Les films documentaires

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Les films documentaires

Message par Jeremy Fox »

Le seul film de Jacques Panijel sort aujourd'hui chez Montparnasse ; il s'agit de Octobre à Paris
ballantrae
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Re: Les films documentaires

Message par ballantrae »

J'aime le docu en tant qu'expression artistique mais aussi comme objet argumentatif percutant: il faut absolument voir Les moissons du futur de Marie Monique Robin qui conclut provisoirement le cycle entamé par Le monde selon Monsanto et suivi de Notre poison quotidien. Un coup de pied dans la fourmilière de l'agroalimentaire et d'une PAC destructrice car à la botte d'objectifs purement financiers sous le couvert du lamento "il faut bien une agriculture industrielle pour nourrir 7 milliards d'hommes".Notons que les deux titres précédents pouvaient choquer et plomber, celui-ci donne de l'espoir dans un contexte où on peut en avoir besoin.
On peut le revoir durant une semaine sur Arte +7.
Attention: ce n'est pas un objet de cinéma sidérant de beauté mais une investigation complexe et lisible, de salubrité publique!!!
Federico
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Re: Les films documentaires

Message par Federico »

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Revu cette semaine avec énormément de plaisir Missile de Frederick Wiseman (1987). Et de nouveau bluffé par son talent formidable pour capter ceux qu'il filme comme si lui et sa caméra avaient le don de se rendre invisibles.
Sinon comment parvenir à se mêler comme si de rien n'était parmi les instructeurs et élèves de la base Vandenberg du Strategic Air Command où sont formés ceux et celles qui auront la dramatique charge de lancer les missiles nucléaires si leur président l'ordonne*. Les intervenants** font preuve d'une remarquable intelligence et modération et c'est toute l'habileté de Wiseman de faire ainsi le portrait de militaires qui ne sont pas des va-t'en-guerre car on imagine facilement que l'US Army a du avoir un droit de regard sur ce film et si c'est le cas, en aura apprécié la tenue. Ce qui n'empêche pas Wiseman de montrer un jeune candidat à lunettes et moustache-duvet encore adolescents ravi de montrer à ses collègues les photos de sa passion pour les armes. Je serais curieux de savoir ce qu'il est devenu mais j'espère qu'il n'a pas été reçu à l'examen final. Et, bien sûr, Wiseman n'oblitère pas l'aspect "God bless America" avec le sympathique colonel (à l'incroyable moumoute) dirigeant les chants religieux et le speech (assez émouvant d'ailleurs) du général bardé d'étoiles qui part à la retraite.

Le traitement pourra paraître froid et même par moment ardu et ennuyeux (ne vous attendez pas à un suspens à la Wargames ou Point Limite). Perso, je le trouve passionnant de bout en bout.
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Un tel document serait inimaginable en France ou serait confié à un personnel (abominable et déshumanisant terme militaire) du ECPAD (le service cinématographique des armées). Vous savez, tous ces docus péchus qui passent régulièrement sur France TV ou qui invitent Michel Drubîîîîp à visiter un porte-avion ou un sous-marin nucléaire... :mrgreen:

Le site de la société de production de Wiseman, Zipporah Films.
On peut y trouver les DVD de la plupart de ses docus mais c'est pas donné (environ 30$ chaque). :|


(*)Tout en suivant ce document d'exception, il est difficile de ne pas songer aux conclusions des expériences du Pr Stanley Milgram sur la soumission à l'autorité... :?

(**) Plutôt qu'intervenants, il faudrait parler de filmés ou de documentés car la caméra de Wiseman observe mais jamais personne ne s'adresse à elle directement. Il n'y a pas d'interviewés ou de témoignages directs ici.
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Re: Les films documentaires

Message par Federico »

Demain mardi 6/11, France 2 diffusera à 22h50 le dernier docu de William Karel : Au cœur de la Maison Blanche, Barack Obama. L'extrait commenté ici, qui concerne un moment particulièrement dramatique de son mandat est très impressionnant. Dans la catégorie : "Je garde mon sang-froid en toutes circonstances", difficile de faire mieux. Reste à savoir si l'attitude soudain grave d'Obama à la fin du speech du MC (on comprend facilement pourquoi il n'a plus envie de rigoler) est un effet de montage de Karel ou non (auquel cas il aura doublement bluffé les pourtant si observateurs journalistes américains présents).
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Boubakar
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Re: Top Film Documentaire

Message par Boubakar »

Boubakar a écrit :J'ai (re)vu récemment le bouleversant documentaire La guerre sans nom de Tavernier et Rotman, quels sont les autres bons docus sur la guerre d'Algérie ?
Sur le même sujet, je rajoute ce docu, très intéressant, toujours de Patrick Rotman, qui est davantage historique, mais avec plusieurs personnes ayant participé au conflit :

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Par contre, contrairement à La guerre sans nom, c'est parfois insoutenable, car il y a des archives qui sont éprouvantes (ça doit être la première fois que je vois quelqu'un mourir réellement, et qui plus est en se faisant tirer une balle dans la tête à bout portant), mais malgré tout nécessaires, car Rotman, dans l'ensemble de ses docus politiques, a toujours su montrer la réalité en montrant les archives adéquates.
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Re: Les films documentaires

Message par Federico »

Un nouveau choc avec le dernier volet de la trilogie spatiale de la documentariste roumaine installée en Allemagne Dana Ranga : I am in space (2012). Je n'en ai hélas vu qu'un tiers (diffusé récemment sur la Rai Tre) mais c'est aussi magique, original et intelligent que les deux premiers (Story, en 2003, sur l'étonnant vétéran de l'espace américain Story Musgrave et Cosmonaut Polyakov, en 2007 où elle filmait son équivalent russe, sobrement cadré assis à une table face caméra). Ce dernier volet a lui une dimension plus collective sur les habitants de l'ISS ( la Station Spatiale Internationale). Des docus sur l'espace, j'en ai visionné des kilomètres mais ceux de Dana Ranga sortent du lot. Elle ne se contente pas d'offrir des images à couper le souffle mais joue aussi avec les mots (ceux des intervenants ou ses intertitres), le son, les cadrages, le montage... Bref, une authentique cinéaste, pas juste une assembleuse de belles images. Par exemple, dans ce dernier volet, elle montre les occupants de l'ISS flottant en impesanteur dans leur cocon et qui souvent ont l'air de s'amuser... avant ou après un intertitre insistant sur la dangerosité extrême du milieu où une simple micro-météorite, une éruption solaire peut les tuer en un instant. Difficile de décrire le climat si particulier qu'elle instaure, extraordinairement calme et zen tout en faisant du saute-mouton sur les habituels clichés répétés à tour de docus (dans combien doit-on se farcir les : "C'est en voyant notre Terre de haut que l'on se dit qu'elle est fragile et qu'il faut la protéger"... :roll: ). Je ne sais pas comment elle fait pour rendre nouveau ce qui a été vu cent fois. Comme l'éprouvant décollage d'une Navette vu depuis la cabine. La Navette fut un engin bizarre et un projet aussi couteux qu'imparfait mais ce fut aussi sans doute le lanceur habité le plus impressionnant à voir partir et aussi le plus dangereux. De plus, de leur cabine "d'avion", les astronautes ont une vue que n'eurent jamais ceux des missions Apollo ou les cosmonautes des Soyouz. Dire que ça secoue sévère est un euphémisme ! Au retour dans l'atmosphère, c'est pas mal non plus... :shock:
Autre aspect que j'aime énormément : son choix du format 1:33 qui épouse à l'idéal celui des espaces cubiques de l'ISS.
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Anorya
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Re: Les films documentaires

Message par Anorya »

Federico a écrit :
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Eh beh ça a l'air foutrement intéressant tout ça. :D
J'ai par contre regardé sur amazon.fr, Dana Ranga, connaissent pas sauf pour East side story. Tu les as vus en zone 1, en import ou directement suite à une commande sur son site ?
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Federico
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Re: Les films documentaires

Message par Federico »

Anorya a écrit :
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Federico a écrit :
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Eh beh ça a l'air foutrement intéressant tout ça. :D
J'ai par contre regardé sur amazon.fr, Dana Ranga, connaissent pas sauf pour East side story. Tu les as vus en zone 1, en import ou directement suite à une commande sur son site ?
Je les ai vus tous les trois à la télé, le plus récent la semaine dernière sur la Rai Tre (par malheur, mon enregistrement s'est stoppé au bout d'1/2h). Arte avait diffusé Story en 2004 et Cosmonaut Polyakov en 2007 et 2009*.
Avec un peu de chance et puisque j'ai l'impression que Dana Ranga est pas mal aidée par Arte, la chaîne diffusera peut-être prochainement I am in space...
On peut commander le DVD de Story sur le site de Dana Ranga (mais c'est super cher, sans doute auto-produit en petites quantités car Dana Ranga est sa propre productrice/diffuseuse). Pas de lien pour le DVD de Cosmonaut Polyakov et I am in space qui est sans doute trop récent pour être déjà dispo en DVD.

(*) Une discussion à ce sujet sur l'excellent Forum de la Conquête Spatiale (ou je découvre à l'instant que la version de Cosmonaut Polyakov diffusée sur Arte était deux fois plus courte que celle du DVD).
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Re: Les films documentaires

Message par Colqhoun »

Hoop Dreams | Steve James
Hoop Dreams, c'est l'histoire de deux gamins qui passent leur temps à faire du basketball et qui se retrouveront embarqués dans la danse des sélections, des tournois inter-écoles et autres transactions absurdes pour des gamins de leur âge. Mais Hoop Dreams c'est aussi une bonne dose de questionnements sur les inégalités, l'éducation, les valeurs de l'Amérique, la séparation des classes et grosso modo tout ce qui se trouve entre ces deux kids et leur rêve: rejoindre la NBA.

Couvrant une période de quasiment 8 ans, le film retrace, en un peu moins de 3 heures, une bonne partie de la vie de Arthur Agee et William Gates, chacun essayant de rejoindre de bonnes écoles (comprendre, des écoles majoritairement blanches) pour pratiquer leur sport favori à un plus haut niveau. Ce sera le début d'une longue période de victoires, de miracles, de frustrations, de défaites et autres blessures.

On suit alors non seulement les deux basketteurs, mais aussi leurs familles respectives, leurs entraîneurs (dont celui de St-Joseph Highschool qui ne manque pas de faire penser au personnage de Al Pacino dans Any Given Sunday: un italo-américain fou furieux, complètement possédé par son amour du sport), leurs potes. Et parce que ces familles vivent dans des quartiers clairement défavorisés (comme le tristement célèbre quartier de Cabrini Green, dans lequel fût tourné Candyman), on y retrouve tous les problèmes inhérents à ces endroits. Le père de l'un des deux garçons fera d'ailleurs un peu de temps en prison pour trafique de drogue et braquage. Beaucoup de misère, mais des personnages hauts en couleurs, fascinants et surtout très attachants. La triste destinée de certains d'entre eux ne fera que ramener toute cette histoire dans une réalité bien souvent trop douloureuse.

Hoop Dreams est le témoignage d'une histoire de volonté, qui poussera ces deux garçons hors d'un chemin qui semblait déjà tout tracé pour eux et qui les amènera à se réaliser pleinement. Immense découverte, dont les 3 heures passent à une vitesse folle.
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Re: Les films documentaires

Message par Flol »

Chef d'oeuvre. Le destin de ces 2 jeunes garçons est bouleversant. Je me demande bien où ils en sont à l'heure actuelle...
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Re: Les films documentaires

Message par Colqhoun »

Ils ne sont jamais passés pro, mais ils s'en sont plutôt bien tirés (ce qui n'est pas forcément le cas de tous les membres de leurs familles):

http://en.wikipedia.org/wiki/Arthur_Agee
http://en.wikipedia.org/wiki/William_Gates_(basketball)
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Re: Les films documentaires

Message par Federico »

Sensation très étrange cette semaine en voyant d'abord le docu Le monde après Fukushima de Kenichi Watanabe (2013) diffusé par Arte, qui fait un constat aussi désolant qu'alarmant sur la situation des habitants du Nord-Est japonais près de deux ans après la catastrophe en série (pourcentage dramatique des problèmes thyroïdiens, notamment chez les enfants - le rejet d'une partie des prises des pécheurs et la crainte permanente d'avaler des aliments contaminés - des dizaines de milliers de personnes toujours déplacées vivant dans des habitats de secours - les 3/4 des déchets et ruines laissés par le séisme et le tsunami non déblayés - de pauvres moyens de décontamination - des kilotonnes de sacs de terre irradiée qui attendent sur place...).
Parmi les passages les plus troublants : une dame âgée, horticultrice qui veut continuer de s'occuper de ses fleurs même si elle doit surveiller chaque parcelle avec un dosimètre ; cette autre habitante de la région de la centrale qui ne retourne chez elle que pour nourrir son chat laissé sur place (!?) ; l'aveu de l'ex-1er ministre Naoto Kan qui reconnait avoir diamétralement changé d'opinion et qu'il fut à deux doigts de faire évacuer la population de Tôkyô ; cette femme d'une quarantaine d'années qui explique en larmes qu'elle a demandé à ses deux filles de lui promettre de ne pas avoir d'enfants...

A comparer avec les informations et reportages de la télévision officielle NHK* qui ne peut occulter une partie de ces problèmes criants mais qui se veut rassurante, notamment sur l'étendue de la contamination en montrant par exemple une adolescente de la région sinistrée passer avec succès un test de dépistage du Césium (c'est affreux à dire mais c'est aussi bien pratique pour les responsables : les êtres vivants ne sont pas égaux face aux radiations, de même que sur un même lopin de terre, à dix mètres de distance, vous pouvez avoir un taux de millisieverts normal et un autre très en-dessous de l'acceptable). Le pompon (c'est le cas de le dire), c'est hier 11 mars, jour de la commémoration de la catastrophe où bien entendu la NHK a tout centré sur le sujet, y compris dans ses émissions les plus légères comme J-Melo, magazine dédié à la J-pop et là, ça devient assez hallucinant... avec deux reportages : l'un montrant façon clip comment les membres du groupe japano-canadien pour ados Monkey Majik ont aidé les sinistrés et l'autre avec deux lolitas du Morning Musume s'exerçant avec les cheerleaders du stade de base-ball de la ville de Sendai (métropole la plus touchée par le séisme). :shock:
Émission présentée par la plus que charmante idol May-J dont le sourire est quasiment... irradiant. :oops:

Autant dire qu'il est ensuite assez délicat de faire la part des choses entre un documentaire certainement militant et le mouillage de compresse officiel. Ce qui est hélas clair, c'est que les Japonais ne sont pas sortis du tunnel même si ils sont depuis toujours habitués à vivre sous une épée de Damoclès...

(*) Plus exactement sa version internationale NHK World (en anglais) dont le contenu diffère sans doute de ce que voient les Japonais sur place.
Dernière modification par Federico le 3 oct. 13, 07:16, modifié 1 fois.
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Re: Les films documentaires

Message par Jeremy Fox »

La bête lumineuse de Pierre Perrault par Olivier Bitoun. Ce film est sorti en DVD chez Potemkine.

Le texte m'a gravement envie de découvrir ce documentaire.
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Re: Les films documentaires

Message par -Kaonashi- »

Jeremy Fox a écrit :La bête lumineuse de Pierre Perrault par Olivier Bitoun. Ce film est sorti en DVD chez Potemkine.

Le texte m'a gravement envie de découvrir ce documentaire.
Le peu que j'avais vu de ce docu, à la fac (il y a bien 12 ans), m'avait barbé.
Cela dit, avec le recul, je me demande si c'était l'extrait en lui-même, ou le discours pignolesque au possible de la chargé de TD à la suite de cet extrait.
Bref il faudrait que je tente le docu en entier.
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Re: Les films documentaires

Message par bruce randylan »

Jeremy Fox a écrit :La bête lumineuse de Pierre Perrault par Olivier Bitoun. Ce film est sorti en DVD chez Potemkine.

Le texte m'a gravement envie de découvrir ce documentaire.
Ah j'avais vu une demi-douzaine de documentaires de Pierre Perrault lors de sa rétro à la cinémathèque l'an dernier. J'avais pas pris le temps de venir en causer ici mais cette bête lumineuse est sans conteste le meilleur que j'ai pu voir. Sans doute parce que le cinéaste délaisse ses discours "politiques" réactionnaires et nationalistes (et colonialiste d'une certaine manière) par moment vraiment douteux. ici il se recentre sur des portraits très touchants et complémentaires. Mine de rien le film aborde beaucoup de choses (rapport humain, intégration, intellectuel versus personne plus terre à terre, l'imagination, amitié, la place de la nature etc...) avec quelques passages cultes (l'attente de la bête lumineuse que les chasseurs sont censés rabattre, les séquences de beuverie, les déclaration "d'amour" à son cousin).

A noter que le film n'était pas sous-titré en "français" lors de ses passages à la cinémathèque. Ca rajoutait un charme certain même si on comprenais pas tout (je plaignais vraiment mes copines japonaises qui se sont fait les 3/4 de la rétro :mrgreen: )
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