultra efficace de Tony Scott, Le dernier samaritain est à plus d'un titre surprenant. Agressif et violent, le film étonne à de nombreuses reprises. Les rapports du personnage avec son entourage sont désopilants, les figures qui leur font face sont particulièrement bien choisis, le bad guy crédible.
Les amateurs d'action ne seront pas oubliés, les gunfights font toujours preuve chez Tony Scott d'une certaine virtuosité. Le positionnement des caméras, le filmage de ces séquences sonnent comme une répétition de ce que l'on trouve dans son chef-d'oeuvre suivant: True Romance.
L'accompagnement musical n'est pas particulièrement exceptionnel, mais qu'importe. Le Dernier samaritain doit être impérativement réévalué, si ce n'est déjà le cas. Beaucoup de films actuels jouissent d'une meilleure réputation avec un pédigrée nettement moins convaincant.
, mais les dialogues en français sont particulièrement drôles et "bien sentis".