Walter Hill

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Boubakar
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Re: Walter Hill

Message par Boubakar »

Des avis sur Wild Bill ? Je viens de voir qu'il est sorti en Blu-ray.
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Shin Cyberlapinou
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Re: Walter Hill

Message par Shin Cyberlapinou »

C'est sensé être du Hill en petite/moyenne forme, le film avait en tout cas floppé dur en son temps et n'a jamais connu de sortie salle chez nous. Je suis au moins curieux pour le casting, parce que ça reste du western made in Walter Hill et que j'ai de l'indulgence même pour ses films plus mineurs (enfin, sauf Revenger).
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Jeremy Fox
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Re: Walter Hill

Message par Jeremy Fox »

Boubakar a écrit :Des avis sur Wild Bill ? Je viens de voir qu'il est sorti en Blu-ray.
Insupportable. Pour l'instant le pire film vu cette année.
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Alexandre Angel
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Re: Walter Hill

Message par Alexandre Angel »

Boubakar a écrit :Des avis sur Wild Bill ? Je viens de voir qu'il est sorti en Blu-ray.
Ça gagne à être connu. Comme souvent avec Walter Hill, c'est à la fois grossier (grosses pétarades, influence de Peckinpah...) et plus subtil dans les aménagements scénaristiques, certains dialogues, certaines notations et dans la mise en images (très beau travail chromatique).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Walter Hill

Message par Jeremy Fox »

Jeremy Fox a écrit :
Boubakar a écrit :Des avis sur Wild Bill ? Je viens de voir qu'il est sorti en Blu-ray.
Insupportable. Pour l'instant le pire film vu cette année.
J'écrivais d'ailleurs ça le mois dernier :oops:

Walter Hill devait avoir fait un pari qui disait qu'il serait capable de réaliser le western le plus bruyant et avec le plus de fusillades. Il l'a probablement gagné mais le spectateur en ressort avec un puissant mal de crane et l'impression d'avoir perdu 1h30 de sa vie.
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Boubakar
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Re: Walter Hill

Message par Boubakar »

Bon, je ferais 'l’impasse alors, merci des conseils :)
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Jeremy Fox
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Re: Walter Hill

Message par Jeremy Fox »

Boubakar a écrit :Bon, je ferais 'l’impasse alors, merci des conseils :)
Tu peux aussi écouter les conseils d'Alexandre qui lui a mis une bonne note le mois dernier
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Alexandre Angel
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Re: Walter Hill

Message par Alexandre Angel »

Non, non, je boude.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Walter Hill

Message par O'Malley »

De mon côté, je rejoindrais plutôt Alexandre car j'en garde un souvenir correct: un western qui se laisse voir avec une approche démythifiée (et assez psychologique, je crois) intéressante de l'histoire. Je l'avais en tout cas préféré à Une aventure de Buffalo Bill que j'avais vu au même moment (que je n'avais pas du tout aimé à l'époque du coup).
Mais pour le moment, le meilleur western avec Wild Bill Hickok c'est la saison 1 de Deadwood.
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Jeremy Fox
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Re: Walter Hill

Message par Jeremy Fox »

nobody smith a écrit : Fin de ma rétro sur Walter Hill avec son mal-aimé Geronimo. Je crois bien n’avoir jamais lu un seul avis positif sur ce film. Pourtant, c’est pas si mal. La problématique central, c’est le titre. Hill déplore lui-même le choix du nom du guerrier apache comme titre. Son film n’a en effet rien d’un biopic, ni même d’une évocation de la personnalité de Geronimo. En ce sens, le film se montre très éloigné des autres westerns d’Hill. Wild Bill et The Long Riders s’intéressaient particulièrement à l’homme derrière la légende, l’intime derrière le mythe. A contrario, Hill ne perce pas la personnalité de Geronimo et le dépeint de manière fantasmé. Dès le générique d’ouverture, il met en avant une image du personnage dans tout ce qu’il évoque dans l’inconscient collectif. Cette image ne sera pas bousculée par la suite. Hill évoque ainsi moins Geronimo que les personnes chargés de le traquer. Par là, il tente de dresser le portrait d’une époque. Sur ce point, le film pêche clairement car cette peinture est éparse et loin d’être concluante. En soit, l’entreprise est donc bien un échec mais je la trouve sauvé par l’enthousiasme mis en œuvre par Hill. Car Geronimo reste très sûrement la production la plus luxueuse qui lui fut octroyée. A chaque instant, le cinéaste cherche à s’en montrer digne en exploitant l’ampleur de ses paysages et de l’action à disposition. Si le film met l’accent sur le point de vue du jeune officier incarné par Matt Damon, c’est bien pour renouer pour cette fascination juvénile pour un monde en construction. Je pourrais certes déploré comme sur Dernier Recours une photographie sépia virant au vomitif sur la longueur mais le travail visuel m’a vraiment impressionné. Et malgré l’imperfection de la narration, j’en ressors très séduit.
Entièrement d'accord : je ne savais même pas que ce film était mal aimé dans sa carrière ; ce pourrait d'ailleurs être celui qui a ma préférence. Échaudé par son Wild Bill, j'y allais un peu à reculons mais c'est film certes non dénué de défauts mais constamment ample, d'une grande dignité, sans manichéisme et surtout très bien interprété par Robert Duvall, Gene Hackman, Wes Studi, Matt Damon et Jason Patric.
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Thaddeus
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Re: Walter Hill

Message par Thaddeus »

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Driver
Il y a le conducteur, virtuose taiseux du volant qui loue ses services à des braqueurs ; le détective, sorte de garenne camionné et grimaçant, résolu à coffrer le précédent ; et la joueuse, poupée boudeuse maquillée de cirage Lion noir, qui abat les atouts dont elle dispose dans le jeu de la vie et de l’argent. Personnages réduits à leur stricte fonction, à leur valeur d’archétype, sans aucune épaisseur psychologique, menant un ballet nocturne où brillent les chromes et les pare-brises bleutés des voitures dévoreuses d’asphalte, qui s’apaisent parfois comme des fauves un instant domptés. La précision graphique des poursuites dans les bas quartiers de Los Angeles alterne avec les vertiges d’une caméra subjective suscitant une série de chutes optiques et impose au récit de cette partie d’échecs sa géométrie visuelle. 5/6

Les guerriers de la nuit
New York, le métro, les graffiti, les ruelles coupe-gorge, les parkings souterrains, des courses haletantes, des bagarres chorégraphiées… Entre West Side Story et Orange Mécanique, Hill s’affranchit de tout réalisme pour développer une forme personnelle de mythologie urbaine. Par sa logique de sédimentation, la stratification des modèles et variations à l’intérieur du genre, l’œuvre emprunte tout à la fois au film de guerre (un groupe traqué y progresse en territoire ennemi), au musical (dont il retrouve l’effet esthétisant et distanciateur, l’expression physique proche du mouvement dansé), au commentaire sociologique (le melting-pot, les hérédités ethniques ramenant à une subversion des valeurs et de la culture dominantes). Et cette palpitante odyssée moderne de justifier pleinement ses galons de film-culte. 5/6

Sans retour
1973, en plein territoire cajun de Louisiane. À travers l’aventure fatale d’une patrouille de la Garde Nationale prise en chasse et exterminée par les autochtones, Hill rappelle que des situations de paix dérégulée peuvent devenir des états de guerre. Dans une nature hostile qu’ils ignorent, à la recherche d’un chemin qui les ramènerait à la civilisation, les membres de l’escouade s’engluent, perdent pied, cernés de toutes parts, minés par les pièges d’un ennemi invisible autant que par les dissensions internes qui parachèvent leur destruction. Aucun personnage n’inspire de sympathie, poursuivis et poursuivants sont unis dans un même nihilisme, et la lumière froide et hivernale accentue l’abstraction plastique d’une expérience élémentaire, éprouvante, rejouant assez brillamment les gammes de Délivrance. 4/6


Mon top :

1. Les guerriers de la nuit (1979)
2. Driver (1978)
3. Sans retour (1981)

Celui qui fut d’abord un scénariste renommé (pour Peckinpah, Huston ou Ridley Scott) passa avec bonheur derrière la caméra au cours des années soixante-dix, en livrant ces quelques films d’action stylisés mais très concrets, à la fois abstraits et percutants, parfois tentés par le sous-texte politique mais toujours soumis à l’impératif dramatique du récit. On pourrait presque le qualifier de petit maître, même si j’ignore ce que vaut la suite de sa carrière.
Dernière modification par Thaddeus le 28 oct. 22, 13:13, modifié 1 fois.
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Alexandre Angel
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Re: Walter Hill

Message par Alexandre Angel »

@Thaddeus
Je suis à chaque fois épaté par cette façon typiquement tienne de faire surgir un topo précis et soigné sur un réalisateur à la suite immédiate d'un topic dédié qui remonte : c'est formidable :lol:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Thaddeus
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Re: Walter Hill

Message par Thaddeus »

Et moi je me dis à chaque fois que je dois bien vous saoûler à poster mes petits récaps de cette façon quasi autistique. Mais viendra bien le moment (je l'espère) où j'aurai fait le tour de tous les réalisateurs et où ces messages intempestifs cesseront. :)
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Re: Walter Hill

Message par Jack Carter »

Crossroads (1986) dispo sur Netflix
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Alexandre Angel
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Re: Walter Hill

Message par Alexandre Angel »

Intéressante info!
Le film n'a pas mauvaise réputation.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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