Alain Delon
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Re: Alain Delon
Oublions Le Professionnel (film au pitch remarquable gâché par... tout le reste, à part les dialogues d'Audiard) qui fera toujours débat entre les vieux nostalgiques (comme moi) et les autres plus objectifs.
Mais pour reprendre une comparaison plus juste, je préfère 10 fois Flic ou voyou à Il était une fois un flic.
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Re: Alain Delon
Ce sont quand même deux films assez différents. J'aime autant l'un que l'autre !Roy Neary a écrit : Mais pour reprendre une comparaison plus juste, je préfère 10 fois Flic ou voyou à Il était une fois un flic.
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Re: Alain Delon
Alain Delon qui colle un jambon sur la tête de Jean-François Stévenin et qui écrase des noix à mains nues, avant de sortir sa grosse pétoire de sa veste en jeans mal taillée et de balancer Stévenin dans des rayonnages d'huile Tournesol et de papier toilettes...juste pour ce genre de scènes, je crois que je préfèrerais à tout jamais les nanars de Delon à ceux de Bébel :
Et puis il y a aussi toute la scène de bagarre d'intro, absolument fantastique :
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Dernière modification par Flol le 23 févr. 16, 14:58, modifié 1 fois.
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Re: Alain Delon
Parole de flic donc, pas Il était une fois un flic où il est question du prix des tomates (2,50F tu t'rends compte!) et des salades, ou encore des cigarettes blondes et des cigarettes brunes qui font tousser (du Tarantino avant l'heure).
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Re: Alain Delon
Puis il chante mieux.Ratatouille a écrit :Alain Delon qui colle un jambon sur la tête de Jean-François Stévenin et qui écrase des noix à mains nues, avant de sortir sa grosse pétoire de sa veste en jeans mal taillée et de balancer Stévenin dans des rayonnages d'huile Tournesol et de papier toilettes...juste pour ce genre de scènes, je crois que je préfèrerais à tout jamais les nanars de Delon à ceux de Bébel
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Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Alain Delon
Oui, c'est bien de Parole de flic que je voulais parler. Je l'ai découvert il y a 6 mois, je m'étais régalé.Supfiction a écrit :Parole de flic donc, pas Il était une fois un flic
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Re: Alain Delon
Très, très faiblards pourtant. Il n'était franchement pas inspiré et puis c'est un peu lui le fautif de ce ratage.Roy Neary a écrit :Le Professionnel (film au pitch remarquable gâché par... tout le reste, à part les dialogues d'Audiard)
- Lautner, au cours d'un dîner, m'annonça qu'il allait tourner un film avec Belmondo, tiré d'un roman policier anglais de David Alexander. J'avais lu le roman et pensé que c'était un sujet formidable. Lautner m'approuva mollement et me dit qu'Audiard venait de terminer le scénario. Je lui demandais s'il était content, il me répondait "oui", mais toujours mollement et, après m'avoir regardé pensivement un petit moment, me demanda ce que je trouvais de si formidable dans l'histoire. Je lui racontais le film tel que je le voyais. Quand j'ai eu terminé, il a juste dit :
- "Je n'ai rien de tout ça dans le script d'Audiard."
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Ce qui marrant avec Le Professionnel c'est que tout le monde sur le tournage (donc Lautner mais aussi Belmondo, Veber venu faire du "consulting" pour essayer de sauver les meubles, et même les producteurs) trouvaient le scénario d'Audiard médiocre. Audiard lui-même n'en avait strictement rien à foutre, parce qu'en même temps il écrivait un scénario qui comptait bien plus pour lui : Garde à vue.
Ils ont quand même fait Le Professionnel, et ça a été l'immense carton qu'on connaît... Je dois reconnaître, quand même, avoir une tendresse particulière pour ce film, mais uniquement à cause/grâce à Belmondo, héros de ma jeunesse qui peut faire le pitre et cabotiner comme si sa vie en dépendait autant qu'il veut, ça me fera toujours marrer, mais objectivement ce film est complètement bidon...
Toujours pas vu Parole de flic, mais je suis certain d'avoir loupé quelque chose.
Sinon, Il était une fois un flic (avec Constantin et pas Delon) c'est très sympa comme comédie policière, et un des films que je regardais beaucoup étant gosse. Ça serait bien qu'ils éditent un jour la B.O. du film d'ailleurs.
Je pense aussi que Roy confond... enfin, il y a bien Delon qui y apparaît, mais en caméo.
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Re: Alain Delon
Mais arrêtez de flinguer Le professionnel!
Il y a quand même pas mal de choses intéressantes dans ce film pour le hisser plus haut que les véritables navets que sont Parole de flic ou Ne réveillez pas un flic qui dort: l'histoire déjà qui préfigure Rambo mais dans un cadre urbain et plus politique, les dialogues d'Audiard, les deux superbes thèmes de Morricone (bien que répétés ad nauseum) et surtout une belle brochette de personnages secondaires avec de belles prestations d'acteurs (Michel Beaune, Bernard-Pierre Donnadieu, Robert Hossein dans un bon rôle de salaud et puis Elisabeth Margoni dans un rôle sobre, discret et pudique). Et puis ce final, bon de dieu... assez courageux quand même et avec un sens du suspense que ne possède aucun Delon des 80, mise à part Trois hommes à abattre, le meilleur de loin !
Bon, il y a des facilités, de grosses fautes de goût (le duel Belmondo-Hossein qui tire le film vers la parodie) mais Le professionnel reste, pour ma part, un correct produit du dimanche soir.
Il y a quand même pas mal de choses intéressantes dans ce film pour le hisser plus haut que les véritables navets que sont Parole de flic ou Ne réveillez pas un flic qui dort: l'histoire déjà qui préfigure Rambo mais dans un cadre urbain et plus politique, les dialogues d'Audiard, les deux superbes thèmes de Morricone (bien que répétés ad nauseum) et surtout une belle brochette de personnages secondaires avec de belles prestations d'acteurs (Michel Beaune, Bernard-Pierre Donnadieu, Robert Hossein dans un bon rôle de salaud et puis Elisabeth Margoni dans un rôle sobre, discret et pudique). Et puis ce final, bon de dieu... assez courageux quand même et avec un sens du suspense que ne possède aucun Delon des 80, mise à part Trois hommes à abattre, le meilleur de loin !
Bon, il y a des facilités, de grosses fautes de goût (le duel Belmondo-Hossein qui tire le film vers la parodie) mais Le professionnel reste, pour ma part, un correct produit du dimanche soir.
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Re: Alain Delon
Beaune est très touchant et Donnadieu parfaite tête à claque et en même temps on a de la peine pour lui quand il morfle dans une scène devenue culte. Même ce duel j'adore.O'Malley a écrit :Mais arrêtez de flinguer Le professionnel!
Il y a quand même pas mal de choses intéressantes dans ce film pour le hisser plus haut que les véritables navets que sont Parole de flic ou Ne réveillez pas un flic qui dort: l'histoire déjà qui préfigure Rambo mais dans un cadre urbain et plus politique, les dialogues d'Audiard, les deux superbes thèmes de Morricone (bien que répétés ad nauseum) et surtout une belle brochette de personnages secondaires avec de belles prestations d'acteurs (Michel Beaune, Bernard-Pierre Donnadieu, Robert Hossein dans un bon rôle de salaud et puis Elisabeth Margoni dans un rôle sobre, discret et pudique). Et puis ce final, bon de dieu... assez courageux quand même et avec un sens du suspense que ne possède aucun Delon des 80, mise à part Trois hommes à abattre, le meilleur de loin !
Bon, il y a des facilités, de grosses fautes de goût (le duel Belmondo-Hossein qui tire le film vers la parodie) mais Le professionnel reste, pour ma part, un correct produit du dimanche soir.
Concernant Rambo, je me suis même demandé sérieusement à une époque si les américains ne s'étaient pas un peu inspiré. C'est un hasard (le roman Premier sang de David Morrell date de 1972) mais l'argument de départ a beaucoup de similitudes avec le film de Kotcheff, jusqu'au colonel Picard (Gérard Darrieu) dont on retrouve pratiquement certaines répliques dans la bouche du colonel Trautman.
Delon pour revenir au sujet, c'est du cinéma plus grave que celui de Bebel, mis à part quelques films légers comme Zorro et La tulipe noire .
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Dernière modification par Supfiction le 23 févr. 16, 21:31, modifié 1 fois.
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Re: Alain Delon
Je vais te dire ce qui pose pb dans cette scène: c'est la musique !Ratatouille a écrit :Alain Delon qui colle un jambon sur la tête de Jean-François Stévenin et qui écrase des noix à mains nues, avant de sortir sa grosse pétoire de sa veste en jeans mal taillée et de balancer Stévenin dans des rayonnages d'huile Tournesol et de papier toilettes...juste pour ce genre de scènes, je crois que je préfèrerais à tout jamais les nanars de Delon à ceux de Bébel :
Elle est horriblement typée 80s d'un part et elle est totalement inutile d'autre part (on dirait un téléfilm voire même un film érotique du dimanche soir sur M6)
On le comprend (enfin il me semble) dès qu'elle reprend après que Delon a remis sa pétoire en poche.
Dommage car la scène a de la gueule.
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Re: Alain Delon
Ah oui, l'interprétation est pas mal, avec Hossein et éventuellement sa fliquette nazie qui créent bien le malaise, Beaune et Donnadieu... mais le reste de la distribution n'est pas tout à fait du même niveau (Elisabeth Margoni, non vraiment, tu trouves ?).O'Malley a écrit :Mais arrêtez de flinguer Le professionnel!
Il y a quand même pas mal de choses intéressantes dans ce film pour le hisser plus haut que les véritables navets que sont Parole de flic ou Ne réveillez pas un flic qui dort: l'histoire déjà qui préfigure Rambo mais dans un cadre urbain et plus politique, les dialogues d'Audiard, les deux superbes thèmes de Morricone (bien que répétés ad nauseum) et surtout une belle brochette de personnages secondaires avec de belles prestations d'acteurs (Michel Beaune, Bernard-Pierre Donnadieu, Robert Hossein dans un bon rôle de salaud et puis Elisabeth Margoni dans un rôle sobre, discret et pudique). Et puis ce final, bon de dieu... assez courageux quand même et avec un sens du suspense que ne possède aucun Delon des 80, mise à part Trois hommes à abattre, le meilleur de loin !
Bon, il y a des facilités, de grosses fautes de goût (le duel Belmondo-Hossein qui tire le film vers la parodie) mais Le professionnel reste, pour ma part, un correct produit du dimanche soir.
Une fois l'histoire se déroulant à Paris, c'est censé être Rambo mixé aux Trois du jour du condor... sauf qu'on ne ressent rien de l'urgence du type traqué que le pitch annonçait. On sait que c'est Bébel et qu'il a d'avance les cartes en mains pour gagner toutes les parties, sonner aux bonnes portes pour foutre des bourre-pifs avant de se barrer, en castagne, seul contre deux gardes du corps... il y a plus de suspense dans un James Bond, quoi. Reste le final qui me faisait chialer étant gosse, ça fait partie des choses que je sauve avec "Bébel forever". Mais c'est à peu près tout quoi.
Je le retenterai peut-être prochainement. On ne sait jamais...
Niveau musical, on ne va pas aller jusqu'à évoquer encore Royal Canin qui nous l'a bien gâchée cette musique mais personnellement, Morricone est en tête de mon panthéon personnel et je vais sûrement faire grincer des dents : je préfère mille fois la B.O. du Marginal et sa basse slappée, mais qui est bien composée pour le film (et plus fournie en matériau) à celle du Professionnel. "Chi Mai" était surtout composée pour la B.O. de Maddalena (1971), laquelle comporte par ailleurs d'autres titres plus réussis ("Come Maddalena" est une merveille de dix minutes). Pas une bonne année pour Morricone, avec Carpenter qui virait au même moment une bonne partie de sa production musicale de The Thing, tandis que celle qu'il avait originellement composée pour Le Professionnel subissait le même sort. Belmondo était tellement amoureux de "Chi Mai" qu'il l'a fait poser sur les images pour un oui ou pour un non...
Bref, dans le même style, je plussoie sur Trois hommes à abattre, qui lui est effectivement supérieur. À l'époque, le côté "brute" de Delon, qui ne sourit que quand il se brûle, aux antipodes de la décontraction belmondienne, fait que le film ne sombre pas dans un aspect "parodique", dans lequel le Lautner tombe parfois (tu relevais le duel, c'est un bon exemple). Et puis c'est mieux écrit, et même à la fin quand... je ne dirai rien.
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Re: Alain Delon
Dans un autre genre, habillé par De Roubaix, Delon avait été gâté pour Les Aventuriers :Kevin95 a écrit :Puis il chante mieux.
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Je ne me souviens pas si on l'entend vraiment dans le film, par contre.
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Re: Alain Delon
On ne l'entend pas dans le film. A la même époque, Delon a chanté une des premières (la première ?) version des Moulins de mon cœur de Michel Legrand. Longtemps introuvable, il a depuis peu refait surface et... c'est plutôt pas mal.
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Re: Alain Delon
C'est bien ce qui me semblait. Merci !Kevin95 a écrit :On ne l'entend pas dans le film.
Je vais aller écouter "Les Moulins de mon cœur" pour voir ça...
Edit : ah oui, c'est pas mal (enfin par rapport à la version chantée par Legrand).
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- Kevin95
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Re: Alain Delon
Au moins, on économise les "waaaa léééé dadiiiii".
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