Oliver Stone

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: Oliver Stone

Message par Flol »

El Dadal a écrit :Sur un vieux dvd pourri qui traine chez moi depuis près de 10 ans. La copie recadrée était infâme, et parfois on ne voyait... rien :lol:
Pour se faire une idée des dégâts
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Bon, ça lui a donné un certain cachet grindhouse plaisant.
Ah ah ça a l'air génial. Irregardable, mais génial. :lol:
bronski
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Re: Oliver Stone

Message par bronski »

Savages (2012) D'ordinaire j'aime beaucoup le cinéma de Stone, mais là c'est un navet de luxe avec trois asperges comme personnages principaux qu'il nous livre. Je ne suis pas allé jusqu'au bout.
Moment fort :
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quand le tueur sadique joué par Del Toro, apprenant que les héros pratiquent le triolisme, s'écrie : "Savages !" :lol:
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Thaddeus
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Re: Oliver Stone

Message par Thaddeus »

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(en italiques : films découverts en salle à leur sortie)


Salvador
Le principe, popularisé notamment par La Déchirure de Joffé, était très prisé dans les années 80 : prendre deux globe-trotters (de préférence grands reporters) et les précipiter dans un coin du monde où sévissent les dérives atroces de la dictature et les horreurs de la guerre civile. Scénariste controversé de Midnight Express, Stone a en quelque sorte pris les devants de son image jusqu’à trouver les réflexes d’une fiction de gauche à la Costa-Gavras. Face au découpage traditionnel (la politique de Reagan et son ennemi juré, œil de Moscou et de Cuba confondus), le journaliste renvoie ici à l’Amérique sa bonne conscience : la cartouche Croix Rouge, pacifiste et humanitaire, dans le feu des balles et des passions. La dénonciation est efficace, même si la forme n’est pas protégée des courants d’air du téléfilm plat. 3/6

Platoon
Du conflit le plus filmé du monde, Stone tire un exutoire rageur, halluciné, renfermé sur ce secret intime et intolérable selon lequel notre pire ennemi est nous-mêmes. Il applique ici sa conception viscérale du cinéma donnant au sujet traité la force d’un reportage brut, pris sur le vif, dont la vérité, l’épaisseur, la densité particulières tiennent à ce qu’il puise dans la douleur de sa propre expérience du Vietnam : la boue, la fièvre, les charniers, l’horreur des corps-à-corps dans les embuscades, l’obscurité d’une jungle enténébrée par la pluie et la nuit. Brutale à la manière de Fuller, sans complaisance ni exhibitionnisme, l’œuvre agit tel un exutoire cathartique, et impose l’image implacable d’une guerre qui a transformé les hommes en bêtes fauves, mues par la peur, la sadisme et la perte des repères. Éprouvant. 4/6

Wall Street
Pour escalader les châteaux de la bourse, un petit courtier approche un trader grandiose qui jongle avec des millions pour le plaisir. La griserie ne durera qu’un temps. Sur un sujet aride, Stone bâtit un thriller financier éclairant par mouvements concentriques les mécanismes du système ultra-capitaliste. Héritier du cinéma américain réaliste et libéral des années cinquante, il organise la réflexion au travers d’un filmage nerveux, captivant, tenant davantage du suspense que du tract. Cette plongée fascinante dans les arcanes du dieu-dollar est une mise en accusation traversée par une colère saine et sincère, qui stigmatise avec conviction la cynique et insatiable course au profit de l’ère reaganienne, sur fond de conflit paternel et d’initiation faustienne. Le Gordon Gekko de Douglas est mémorable. 5/6

Conversations nocturnes
Lorsqu’il se focalise sur son sujet sans digression emphatique ni lyrisme ampoulé, le cinéaste est à son meilleur. Tel est le cas avec ce captivant exercice de mise en scène de la parole emballée qui, après Wall Street, scanne l’Amérique des années 80 à travers le regard d’un rescapé des seventies. Circonscrit (à l’exception d’un flash-back plus faiblard) dans le bocal d’un studio, il donne du mouvement à un cadre en vase clos, joue avec les images comme son héros avec les mots, montre l’avilissement par les médias du commerce linguistique en communication passionnelle et agressive. Il dresse surtout le portrait équivoque d’un homme complexe, ambigu, dont l’anticonformisme ne va pas sans mauvaise foi, et dont l’effronterie, la faconde et la versatilité cynique traduisent une authentique inquiétude culturelle. 5/6

Né un 4 juillet
Le traumatisme vietnamien est une nouvelle fois au centre de ce mélo costaud, contre-champ évident de Platoon : on n’est plus sur le champ de bataille mais du côté des blessés de guerre, vaincus délabrés du conflit rentrés le corps en compote et le cerveau méchamment désillusionné. Le cinéaste semble assumer un héritage un peu trop imposant pour lui (celui de Voyage au bout de l’enfer), visant la force primitive des grandes fresques américaines, plongeant sans aménité dans l’histoire de son pays et du cinéma hollywoodien. Mais si la sincérité et les intentions inattaquables du pamphlet antimilitariste ne font aucun doute, la main de l’auteur est souvent lourde pour figurer le parcours initiatique du héros, sa transformation des défaites en victoires personnelles et son accession finale au salut. 3/6

Les Doors
Indéniablement le réalisateur sait filmer (la foule, un groupe sur scène, récréer l’ambiance d’un concert). Il connaît également sur le bout des ongles tous les mécanismes dramatiques d’un scénario efficacement charpenté. Son principal problème, en revanche, est de trop croire en ces images-clés où la descente aux enfers psychédélique du héros, vecteur non seulement d’une génération mais d’une décennie, porterait à elle seule le mythe de la création, éculé comme les fonds de culotte d’un gamin de sixième, avec tout son attirail de romantisme dépravé, de décadence et d’obsession pour la mort. Si le style excessif et outrancier s’accorde à la fièvre tourmentée du sujet, on peut trouver ce biopic frénétique assez pénible de lourdeur explicative à force de trop coller aux clichés et aux stéréotypes. 3/6

J.F.K.
Si l’art de Stone est ici à son apogée, il est également transcendé par un lyrisme fiévreux (quelle partition de Williams !), une extraordinaire ampleur éthique, un souffle vibrant qui lui confère les dimensions d’un réquisitoire fervent pour le droit à la vérité. Plein comme un œuf, sans cesse au bord de l’implosion, aussi haletant et excitant que le plus intense des thrillers, le film avance comme un bolide enflammé, bombarde les informations, réveille les consciences, suscite la réflexion – une réflexion orientée, marque d’un cinéaste engagé qui ne brandit jamais la bannière de l'objectivité. Trois heures durant, Stone scotche par la virtuosité enflammée de sa démonstration, dressant un portrait foisonnant des années soixante que n’aurait pas renié le James Ellroy d’American Tabloid. Je suis un immense fan de ce film, que je connais par cœur. 6/6
Top 10 Année 1991

Tueurs nés
En racontant la cavale sanglante puis l’évasion d’un couple d’ex-enfants martyrs, définis par leur incommensurable stupidité, le cinéaste accouche d’un hachis épuisant d’images subliminales et convulsives qui ne cesse d’agresser l’œil, de provoquer, de disjoncter jusqu’à l’overdose. Il tente en quelque sorte la synthèse entre les amphétamines (rythme et boulimie insatiable) et les hallucinogènes (surgissement permanent de visions venues du western au film de prison, des restes de Bonnie et Clyde à ceux des Tueurs de la Lune de miel). Il traite surtout sa croisade contre la décadence en déchaînant une sorte de pornographie audiovisuelle, à la stridence aussi constante qu’arbitraire, et dont l’outrance accentue la grossièreté démonstrative de la charge-bulldozer contre l’exploitation médiatique de la violence. 3/6

Nixon
L’auteur multiplie jusqu’à la fantaisie les procédés formels de J.F.K. et dresse un portrait kaléidoscopique, shakespearien et nuancé de l’une des figures politiques les plus controversées de l’histoire américaine. Si sa façon de raconter des histoires vraies de plus en plus fausses reste plus divertissante qu’un cours magistral, il semble perdre autant en efficacité qu’en mauvaise foi, partagé entre son dégoût pour le cynique réac qu’était Nixon et son admiration pour le côté paradoxalement incorruptible de ce loser infatigable. En résulte une fresque touffue, foisonnante, boursouflée mais non sans audace : les USA sont trop respectueux de leurs "grands hommes" pour qu’on boude celle consistant à peindre un petit-bourgeois médiocre, envieux et névrosé, qui fait payer au monde le prix de son peu de réalité. 4/6

U-turn
Les trous paumés de l’Amérique profonde sont autant de puits de cauchemar pour les citadins égarés, donc autant d’intarissables sources d’inspiration littéraires et cinématographiques. Entre western et polar noir, Stone charge la mule du thriller dégénéré et dépeint une communauté repliée sur elle-même, rendue monstrueuse par une déformation et une déréalisation systématiques de l’image et un parti pris de caricature grotesque des personnages. Si sa vanité est sans doute le prix de sa noirceur et de son dispositif, qui vise à décrire un processus de destruction de l’humain, il est tout aussi légitime de se sentir excessivement et gratuitement agressé par cet exercice de nihilisme poisseux, poussant les curseurs de l’hystérie formelle et du jeu de massacre cynique bien au-delà du raisonnable. 2/6

L’enfer du dimanche
L’enfer c’est les autres, musclors anabolisés occupant la moitié adverse du terrain : bienvenue dans l’arène sanglante du football américain. Le Stone déboulonneur des grandes institutions nationales s’attaque ici au monde féroce du sport, de ses dirigeants et de ses joueurs (des gladiateurs des temps modernes) avec une hargne boulimique qui confère une indéniable puissance de feu à l’ensemble. Si le scénario creuse le sillon bourrin d’une critique convenue et moralisatrice, le bruit et la fureur d’une mise en scène en état de furie incandescente et la virulence avec laquelle l’auteur dévoile les coulisses peu reluisantes d’un milieu gangrené par le cynisme, le fric, la pub, la drogue et la course à la gloire laissent groggy. À condition d’aimer les rouleaux compresseurs, celui-ci remplit largement son office. 4/6


Mon top :

1. J.F.K. (1991)
2. Wall Street (1987)
3. Conversations nocturnes (1988)
4. Platoon (1986)
5. L’enfer du dimanche (1999)

Il y a quelque de chose de foncièrement sympathique chez Oliver Stone, qui donne envie de pardonner ses excès, ses maladresses, la lourdeur de son expression : une certaine idée du combat citoyen, ré-engagé de film en film, avec une fervente conviction. Souvent il en fait trop, mais parfois son expression trouve le ton juste, et son propos trouve alors une véritable ampleur qui concrétise l’ambition réelle de ses entreprises. Et puis il est l’auteur d’un film auquel je voue un véritable culte – rien que pour ça, je respecte le bonhomme. Reste que je n'ai rien vu de ce qu'il a fait depuis près de vingt ans.
Dernière modification par Thaddeus le 22 mai 20, 11:33, modifié 2 fois.
batfunk
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Re: Oliver Stone

Message par batfunk »

Alexandre Angel a écrit :
El Dadal a écrit : Pour se faire une idée des dégâts
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tu n'avais pas menti
Mais c'est Tatoo, de la série l'Ile merveilleuse?! :mrgreen:

Sinon, la main du cauchemar est une Belle curiosité et W. Est une excellent comédie, la seule de Stone il me semble.
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Alexandre Angel
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Re: Oliver Stone

Message par Alexandre Angel »

batfunk a écrit :Mais c'est Tatoo, de la série l'Ile merveilleuse?! :mrgreen:
L'Ile Fantastique plus précisément et il était aussi le Majordome facétieux de Christopher Lee dans L'Homme aux pistolets d'or, celui que Roger Moore enferme dans une valise avant de le jeter par dessus bord.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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manuma
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Re: Oliver Stone

Message par manuma »

Alexandre Angel a écrit :
batfunk a écrit :Mais c'est Tatoo, de la série l'Ile merveilleuse?! :mrgreen:
L'Ile Fantastique plus précisément et il était aussi le Majordome facétieux de Christopher Lee dans L'Homme aux pistolets d'or, celui que Roger Moore enferme dans une valise avant de le jeter par dessus bord.
Par ailleurs, acteur d'origine française auquel HBO vient de consacrer un biopic, signé par le réalisateur du doc Anvil

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El Dadal
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Re: Oliver Stone

Message par El Dadal »

Et le tournage de Seizure! n'a visiblement pas été une partie de plaisir :mrgreen:
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Flol
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Re: Oliver Stone

Message par Flol »

manuma a écrit :
Alexandre Angel a écrit : L'Ile Fantastique plus précisément et il était aussi le Majordome facétieux de Christopher Lee dans L'Homme aux pistolets d'or, celui que Roger Moore enferme dans une valise avant de le jeter par dessus bord.
Par ailleurs, acteur d'origine française auquel HBO vient de consacrer un biopic, signé par le réalisateur du doc Anvil

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C'est génial, parce qu'ils ont pris le seul nain un peu connu et tant pis s'il ressemble pas le moins du monde à Hervé Villechaize.
Mais j'imagine qu'il n'y a rien qui ressemble plus à un nain qu'un autre nain.
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Fun fact n°1 : un de ses derniers rôles est dans le totalement foutraque et sacrément jouissif (me concernant) Forbidden Zone de Richard Elfman
Fun fact n°2: il est l'oncle du journaliste sportif Thomas Villechaize
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Alexandre Angel
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Re: Oliver Stone

Message par Alexandre Angel »

Flol a écrit : Fun fact n°2: il est l'oncle du journaliste sportif Thomas Villechaize
Ah oui, je me le disais bien.
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Flol a écrit : C'est génial, parce qu'ils ont pris le seul nain un peu connu et tant pis s'il ressemble pas le moins du monde à Hervé Villechaize.
Mais j'imagine qu'il n'y a rien qui ressemble plus à un nain qu'un autre nain.
Oh oui alors là, je voulais le dire. C'est limite honteux.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Oliver Stone

Message par MJ »

Alexandre Angel a écrit :
Flol a écrit : C'est génial, parce qu'ils ont pris le seul nain un peu connu et tant pis s'il ressemble pas le moins du monde à Hervé Villechaize.
Mais j'imagine qu'il n'y a rien qui ressemble plus à un nain qu'un autre nain.
Oh oui alors là, je voulais le dire. C'est limite honteux.
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Re: Oliver Stone

Message par Alexandre Angel »

MJ a écrit :
Alexandre Angel a écrit : Oh oui alors là, je voulais le dire. C'est limite honteux.
C'est marrant que tu envoies ça : j'ai super envie, en ce moment, d'explorer la discographie de Randy Newman, que je connais finalement assez mal.
Fin du HS "spécial nains" pour ma part :mrgreen:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Oliver Stone

Message par Jack Carter »

Pour ceux que ça interesse (et les completistes), les deux premiers films d'Oliver Stone seront diffusés sur le cable en fevrier : La Main du cauchemar sur TCM et Seizure sur Cine + Classic.
Enfin, pour les cinephiles lyonnais, une retrospective est annoncée pour fevrier/mars à L'Institut Lumiere.
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Boubakar
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Re: Oliver Stone

Message par Boubakar »

Jack Carter a écrit :Pour ceux que ça interesse (et les completistes), les deux premiers films d'Oliver Stone seront diffusés sur le cable en fevrier : La Main du cauchemar sur TCM et Seizure sur Cine + Classic.
D'ailleurs, ce sont deux films d'horreur, genre qu'Oliver Stone n'abordera plus dans la suite de sa carrière.
The hand est assez bizarre, jouant davantage sur la suggestion, à savoir une main coupée qui aurait sa propre conscience.

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El Dadal
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Re: Oliver Stone

Message par El Dadal »

Pour ce qu'il vaut, t'as le mien en page précédente.
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Jean-Pierre Festina
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Re: Oliver Stone

Message par Jean-Pierre Festina »

Thaddeus a écrit :Il y a quelque de chose de foncièrement sympathique chez Oliver Stone, qui donne envie de pardonner ses excès, ses maladresses, la lourdeur de son expression : une certaine idée du combat citoyen, ré-engagé de film en film, avec une fervente conviction. Souvent il en fait trop, mais parfois son expression trouve le ton juste, et son propos trouve alors une véritable ampleur qui concrétise l’ambition réelle de ses entreprises. Et puis il est l’auteur d’un film auquel je voue un véritable culte – rien que pour ça, je respecte le bonhomme. Reste que je n'ai rien vu de ce qu'il a fait depuis près de vingt ans.
Complètement d'accord avec ça !
Et sinon :
- Salvador est pour moi son chef-d'oeuvre parmi ceux que j'ai vus jusque-là. Le jeu de James Woods y est d'une tension et d'une énergie extraordinaires (et si je puis me permettre : doublé par le grand Dominique Collignon-Maurin, c'est encore meilleur)
- Platoon est un film halluciné mais, à la revoyure, c'est un peu trop violent ; je ne me sens pas très malin de faire ce type de reproche à un témoin direct du conflit qu'il a filmé ensuite. Mais quelque chose cloche. Serait-ce le fumet eighties trop prononcé ? Le problème vient peut-être de Charlie Sheen.
- Wall Street. Qu'est-ce que j'aurais aimé aimer ce film ! Tout ce que j'aime s'y trouve : le pognon, les costumes, les sales types... Mais l'ensemble est terne ; quant à la fin, elle est complètement tirée par les cheveux !
- The Doors. Val Kilmer est con comme un balai. Kyle McLachlan en revanche n'est rien moins que solaire. C'est lui la vraie vedette du film !
- JFK. Une fresque toujours aussi palpitante à chaque revoyure. Excellent film.
- Tueurs-nés. Drôle de film que j'ai du mal à comprendre mais auquel je voue un respect un peu craintif, comme à un alcool trop fort.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"


Non mais ALLOOOO quoi
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