Johnny Depp

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Johnny Depp c'est...

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Metal Rider
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Johnny Depp

Message par Metal Rider »

À bientôt 43 ans, la carrière de Johnny Depp sert déjà de modèle aux nombreux comédiens qui veulent éviter de devenir des produits formatés. Son parcours (récompensé en 1999 par un césar d'honneur amplement mérité, des mains de Roman Polanski) l'a fait passé du statut d'acteur de télévision prisonnier d'une image fabriquée à celui de star respectée. Revenons sur la trajectoire qu'il a suivie, le destin hors du commun d'un acteur qui aime le cinéma, la musique et la France... Bon je vous l'accorde, la dernière phrase fait un peu "Saga"...

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L'enfance et la musique

Dernier né de quatre enfants, John Christopher Depp II naît le 9 juin 1963, dans une famille aux origines à la fois irlandaises, allemandes, et indiennes, installée dans le Kentucky. Le père exerce la profession d'ingénieur et la mère de serveuse. Ils vivent dans un quartier calme d'une petite ville qui rappelle l'Amérique des années 50. De son enfance, Johnny se souvient de sa relation privilégiée qu'il entretien avec son grand-père Cherokee ; en son hommage, il porte un tatouage d'un indien sur le bras. La disparition du grand-père à ses 7 ans marque de nombreux changements dans la vie de la famille ; les Depp partent en Floride, où ils emménagent successivement dans une vingtaine de maisons. Il a gardé cette habitude de voyager, de s'installer nulle part. Il s'ennuie à l'école, ne s'intègre à aucun groupe, traîne avec ses copains et expérimente les drogues. Ses parents se séparent lorsqu'il a 15 ans, et il abandonne l'école un an plus tard.

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Johnny est habité par la musique. Il a appris à jouer seul sur une guitare d'occasion, et se consacre à la musique de façon obsessionnelle. En dehors des petits boulots qu'il fait pour gagner sa vie, il joue dans des groupes le reste de son temps. Devenu guitariste d'un groupe nommé The Flame, puis The Kids, il fait la première partie de Talking Heads, des Pretenders, des Ramones, et d'Iggy Pop. Pour décrocher un contrat, le groupe se rend à Los Angeles en 1983, mais à l'époque il y a déjà une abondance excessive de groupes et les contrats tardent à venir. Pour gagner sa vie, Depp vend des stylos par téléphone. Il se marie avec la sœur d'un de ses amis musiciens, Lori Allison, maquilleuse de son état. Leur union bat de l'aile, et ils divorcent 2 ans comblées de difficultés financières plus tard. C'est par l'intermédiaire de Lori que Depp rencontre un acteur débutant, Nicolas Cage, qui se prend de sympathie pour lui et lui propose son agent afin de trouver du travail dans le cinéma.

De la musique au cinéma...

Johnny Depp entre ainsi dans le milieu du cinéma, avec une complète désinvolture et sans y penser sérieusement. Il n'a en tête que la musique et veut juste gagner un peu d'argent. Il repéré à un casting par la fille du réalisateur, Jessica Craven, qui le choisit pour être son petit ami dans Freddy: Les Griffes de la Nuit, dans lequel il se fait dévorer par son lit. Il enchaîne sur des petits rôles dans des films, TVfilms et apparitions dans des séries, tous oubliables pour la plupart. Pour lui, le cinéma n'est qu'un moyen de subsistance en attendant de pouvoir faire de la musique. Mais lorsque les membres des Kids se dispersent pour diverses raisons, l'idée de recommencer à chercher des membres pour reformer un groupe l'ennuie tellement qu'il décide de s'orienter de façon plus sérieuse dans le cinéma. Mécontent de ses performances dans ses premiers films, il s'inscrit au Loft Studio, à LA, pour prendre des cours de comédie. Il décroche ensuite un rôle dans Platoon d'Oliver Stone, en 1986. Une grande partie de son rôle est coupé au montage: Oliver Stone pense qu'il désamorce le rôle tenu par Charlie Sheen.
Le producteur de télévision Patrick Hasburgh propose à Johnny le rôle principal d'une série sur des policiers infiltrant des établissements scolaires. Depp refuse d'abord, préférant jouer avec un groupe, les Rock City Angels, mais ne voyant pas de proposition venir, ni au cinéma ni dans la musique, il reconsidère le rôle dans cette série, 21 Jump Street. On lui dit que la série ne durera pas plus d'un an, mais c'est un succès phénoménal. Depp se sent prisonnier de son engagement dans la série (qui dure finalement 4 saisons), et d'une image fabriquée qui ne lui ressemble guère. Il n'a aucun contrôle sur ce que la publicité fait de lui et se sent comme un produit de consommation. D'autant que les Rock City Angels finissent par décrocher un contrat mirifique à côté. De son expérience télévisuelle il déclare: "En ce qui concerne la caméra, l'éclairage et les marques au sol, la télévision est un excellent moyen d'apprendre..." Il promet de ne plus jamais s'impliquer dans un projet auquel il ne croit pas à fond. La conséquence d'être devenu une idole des adolescents: sa vie privée est étalé dans la presse. Ses fiançailles avec Jennifer Grey (Dirty Dancing), avec Sherilyn Fenn ou Winona Rider, ses accès de rage contre les paparazzi ou des gens indiscrets... Pour le public, il reste le personnage de bellâtre un peu rebelle que les publicitaires ont créé. Cry Baby va lui permettre de transformer son image...
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    CRY-BABY
    À Baltimore dans les années 50, deux bandes rivales s'affrontent: les Drapes (des Rockers) et les Squares (des fils de bonnes familles). Les choses se compliquent lorsque le chef des Drapes, Wade (Johnny Depp), surnommé Cry-Baby parce qu'il a très facilement la larme à l'œil, s'éprend d'Allison (Amy Locane), la fiancée du chef de l'autre bande... Parmi tous les scénarios qu'il reçoit, il choisit de faire ce film parce qu'il sait que son réalisateur, John Waters, le prince du mauvais goût, va l'aider à prendre un tournant décisif dans sa carrière. Chacun avait besoin de l'autre: Depp avait donc besoin de casser son image, tandis que pour Waters la présence de Depp au générique motive les investisseurs frileux. Le rôle de loubard mélomane tenu par Depp est une parodie de lui-même, et il s'en donne visiblement à cœur joie dans ce film où le kitsch et l'exagération sont de rigueur. On trouve également dans la distribution Iggy Pop (dont Depp est fan et qui devient un ami), Traci Lord (star du porno des années 80), et Willem Dafoe dans un petit rôle. On y retrouve tous les clichés des films d'adolescents des années 50 détournés, des références (La Fureur de Vivre, le Rock du Bagne) parodiées, accentuées à l'extrême (courses de voitures, scènes de prison), avec la Waters' touch (le grattage de couilles de Cry-Baby devant la maison de la famille d'Allison, les patins toute langue dehors durant une fête...). Ce n'est pas Depp qui chante, mais la bande sonore mélangeant les mélodies style variétés des gentils bourgeois au Rock des années 50 fait plaisir à entendre.
    Ma note: 4,5/6
Le film marche mieux en Europe qu'aux États-Unis où le succès n'est pas vraiment au rendez-vous, mais il lui ouvre les portes vers d'autres films, d'autres univers de réalisateurs déjantés. Ainsi, pour continuer vers les personnages atypiques, de doux dingues rêveurs, qui vont vite remplir sa filmographie, il tourne Edward aux Mains d'Argent, marquant sa première collaboration avec Tim Burton. C'est l'agent de Depp qui convainc ce dernier à se rendre au casting. Depp craint qu'avec son passé dans la télé on ne le prenne pas au sérieux, mais il est finalement engagé.
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    EDWARD AUX MAINS D'ARGENT
    (Je reprends à peu près ce que je disais dans le topic sur Tim Burton) Pourvu de gigantesques lames de ciseaux en guise de doigts, Edward (Johnny Depp) vit reclus dans un gigantesque château gothique, jusqu'au jour où il découvre le monde extérieur et l'amour pour devenir pendant un bref moment la coqueluche de toute la ville, avant d'être rejeté par tous et de retourner seul dans son immense demeure. Edward Scissorhands est, sans conteste, un des meilleurs films de son auteur tout juste auréolé pour Batman. Johnny Depp y est formidablement émouvant dans le rôle-titre (il eut d'ailleurs une nomination aux Golden Globes). Servi par une distribution parfaite (Winona Rider, alors sa fiancée, joue sa bien-aimée, et Vincent Price l'inventeur digne de Frankeinstein qui a créé Edward), ce film poétique et maîtrisé a confirmé le génie visionnaire de Tim Burton, et fut un succès commercial. Pendant le tournage, Burton ne parle pas du tout à Depp. Il le tient même à l'écart de l'équipe. Le réalisateur veut lui faire ressentir la solitude du personnage, et il y parvient. Il y parvient tellement bien que Depp a déclaré s'être identifié à ce personnage ("Je me sens plus proche de ce personnage que de tous ceux que j'ai joués. Comme moi c'était un marginal."), et en avoir essuyé une larme à l'idée d'abandonner la peau d'Edward à la fin du tournage...
    Ma note: 6/6
Il tourne le dos définitivement aux héros taillés sur mesure par le Hollywood qu'il déteste (parmi ses refus restés célèbres on peut citer Speed, Backdraft, Pointbreak, Entretien Avec Un Vampire, Légende d'Automne, Sliver, etc.) Parfois submergés par des la colère qui l'habite, il a des accès de rage destructeurs et abuse largement de l'alcool, ce qui lui vaut des arrestations, des premières pages dans les journaux à scandales.

Un marginal au cinéma...

La presse est toujours à l'affût, parlant beaucoup de lui en enfant terrible, relatant sa rupture avec Winona Rider et sa liaison tumultueuse avec Kate Moss. Il mène une vie vagabonde, loge à l'hôtel, passe des nuits arrosées au Viper room, une boîte qu'il a achetée et décorée en bar clandestin des années 30. Il s'y produit avec son groupe, P (lequel sort un album en 1995). En 93, River Phoenix trouve la mort en sortant de sa boîte, d'une overdose, et la presse ne tarde pas à lier le nom de Johnny Depp aux causes de la mort... Johnny aspire pourtant à la tranquillité, Il partage son temps entre Los Angeles, New York, et la France, dont il apprécie la culture, la langue et la nourriture. Il accumule les rencontres et se lie d'amitiés avec des figures de légendes comme Marlon Brando, Iggy Pop, Robert Mitchum, Vincent Price, le poète Alan Ginsberg, le romancier Hunter S. Thompson. Lorsqu'il ne peut pas rencontrer les gens qu'il admire, Johnny s'arrange pour croiser leur chemin d'une autre façon: il dort dans la chambre de l'écrivain Oscar Wilde, et achète le manoir de Bela Lugosi (qui avait fini par se prendre pour le comte Dracula).

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Avec Kate Moss

Côté professionnel, il s'implique toujours avec des cinéastes aux univers particuliers, ne craignant pas de prendre des risques. Peu importe le succès commercial, il faut que le scénario, le réalisateur, les acteurs lui plaisent. Le travail de comédien pour lui se fonde sur l'observation et l'envie de faire partager. C'est pourquoi il s'attache à jouer des le type de personnages qu'il admire dans la vie, les précurseurs, les marginaux qui vont jusqu'au bout de leur destin, qui assument ce qu'ils sont et leurs convictions. Il se sent "plus à l'aise devant la caméra que dans la vie", parce que sa célébrité est moins embarrassante sur un plateau. Après une participation dans le film La Fin de Freddy, l'Ultime Cauchemar (1991) de Wes Craven, il tourne sous la direction d'Emir Kusturica, pour un film à l'univers fantasmagorique, Arizona Dream.
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    ARIZONA DREAM
    À New York, Axel (Johnny Depp), un rêveur qui se laisse entraîner dans son monde onirique, est chargé de recenser les poissons qui vivent dans les bassins entourant la ville. Son cousin Paul (Vincent Gallo) l'emmène en Arizona, chez son oncle Léo (Jerry Lewis) pour son mariage. Quand il arrive, il aide son oncle à vendre des cadillac. C'est là qu'il rencontre Elaine (Faye Dunaway), et sa belle fille (Lili Taylor)... Difficile de résumer ce film. Chaque personnage ne vit que par ses rêves ; ils sont prisonniers de leurs songes et n'arrivent pas à communiquer entre eux de manière sereine, ce qui donne un véritable délire visuel et onirique. Arizona Dream est bourré de références cinématographiques, notamment avec la géniale scène où Vincent Gallo rejoue la scène de l'attaque de l'avion dans le désert de La Mort Aux Trousses d'Hitchcock, plus des citations de Coppola (Le Parrain 2), Martin Scorsese (Ragging Bull), et certaines scènes avec Faye Dunaway semblent autant d'allusions à Bonnie And Clyde, etc. Sur le tournage, Depp est emballé par la grande liberté accordée aux acteurs par Kusturica qui n'hésite pas à essayer toutes les idées proposées, voire à proposer lui-même des idées plus délirantes. La B.O., entre chœurs slaves et guitare saturée, est de toute beauté, avec aussi Iggy Pop (croisant donc à nouveau le chemin de Johnny) qui compose la chanson principale du film (devenue un tube): "In The Death Car".
    Ma note: 5,5/6
La scène où Axel séduit Elaine en imitant un coq est une idée de Depp. Probablement déconcertés par le film, les distributeurs américains ont attendu trois ans pour le faire sortir en salles, et seulement dans 2, 3 salles à travers le pays (même traitement qu'un film européen en somme), mais reçoit heureusement un meilleur traitement chez nous. Donc lorsqu'il sort aux États-Unis, sort également le film Benny and Joon où Depp joue le rôle de Sam, un illettré, poète et rêveur, complètement dans la lune, inspiré par le cinéma burlesque pour ses numéros de mimes et de jonglerie. Peu de souvenirs du film, vu il y un bout de temps un peu par devoir, pour compléter ma découverte des films de Depp. Je me souviens surtout d'une scène où il rejoue la danse des petits pains de La Ruée Vers l'Or... Entre-temps il fait aussi Gilbert Grape en 1993 (où il joue un fils aîné contraint de devenir chef de famille) ; jamais vu.
Sa palette d'acteur s'enrichit au fil des années, et il force le respect d'Hollywood en acceptant des rôles dans des films personnels intéressants, en se fichant du résultat au box-office. Il est nominé à nouveau deux fois aux Golden Globes, pour Benny and Joon, et pour Ed Wood de Tim Burton qui sort en 1994 (c'est d'ailleurs pendant le tournage de celui-ci que l'acteur stoppe l'alcool et compense avec des litres de café).
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    ED WOOD
    (Encore une fois, je reprends à peu près mes mots du topic sur Burton) Hollywood, dans les années 50. Ed Wood (Johnny Depp) veut devenir réalisateur de films. Un jour il rencontre Bela Lugosi (Martin Landau), qui a plus de 70 ans et vit d'une pension de misère. Ed entend parler d'un tournage sur les transsexuels, et se met sur les rangs pour le réaliser. Le film est un four complet, mais Ed enchaîne ensuite Bride Of The Atom où son ami Bela joue un savant fou... Rejeté par le système hollywoodien, par la critique et par le public, il correspond parfaitement au prototype du marginal à la fois naïf et pathétique qui apparaît dans la plupart des films de Burton. Ed Wood est l'auteur d'une flopée de nanars incroyables dont le célèbre Plan 9 From Outter Space avec Bela Lugosi (enfin, ses 30 secondes quoi). Cette bio filmée qui aurait pu tomber facilement dans la caricature lourdingue est une œuvre quelque peu idéalisée (la fin a un côté volontairement positif alors qu'Ed Wood est mort ruiné et alcoolique à 54 ans) qui porte un regard plein de sympathie et de tendresse sur un personnage doté d'un optimisme à toute épreuve et qui, contre vents et marées, tenta de mener à bien ses rêves les plus fous. Ed Wood est un bel hommage, sous un magnifique noir & blanc, à tout un cinéma de genre aujourd'hui disparu et dont la pauvreté et la ringardise confinent au rang d'objets cultes... Oublié à Cannes en 1995 et boudé par le public, le film est pourtant une vraie et belle réussite artistique.
    Ma note: 5/6
Johnny Depp gardait hors tournage les mimiques du personnage dont il s'était imprégné, notamment ce sourire illuminé figé sur ses lèvres, à un tel point que Jim Jarmush eut envie de le gifler à un dîner... Entre-temps, il est cité par Empire Magazine comme une des 100 célébrités les plus sexy de l'histoire du cinéma. Curieux de tout, avide d'expériences, il explore tous les genres cinématographiques et passe d'un personnage à l'autre en se plongeant studieusement dans leur univers. Il incarne ainsi successivement un séducteur flamboyant dans Don Juan DeMarco de Jeremy Leven (1994), un homme traqué dans le western métaphysique de Jim Jarmush, Dead Man (1995), ou un père forcé de commettre un assassinat dans le thriller de John Badham, Meurtre en Suspens (1995).
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    DON JUAN DeMARCO
    Jack Mickler (Marlon Brando), un psychiatre au bord de la retraite, empêche un jeune homme (Johnny Depp) de se suicider. Ce dernier porte des vêtements espagnols du XIXème siècle, une cape, un loup, et se prend pour Don Juan, le plus grand amant du monde. Il l'interne. Le docteur qui dirige l'établissement exige de Jack Mickler qu'il ait traité le cas de "Don Juan" avant son départ en retraite dix jours plus tard. Malgré quelques jolies scènes (la fin) et un scénario qui, retravaillé, et réalisé par Terry Gilliam, aurait pu donner quelque chose de très bon, c'est un film chiant... Il ne vaut que pour Depp et Brando (c'est d'ailleurs Depp qui suggère de sortir Brando de sa semi-retraite ; les deux hommes sont devenus amis sur ce tournage). Pour ce rôle de personnage chevaleresque désuet, Depp s'inspire d'Errol Flynn ainsi que de stars du cinéma muet spécialisés dans les rôles de latin lovers, Ricardo Montalban, Fernando Lamas.
    Ma note: 2,5/6

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    DEAD MAN
    Après avoir traversé l'Amérique en train, William Blake (Johnny Depp) se retrouve dans la ville de Machine, pour y prendre un emploi de comptable, mais le patron de la mine, John Dickinson (Robert Mitchum) le met dehors, en annonçant qu'il n'a pas besoin de lui. Plus tard, il rencontre Thel (Mili Avital) et devient son amant. Ils sont surpris par Charles Dickinson (Gabriel Byrne), le fils du patron de la mine et l'amant en titre de la jeune fille, qui se venge en la tuant. William, blessé par la même balle qui a tué Thel, abat l'homme à son tour et prend la fuite. Tourné en noir et blanc, le film permet à Depp de créer un parallèle entre son personnage de William Blake (prisonnier d'une image qui n'est pas la sienne, avec son visage placardé sur les avis de recherche), avec ses débuts d'acteur, où il s'est retrouvé dans les magazines, piégé par une popularité qu'il ne contrôlait plus. Jarmush en parle ainsi: "Le personnage de Johnny est un peu comme une page blanche, et chacun projette sur lui une identité qu'il ne comprend pas forcément. Ce n'est pas un hors-la-loi, un type violent, mais on fait de lui un criminel recherché et pourchassé." Comme il a écouté l'album Crazy Horse de Neil Young pendant toute la production du film, Jarmush choisit Young pour composer la musique. Elle aide à créer une ambiance étrange à ce bon western contemplatif dont le héros, qui n'a d'ailleurs rien d'un héros, est tenaillé par la peur et reste à moitié mort tout le film durant.
    Ma note: 4,5/6

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    MEURTRE EN SUSPENS
    Gene (Johnny Depp), jeune père veuf, accompagné de sa fille, descend d'un train à Los Angeles. À la gare, il se fait aborder par deux personnes (dont Christopher Walken) qui prétendent être de la police, mais qui enlèvent la jeune fille, en menaçant de la tuer s'il n'assassine pas un gouverneur dans les prochaines 90 minutes. À l'instar de La Corde d'Hitchcock et du Train Sifflera Trois Fois, le film se déroule approximativement en temps réel. Le déroulement de l'histoire en devient un compte à rebours. C'est un procédé efficace mais qui a ses revers: le "truc" peut vite devenir plus important que l'histoire, le scénario ou la mise en scène. Dans ma période fan du réalisateur de La Manière Forte et du Dracula 79, j'aimais plutôt ce film qui manque quand même de rebondissements, mais qui maintient une certaine tension. Depp s'est avéré aussi crédible dans un rôle "héroïque" (mais avec quand même un héroïsme fragile) que dans celui d'un marginal.
    Ma note: 4/6
Dernière modification par Pacaya le 9 mars 08, 15:12, modifié 1 fois.
Metal Rider
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Message par Metal Rider »

De la colère à la maturité

En 1997, pour son premier film en tant que réalisateur, Johnny choisit The Brave, roman de Gregory McDonald, qui lui permet de parler de ses racines indiennes. Pour ce film très noir, il s'est entouré du chef opérateur d'Emir Kusturica, Vilko Filac, d'Iggy Pop pour la musique et de Marlon Brando (c'est lui d'ailleurs qui s'était proposé).
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    THE BRAVE
    Dans un bidonville perdu en pleine Amérique, Raphael (Johnny Depp), un jeune Indien, a décidé de se ranger et de trouver du travail pour subvenir aux besoins de sa femme Rita (Elpidia Carrillo) et de leurs deux enfants. C'est alors qu'il rencontre McCarthy (Marlon Brando), un réalisateur de "snuff movies". En échange d'une grosse somme d'argent, Raphael accepte de jouer dans un de ces films pour sauver sa famille ; il ne lui reste plus désormais qu'une semaine pour faire ses adieux. Un film à la fois contemplatif et réaliste dans sa peinture d'une famille indienne et du désespoir de ces derniers, que des lenteurs freinent malheureusement. Le problème est surtout que le film a le cul entre deux chaises, Depp ayant du mal à trouver le ton du film: hésitant entre l'onirisme et le réalisme cru. Mais force est de constater qu'il a très bien su s'entourer pour sa première réalisation, et le film contient des plans superbes (le lent plan-séquence ouvrant le film notamment). C'est accompagné d'une belle B.O. signée Iggy Pop...
    Ma note: 3,5/6
Le film, sélectionné officiellement à Cannes en 97, est assassiné par la critique et sifflé (on lui reproche en gros de montrer le drame humain de façon grandiloquente). Peu importe, l'acteur poursuit son chemin et rencontre le réalisateur Mike Newell, lequel lui propose un autre projet: Donnie Brasco, où il jouera aux côtés d'Al Pacino. C'est un rôle plus viril, plus proche de ceux dans lesquels Hollywood veut le voir. Pour son interprétation, Depp absorbe les tics, les attitudes et manières d'être du vrai Pistone (qui vit sous une autre identité), qu'il a rencontré en préparant le film, et pousse la méticulosité à mener sa propre enquête parmi de vrais mafieux.
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    DONNIE BRASCO
    Joe Pistone (Johnny Depp) est chargé d'infiltrer un clan de la Mafia de New York, pour le compte du FBI. Grâce à l'amitié que lui voue Lefty (Al Pacino), il entre dans la bande de Sonny Black (Michael Madsen). Après son triomphe pour Quatre Mariages Et Un Enterrement, Mike Newell réalise ce très bon film policier tiré d'une histoire vraie. Le vrai Pistone a vécu dans la Mafia pendant six ans, de 1978 à 1984, et contribué au démantèlement de plusieurs familles. Le fait que le réalisateur soit anglais explique sûrement la justesse de la critique portée à la société américaine ; le manichéisme souvent de mise dans ce genre de films n'existe pas ici. Le monde de la Mafia n'a pas grand' chose à envier au monde des fonctionnaires. Les policiers ne sont ni sympathiques ni compatissants, et n'ont aucun état d'âme pour Lefty ou leur homme infiltré Joe Pistone... Les interprétations sont remarquables (Depp, Pacino, Madsen, James Russo, Anne Heche...) et le film contient une belle B.O. (signée Patrick Doyle, et avec des chansons disco bienvenues).
    Ma note: 5/6
Sa liaison avec Vanessa Paradis est officialisée. Johnny Depp s'installe à Paris, où il semble apaisé, heureux de se poser enfin quelque part, de vivre enfin en étant moins traqué par les médias depuis qu'il vit en France, ce qui lui donne l'occasion de mener une vie normale. Habitué au festival de Cannes, il y retourne en 1998 pour Las Vegas Parano, de Terry Gilliam, adapté du roman d'Hunter S. Thompson.
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    LAS VEGAS PARANO
    En 1971, Raoul Duke (Johnny Depp) et son ami, l'avocat Gonzo (le génial Benicio Del Toro) partent à Las Vegas pour, accessoirement, couvrir une course de motos, mais surtout s'adonner à leur grand plaisir: user de drogues dures qu'ils ont dans leur coffre (LSD, amphétamines, cocaïne, mescaline...) Un film délirant et plutôt réussi, même s'il finit un peu par tourner en rond. Pour donner une ambiance électrique, Gilliam prend le parti de faire vite les choses: le scénario est écrit en 10 jours, et le tournage est bouclé au bout de 50. Comme Kusturica, il est très ouvert aux propositions de ses acteurs. Sinon, on peut apercevoir des visages connus: Gary Busey, Cameron Diaz, Christina Ricci, Katherine Helmond, Tobey Maguire ou Hunter S. Thompson lui-même. Pour l'anecdote, afin d'être parfaitement synchro avec son texte en narrateur, Depp portait une oreillette. C'est une astuce qu'il a emprunté à Brando qui ne connaissait pas ses textes...
    Ma note: 4,5/6
En mai 1999 naît sa fille, Lily-Rose Melody Depp. Il devient un père attendri, et des hommages professionnels lui sont rendus: il reçoit le césar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière (on se rappelle tous de son enregistrement en français lors de la cérémonie), et aux États-Unis il a désormais son étoile sur le fameux Hollywood Walk of Fame. Entouré de Tim Burton et de Martin Landau, il déclare lors de son inauguration, avec humour, que sa fille pourra marcher ou cracher dessus si elle le souhaite. Il joue ans trois films en 1999: La Neuvième Porte de Roman Polanski, Intrusion (pâle copie de Rosemary's Baby avec aussi Charlize Theron) et Sleppy Hollow de Tim Burton.

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Avec Vanessa en 1999
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    LA NEUVIÈME PORTE
    Dean Corso (Johnny Depp) est spécialiste des livres anciens mais c'est également un arnaqueur. Il est engagé par Boris Balkan (Franck Langella) pour prouver l'authenticité d'un livre rare dont il a fait l'acquisition, consacré au satanisme édité par un imprimeur vénitien du XVIIème siècle. Cet ouvrage dont il n’existe que 3 exemplaires au monde, renferme 9 gravures attribuées à Lucifer. L'auteur de ces livres des Neuf Portes du Royaume des Ombres aurait pactisé avec le Diable... Dans le (complexe) roman d'Arturo Perez-Reverte, Le Club Dumas, il y a deux enquêtes ; Polanski n'en a retenu que la deuxième et n'a gardé que de très rares éléments de la première. Au fil des épisodes, le Diable exerce une emprise croissante sur le personnage principal incarné par Depp, involontairement candidat pour l'Enfer. Bien des choses n'apparaissent pas subitement à la première vision du film, d'où mon conseil de le revoir. Côté intrigue, le film fait monter crescendo un certain suspense mais le final est très décevant, bien que logique. Un Polanski efficace par moment, mais globalement moyen. Très bonne interprétation de Depp.
    Ma note: 4,5/6

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    SLEEPY HOLLOW
    Le détective Ichabod Crane est persuadé que la rationalité et la science sont plus efficaces pour mener à bien une investigation que les méthodes vétustes de la police. Or, dans le New York de 1799, cette idée est loin d'être partagée. Ainsi on l'envoie à Sleepy Hollow, petite ville de la Nouvelle Angleterre, pour enquêter sur trois morts par décapitation. (Rebelote, je prends à peu près ma critique du topic sur Burton) Mélangeant poésie et fantastique, fantaisie et cauchemar, Burton filme un thriller à la Edgar Allan Poe. Ce n'est pas un film d'horreur, mais la peur est au rendez-vous. L’attention portée à l’aspect visuel du film est somptueuse, et Burton rend hommage aux films fantastique de la Hammer des années 50-60, en faisant figurer par ailleurs une des figures emblématiques dans son film, Christopher Lee, dans le rôle du président du tribunal. Le jeu de Johnny est d'ailleurs calqué sur ce détachement un peu exagéré typique des vedettes de l'époque: "On n'accepterait pas ce type de jeu dans un film actuel [...] J'ai eu sans cesse le sentiment de jouer faux." Ichabod est un peureux, un cérébral pas très à l'aise dans l'action. Depp choisit la dérision: il joue avec un certain plaisir les héros affolés. Sinon, il s’agit bien là d’une nouvelle franche réussite pour Tim Burton, et la démonstration d’un génie qui n’est plus à faire.
    Ma note: 5/6
Il trouve le temps de participer à l'album Bliss, de Vanessa Paradis et de jouer dans 5 films répartis entre 2000 et 2001. La liste est éclectique, comprenant The Man Who Cried où il retrouve sa partenaire de Sleppy Hollow, Christina Ricci ; Before Night Falls avec Javier Bardem, puis dans la comédie romantique Chocolat aux côtés de Juliette Binoche, Blow de Ted Demne et dans From Hell, aux côtés d'Heather Graham et Ian Holm.
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    FROM HELL
    Dans l'Angleterre victorienne, Jack l'éventreur massacre de manière indicible 5 prostituées d'un quartier populaire londonien. Officiellement ces crimes n'ont jamais été résolus. L'inspecteur Fred Abberline (Johnny Depp), de Scotland Yard, comprend rapidement que ces crimes procèdent d'une mise en scène élaborée et supposent de solides connaissances en anatomie. Intuitif et visionnaire, il dresse patiemment le profil de ce meurtrier hors normes et parvient à gagner la confiance de Mary Kelly (Heather Graham), une jeune prostituée. Gracieux, parfois "gore", aux images ténébreuses évoquant un Londres pris entre deux classes sociales, doté d'une distribution consistante et réservant quelques surprises, From Hell est cependant parfois long et maladroit dans son scénario. Il aurait gagné à être raccourci. En dépit de ses imperfections, From Hell vaut d'être vu pour l'interprétation de Depp ; son rôle de détective accroché à l'opium est une composition de plus...
    Ma note: 4,5/6
2002 est une sale année pour les retrouvailles avec Terry Gilliam: leur projet commun, L'Homme Qui Tua Don Quichotte, tombe à l'eau, comme le montre le documentaire Lost In La Mancha, making-of d'un échec, d'un film qui n'existe pas et qui avait tout pour faire saliver: (l'immense) Jean Rochefort et Depp dans la distribution.

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Puis c'est Pirates Des Caraïbes où il joue furieusement bien le rôle d'un flibustier en s'inspirant des mimiques de Keith Richards. Il fait une apparition dans Ils Se Marièrent Et Eurent Beaucoup D'Enfants d'Yvan Attal, incarne Willy Wonka, sorte de mixe entre Howard Hugues et Marilyn Manson, dans Charlie Et La Chocolaterie, joue dans Desperado 2 de Robert Rodriguez, et dans Fenêtre Secrète (adapté de Stephen King) réalisé par David Keopp...
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    PIRATES DES CARAÏBES
    La Malédiction Du Black Pearl

    Jack Sparrow (Johnny Depp), un pirate totalement déjanté, est à la recherche d'un navire et d'un équipage. Après avoir mis pied à terre dans un port sous la houlette d'un gouverneur (Jonathan Pryce) dont la fille (Keira Knightly) rêve de rencontrer de vrais pirates, il se retrouve emprisonné. Même s'il ne réinvente pas le genre, Pirates... nous fait passer un bon moment si on veut bien se laisser porter par ce blockbuster estival calibré mais divertissant et honorable. Le film relance Depp sur les marches du star-system, même s'il l'a fait d'abord pour sa fille (histoire qu'elle puisse aimer au moins un de ses films durant sa jeunesse), et on sent qu'il s'est amusé à faire ce rôle.
    Ma note: 4/6
Johnny Depp vit aujourd'hui avec Vanessa et sa fille dans le sud de la France, près de Saint-Tropez. On attend les deux suites de Pirates Des Caraïbes, mais il est annoncé aussi pour être le héros de Shantaram, adaptation d'un roman homonyme de Gregory David Roberts par Peter Weir (il jouerait un jeune Australien évadé de prison qui se reconstruit une nouvelle vie dans les bidonvilles de l'Inde avant de partir combattre les Russes en Afghanistan). Il pourrait aussi prochainement retrouver Tim Burton dans l'adaptation cinématographique de la comédie musicale Sweeney Todd, ainsi que The Diving Bell And The Butterfly, projet annoncé, où il doit incarner Jean-Dominique Bauby, le rédacteur en chef du magazine Elle paralysé depuis 1995. Tout un programme à suivre avec attention...

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De ses débuts à aujourd'hui...

Filmographie :

Shantaram (2007) (annoncé)
The Diving Bell and the Butterfly (2006) (annoncé)
The Rum Diary (2006) (pré-production)
Pirates Des Caraïbes 3 (2007) (en tournage)
Pirates Des Caraïbes 2 (2006) (post-prod)
Kingdom Hearts II (2005)
Corpse Bride (2005)
Charlie Et La Chocolaterie (2005)
Rochester, Le Dernier Des Libertins (2004)
Finding Neverland (2004)
Ils Se Marièrent Et Eurent Beaucoup D'Enfants (2004)
Fenêtre Secrète (2004)
Desperado 2: Il Était Une Fois Au Mexique (2003)
Pirates Des Caraïbes: La Malédiction du Black Pearl (2003)
From Hell (2001)
Blow (2001)
Chocolat (2000)
Before Night Falls (2000)
The Man Who Cried (2000)
Sleepy Hollow (1999)
Intrusion (1999)
La Neuvième Porte (1999)
Las Vegas Parano (1998)
The Brave (1997)
Donnie Brasco (1997)
Meurtre en Suspens (1995)
Dead Man (1995)
Don Juan DeMarco (1995)
Ed Wood (1994)
Gilbert Grape (1993)
Benny & Joon (1993)
Arizona Dream (1993)
La Fin de Freddy, l'Ultime Cauchemar (1991)
Edward Aux Mains d'Argent (1990)
Cry-Baby (1990)
"21 Jump Street" (1987-1989) (Série TV)
Platoon (1986)
Slow Burn (1986) (TV)
Private Resort (1985)
Les Griffes De La Nuit (1984)
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Joshua Baskin
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Message par Joshua Baskin »

Joli texte. :)
Je m'aperçois que j'ai vu quasiment toute la filmo du grand Jojo.
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gehenne
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Message par gehenne »

Beau travail, comme d'habitude !
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Major Tom
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Message par Major Tom »

Merci. ;) Le plus dur ayant été de trouver un truc à dire sur Don Juan DeMarco (quant à Intrusion, j'ai rien dit du tout)... :mrgreen:
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Message par Super Seb le Bat Coco »

hé ben. bon vu la longueur, faut dire que j'ai pas lu :|
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Super Seb le Bat Coco a écrit :hé ben. bon vu la longueur, faut dire que j'ai pas lu :|
Tu as gagné le prix du message le plus intéressant de la journée. 8)
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Momo la crevette
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Message par Momo la crevette »

Roy Neary a écrit :
Super Seb le Bat Coco a écrit :hé ben. bon vu la longueur, faut dire que j'ai pas lu :|
Tu as gagné le prix du message le plus intéressant de la journée. 8)
En meme temps, c'est celui qui résume le mieux l'avis de la majorité, non ?

Momo
styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr
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Coxwell
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Message par Coxwell »

Il a tort. Ce texte est intéressant.
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Message par kayman »

ca confirme bien qu'a partir de 2000 ses choix me l'ont fait bien moins croiser qu'auparavant

Sinon joli texte
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Super Seb le Bat Coco
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Message par Super Seb le Bat Coco »

Coxwell a écrit :Il a tort. Ce texte est intéressant.
je n'ai pas sous entendu que le texte etait utile ou inutile ! attention les z'enfants :|
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Momo la crevette a écrit :En meme temps, c'est celui qui résume le mieux l'avis de la majorité, non ?
Je ne crois pas.
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Major Tom
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Message par Major Tom »

Vous pouvez aussi notez les films de sa filmo que vous avez vus, c'est aussi ça le but de ce topic. ;)
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Message par Pancake »

5 Corpse Bride (2005)
5 Charlie Et La Chocolaterie (2005)
bientôt Rochester, Le Dernier Des Libertins (2004)
2 Finding Neverland (2004)
2 Ils Se Marièrent Et Eurent Beaucoup D'Enfants (2004)
3 Fenêtre Secrète (2004)
2 Desperado 2: Il Était Une Fois Au Mexique (2003)
4 Pirates Des Caraïbes: La Malédiction du Black Pearl (2003)
3 From Hell (2001)
3 Blow (2001)
3 Chocolat (2000)
1 Before Night Falls (2000)
4 The Man Who Cried (2000)
6 Sleepy Hollow (1999)
4 Intrusion (1999)
5 La Neuvième Porte (1999)
5 Las Vegas Parano (1998)
3 The Brave (1997)
4 Donnie Brasco (1997)
4 Meurtre en Suspens (1995)
5 Dead Man (1995)
4 Don Juan DeMarco (1995)
6 Ed Wood (1994)
2 Gilbert Grape (1993)
à revoir me souviens plusArizona Dream (1993)
6 Edward Aux Mains d'Argent (1990)
5 Cry-Baby (1990)
5 Les Griffes De La Nuit (1984)

Pour moi ses performances les plus marquantes sont, dans des registres très différents, dans Edward aux mains d'argent, Ed Wood, Dead Man, LV Parano, Les Pirates des Caraïbes et Charlie et la chocolaterie. Un de mes acteurs préférés, du genre pour qui je me déplace (même pour Rochester :lol: ).
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k-chan
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Message par k-chan »

J'aime bien Johnny Depp ! 8)
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