Dick Tracy (Warren Beatty - 1990)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Ben Castellano
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Message par Ben Castellano »

Souvenir d'enfance d'un film amour/haine, à l'instar de "Legend"... Deux souvenirs de films d'enfance particulièrement marquant pourtant.
kyle reese
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Message par kyle reese »

Marrant, je viens juste de regarder la BA définitive de Sin City et devinez quoi ... ça m'a fait pensé à Dick Tracy ...

Je me souviens avoir trouvé ça intéressant graphiquement mais assez soporifique finalement et ça ne m'a pas du tout laissé de grand souvenir.
Un film assez mou et "gentil"

tient que devient Warren B ?
There is something very important that we need to do as soon as possible.
What's that?
Fuck !
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

kyle reese a écrit : tient que devient Warren B ?
Il a joué dans Town and country en 2001 et en tant que cinéaste rien depuis Bulworth. Ce dernier a été hyper mal distribué par la Fox. Beatty devait un film aux studios après qu'ils aient refusé de produire Dick Tracy et comme Murdoch ne voulait pas perdre d'argent dans une rupture de contrat il a été contraint de financer Bulworth.
Le studio choisit de sortir le film le même jour que Godzilla et Beatty se prend évidemment un bide malgré les bonnes critiques. :roll:
Ben Castellano
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Message par Ben Castellano »

Beatty devait jouer Bill pour Tarantino à l'origine.
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odelay
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Message par odelay »

Dommage car c'était vraiment pas mal du tout Bullworth. Le premier grand rôle d'Halle Berry.
Sinon une belle édition de Reds serait aussi la bienvenue.
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

odelay a écrit : Sinon une belle édition de Reds serait aussi la bienvenue.
J'aimerais beaucoup voir ce film
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odelay
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Message par odelay »

Jack Griffin a écrit :
odelay a écrit : Le zone 2 a des stf...
Hier, j'ai vérifié sur le verso du DVD au Virgin, et les Sous titres français ne sont pas indiqués (Hollandais, Anglais et anglais pour malentendants je crois). Es tu sûr que les sous titres français sont bien présents, car si c'est le cas, ce n'est pas écrit derrière.
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

odelay a écrit :
Jack Griffin a écrit : Le zone 2 a des stf...
Hier, j'ai vérifié sur le verso du DVD au Virgin, et les Sous titres français ne sont pas indiqués (Hollandais, Anglais et anglais pour malentendants je crois). Es tu sûr que les sous titres français sont bien présents, car si c'est le cas, ce n'est pas écrit derrière.
La jacquette n'indique pas la présence de Stf mais ils y sont bien (chez moi il y a juste écrit anglais et anglais pour malentendants).
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Jack Griffin a écrit :
odelay a écrit :
Sinon une belle édition de Reds serait aussi la bienvenue.
J'aimerais beaucoup voir ce film
Moi aussi. D'ailleurs je l'ai en VHS.
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Message par odelay »

Jack Griffin a écrit :
odelay a écrit : Hier, j'ai vérifié sur le verso du DVD au Virgin, et les Sous titres français ne sont pas indiqués (Hollandais, Anglais et anglais pour malentendants je crois). Es tu sûr que les sous titres français sont bien présents, car si c'est le cas, ce n'est pas écrit derrière.
La jacquette n'indique pas la présence de Stf mais ils y sont bien (chez moi il y a juste écrit anglais et anglais pour malentendants).
Ok merci.

9,99€ en ce moment un peu partout.
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

Max Schreck a écrit :
Jack Griffin a écrit : J'aimerais beaucoup voir ce film
Moi aussi. D'ailleurs je l'ai en VHS.
Qu'est ce que tu attends? :o
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Flol
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Message par Flol »

La musique d'Elfman n'est pas géniale (eh oui, c'est moi qui dis ça).
Sinon je trouve le film super sympa et son visuel comic jusqu'au-boutiste (encore aujourd'hui, j'ai du mal à reconnaître Pacino sous son maquillage).
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Message par Max Schreck »

Jack Griffin a écrit :
Max Schreck a écrit : Moi aussi. D'ailleurs je l'ai en VHS.
Qu'est ce que tu attends? :o
Si tu savais...
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odelay
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Message par odelay »

Un petit up pour ce film que je viens de revoir et dont je suis toujours aussi fan malgré les défauts évidents que j'avais déjà pointés.
Ce "up" surtout pour vous livrer l'analyse extrêmement intéressante et pertinente du film par TAVERNIER et COURSODON dans l'indipensable "50 ans de cinéma US »

Beatty a , audacieusement, opté pour une approche systématiquement stylisée et fantasmagorique. Aucun film, peut être depuis "Caligari (1919!), n'avait poussé si loin l'artifice délibéré du décor, de l'éclairage, du jeu. Les grands décors urbains, d'une fausseté étudiée dans leur richesse et leur complexité, retrouvent une naïveté proche de Mélies; maquettes et toiles peintes qui se donnent pour telles, ils ressemblent à ces décors qui, au théâtre, arrachent des cris d'admiration et des applaudissements au public. Tout le spectacle a d'ailleurs une forte tonalité théâtrale. La musique très dramatique, parsemée de grands arias, de Stephen Sondheim (ainsi "back in business", qui accompagne un montage sur la montée du crime) le tire vers l'opéra (on pourrait dire que Dick Tracy est un "comics opéra"). Le film est une merveille d'élaboration cisuelle, de collaboration harmonieuse entre un réalisateur, un décorateur (R. Sylberg) et un chef opérateur (Storaro). Il n'est pas un plan où chaque objet, chaque couleur, chaque geste n'ait pas été choisi, pensé, coordonné aux autres, et en fonction de l'éclairage, du cadrage. Contrairement à la plupart des productions à super budget, qui visent l'opulence, Dick Tracy, opte pour une stylisation visuelle "générique", sans nom et sans fioriture décoratives, le look du film est strictement fonctionnel et économique : les rues sont désertes, les murs toujours nus, les pièces meublées des seuls objets nécessaires à l'action (option là encore, théâtrale) : le décor a été vidé de tout le superflu qui crée généralement l'impression de réalité. Dick Tracy est cette rareté : une superproductioin sans figurants; dans le "diner" où Tracy et son amie Tess se retrouvent périodiquement, on ne voit jamais un seul autre client, et un unique cuisinier- serveur s'active devant des fourneaux vides. Ce "diner", d'ailleurs, est lui-même "générique" en ce sens qu'il réunit toutes les caractéristiques essentielles du "diner" d'époque mais est si totalement dépourvu d'éléments superflus qu'il en devient archétypal et abstrait : c'est LE "diner" plutôt qu'UN diner. De même le journal local est LE journal (il s'appelle anonymement "the daily paper"), le poste de police est LE poste, le night club LE night club de la ville (un chèque nous apprend qu'elle s'appelle "Hometown", littéralement "la ville natale").

Soucieux que Dick Tracy ne devienne pas un pur "film de décorateur", Beatty s'est entouré d'une multitude d'excellents acteurs, souvent méconnaissables sous le maquillage qui reproduit fidèlement les originaux de la BD. Cette distribution impressionnante est dominée par une composition ébouriffante d'Al Pacino en gangter survolté et sentencieux, philosophe intarissable qui cite Platon et Nietzche, Lincoln et Jefferson de façon comiquement fantaisiste, se compare à Napoléon, et, au milieu de l'action la plus mélodramatique, se livre à des commentaires du genre "tant de questions et si peu de réponses!". Interprété par Pacino, le personnage - que Vincent Canby a décrit comme "un mélange dément de Scarface, Richard III et Groucho Marx"- est constamment fascinant. Le film doit aussi bcp à la présence de Madonna, de Glenne Headly dans le rôle de Tess, et d'un remarquable acteur enfant (Charlie Korsmo)) qui joue un orphelin délinquant lui aussi "générique" : il n'a d'autre nom que "le kid" (mais devenu protégé de Tracy, il finira par adopter celui de "Dick Tracy Jr")... Les premers contarcts de Tess et du gosse sont mémorables : "J'aime pas les gonzesses", lui annonce-t-il d'emblée. "Moi non plus", répond-elle du tac au tac. Il fauche subrepticement un dollar laissé par Tracy sur la table. "C'est un bras cassé que tu cherches? " lui demande-t-elle froidement (il repose le billet sur la table)...

Malgré tous ces atouts, qui en font un film tout à fait exceptionnel, Dick Tracy est hélas! en fin de compte, une oeuvre curieusement inerte, vaguement ennuyeuse malgré l'intéret qu'elle suscite. L'option de la théâtralité fait que souvent on a l'impression de voir moins un film original qu'une habile production scénique filmée. De temps à autre, un plan nous secoue par sa stupéfiante et insolite beauté, mais il reste isolé; en fait Beatty réussit trop bien le reproduction de l'esthétique BD : Dick Tracy est une suite de cadres, à laquelle manque un dynamique interne, un souffle cinématographique.... il ne nous reste qu'à attendre, "mais sans retenir notre souffle", le prochain opus que Beatty devrait nous donner, si son rythme de production se maintient, vers l'an 2000.
(presque gagné, c'était en 99!)
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AlexRow
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Message par AlexRow »

Dick Tracy est un film que j'aurais aimé aimer. Hélas, je n'ai ressenti qu'un ennui profond à chaque vision et je crois que je n'aurai plus jamais le courage de retenter le coup. J'ai l'impression que la création de l'univers visuel a phagocyté toutes les énergies et que les caractères ainsi que les relations entre les personnages n'ont été qu'ébauchés. J'ai vraiment le sentiment que ce film, destiné à faire date, est un coup manqué.
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)

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