Top Rob Reiner

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Supfiction
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Re: Top Rob Reiner

Message par Supfiction »

AtCloseRange a écrit :
Supfiction a écrit :Enfin vu le sympathique Garçon choc pour nana chic (1985). Les parallèles avec Quand Harry rencontre Sally du même Reiner (on y retrouve la traversée de l'Amérique en co-voiturage forcé) et New-York-Miami sont évidents.
Sinon ça date de 1985 et ça se sent. Si on montrait ce film à des ados d'aujourd'hui, ça leur semblerait sans doute totalement ringard et plus désuet (John Cusack offre une rose à un moment à Daphne Zuniga, scène impensable aujourd'hui) qu'un film des années 30 pour les contemporains du film.
Étrange que Daphne Zuniga n'ai pas fait une carrière plus intérêssante.
je m'étais planté dans le titre dans l'autre topic... Faut dire on n'est pas aidé et le titre original (The Sure Thing - qui montre bien l'ambiguïté du point de départ du film) est d'un autre niveau.
Là encore, je trouve le film plus profond au final que ce que tu en retires. Encore plus dans le contexte des teen movies 80.
Un truc aussi, à l'époque il n'y avait pas systématiquement un "cataloguage" des lycéens entre geeks et mecs cools (Breakfast club date de la même année).
Ainsi, le personnage de John Cusack est éloigné de tout stéréotype, ni geek ni populaire. C'est un peu moins le cas pour Daphne Zuniga, sans parler de Tim Robbins en caricature de catho-ringard.
Ce film avait du sortir en catimini car je n'en avais jamais entendu parlé dans les années 80.
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Alexandre Angel
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Re: Top Rob Reiner

Message par Alexandre Angel »

Attention : subjectivité sauvage!
Je ne pense pas grand chose de Rob Reiner qui avait un truc à lui (je n'ai pas encore dévoré les topics adéquats) avant de rentrer dans le rang. Mais parole de scout, je tiens Misery comme un des films les plus terrifiants que j'ai vu. Voilà, c'est dit, je m'en retourne vaquer à mes occupations.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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AtCloseRange
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Re: Top Rob Reiner

Message par AtCloseRange »

La carrière de Rob Reiner est un naufrage depuis 20 ans mais j'ai profité de sa présence sur Netflix pour regarder Un Eté Magique (2012).
ça ressemble beaucoup à un téléfilm Lifetime mais ça n'est pas complètement dénué de qualités.
Déjà Morgan Freeman sort de sa période léthargique pour offrir enfin une prestation de qualité en écrivain en fauteuil qui reprend goût à la vie au contact d'une mère divorcée (Virginia Madsen) et de ses 3 filles).
Tout ça est il faut dire assez mielleux et complètement prévisible mais il y a quelques touches qui sonnent assez justes notamment dans les scènes l'opposant à la jeune Emma Fuhrmann, très jolie révélation en apprentie écrivaine (je sens qu'on va en reparler). On voit qu'il y a là quelques éléments classiques de l'univers de Rob Reiner si on cherche à le rattacher au reste de sa filmo.
Bon, ça reste très anecdotique mais cette la découverte d'une jeune actrice pleine de promesses, c'est déjà ça de pris.
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Jack Griffin
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Re: Top Rob Reiner

Message par Jack Griffin »

D'ailleurs la semaine dernière est sorti un Rob Reiner passé un peu sous les radars (Avec Michael Douglas et Diane Keaton)

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AtCloseRange
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Re: Top Rob Reiner

Message par AtCloseRange »

ça sent le gros succès.
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Supfiction
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Re: Top Rob Reiner

Message par Supfiction »

Encore un Rob Reiner privé de sortie salle :

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Il s'est sans doute fait doubler par Jay Roach/Bryan Cranston dont le film All The Way est sorti il y a deux ans.
Intéressant pour ceux qui s'intéressent à l'Histoire et à la lutte des droits pour les noirs aux USA dans les années 60. A voir en complément de Mississipi Burning, Le Majordome , le doc sur RFK actuellement sur Netflix, etc.
Néanmoins le Reiner traite le sujet Lyndon B. Johnson différemment et plus en amont en évoquant la campagne présidentielle de 1959, là ou le Roach se focalisait sur la présidence et la relation avec Martin Luther King. Woody Harrelson méconnaissable.

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Dernière modification par Supfiction le 13 mai 18, 15:20, modifié 1 fois.
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odelay
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Re: Top Rob Reiner

Message par odelay »

J'ai vu ce LBJ sur Amazon prime il y a plus d'un mois. C'est très très léger, un euphémisme pour dire raté. Les maquillages de Harrelson et Jennifer Jason Leigh sont ridicules. On est dans l'académisme le plus complet, le biopic de base (ou semi biopic puisque ça ne couvre que qq années) qui normalement aurait eu seulement sa place à la télé. Pas étonnant que personne n'ait tenté de le sortir en salle ici.
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Supfiction
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Re: Top Rob Reiner

Message par Supfiction »

odelay a écrit :J'ai vu ce LBJ sur Amazon prime il y a plus d'un mois. C'est très très léger, un euphémisme pour dire raté. Les maquillages de Harrelson et Jennifer Jason Leigh sont ridicules. On est dans l'académisme le plus complet, le biopic de base (ou semi biopic puisque ça ne couvre que qq années) qui normalement aurait eu seulement sa place à la télé. Pas étonnant que personne n'ait tenté de le sortir en salle ici.
Raté ou réussi, de toutes façons ce genre de films n'a pratiquement plus sa place en salles aujourd'hui. Surtout s'il s'agit de figures historiques américaines à la notoriété moindre (ni JFK, ni Lincoln, pas même Nixon). Cinématographiquement c'est effectivement assez plat. Mais je regarde ça avec plaisir comme je regarderai un documentaire historique. D'un point de vue historique le film est très intéressant je trouve au sujet de la position ambiguë et louvoyante de LBJ sur l'intégration des noirs.

Y en a un paquet sur les présidents des années 60, période riche en événements. Rien encore il me semble sur Ford, Carter et Reagan (mais ça va venir à n'en pas douter!).
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Alexandre Angel
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Re: Top Rob Reiner

Message par Alexandre Angel »

Supfiction a écrit :Rien encore il me semble sur Ford, Carter et Reagan (mais ça va venir à n'en pas douter!).
Excellent court-métrage sur Gerald Ford malheureusement non restauré :

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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Top Rob Reiner

Message par Martine Cachet »

Alexandre Angel a écrit :
Supfiction a écrit :Rien encore il me semble sur Ford, Carter et Reagan (mais ça va venir à n'en pas douter!).
Excellent court-métrage sur Gerald Ford malheureusement non restauré :

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Ca vient de là la façon dont avait Chevy Chase dans la saison 1 du SNL de dépeindre Ford comme le mec le plus maladroit du monde !
Je ne peux rien citer, j'ai pas de mémoire...
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Re: Top Rob Reiner

Message par mannhunter »

Federico a écrit :je mets tout en haut le désopilant (malgré quelques bâclures) This is Spinal Tap qui contient au moins 15 occasions de provoquer des fuites urinaires impromptues. :lol: :lol: :lol:
Sur grand écran à Evreux:

http://www.letangram.com/agenda/spinal-tap
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Re: Top Rob Reiner

Message par Barry Egan »

The Sure Thing

C'est tout mignon et ça met du baume au cœur. Y a des fois où ça suffit.
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Re: Top Rob Reiner

Message par Watkinssien »

IMDb a rendu le meilleur hommage à This is Spinal Tap :

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8)
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LeRationaliste
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Re: Top Rob Reiner

Message par LeRationaliste »

https://www.loudersound.com/news/spinal ... ozueSxD8Ik

Attention. Ceci n'est pas un exercice. Je répète : ce n'est pas un exercice.

L.R
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Thaddeus
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Re: Top Rob Reiner

Message par Thaddeus »

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Spinal tap
Un groupe de hard-rock légèrement sur le retour embarque pour une tournée (pas tellement) triomphante. Entre l’ego surdimensionné de chacun, les remous qu’ils provoquent, les aléas techniques des concerts et la bêtise généralisée, ce génial documenteur enchaîne en archives fumantes les situations les plus délirantes et les gags les plus tordants, pousse l’absurde dans ses derniers retranchements. Le décor involontairement miniaturisé avec musique celte et nain dansant, l’ampli qui monte jusqu’à 7, le recueillement sur la tombe d’Elvis qui vire au règlement de comptes, les chanteurs perdus backstage... Autant de scènes jubilatoires, qui font de ce film incendiaire la plus mordante des satires du show-business, de la course à la célébrité et des lubies de certains artistes. 5/6

Stand by me
Reiner a su capter les beautés ensoleillées et la douce amertume de la superbe novella de Stephen King pour en faire l’une des chroniques les plus justes, sincères et touchantes que l’adolescence a pu inspirer au cinéma. Récit initiatique en demi-teintes, constellé de références nostalgiques à l’Amérique rurale des années cinquante, le film fuit l’éloge de l’insouciance pour mieux faire transpirer, à travers les images limpides de ses champs fleurissants, de ses forêts giboyeuses, de ses voies ferrées menant à l’aventure, la cruauté du monde et le rêve du pionnier qui croit avant tout à la traversée du désert comme moyen unique de préserver l’innocence. En exaltant les vertus d’un sentiment plus fort que toutes les vicissitudes (l’amitié, envers et contre tout), il marque ainsi son dernier sursaut avant de mourir. 5/6
Top 10 Année 1986

Princess bride
Autre exploration du monde de l’enfance, hommage aux mânes de l’aventure à la Douglas Fairbanks, le film est à la fois un pastiche du conte de fées et sa déconstruction. Là où Mel Brooks joue à fond sur la parodie, là où les Monty Python jonglent avec les anachronismes, Reiner détourne les situations convenues du genre au moyen d’éléments classiques prélevées aux sources de la comédie américaine. Son originalité est de jouer sur des tableaux antagonistes mais en les nourrissant l’un l’autre sans jamais les opposer. Adoptant un ton plein de poésie et de malice, dont la naïveté est constamment niée par la douce ironie, il se livre à un bel éloge de l’imaginaire et de la narration, s’autorise les échappées les plus drolatiques, échevelées, invraisemblables. La nostalgie est un luxe, et son charme opère. 4/6

Quand Harry rencontre Sally
Incontestablement l’épitome de la comédie romantique des années 80, le modèle à la fois archétypal et terminal du genre. Avec sa structure en guirlande ponctuée de témoignages mutins, son climat euphorisant de conte de Noël et son humour acide et tendre, le film a fait école, à juste titre. Ne surtout pas croire pour autant qu’il ne s’arrête qu’à sa délicieuse légèreté : c’est avec beaucoup de justesse, et une grande sensibilité dans l’émotion, qu’il raconte les choses de l’amitié, du couple, du choix, les chemins tortueux qu’un homme et une femme empruntent avant de se rendre compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Il ne prétend pas décrire les amours de nos contemporains mais projeter sur ces derniers une définition de l’amour qui semble impérissable. Quant au couple de stars, il est vraiment magique. 5/6
Top 10 Année 1989

Misery
Changement complet de registre. En adaptant à nouveau Stephen King, le cinéaste livre un thriller en huis-clos autour de la création douloureuse, de l’admiration dévorante et de la solitude de l’artiste. Le traitement du suspense y est fondé sur la reprise et le déjà-vu, tant par les thèmes que par les procédés, mais avec une certaine franchise qui les dépouille : auteur forcé à écrire par une femme déséquilibrée et castratrice (Boulevard du Crépuscule), écrivain isolé dans un pays enneigé (Shining), maison maléfique et shérif lent à la détente (Psychose)... Face à un scénario compact, Reiner emploie un style verrouillé qui assigne précisément à chaque plan son rôle, son effet, sa durée. Mais le tout est tiédasse, desservi par une tension discontinue et un propos un peu court – en tout cas pas à la hauteur du roman. 3/6

Des hommes d’honneur
Gros sujet, grosse production, gros casting : équation poids lourds sous forme de courtroom drama fleurant la chasse aux Oscars. Si l’on accepte le jeu de ce cinéma carré, sans inspiration mais sans fioriture, il y a tout loisir d’apprécier la description d’un milieu en vase clos – celui des Marines – organisé sur les principes cardinaux de l’honneur, du respect de la parole donnée, de la patrie, et de Dieu pour faire bonne mesure. Pas de scènes d’action ni d’envolées lyriques au programme, mais un affrontement le plus souvent captivant qui se joue à coups de manœuvres verbales, de formules ciselées, de stratégies psychologiques, et qui culmine lors d’une grande séquence de prétoire. Bouche pincée, mâchoire serrée, regard reptilien, la star Nicholson, définitivement hors calibre, bouffe l’écran en trois scènes. 4/6


Mon top :

1. Quand Harry rencontre Sally (1989)
2. Spinal tap (1984)
3. Stand by me (1986)
4. Princess bride (1987)
5. Des hommes d’honneur (1992)

Une personnalité occupant une position médiane au sein du cinéma américain, entre les artisans qui par routine soignent plus la forme que le matériau, et les auteurs qui travaillent les deux, avec un acharnement de rebelle ou de démiurge. Un pied dans la logique commerciale des studios, un autre campé dans une marge plus facétieuse, plus iconoclaste, il a livré au cours des années 80 quelques films remarquables qui sont presque devenus des classiques de leur époque.
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