Major Tom a écrit :Sinon, Il était une fois un flic (avec Constantin et pas Delon) c'est très sympa comme comédie policière, et un des films que je regardais beaucoup étant gosse. Ça serait bien qu'ils éditent un jour la B.O. du film d'ailleurs.
Je pense aussi que Roy confond... enfin, il y a bien Delon qui y apparaît, mais en caméo.
Je voulais parler de Pour la peau d'un flic bien sûr. Comme réalisateur, Delon c'est plan-plan et moyennement efficace. D'où ma large préférence pour Flic ou voyou de Lautner, mieux rythmé et plus fun et rentre-dedans dans le dégommage des pourris. Même si ça vole beaucoup moins haut que Mort d'un pourri bien entendu. Je crois que c'est le "Bébel" qui se tient le mieux avec le temps. (Pour moi, les De Broca ne sont pas des Bébel).
Quant à l'influence du Professionnel sur Rambo, faut arrêter de fumer la moquette.
J'avais en effet oublié que Michel Audiard avait signé l'ensemble du scénario qui est en effet un beau gâchis (je sauve les dialogues donc).
Major Tom a écrit : mais le reste de la distribution n'est pas tout à fait du même niveau (Elisabeth Margoni, non vraiment, tu trouves ?).
non c'était juste pour rebondir sur ton appréciation sur le jeu de Parillaud (j'ai employé les mêmes termes) dans Pour la peau d'un flic... je trouve que c'était un peu du même tonneau que ce soit l'interprétation de l'actrice, la situation dramatique à un moment donné un film et l'aspect pudique.
Je viens justement de revoir Pour la peau d'un flic ce soir.... c'est un peu mieux que dans mon souvenir mais c'est quand même pas terrible.... A part Delon et Michel Auclair, personne n'existe (Jean-Pierre Darras et Daniel Ceccaldi ne font que passer) , le scénario est rocambolesque à souhait, dans la lignée du Grand Sommeil dont il semble s'inspirer mais néanmoins pas très passionnant. Le film se suit sans trop de déplaisir grâce à une mise en scène assez carrée de Delon (avec de beaux passages de violence sèche et masochiste), une certaine décontraction qui pousse un peu le film vers la comédie et Delon a encore un jeu sobre et juste. J'ai l'impression que la caricature apparaît plutôt avec Le choc ou Parole de flic.
Mais dans le match Belmondo-Delon de l'année 1981, je préfère quand même Le professionnel pour les raisons évoquées ci-dessus.
Sinon Flic ou voyou est aux véhicules Belmondo ce que Trois hommes à abattre est aux véhicules Delon: le top!
A l'opposé, on peut dire la même chose du Solitaire de Deray et de Parole de flic de José Pinheiro:le flop!
Et curieusement, dans les deux cas, c'est les Belmondo qui me paraissent les mieux fichues.
A noter que le coté bordélique du scénario est déjà dans le bouquin de Manchette. Mais l'écrivain s'en amuse là où Delon la joue premier degré. M'enfin, ça a quand même pas grande importance.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Major Tom a écrit : mais le reste de la distribution n'est pas tout à fait du même niveau (Elisabeth Margoni, non vraiment, tu trouves ?).
non c'était juste pour rebondir sur ton appréciation sur le jeu de Parillaud (j'ai employé les mêmes termes) dans Pour la peau d'un flic...
Tiens en parlant de Parillaud, j'avais oublié qu'elle retrouvait Delon dans Le Battant, pour la grande joie de Jeremy Fox qui a maintenant très envie de le voir.
Mais plus sérieusement, c'est vrai qu'elle est plus effacée et a un rôle très secondaire dans celui-là, toujours pudique.
Il y a un véritable changement qui est opéré, une nouvelle fesse... FACETTE de sa personnalité qui est mise en avant.
Pour le reste, le film est pas mal, surprend parfois, la musique passable au début, chiante au bout d'une trentaine de reprises (décidément), un (GROS) clin d'œil au Samouraï avec la musique de De Roubaix pour enfoncer le clou, François Périer qui sert un verre de Perrier (oui) à Delon, et plein de moments intéressants, on est vraiment dans le polar camembert plutôt efficace mais, dans le genre Delon justicier, Trois hommes à abattre restera le Delon au-dessus du panier. Tu peux foncer tranquilou sur les deux, Jeremy.
O'Malley a écrit :Sinon Flic ou voyou est aux véhicules Belmondo ce que Trois hommes à abattre est aux véhicules Delon: le top!
A l'opposé, on peut dire la même chose du Solitaire de Deray et de Parole de flic de José Pinheiro:le flop!
Et curieusement, dans les deux cas, c'est les Belmondo qui me paraissent les mieux fichues.
Voilà, on est d'accord. Sauf sur Le Professionnel donc.
Et on n'oublie pas Ne réveillez pas un flic qui dort, que Ratatouille ne doit manquer sous aucun prétexte car il est à Delon ce que Parking est à Jacques Demy.
Certes, il ne vole pas haut non plus mais Le Solitaire avait encore le mérite d'être regardable. Là, c'est... enfin, il n'y a plus de mots, là...
Sinon, je suis tombé sur cet interview de Godard dans Matin Magazine (1980) où il donne son point de vue sur le duo Delon/Bébel :
(Au sujet de Belmondo) "Je lui ai dit qu'il n'était pas bon dans Stavisky et qu'il a fait du tort au film de Resnais.
- Il fallait le jouer comment ?
- Je ne sais pas mais pas comme cela. Il fallait mieux prendre Alain Delon. Il sait ce que c'est, lui, un homme d'affaires et puis, au total, il a fait plus de bons films que Belmondo."
Faut faire gaffe, Ne réveillez pas un flic qui dort est 'achement moins drôle que Parole de flic. D'un part parce qu’il se prend bien plus au sérieux (syndrome Magnum Force, noooon je ne suis pas un facho) et de l'autre parce que certaines séquences sont plus gênantes qu'autre chose. Le pompon avec l'apparition d'un Serge Reggiani qui sucre ses fraises, ça fait mal au cœur.
Après, ya toujours Michel Serrault qui fait le show (donc le con) et Delon qui dégaine quelques punch-lines pas dégueu "j'ai juste envie de dégueuler partout et...".
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Pour ma part, je viens de découvrir Borsalino and co.
Après la déception que fut le premier opus (trop foutraque, tonalité changeante pour un rien, duel de quéquettes qui créé du surplace...), je dois admettre une très agréable surprise avec ce film, plus carré et calibré comme véhicule à la gloire de Delon, mais en fin de compte nettement plus satisfaisant. Deray pousse les potards un peu loin parfois (au diable la finesse quand on veut l'ivresse) mais c'est spectaculaire. À noter une atmosphère mortifère au possible, généralement en opposition au guilleret premier film donc. Photo et bande son au diapason. Ça patine un peu dans le deuxième acte (la déchéance bizarre de Roch, sur un schéma similaire à French Connection 2), mais c'est rattrapé par un final... spécial
C'est bien ce qui me semblait. Merci !
Je vais aller écouter "Les Moulins de mon cœur" pour voir ça...
Edit : ah oui, c'est pas mal (enfin par rapport à la version chantée par Legrand).
Major Tom a écrit :Et on n'oublie pas Ne réveillez pas un flic qui dort, que Ratatouille ne doit manquer sous aucun prétexte car il est à Delon ce que Parking est à Jacques Demy.
Je l'ai vu il y a un paquet d'années, à une époque où mon oeil nanardophile n'était pas encore aussi aiguisé qu'aujourd'hui.
Je sens que je vais refaire un tour prochainement dans la collec de dvd de mon père...
EDIT : en fait non, je l'ai redécouvert il y a 3 mois.
Plus beaucoup de souvenirs (la preuve), si ce n'est celui que c'était quand même moins nanaresque de Parole de flic. Reste que José Pinheiro est un génie, on est évidemment tous d'accord là-dessus.
Major Tom a écrit :Et on n'oublie pas Ne réveillez pas un flic qui dort, que Ratatouille ne doit manquer sous aucun prétexte car il est à Delon ce que Parking est à Jacques Demy.
Plus beaucoup de souvenirs (la preuve), si ce n'est celui que c'était quand même moins nanaresque de Parole de flic. Reste que José Pinheiro est un génie, on est évidemment tous d'accord là-dessus.
Il faut vraiment que je vois Parole de flic, alors !
* * *
Niveau nanar (passons sur Le Jour et la nuit, dans la catégorie du sublime), je me suis toujours demandé comment le gars qui a tout donné (même son corps paraît-il) pour être dans Le Guépard, s'est retrouvé dans des machins genre Le Passage ou Dancing Machine ? J'avais enregistré ce dernier à l'époque où il était passé sur TF1 en 2ème partie de la soirée Whirlpool...
"Maman, je veux voir le deuxième film !
- Non, demain c'est lundi et il y a école..."
... car la B.A. était très prometteuse. Au final, souvenir confus d'un mélange au shaker entre Dirty Dancing, All That Jazz et Show Girls, façon téléfilm de France 2, et d'un nanar plus chiant que drôle en fait. La musique en dit long (mix entre un rip off paresseux d'I Fell Love de Donna Summer et de sous-Gorgio Moroder) :
Kevin95 a écrit :A noter que le coté bordélique du scénario est déjà dans le bouquin de Manchette. Mais l'écrivain s'en amuse là où Delon la joue premier degré. M'enfin, ça a quand même pas grande importance.
C'est vrai qu'on comprend rien...AU début on se dit qu'on va comprendre à un moment mais finalement non.
Mais ça reste sympa, pas génial mais sympa.
Et pis il y a même Brigitte Lahaie dans un petit rôle
Major Tom a écrit : je me suis toujours demandé comment le gars qui a tout donné (même son corps paraît-il) pour être dans Le Guépard, s'est retrouvé dans des machins genre Le Passage ou Dancing Machine ?
Par calcul tout bêtement. Après s’être disputé les anciens avec Belmondo (Deray, Lautner, Verneuil), les deux stars étaient à l'affut des talents dans le vent histoire d'être à la page. Bebel a pioché Arcady tandis que Delon a alpagué Robin Davis et d'autres. La BD et le fantastique cartonnent, bim Le Passage. Rue barbare a marché et c'est la mode du clip bim Dancing Machine.
Comme dirait l'autre, être dans le vent est une ambition de feuille morte...
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)