J’ai haï ce film ("Spring Breakers") que j’avais vu avec un public américain qui applaudissait l’extermination des noirs, qui jubilaient comme dans le Verhoeven sur les araignées dont on s’exténue à dire qu’il est anti militariste.
Bressonien a écrit :J'ai jubilé lorsque Noiret bute Marielle ou Eddy Mitchell dans Coup de torchon. Tavernier est donc lui aussi discutable et irresponsable, non ?
dans un certain sens oui parce que Tavernier est l'auteur de son scénario; à l'inverse de Verhoeven.
Bressonien a écrit :J'ai jubilé lorsque Noiret bute Marielle ou Eddy Mitchell dans Coup de torchon. Tavernier est donc lui aussi discutable et irresponsable, non ?
dans un certain sens oui parce que Tavernier est l'auteur de son scénario; à l'inverse de Verhoeven.
Coup de torchon adapte aussi Jim Thompson, avec des péripéties similaires.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Wim Wenders et Jean-Luc Godard tapent en choeur sur Alan Parker.
WW : Je ne supporte pas que quelqu'un éprouve du mépris en travaillant. Récemment, j'ai vu un film qui exprimait tant de mépris que j'ai eu l'impression d'être méprisé moi-même en tant que spectateur.
JLG : Quel film c'était ?
WW : Angel Heart d'Alan Parker.
JLG : Je n'ai pas vu ce film mais, moi non plus, je n'apprécie pas Alan Parker. Pourtant, je pense qu'il y a là une différence : Parker aime ce qu'il fait - seulement, il n'y connait pas grand chose.
Et un peu plus loin, Godard se permet un petit tacle à David Lynch.
Wild At Heart devrait durer dix minutes pour être un bon film.
Interview trouvé dans le livre La Vérité Des Images
"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
Steven Soderbergh, un réalisateur visuel ? Vous plaisantez ? Donnez-moi un exemple de grande scène visuellement mémorable chez Soderbergh ou de séquence silencieuse basée sur la mise en scène… J'ai vu un épisode de sa série The Knick et il n'y a rien qui m'ait vraiment bluffé visuellement là-dedans.
Roy Neary a écrit :Moi je préfère 10 minutes de Wild at Heat à l'ensemble de la filmographie de Godard post-1969.
Une position qui devrait relever du bon sens
"Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie."
Roy Neary a écrit :Moi je préfère 10 minutes de Wild at Heat à l'ensemble de la filmographie de Godard post-1969.
Une position qui devrait relever du bon sens
Pour les esprits un peu fainéants certainement , pour ceux qui aiment que l'esthétique soit accompagnée d'une pensée qui ne soit pas essentiellement publicitaire c'est plus discutable
A serious man a écrit :
Une position qui devrait relever du bon sens
Pour les esprits un peu fainéants certainement , pour ceux qui aiment que l'esthétique soit accompagnée d'une pensée qui ne soit pas essentiellement publicitaire c'est plus discutable
Ah oui si on résume la pensée a de grosses machines rhétoriques un peu vide au delà de l'accumulation/superposition de citations piquées à droite et à gauche effectivement. Si être plus sensible a la poésie cruelle et absurde d'une dérive autour de ce mythe américain qu'est Le Magicien d'Oz c'est être un esprit un peu fainéant j'accepte fièrement le label, c'est mieux que les poses narcissiques et pédantes du plus con des suisses pro-chinois
"Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie."
Stromboli a écrit :
Pour les esprits un peu fainéants certainement , pour ceux qui aiment que l'esthétique soit accompagnée d'une pensée qui ne soit pas essentiellement publicitaire c'est plus discutable
Ah oui si on résume la pensée a de grosses machines rhétoriques un peu vide au delà de l'accumulation/superposition de citations piquées à droite et à gauche effectivement. Si être plus sensible a la poésie cruelle et absurde d'une dérive autour de ce mythe américain qu'est Le Magicien d'Oz c'est être un esprit un peu fainéant j'accepte fièrement le label, c'est mieux que les poses narcissiques et pédantes du plus con des suisses pro-chinois
Stromboli a écrit :
Pour les esprits un peu fainéants certainement , pour ceux qui aiment que l'esthétique soit accompagnée d'une pensée qui ne soit pas essentiellement publicitaire c'est plus discutable
Ah oui si on résume la pensée a de grosses machines rhétoriques un peu vide au delà de l'accumulation/superposition de citations piquées à droite et à gauche effectivement. Si être plus sensible a la poésie cruelle et absurde d'une dérive autour de ce mythe américain qu'est Le Magicien d'Oz c'est être un esprit un peu fainéant j'accepte fièrement le label, c'est mieux que les poses narcissiques et pédantes du plus con des suisses pro-chinois
Surtout que quand on voit l'""""""esthétique"""""" des films de Godard post-1969, on a souvent la nausée. Et ce que montrent les extraits de ses films depuis 20 ans font monter toujours plus vite le dégoût.
Alors "l'esthétique accompagnée d'une pensée", la bonne blague. L'image video-DV surexposée accompagnée de réflexions absconses, à la limite...
Dernière modification par -Kaonashi- le 11 juin 18, 13:57, modifié 1 fois.
amusant ces réaction on a l'impression d'une série de coming out tout d'un coup.
Du coup je me sens quand même obligé de préciser que j’exagère un peu, je ne suis pas amateur du Godard post-69 mais il y a certaines choses que je trouve intéressante Les Histoires du Cinema(s) toute pompeuses qu'elle soient recèlent des fulgurances (a côté du n'importe quoi et de l'auto-complaisance), les passages sur Hitchcock, ou la longue citation de Victor Hugo qui semble évoqué les conflits de l'ex yougoslavie en font partie.
Bon le projet des Histoires restent la seule chose que je trouve vraiment intéressante chez le Godard post-69, (aprés ça tiens quand même plus du tas de paradoxe plus ou moins brillant que de la pensée cohérente)
"Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie."
Personnellement, j'aurais bien du mal à juger en un seul morceau le Godard post-69... Il me semble qu'il faudrait au moins distinguer deux périodes : Politique/Mao/Vidéo (1969-1979) et... le reste (1980-aujourd'hui), sachant que dans ce reste, on pourrait également distinguer (Fiction / Essais)... Bref, pour reprendre le célèbre cliché déconstructiviste, il n'y a pas de Godard post-69 mais des Godard post-69.
Farnaby a écrit :Personnellement, j'aurais bien du mal à juger en un seul morceau le Godard post-69... Il me semble qu'il faudrait au moins distinguer deux périodes : Politique/Mao/Vidéo (1969-1979) et... le reste (1980-aujourd'hui), sachant que dans ce reste, on pourrait également distinguer (Fiction / Essais)... Bref, pour reprendre le célèbre cliché déconstructiviste, il n'y a pas de Godard post-69 mais des Godard post-69.
La dichotomie fiction/essais (bon sauf sur un projet comme les Histoires qui tombe clairement du côté de l'essai) chez Godard elle me parait difficile dans la mesure ou j'ai l'impression qu'il brouille pas mal ces frontières.
"Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie."