Le maître des marionnettes (Hou Hsiao Hsien, 1993)

[Ouf Je Respire]

Ce film de 1993 primé à Cannes la même année pour sa mise en scène raconte le parcours d'un apprenti marionnettiste qui deviendra un maître au fil des époques du XXe siècle.

Qui a vu ce film? Quels sont vos avis?

[Vic Vega]

Pas facile d'accès et je trouve que rayon HHH revisitant la grande histoire de Taïwan La Cité des Douleurs bien plus souvent touché par la grâce et plus abouti, plus émouvant. Ceci dit, un excellent HHH avec un dispositif qui donne à ressentir ce qu'est la notion de souvenir: à savoir par exemple qu'une voix off en décalage avec les images raconte les évènements de façon différente de ce qu'on voit à l'écran. Montrant par là que l'histoire et le souvenir d'un individu peuvent différer. Et avec aussi cette théâtralité des interventions caméra du vrai marionnettiste Li Tien Lu (icône nationale) désormais vieux faisant écho au sujet du film, un tableau de l'histoire comme subie, comme un théâtre de marionnettes manipulé par des forces supérieures. Avec également un bel usage de la lueur au milieu de zones d'obscurité comme écho à la soif de survie dans des circonstances dures et le thème de la survie d'une identité culturelle. Beau film à éviter si l'on a du mal avec la style HHH.

[vic]

Humm, apparemment le sieur Vega a mieux compris le film que moi qui en garde un souvenir très flou.

Tout ce que je peux dire c'est que j'avais bien aimé à l'époque. Mais, effectivement, quand même moins que la Cité des douleurs et quasi tous les HHH antérieurs (Poussières dans le vent notamment.)

[Ouf Je Respire]

Beau film à éviter si l'on a du mal avec la style HHH.

Finalement, mon coeur balance. J'aime qu'il fait, mais j'en ai vu peu, et j'ai bien peur d'atteindre la limite de ma patience avec ce film, d'après ce que tu en décris. Parce que Hou Hsiao Hsien, c'est beau, mais c'est loooong!

[vic]

Beau film à éviter si l'on a du mal avec la style HHH.

Finalement, mon coeur balance. J'aime qu'il fait, mais j'en ai vu peu, et j'ai bien peur d'atteindre la limite de ma patience avec ce film, d'après ce que tu en décris. Parce que Hou Hsiao Hsien, c'est beau, mais c'est loooong!

Ben justement, t'as vu quoi ? (Et qu'en as-tu pensé ?)
J'ai beau adoré certains de ses films d'autres m'insupportent.

[Ouf Je Respire]

Finalement, mon coeur balance. J'aime qu'il fait, mais j'en ai vu peu, et j'ai bien peur d'atteindre la limite de ma patience avec ce film, d'après ce que tu en décris. Parce que Hou Hsiao Hsien, c'est beau, mais c'est loooong!

Ben justement, t'as vu quoi ? (Et qu'en as-tu pensé ?)
J'ai beau adoré certains de ses films d'autres m'insupportent.

- Les fleurs de Shangaï: plastiquement, un des plus beaux et élégants films asiatiques que j'ai pu voir, avec une langueur maîtrisée. Le meilleur de ce que j'ai pu voir de HHH.

- Millenium Mambo: là encore, c'est beau, c'est hype, mais il m'est difficile d'en garder un souvenir précis: les errances marchent avec un beau spleen, mais de façon trop décousues pour être complètement embarqué dans le mood. Mi figue mi raisin.

- Good Bye South, Good Bye: je m'étais fié à la très bonne critique de Télérama à l'époque, j'ai finalement tenu 30 minutes, bien que certains passages soient superbes: je me suis fait chier. Je lui redonnerai une chance, un de ces jours.

[vic]

Bon, le Maître de marionnettes a peu à voir avec ces trois là.

Ni l'esthétisation à outrance des Fleurs de Shangaï (que je n'aime pas.)

Ni le spleen branchouille de Millenium Mambo (que j'aime bien.)

Ni le désoeuvrement de Goodbye South, goodbye (assez soporifique, en effet, mais moi je l'ai vu en entier...)

C'est plus un film sur le souvenir, le rapport à l'histoire du pays, les relations familiales, sans esthétisme poussé.
Plus proche de ses films des années 80, dont le fleuron reste, à mon avis, Poussières dans le vent.

[Ouf Je Respire]

Bon, je verrai bien.

[vic]

Bon, je verrai bien.

J'ai l'impression que je t'ai beaucoup aidé, là...


(Enfin du coup, tu m'as donné envie de le revoir.)

[Ouf Je Respire]

(Enfin du coup, tu m'as donné envie de le revoir.)

Je ne pense pourtant pas avoir tiré une hagiographie.

[John Anderton]

Beau film à éviter si l'on a du mal avec la style HHH.

Finalement, mon coeur balance. J'aime qu'il fait, mais j'en ai vu peu, et j'ai bien peur d'atteindre la limite de ma patience avec ce film, d'après ce que tu en décris. Parce que Hou Hsiao Hsien, c'est beau, mais c'est loooong!

Vu la semaine dernière CAFE LUMIERE, du bonhomme. Un monument d'emmerdement, pour moi. Des plans interminables où il ne se passe absolument rien, des acteurs inexpressifs (la palme revenant au père de l'héroïne) cadrés 99 % du temps en plan large de dos, un scénario inexistant qui ne mène nulle part, des séquences répétitives. De rares mouvements de caméra très drôles, qui vont chercher un acteur qui vient de sortir du champ, mais, comme l'appareil bouge lentement, le temps de faire un panoramique, ah, merde ! l'acteur est déjà revenu !
Une plaie, ce film...