Pierre Granier-Deferre (1927-2007)

[batfunk]

Une Femme à sa Fenêtre

Bon, malgré la présence de Romy Schneider et de Noiret, on s'emmerde gentiment. La faute à un scénario schizophrène qui n'arrive pas à ce décider entre film politique et histoire d'amour.
Une histoire d'amour qui laisse de plus indifférent suite à un mauvais casting. Bah oui, Romy qui tombe amoureux de notre ami Victor Lanoux(très bon acteur au demeurant), on y croit pas une seconde. Dans le genre passionné, comment dire...
Et celà se confirme dans l'excellente interview du réalisateur en bonus. Il ne voulait pas au départ de Lanoux, poussé par la productrice et avait pensé à... Depardieu. . Un couple Romy-Gérard qui aurait eu autrement plus de gueule.Granier-Deferre y avoue aussi son désinterêt de la chose politique("Je ne suis pas Costa-Gavras". Tu m'étonnes... ) Ce bonus révèle aussi l'étonnante timidité et humilité de Granier Deferre...Quand on voit la liste des monstres sacrés qu'il a dirigés et la qualité de sa filmographie, c'est stupéfiant.
Techniquement, Le DVD canal bénéficie d'une très Belle copie, très propre.
Bref, film bancal et mineur de sa filmographie. Pour les fans de Romy uniquement.
5/10

[Jeremy Fox]

J'attendais beaucoup de Paris au mois d'août, ce fut la douche froide. Si Charles Aznavour est toujours très bien, sa partenaire féminine est totalement insupportable et du coup l'on ne croit pas une seule seconde à cette histoire d'amour. De plus l'ensemble fait très factice, faute en incombant autant au scénariste qu'au réalisateur. Je comprend un peu mieux pourquoi la plupart des films de début de carrière du cinéaste sont tombés dans l'oubli.

[Rick Blaine]

J'attendais beaucoup de Paris au mois d'août, ce fut la douche froide. Si Charles Aznavour est toujours très bien, sa partenaire féminine est totalement insupportable et du coup l'on ne croit pas une seule seconde à cette histoire d'amour. De plus l'ensemble fait très factice, faute en incombant autant au scénariste qu'au réalisateur. Je comprend un peu mieux pourquoi la plupart des films de début de carrière du cinéaste sont tombés dans l'oubli.

Il y a juste avant celui là La métamorphose des cloportes, que je ne trouve pas extraordinaire mais qui est tout à fait regardable. A part ça c'est vrai que son début de carrière est assez oublié.
Je l'avais pris Paris au mois d'août, pour Aznavour et pour Granier-Deferre. là ma motivation est un peu douchée.

[Jeremy Fox]

Il y a juste avant celui là La métamorphose des cloportes, que je ne trouve pas extraordinaire mais qui est tout à fait regardable.

En effet : c'est d'ailleurs le seul de ses premiers films qui est aujourd'hui un peu connu.

[Flol]

J'attendais beaucoup de Paris au mois d'août, ce fut la douche froide. Si Charles Aznavour est toujours très bien, sa partenaire féminine est totalement insupportable et du coup l'on ne croit pas une seule seconde à cette histoire d'amour. De plus l'ensemble fait très factice, faute en incombant autant au scénariste qu'au réalisateur

Ouais ben pareil. J'aurais aimé l'aimer celui-là, à l'image du bouquin original de René Fallet que j'avais adoré, mais rien n'y a fait : je n'ai cru en rien ni personne pendant ces (longues) 98mn.
Toute la mélancolie et le charme du texte de Fallet sont ici totalement absents, et on se retrouve avec 2 personnages dont on peine à croire en leur attirance mutuelle - notamment celle d'Aznavour envers cette british littéralement insupportable de pose pseudo fofolle (en plus de jouer pas très bien).
Un ratage, quoi. Reste la visite de ce Paris aujourd'hui révolu, qui sauve un peu la mise...

[Supfiction]

Je vous trouve bien durs avec ce film et particulièrement avec Susan Hampshire que j’ai trouvé charmante. Et visiblement Granier-Deferre a craqué pour elle. Ainsi le film alterne jolis plans de Paris et jolis plans de Hampshire dans l’appartement.
Certes, on suit cette histoire d’amour de façon superficielle sans y croire vraiment mais le plaisir est là dans ce badinage d’un autre temps et cette sorte de variation française de 7 ans de réflexion.

[Jeremy Fox]

La Horse chroniqué par Damien LeNy

[El Dadal]

Je me suis fait un mini focus sur le réalisateur ces dernières semaines, avec plus ou moins de bonheur :

La horse fut un visionnage mi-figue mi-raisin. Son côté bas du front, brutal et quasi minéral est assez plaisant, mais Gabin en mode dur à cuir qui ne réfléchit pas beaucoup aux conséquences de ses actes, j'ai eu un peu de mal à m'y faire. On sent pourtant le réalisateur intéressé par l'univers dépeint, mais la volonté d'offrir un trilleur franchouillard dégraissé prend toujours le pas sur les saillies poétiques (visions de la campagne sans fard, ambiances...). La BO de Gainsbourg est insupportable et mal montée, c'est un repoussoir.

La veuve Courderc améliore bien des points par rapport au précédent. Le rythme se fait plus lancinant, les personnages ont le temps d'exister, de se questionner, de faire des erreurs et de pardonner. Delon y est vraiment très bon car, à la différence de Gabin en pilote automatique dans La horse, il ne s'est pas encore cantonné à des rôles mono-expressifs. La question de la vieillesse et du désir reste moderne et Signoret très juste. Les visions poétiques trouvent leur place, marqueurs d'un ailleurs spatio-temporel qui semble fasciner Granier-Deferre. Il évoque dans les suppléments son rapport à la campagne et la province, lui qui se décrivait comme farouchement urbain. Il y a une analyse à faire sur cet aspect, surtout en regard du film suivant :

Paris au mois d'août. J'ai beaucoup lu de termes peu tendres à son encontre. Un ratage, une purge etc... Ce petit guide parisien à mi-chemin entre les déambulations nouvelle vague du Signe du lion et les errements amoureux et infidèles d'Une femme mariée, s'il n'a pas la fraîcheur de ces derniers qu'il singe parfois, bénéficie pourtant d'un joli sens du rythme, d'un sens du cadre et d'une photo exceptionnels (merci Claude Renoir) et de deux comédiens qui se donnent pleinement. Si Aznavour est souvent loué, la pauvre Susan Hempshire subit le gros des critiques, injustement à mon sens, car c'est le personnage et non la comédienne qui peut paraître insupportablement cruche dans un premier temps. Mais l'intelligence du film est de jouer de cette représentation assez vite, ouvrant une deuxième partie de film guidée par les questionnements intérieurs et les faux-semblants assez justes. Le jeu se fait moins démonstratif, plus subtil, et laisse apparaître des fêlures qui rendent l’interaction des protagonistes beaucoup plus riche.

Je vais me revoir certains des autres films des années 70, et découvrir enfin Le toubib, mais l'œuvre de Granier-Deferre me semble assez délicate à cerner, un peu opaque et biaisée malgré certaines obsessions et un sens de l'espace et du cadre qui fait souvent mouche.

[Flol]

J’avais trouvé Paris au mois d’août particulièrement raté, mais principalement pour une raison : j’avais adoré le bouquin et son adaptation m’avait paru tellement plate à côté…

[manuma]

LA COULEUR DU VENT (1988)



J'ai réalisé au bout d'un moment que je l'avais déjà parcouru, d'un œil surement distrait, et probablement fini en léger accéléré (j'avais tendance à faire ça, dans mes vertes années, lorsqu'un film me gonflait). Une presque découverte donc, et un Granier-Deferre qui ne me parait pas compter parmi ce que cet estimable cinéaste a fait de plus emballant sur la période 80. Il y manque en particulier cette ambiance savamment trouble qui infusait notamment un titre comme Une étrange affaire, également coécrit par Jean-Marc Roberts - pour moi sa grande réussite de cette décennie 80. Le film se laisse gentiment regarder grâce aux comédiens - Philippe Leotard, Jean-Pierre Bisson, Christine Pascal, Fabrice Luchini et Jean-Pierre Léaud, ça ne se refuse quand même pas - mais il demeure mollasson, pas très fin dans son portrait du monde de l'édition littéraire parisienne, et, me semble-t-il, sans surprise dans son développement comme sa conclusion. Actuellement dispo sur MyCanal pour ceux que cela tente.

[AtCloseRange]

Si j'en crois ton top d'il y a 10 ans tu n'as pas encore vu Le Train, sans aucun doute un de ses meilleurs.

[Jeremy Fox]

Si j'en crois ton top d'il y a 10 ans tu n'as pas encore vu Le Train, sans aucun doute un de ses meilleurs.

Revu le mois dernier et je confirme.

[manuma]

Si j'en crois ton top d'il y a 10 ans tu n'as pas encore vu Le Train, sans aucun doute un de ses meilleurs.

Non, toujours pas. J'en ai effectivement lu pas mal de bien ici. Mais j'avoue être plus curieux de découvrir La Cage et ses relativement obscurs derniers films (La Voix, Archipel et Le Petit garçon).

[nunu]

Ses 3 meilleurs films pour moi que sont le Chat, La Veuve Couderc et le Train sont tous des adaptations de roman de George Simenon