Brian De Palma
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Re: Brian De Palma
Au tout départ Laurent Vachaud ne faisait qu'annoncer la réédition du livre sur les réseaux sociaux donc oui c'était deg de voir officiellement se pointer cette arnaque de nawell Et on ne peut pas dire que ça fasse du bien au livre de cinéma je pense.
Ensuite, "pour le moment"... L'espoir fait vivre. Un destockage ?
Ensuite, "pour le moment"... L'espoir fait vivre. Un destockage ?
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Re: Brian De Palma
Il faut bien le dire, si on regarde aujourd'hui Phantom of the Paradise c'est tout d'abord pour sa formidable bande son, qui nous saisie dès le générique et ne nous lâchera qu'avec les dernières images.
Entre pastiches assumés, chanson sentimentale et rock "démoniaque" novateur ( pour l'époque), que du bonheur.
Le tout est mis en image par un De Palma efficace mais plutôt sage, à l'exception des scènes finales sous forme d'happening, où passent le souffle de la folie.
Tout à probablement été dit sur cette recuperation hybride à Goethe, Leroux et Wilde, au service d'une dénonciation extravagante des pratiques des milieux musicaux et du showbiz voyeuriste.
Heureusement ce sous-texte ne vire jamais au discours : il ne s'agit pas d'un brulot post soixante-huitard !
Tout cela serait même bien gentillet et on risquerait de s'ennuyer un peu si, à mi parcours, le film ne prenait sa véritable dimension avec l'arrivée de l'ineffable Beef.
Gerrit Graham a raison de le dire dans son intro: la vrai vedette du film c'est lui !
Excellente soirée hier à la vision du Blu-ray Carlotta.
Entre pastiches assumés, chanson sentimentale et rock "démoniaque" novateur ( pour l'époque), que du bonheur.
Le tout est mis en image par un De Palma efficace mais plutôt sage, à l'exception des scènes finales sous forme d'happening, où passent le souffle de la folie.
Tout à probablement été dit sur cette recuperation hybride à Goethe, Leroux et Wilde, au service d'une dénonciation extravagante des pratiques des milieux musicaux et du showbiz voyeuriste.
Heureusement ce sous-texte ne vire jamais au discours : il ne s'agit pas d'un brulot post soixante-huitard !
Tout cela serait même bien gentillet et on risquerait de s'ennuyer un peu si, à mi parcours, le film ne prenait sa véritable dimension avec l'arrivée de l'ineffable Beef.
Gerrit Graham a raison de le dire dans son intro: la vrai vedette du film c'est lui !
Excellente soirée hier à la vision du Blu-ray Carlotta.
- Flol
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Re: Brian De Palma
The Eye Of Doom a écrit :Le tout est mis en image par un De Palma efficace mais plutôt sage
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Re: Brian De Palma
Par "plutôt sage", j'entends vis à vis de la mise en scène elle même (découpage, montage, construction des séquences,...). De Palma n'experimente pas particulièrement de ce point de vue, à l'exception notable de toute la séquence finale. On voit bien la transition d'ailleurs: tout s'emballe d'un coupFlol a écrit :The Eye Of Doom a écrit :Le tout est mis en image par un De Palma efficace mais plutôt sage
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Le film n'est pas un objet formel comme Mission Impossible par exemple.
Pour parler de De Palma metteur en scène hors du commun, J'irai pas spontanément citer un "plan" de PotP mais plutôt Body Double, Pulsions, Blow Out, L'impasse,...
Après comme indiqué ceci n'est pas une limite du film, c'est très bien comme cela . De Palma se concentre sur autre chose : la direction artistique par exemple ou la direction d'acteurs.
- Major Tom
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Re: Brian De Palma
Les split-screens, les transitions avec le label Death records qui passent en balayage, les écrans dans les écrans ou caméras dans les caméras, le jeu de dingue avec les miroirs où la caméra n'apparaît pas, l'idée du casting "en accéléré" en un plan-travelling circulaire autour d'un bureau en forme de disque, le travelling circulaire autour de Winslow au piano montrant en un plan tout le décor à 360° avec les spectateurs qui s'en vont, les plans-séquences (dont un en point de vue subjectif où le personnage met son masque sur le visage/la caméra, que Carpenter a piqué pour ouvrir Halloween), le travail sur les lumières, la centaine de références cinéphiles et littéraires, à Hitchcock ou Godard, reprises dans un délire génial et décomplexé (mêlant précisément une multitude d'idées de découpage, montage et construction des séquences) où mille idées semblent nous arriver dans la gueule à la seconde, et tout ça dans un film de 1974. Mais "De Palma n'expérimente pas" ? Il faut arrêter de boire. C'est précisément son film le plus expérimental (jamais plus il n'osera ou atteindra la même dinguerie permanente dans sa mise en scène, que cela soit dans Body Double, Pulsions, Blow Out ou L'impasse).The Eye Of Doom a écrit :Par "plutôt sage", j'entends vis à vis de la mise en scène elle même (découpage, montage, construction des séquences,...). De Palma n'experimente pas particulièrement de ce point de vue, à l'exception notable de toute la séquence finale. On voit bien la transition d'ailleurs: tout s'emballe d'un coupFlol a écrit :
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Le film n'est pas un objet formel comme Mission Impossible par exemple.
Pour parler de De Palma metteur en scène hors du commun, J'irai pas spontanément citer un "plan" de PotP mais plutôt Body Double, Pulsions, Blow Out, L'impasse,...
Après comme indiqué ceci n'est pas une limite du film, c'est très bien comme cela . De Palma se concentre sur autre chose : la direction artistique par exemple ou la direction d'acteurs.
Dernière modification par Major Tom le 20 mars 18, 15:21, modifié 1 fois.
- Demi-Lune
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Re: Brian De Palma
La seule séquence où le Fantôme compose et chante la chanson pour Phoenix, avec toutes ces surimpressions qui se succèdent au montage (les notes de musique, l'horloge qui tourne, le visage de la bien-aimée, etc), suffit à une contre-argumentation.
- AtCloseRange
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Re: Brian De Palma
un des tous premiers quasi clips de l'histoire.Demi-Lune a écrit :La seule séquence où le Fantôme compose et chante la chanson pour Phoenix, avec toutes ces surimpressions qui se succèdent au montage (les notes de musique, l'horloge qui tourne, le visage de la bien-aimée, etc), suffit à une contre-argumentation.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Brian De Palma
Pitié les gars, n'en jeter plus, je me rends!
Je vais imprimer vos réponses et les glisser dans le Blu-ray, comme cela la prochaine fois je ferais plus attention.
En fait, je crois volontiers à la proposition de AtCloseRange
Mais la question est que :
1. ces innovations ont été tellement reprises/récupérés depuis qu'il faut restituer l'œuvre dans le contexte historique, y compris vis à vis de la carrière future de De Palma
2. Je suis moins sensible aux expérimentations de De Palma dans ce film que je l'ai été dans d'autres de ses œuvres où un plan ici, un mouvement la, une construction plastique ou dynamique m'ont boulversé.
Bon, de toute façon, un film classique joussif à ne pas manquer.
Je vais imprimer vos réponses et les glisser dans le Blu-ray, comme cela la prochaine fois je ferais plus attention.
En fait, je crois volontiers à la proposition de AtCloseRange
Mais la question est que :
1. ces innovations ont été tellement reprises/récupérés depuis qu'il faut restituer l'œuvre dans le contexte historique, y compris vis à vis de la carrière future de De Palma
2. Je suis moins sensible aux expérimentations de De Palma dans ce film que je l'ai été dans d'autres de ses œuvres où un plan ici, un mouvement la, une construction plastique ou dynamique m'ont boulversé.
Bon, de toute façon, un film classique joussif à ne pas manquer.
- shubby
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Re: Brian De Palma
Oui, un très grand film. J'y ai repensé devant le dernier Dupontel, ce jeu des masques et des regards renvoie carrément à Phantom.
Un des films que je citerais en exemple s'il s'agissait de défendre le média. Quand j'entends : "une série c'est mieux parce que tu prends le temps de développer un univers & des persos"', ce qui n'est pas faux sur ce plan, j'aime à dire qu'on peut raconter les choses autrement, apporter du plaisir etc sur un seul tronçon de - de 2h. Mais pour ça, il faut du talent, du savoir-faire, et aussi, en l'occurence, du génie. Ce montage ! Ce rythme !
De Palma a pratiquement eu une approche d'animateur jap' fou ici. Du Yuasa live, presque. Et la zic est d'enfer, ça aide. Et Jessica Harper est splendide et...
Et vous m'avez donné envie de le revoir, merci
Un des films que je citerais en exemple s'il s'agissait de défendre le média. Quand j'entends : "une série c'est mieux parce que tu prends le temps de développer un univers & des persos"', ce qui n'est pas faux sur ce plan, j'aime à dire qu'on peut raconter les choses autrement, apporter du plaisir etc sur un seul tronçon de - de 2h. Mais pour ça, il faut du talent, du savoir-faire, et aussi, en l'occurence, du génie. Ce montage ! Ce rythme !
De Palma a pratiquement eu une approche d'animateur jap' fou ici. Du Yuasa live, presque. Et la zic est d'enfer, ça aide. Et Jessica Harper est splendide et...
Et vous m'avez donné envie de le revoir, merci
- Alexandre Angel
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Re: Brian De Palma
....danse malheureusement comme un dindon.shubby a écrit :Et Jessica Harper est splendide et...
Dernière modification par Alexandre Angel le 22 mars 18, 20:39, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Brian De Palma
OH YEAH!Alexandre Angel a écrit :....danse malheuseusement comme un dindon.shubby a écrit :Et Jessica Harper est splendide et...
Mother, I miss you
- Alexandre Angel
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Re: Brian De Palma
C'est dommage, il manque d'un poil (ou plutôt d'une plume) la dimension dindonWatkinssien a écrit :OH YEAH!Alexandre Angel a écrit : ....danse malheuseusement comme un dindon.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Brian De Palma
Alexandre Angel a écrit :C'est dommage, il manque d'un poil (ou plutôt d'une plume) la dimension dindonWatkinssien a écrit : OH YEAH!
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Re: Brian De Palma
C'est mieux!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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- cinephage
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Re: Brian De Palma
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell