Un Eté en Louisiane (Robert Mulligan - 1991)
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Un Eté en Louisiane (Robert Mulligan - 1991)
une peinture délicate,sensible et émouvante de la perte de l'innocence dans l'Amérique rurale des 50's,dont les acteurs sont remarquables,notamment la débutante Reese Witherspoon qui faisait ici des débuts fracassants.
un très beau film...kikavu? (je signale que le dvd MGM est actuellement dispo pour pas cher! )
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- Jeremy Fox
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The Man in the Moon : Superbe film d'un des réalisateurs américains les plus sensibles qui soit et certainement le plus doué pour nous parler de l'enfance et de l'adolescence. J'aime presque tout autant que Un été 42 et Du silence et des Ombres
Délicat et émouvant.
Un certain Amateur de Jerry Goldsmith ne devrait pas tarder à se joindre à nous
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Film vraiment excellent que j'avais découvert à sa sortie en 1991... Je suis resté sous le charme de Reese Witherspoon depuis...
Plutôt que d'essayer d'exprimer ce que j'ai ressenti pendant et à la fin du film, je recopie les mots du célèbre critique US Roger Ebert (http://rogerebert.suntimes.com/apps/pbc ... 40304/1023):
When this movie was over, I sat quietly for a moment so that I could feel the arc of its story being completed in my mind. They had done it: They had found a way all the way from the beginning to the end of this material, which is so fraught with peril, and never stepped wrong, not even at the end, when everything could have come tumbling down. "The Man in the Moon" is a wonderful movie, but it is more than that, it is a victory of tone and mood. It is like a poem.
(...)
As the film approached its conclusion without having stepped wrong once, I wondered whether he (NDLR: R.Mulligan, le réalisateur) could do it - whether he could maintain the poetic, bittersweet tone, and avoid the sentimentalism and cheap emotion that could have destroyed this story. Would he maintain the integrity of this material? He would, and he does.
Plutôt que d'essayer d'exprimer ce que j'ai ressenti pendant et à la fin du film, je recopie les mots du célèbre critique US Roger Ebert (http://rogerebert.suntimes.com/apps/pbc ... 40304/1023):
When this movie was over, I sat quietly for a moment so that I could feel the arc of its story being completed in my mind. They had done it: They had found a way all the way from the beginning to the end of this material, which is so fraught with peril, and never stepped wrong, not even at the end, when everything could have come tumbling down. "The Man in the Moon" is a wonderful movie, but it is more than that, it is a victory of tone and mood. It is like a poem.
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As the film approached its conclusion without having stepped wrong once, I wondered whether he (NDLR: R.Mulligan, le réalisateur) could do it - whether he could maintain the poetic, bittersweet tone, and avoid the sentimentalism and cheap emotion that could have destroyed this story. Would he maintain the integrity of this material? He would, and he does.
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Salut !!Jeremy Fox a écrit :Un certain Amateur de Jerry Goldsmith ne devrait pas tarder à se joindre à nous
J'ai effectivement adoré ce film. A un tel point, que j'en ai fait mon film du mois de juin. Tout comme dans To Kill a Mockingbird, The Summer of '42 et The Other, Mulligan prouve qu'il n'a pas son pareil dès lors qu'il s'agit de dépeindre la nostalgie et l'innocence de l'enfance.
C'est subtil, délicat, sobre....bref c'est beau et ça me bouleverse.
Et puis surtout, il a toujours eu le don de s'entourer d'un compositeur hors pair pour chacun de ces 4 films (Bernstein, Legrand, Goldsmith, et Newton Howard dans le cas présent), pour 4 BO magnifiques et exemplaires.
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Découvert sur Canal+ à l'époque (une bonne douzaine d'années non?). Pas revu depuis mais ça me tente depuis quelques jours (lors d'un reportage au jt de FRANCE 2 interviewant Michel Legrand, ils ont passé la musique d'UN ETE 42 - là aussi pas vu depuis la diffusion sur la 2 il y a bien 10 ans facile - ça m'a non seulement donné envie de revoir UN ETE 42, mais aussi ce MAN ON THE MOON dispo à la bibliothèque...).
J'avais beaucoup aimé à l'époque, j'étais un peu trop vieux pour tomber amoureux de Reese, mais elle était déjà assez craquante (aujourd'hui malgré une filmo décevante elle est toujours très belle).
Vu cette année DU SILENCE ET DES OMBRES, et j'ai été déçu.
Par contre vu il y a 2-3 ans sur TCM, quand j'étais encore abonné, un film de MULLIGAN avec Gregory Peck à la poursuite d'un indien. J'ai la flemme de retrouver le titre, certains le trouveront j'en suis sur... Et j'avais beaucoup aimé. Par contre il est très rarement diffusé (malgré un bon master)
J'avais beaucoup aimé à l'époque, j'étais un peu trop vieux pour tomber amoureux de Reese, mais elle était déjà assez craquante (aujourd'hui malgré une filmo décevante elle est toujours très belle).
Vu cette année DU SILENCE ET DES OMBRES, et j'ai été déçu.
Par contre vu il y a 2-3 ans sur TCM, quand j'étais encore abonné, un film de MULLIGAN avec Gregory Peck à la poursuite d'un indien. J'ai la flemme de retrouver le titre, certains le trouveront j'en suis sur... Et j'avais beaucoup aimé. Par contre il est très rarement diffusé (malgré un bon master)
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Quand j'ai vu qu'il y avait un topic sur ce film, j'ai littéralement bondi de ma chaise!! je ne sais pas pourquoi mais ce film, quand je l'ai vu pour la première fois m'a vraiment marqué. et c'est vraiment un des très rares films qui m'ont marqué quand j'étais plus jeune. J'ai du le voir à douze ans, par là, soit à peu près le même âge que l'héroïne ( malheureusement depuis je ne l'ai pas revu, donc mes souvenirs sont quand même assez flous!!) mais je me souviens d'avoir pleuré comme une malade au moment où le garçon qu'elle aime meurt. je ne sais plus s'il meurt écrasé par le tracteur, en tout cas dès que je pense à ce film j'ai l'image du tracteur qui roule tout seul au milieu d'un champ qui me revient à l'esprit. Bizarrement, ça a été ma première émotion "cinématographique" ce film!!des années après, je ne sais pas ce que ça donnerait...d'ailleurs, je ne le reverrais peut-être jamais, juste pour garder comme ça, en moi, l'image de ce tracteur qui roule tout seul...
Judy Garland
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voilà ce dont je me souviens du filmJudy Garland a écrit : je ne sais plus s'il meurt écrasé par le tracteur, en tout cas dès que je pense à ce film j'ai l'image du tracteur qui roule tout seul au milieu d'un champ qui me revient à l'esprit.
cette scène est choc sans être gore bien sur, definitivement dans ma mémoire
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The other - L'autre - je viens juste d'apprendre que le dvd sortirait en mars 2006 chez MK2, une bonne nouvelle pour enfin découvrir ce filmRatatouille a écrit : Tout comme dans To Kill a Mockingbird, The Summer of '42 et The Other
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Re: un été en Louisiane (Robert Mulligan,1991)
Découverte majeure de ces dernières semaines.
Ce que je retiens du film, c'est la permanence d'une force irrésistible de vie même si un évènement tragique reste le principal point d'ancrage. Pas de regrets, de nostalgie, mais l'apprentissage de la souffrance, la frustration, la colère. Mulligan, par touches délicates, cerne merveilleusement l'adolescence dans son incertitude féroce, ses transitions abruptes : l'impression d'un tout-est-possible puis une désillusion amère. On recherche l'intensité dans le quotidien, lorsque chaque instant est susceptible de devenir inoubliable. Entre Maureen et Dani vont glisser rivalité et jalousie, des excès de leur différence d'âge, entre maturité incertaine et admiration gênée. Pourtant ce sont des péripéties, les deux soeurs vont garder ce lien étroit, prolonger ces confidences, le film dessinant une boucle particulièrement riche et discrète...car leur rencontre avec Court a acquis une valeur qu'elle ne perdra jamais. Ce qui compte est cette capacité à résister, à avancer, en acceptant la peine pour la partager. Elles ont alors cette possibilité d'aller à l'essentiel, de mieux saisir le temps qui leur est offert.
Mulligan saisit avec rigueur un microcosme rural, et le rôle, à la fois en retrait et indispensable, des parents. Ils accompagnent ce chemin difficile...sans idéalisme ni caricature, ils représentent une présence parfois friable mais rassurante, un pilier dans la continuité.
The Man in the Moon, par sa simplicité, son évidence, révèle cet état d'instabilité d'une jeunesse fougueuse. Loin d'enterrer cette rage de vécu, Mulligan lui donne par l'expérience une noblesse rare.
Ce que je retiens du film, c'est la permanence d'une force irrésistible de vie même si un évènement tragique reste le principal point d'ancrage. Pas de regrets, de nostalgie, mais l'apprentissage de la souffrance, la frustration, la colère. Mulligan, par touches délicates, cerne merveilleusement l'adolescence dans son incertitude féroce, ses transitions abruptes : l'impression d'un tout-est-possible puis une désillusion amère. On recherche l'intensité dans le quotidien, lorsque chaque instant est susceptible de devenir inoubliable. Entre Maureen et Dani vont glisser rivalité et jalousie, des excès de leur différence d'âge, entre maturité incertaine et admiration gênée. Pourtant ce sont des péripéties, les deux soeurs vont garder ce lien étroit, prolonger ces confidences, le film dessinant une boucle particulièrement riche et discrète...car leur rencontre avec Court a acquis une valeur qu'elle ne perdra jamais. Ce qui compte est cette capacité à résister, à avancer, en acceptant la peine pour la partager. Elles ont alors cette possibilité d'aller à l'essentiel, de mieux saisir le temps qui leur est offert.
Mulligan saisit avec rigueur un microcosme rural, et le rôle, à la fois en retrait et indispensable, des parents. Ils accompagnent ce chemin difficile...sans idéalisme ni caricature, ils représentent une présence parfois friable mais rassurante, un pilier dans la continuité.
The Man in the Moon, par sa simplicité, son évidence, révèle cet état d'instabilité d'une jeunesse fougueuse. Loin d'enterrer cette rage de vécu, Mulligan lui donne par l'expérience une noblesse rare.
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Re: Un Eté en Louisiane (Robert Mulligan,1991)
A quand un Blu Ray?