Jeremy Fox a écrit :Je ne pense pas avoir vu un seul bon film de Neil Jordan (excepté "La compagnie des loups" mais ça date maintenant)
Pas même Mona Lisa ? Ormis The Company of Wolves, j'aime aussi beaucoup la première parte de The Crying Game - la suite m'ayant un peu consterné -, ainsi que Michael Collins et In Dreams, thriller fantastique décrié mais que je continue à défendre.
Bill Harford a écrit :"L'Homme de la Riviera"
Un remake lamentable de Bob le Flambeur. Le plus gros ratage de Neil Jordan.
0/6
Ce film m'a peu intéressé... euh je m'en foutais un peu en fait du sort des personnages. La réal de Jordan est tantôt élégante tantôt clipo-chiante [Cohen, Halliday et "Je t'aime moi non plus" en guise de cliché musical pour illustrer un amour contrarié], avec arrêt sur image imposé après chaque chapitre, mais la caméra est un peu trop près des personnages si bien qu'on voit trop bien que Darmon, Lavoine ou Tagmahoui sont pas très bons. Quelques bonnes idées: Philippe-Philippa, les jumeaux, Kusturica qui a l'air de répéter pour son groupe de rock et pitite apparition de Ralph Fiennes en gangster suave et menaçant. Reste Nolte, qui porte le film sur ses épaules et pas besoin de BO puisque la voix de Nick est une musique en soi [ça sent la post-synchro parfois pour donner une voix vraiment noltienne tout en rauque] mais bon ça suffit pas. Et à quoi sert le personnage de Tcheky Karyo au vu de sa sympathie pour Bob the Gambler?
3,5/10
L'homme de la riviera : de mon côté j'ai bien aimé ce remake de Bob le Flambeur. Le casting est assez original, Nick Nolte y déploie encore une fois son éorme charisme et ne cabotine pas ( ) mais interprète un personnage à la limite de la rupture mais en même temps trés classe. Il a un côté crooner déglingué à la Dean Martin qui colle parfaitement au décors. Ensuite il y a un scénar plutôt bien ficelé avec quelques fausses pistes, beaucoup de sous-intrigues, une bande son excellente (apparemment Bono a écrit pour le film). Bref, une belle ambiance seulement gâchée par une mauvaise gestion des dialogues français/anglais (pourquoi le flic parle t'il en anglais à ses collègues ???) et quelques passages qui tournent un peu à vide.
Bref un bon petit 7/10 (pour Nick Nolte essentiellement).
Scénar décousu et construit n'importe comment, personnages transparents, acteurs français risibles, photo hyper-laide, montage idiot (les arrêts sur image à la fin de chaque scène, pfffff), Nick Nolte en somnolence... Que de l'ennui.
In Dreams (Prémonitions) de Neil Jordan - 1998
Une illustratrice de contes (Annette Bening) a des visions d'un serial-killer d'enfants. Celui s'attaque à sa propre fille. Le DVD Z1 est souvent dans les bacs de boutiques d'occase où il ferait bien de rester. Les images sont splendides (des plongeurs dans un village englouti, "Blanche-Neige" joué par des gamins la nuit à l'occasion une fête de fin d'année...) et le jeu sur les couleurs (rouge) est très intéressant mais le scénario est une désastreuse compilation des clichés du genre. SPOILER : la fin est un peu culottée pour un film produit par Dreamworks parce que l'héroine, son mari et sa fille sont tous morts et que le tueur a sauvé sa peau... 5/10 pour les images, étonnantes.
Le saviez-vous? La fin d'une liaison (Neil Jordan, 1999) est un film magnifique. Toutes les composantes du mélo-type sont ici réunies, du début à la fin (non, je ne spoilerai pas). Donc, allergiques au genre, passez votre chemin. Encore que...
Encore que non, restez un peu pour voir. Tout d'abord, voici une bien belle partition de Michael Nyman (là encore, les allergiques vont gueuler), dans sa période stylistique "The Piano" à fond les ballons, musique presqu'envahissante, mais ô combien belle et portant aux nues chaque scène. Et puis vous avez de beaux acteurs: Stephen Rea bien sûr (on est chez Jordan) et le couple Fiennes/Moore, un peu hétérogène au début, mais qui se construit au fur et à mesure du film, et qui sait amener le souffle nécessaire à tout bon gros mélo lambda, avec un peu plus d'âme qu'attendu. Et enfin, il y a l'histoire, de celles qui vous fait pleurer, non pas mécaniquement (réflexe de pavlov: devant un mélo, de Mireille Dumas à Sirk, on pleure direct), mais par choc. Ce n'est pas spoiler que dire que le deus ex machina qui déclenchera la révélation est une explosion, encore que: nous sommes en plein Londres sous les bombes. Et là, on vit et revit l'histoire du mystère d'un départ multi-angle. Et l'on oscille alors entre le LVT de "Breaking the Waves" (immense film) en moins symbolique et le Chéreau de "Gabrielle" en beaucoup plus lyrique et empathique. Et la notion de haine, ostentatoire dès le premier plan, est balayée en un revers de main sur la fin, sans niaiserie aucune, pour basculer à l'étape suivante du deuil de la liaison dans tout son sens: l'infinie tristesse de s'être rendu compte qu'on s'est planté à force d'orgueil. Salauds de bonshommes! Bouleversant et déstabilisant.
Bref, un film qui va faire grave pleurer ta mère, chaiiiiii.
éclectique et talentueux,on lui doit de très bons films comme "la compagnie des loups","entretien avec un vampire","the crying game" et l'intéressant drame mystique "la fin d'une liaison"...
Interview with the vampire est, à ce jour, le plus beau, le plus passionant, le plus envoûtant film de vampires qui soit. Et oser terminer un film sur Symphathy for the devil repris par les Gun's & Roses est inoubliable.
J'avais commencé de regarder La compagnie des loups mais étant trop fatigué j'ai arrêté après une 40aine de minutes. Je vais devoir me relancer dedans prochainement.
Sinon j'ai aussi énormément apprécié son Michael Collins, très touchant, très puissant.
We're no angels, comédie avec Robert de Niro et Sean Penn est plutôt sympathique. J'en garde un très bon souvenir, mais cela doit faire bien 6-7 ans que je ne l'ai pas vu.
The Crying Game est tout simplement boulversant.
Et je n'ai pas vu ses autres films pour l'instant. On retiendra deux très grandes collaborations chez Jordan. Tout d'abord avec l'acteur Stephen Rea qui a participé à quasiment tous ses films et ensuite le compositeur Elliot Goldenthal qui a eu l'occasion de composer quelques unes de ses plus belles compositions (dont celle du vampire en 2 semaines).
En bref, un réalisateur qui me plaît énormément, par sa capacité à créer des sentiments étranges tout en donnant naissance à une violence qui puise ses racines toujours très profondémment.
Colqhoun a écrit :J'avais commencé de regarder La compagnie des loups mais étant trop fatigué j'ai arrêté après une 40aine de minutes. Je vais devoir me relancer dedans prochainement.
le dvd n'est pas très cher,je pense que je vais me l'acheter .
sinon,Stephen Rea joue également dans "la fin d'une liaison"...
Je suis pas très fan et paradoxalement, j'en ai vu un paquet : pas mal de films insignifiants (High Sipirits, Michael Collins, L'homme de la Riviera - remake d'un film indépassable), de trucs vraiment ratés (La fin d'une liaison, Nous ne sommes pas des anges - sorte de record du monde de cabotinage) et de films intéressants, mais qui à mon sens tiennent plus à leur scénario (The Crying Game) ou leurs acteurs (Mona Lisa) qu'au réal lui-même.
J'avais bien aimé La compagnie des loups ceci dit, mais je l'ai vu il y a 20 ans donc bon... c'est pas tout frais. Et je n'ai pas vu ce qui semble être un de ses meilleurs films (?), Interview with a vampire.