Vendredi 13 : la franchise (1980-2009)

[mannhunter]

Jason X (James Isaac, 2000)

la petite apparition clin d'œil de David Cronenberg (qui n'a pas, contrairement à ce qu'il voulait, la mort la plus violente de la série)

décidément,entre ça et "Resurrection" ( ) ,pauvre crocro...

[Flol]

Il était mieux dans le Nightbreed de Barker (qu'est-ce que j'aimerais revoir ce film, d'ailleurs...).

[Boubakar]

Vendredi 13 (Marcus Nispel, 2008)

Plus un reboot, voire une suite au premier épisode, c'est un vrai hommage aux fans de la saga, peut-être pour avoir subi trop longtemps ces épisodes aussi mauvais ! Les clins d'œils fusent (aussi bien la grange que les morts "sexuelles", sans compter le pendentif, et l'inévitable passage sur Crystal Lake...), et pour un film de Studio, ça va quand même plus loin que ce qui a été fait auparavant.
Saw et Hostel, entre autres, étant passés par là, on nous montre une violence frontale, et de la nudité, mais avec une espèce de premier degré qui rend le tout assez réjouissant. Les personnages sont quasiment tous conscients d'être de vraies caricatures du film d'horreur (jusqu'au noir qui va se branler sur un "catalogue Redoute" ), en gros les mecs sont des obsédés sexuels ou des fumeurs de shit, et les filles veulent se faire sauter ou enlever le haut à la moindre occasion (comme cette scène surréaliste où une blonde fait du jet-ski les seins à l'air, sans aucune raison).
Loin de se contenter d'être une nouvelle version, le personnage de Jason a gagné ici de la vitesse, il ne marche plus au pas ,lent, comme autrefois, signe du temps. (D'ailleurs, ça rappelait un débat lancé sur le Net concernant L'armée des morts par rapport au film de Romero ; préférez-vous voir un ennemi marcher très lentement vers sa victime ou se mettre à courir très vite ?)
Mais on sent que le film est bizarrement construit, à l'instar de cette très bonne intro, mais très longue (25 minutes ), avec une apparition tardive du titre, la présence de Jason est un peu trop furtive et ses apparitions sont mal fichues, la cause à une réalisation un peu trop mobile.
Cependant, il de quoi (re)lancer une saga, à l'origine très faible, l'apparition du torture porn laisse penser que les scènes de très forte violence peuvent franchir un cap avec les Jason, contrairement à la première série. Et ici, on prend du plaisir avec cet épisode, certes assez bancal, mais qui remplit correctement son contrat.

[CrankyMemory]

Il était mieux dans le Nightbreed de Barker (qu'est-ce que j'aimerais revoir ce film, d'ailleurs...).

Un petit mais alors tout petit Hors sujet, je me permets de transmettre ce lien pour la pétition Nightbreed.
http://www.gopetition.com/petitions/nightbreed.html

[Jericho]

Je rejoins l'avis de Boubakar concernant ce remake "made in" Nispel... Il reprend tout les éléments (et en rajoute d'autres quitte à ce que ce soit outrancier et très second degrés) de la saga, pour livrer un truc fun et volontairement con !

[Flol]

Je rejoins l'avis de Boubakar concernant ce remake "made in" Nispel... Il reprend tout les éléments (et en rajoute d'autres quitte à ce que ce soit outrancier et très second degrés) de la saga, pour livrer un truc fun et volontairement con !

Mais avec ce type d'arguments, on peut "excuser" à peu près tout et n'importe quoi...

[Jericho]

En apparence oui, mais non en fait !

J'excuse rien du tout, j'ai apprécié le spectacle proposé, contrairement à d'autres Vendredi 13 qui sont mauvais sur tout les plans !

[Boubakar]

Disponible en Z1 à l'occasion du remake, le documentaire His name was Jason sortira en Dvd et Brd le 16 Avril prochain (plus de 5 heures de programmes annoncés, il y a tant que ça à dire sur Jason ? )

[Boubakar]

His name was Jason (Daniel Farrands, 2009)

Comme dit plus haut, il s'agit d'un documentaire portant sur l'ensemble de la saga, y compris le remake sorti l'an dernier et Freddy contre Jason. Certes, l'initiative est louable, mais il y a tellement de personnes interviewés (en gros, tous les interprètes de Jason et la plupart des techniciens, y compris Sean Cunningham) que c'en est peu intéressant, chacun ayant droit à environ 5 secondes d'interventions, avant d'être dégagé par un montage très cut qui fait que ce documentaire n'a aucun point de vue.
Certes, on essaie de donner un angle sociologique, mais c'est vite évacué pour donner quelques anecdotes et dire que Jason est aussi reconnu que Ronald McDonald et Mickey Mouse. De plus, n'espérez pas trop trouver des révélations hallucinantes, pour eux, tous les films de la saga sont exceptionnels (seul le réalisateur du septième volet exprime ses regrets sur la forte censure qui aurait dénaturé son film, le premier volet ayant été le plus épargné). Restent les interventions de Tom Savini qui finit toujours par tuer une pauvre fille à la manière d'un épisode de Vendredi 13, mais je suis très déçu, car j'attendais une réelle critique de la série, à la manière de ce que faisait Anchor Bay sur les bonus de Maniac, Evil dead, mais en l'état, on reste vraiment dans le côté "fan" de la chose.

[nobody smith]

Je dois reconnaître que je ne me suis jamais laissé attirer par la franchise Vendredi 13. Le fait que la franchise est surgit pour surfer sur le succès d’Halloween suffit pour me tenir à distance. A part le peu mémorable Jason Takes Manhattan (heureusement que je connaissais pas le titre original lorsque je l’ai vu) et l’ignoble Jason X (l’idée est fun, le résultat horripilant), je n’ai donc pas fait d’essai jusqu’à aujourd’hui où je me suis enchaîné les deux premiers opus et le remake.

Comme je suis quelqu’un de logique, j’ai commencé par le remake. Et ben, j’ai définitivement l’impression que Massacre A La Tronçonneuse est autant un incident de parcours pour Platinum Dunes que pour Marcus Nispel (ça me fait craindre le pire pour son imminent Conan). Comme d’hab avec Nispel, c’est visuellement bien fait. Les images sont belles, le design a de la gueule et la photographie de Daniel Pearl flatte la rétine. A part ça, je ne retiens pas grand chose. A part le choix de la dernière victime qui m’a un brin étonné, j’ai suivit avec un ennui poli l’exécution de personnages plus crétins les uns que les autres. Apparemment, certains ont apprécié ce qui se voulait un hommage au slasher basique des 80’s. Mouais… la certaine dose de gore et surtout de nudité (ça fait bizarre de voir une grosse production récente avec des tétons et des corps féminins ondulant) m'ont amusé mais c’est quand même très léger pour faire un spectacle inoubliable.

En même temps, tout s’éclaire à la découverte du film original. C’est donc bien un décalque campagnard d’Halloween dont le scénariste a copié superficiellement la mécanique (le bonhomme l’avoue dans le making of sans que ça semble le gêner). On retrouve donc des aspects succincts du Carpenter (les jeunes victimes isolés, la vue subjective du tueur) ainsi que de psycho (la musique, la première mise à mort) et carrie (le sursaut final assez marrant). La mise en scène économique ne brillant guère, j’ai rapidement piqué du nez pour me réveiller uniquement lors de l’apparition des sympathiques effets spéciaux de Tom Savini. C’est maigre et trop basique pour m'intéresser malgré certaines méthodes pour se distinguer d’Halloween. Michael Myers était le mal absolu, une figure abstraite et insaisissable. Vendredi 13 se montre plus pragmatique dans les motivations du tueur et lui donne une dimension peut-être pas aussi puissante mais suffisamment humaine pour réveiller l’intérêt. Une qualité qui se retrouve dans le second opus avec un Jason désireux de venger sa mère. Tout le côté laborieux du premier opus est toujours présent mais Steve Miner tente d’être un peu plus soigneux dans sa mise en scène. La pilule passe un eu mieux mais c'est toujours pas glorieux.

Au final, l’expérience ne m’a pas enchanté mais ça me rend quand même assez curieux de voir les autres épisodes. J’avais toujours pris Jason comme un penchant crétin de Myers et je lui trouve maintenant un côté pathétique qui m'a assez séduit (dommage qu'il ne soit pas correctement exploité). Même si la série m’apparaît toujours très limité (d’ailleurs le documentaire His Name Was Jason démontre bien à quel point il est rapide d’en faire le tour), j’y trouve un semblant d’attachement qui me pousse à poursuivre la découverte.

[hellrick]

En même temps, tout s’éclaire à la découverte du film original. C’est donc bien un décalque campagnard d’Halloween dont le scénariste a copié superficiellement la mécanique (le bonhomme l’avoue dans le making of sans que ça semble le gêner). On retrouve donc des aspects succincts du Carpenter (les jeunes victimes isolés, la vue subjective du tueur) ainsi que de psycho (la musique, la première mise à mort) et carrie (le sursaut final assez marrant).

Ca pompe quand même aussi pas mal certains giallo comme Baie sanglante ou Torso...à noter l'existence d'un whodunit dans le premier film qui sera abandonné forcément dans les suivants et les décalques, parfois meilleur que l'original (Carnages, voire Body count)...sinon la série est médiocre mais le 6 est très bien et divertissant, de loin le plus intéressants...pour une fois les suites sont d'ailleurs dans l'ensemble supérieur au 1 mais ce n'était pas difficile.
Et, en effet, le remake est très moyen

[gnome]

Moi, j'aime bien le 1...

[jacques 2]

Pour voter, c'est incomplet ...

Il n'est pas prévu de voter pour le remake de Nispel : ce que je ferais sans hésiter car c'est le plus satisfaisant (sans être un chef d'oeuvre) AMHA. Il a exploité au mieux le matériau de base et, esthétiquement, le film est réussi ...

On ne peut pas faire un cheval de course hors d'un âne : dès lors, comment lui reprocher de ne pas faire une grande oeuvre avec un cahier des charges pareil ?

[hellrick]

Pour voter, c'est incomplet ...
Il n'est pas prévu de voter pour le remake de Nispel : ce que je ferais sans hésiter car c'est le plus satisfaisant (sans être un chef d'oeuvre) AMHA. Il a exploité au mieux le matériau de base et, esthétiquement, le film est réussi ...
On ne peut pas faire un cheval de course hors d'un âne : dès lors, comment lui reprocher de ne pas faire une grande oeuvre avec un cahier des charges pareil ?

Je pense quand même qu'il y avait matière à faire mieux avec ce matériel de base...je le redis mais pour moi le 6 est une vraie réussite avec du rythme, de l'humour, une esthétique sympa proche de l'horreur gothique, une bonne bande son hard rock et un body count important (une vingtaine de meurtres originaux), bref...tout ce qui manque à la plupart des épisodes de la série...En plus Nispel ne fait pas un remake du 1 mais bien davantage des 2 et 3, ce qui était sans doute une bonne idée mais je reste persuadé qu'il y avait manière à faire mieux...

[El Dadal]

Autant je trouve ces films (du moins ceux que j'ai vus) mous et imbitables (exception du Jason dans l'espace, qui m'a fait poiler 5min), autant ce topic est une mine de bons mots, dont je me suis délecté au plus haut point. Du petit lait. Merci à vous qui avez regardé ces purges avec un tel esprit de partage.