Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Addis-Abeba
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Addis-Abeba »

Rockatansky a écrit :Film du mois : End of Watch de David Ayer

Oui très bon ce End of Watch.
Edouard
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Edouard »

FILM DU MOIS

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More: 16/20

Pour le reste:

Films découverts dont les films 2015

Rocco e i suoi fratelli: 15/20
Mission: Impossible - Rogue Nation: 14/20
A Touch of Zen: 13,5/20
Ted 2: 13,5/20
Fantastic Four: 12,5/20
Floride: 11,5/20
The Nutty Professor (1963): 5,5/20


Films revus
Sin City: A Dame to Kill For: 17/20
Blackhat: 15/20
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aelita
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par aelita »

Bilan du mois
Un mois pas trop mauvais, avec davantage de films vus et un peu plus de candidats potentiels au podium qu'en juillet.
Pour le film du mois, comme prévu, doublé (après les nuits blanches du facteur en juillet) pour Kontchalovsky avec son Bonheur d'Assia (les deux films, s'ils ne se ressemblent pas, relèvent quelque peu de la même démarche : aspect documentaire -davantage dans Les nuits blanches... qui est quasiment un docu-fiction-, interprètes en majorité non professionnels et portrait de la Russie profonde).
FILM DU MOIS, donc, Le bonheur d'Assia (Andrei Konchalovsky), suivi de :
2. Camouflage (Krzysztof Zanussi)
3. Enemy (Wolfgang Petersen)
4. Jeremiah Johnson (Sydney Pollack)
5. Derrière le mur la Californie (Marten Piersel)
Restent au pied du podium : Port au Prince, dimanche 4 janvier (François Marthouret), La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil (Joann Sfar), et Les chants de ma mère (Erol Mintas).
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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MJ
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par MJ »

Ex-aequo de dernière minute (promis, juré: première et dernière fois que je cède à la faiblesse de retenir 2 titres :o ): Image
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Tom Peeping
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Tom Peeping »

J'ai vu en août

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*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais

Deadlier than the male / Plus féroces que les mâles (Ralph Thomas, 1967) 0
Le design Sixties, les couleurs acidulées, une séquence avec un jeu d'échecs géant et Elke Sommer qui crève l'écran en bikini ou négligé font qu'on peut regarder cet ersatz foireux de James Bond d'un oeil distrait. Mais l'inanité du scénario (un lord anglais veut mettre la main sur du pétrole), des dialogues, de la mise en scène et le manque total de charisme de Richard Johnson en Sean Connery du pauvre laminent tout. Très médiocre. BR UK

Magic in the moonlight (Woody Allen 2014) *
En 1928 sur la Riviera, un magicien professionnel (Colin Firth) veut prouver la fraude d'une jeune médium (Emma Stone). Une comédie romantique dans de beaux costumes et décors joliment photographiés mais dont les thèmes intéressants (Rationnel/Irrationnel-Dépression/Insouciance) sont laissés au bord du chemin pour une résolution de routine. On a l'impression qu'Allen s'est fait plaisir en allant tourner sur la Côte d'Azur. Il a pas tort mais bon... BR Allem

Le jour se lève (Marcel Carné, 1939) ***
Retranché dans une mansarde après un meurtre, un ouvrier résiste à la police et revoit ce qui l'a conduit à cette extrémité. Jean Gabin, Arletty et Jules Berry atteignent des sommets (le maillon faible est Jacqueline Laurent, mièvre) dans ce film déséspéré en clair-obscur aux accents de Tragédie dans un quartier populaire créé en studio. Avec de brillants dialogues de Prévert, une magistrale utilisation de l'espace et une fin sublime. BR Allem

Marina Abramovic : The artist is present (Matthew Akers & Jeff Dupre, 2012) ***
Un doc sur la préparation et le déroulement de la rétrospective au MoMA en 2010 de l'artiste serbe Marina Abramovic (née en 1946) et de son incroyable performance où durant trois mois, chaque jour pendant sept heures, les visiteurs pouvaient venir s'asseoir un à un dans un face à face silencieux avec elle. La capture d'un geste artistique extraordinaire et le portrait d'une artiste radicale qui a fait de son corps un miroir universel de l'Humain. BR Allem

Winstanley (Kevin Brownlow & Andrew Mollo, 1975) **
En 1649 dans le Surrey, une petite communauté communiste-hippie menée par Gerrard Winstanley (Miles Halliwell, pas convaincant) s'installe sur des terres privées et s'attire la colère des notables. Un film d'il y a quatre décennies qui n'a pas pris une ride : son style réaliste en N&B à la réalisation splendidement maîtrisée lui donne l'air d'Une Caméra explore le Temps. L'histoire (vraie) de cette utopie prémonitoire est aussi un passionnant sujet. BR UK

Menschen am Sonntag / Les Hommes le dimanche (Robert Siodmak & Edgar G. Ulmer, 1929) **
Deux hommes et deux jeunes femmes de rencontre vont passer un dimanche d'été au bord d'un lac des environs de Berlin. Cet hybride de fiction et de documentaire, tourné en extérieurs avec une poignée d'acteurs non professionnels, raconte une tranche de week end où presque rien ne se passe, mais où la vie va. Scénarisé par Billy Wilder d'avant Hollywood, un film solaire et sensuel de la fin du muet dont l'influence fut considérable. DVD Z2 UK

Song without end / Le bal des adieux (Charles Vidor & George Cukor, 1960) 0
Je ne connais pas la vie privée de Franz Liszt (Dirk Bogarde) pour juger de la véracité de ce film sur son histoire d'amour adultère et malheureuse avec la princesse Carolyne Wittgenstein (Capucine, absente mais portant superbement la toilette) mais je m'y suis endormi, malgré la splendeur de la reconstitution en Technicolor, aux interminables extraits de récitals de piano et à l'académisme ampoulé de la mise en scène. Fast forwardé. DVD Z2 UK

Il vangelo secondo Matteo / L'Evangile selon St Matthieu (Pier Paolo Pasolini, 1964) *** Mon film du mois
La douceur des regards et des gestes des proches de Jésus (Enrique Irazoqui, intense) contraste avec sa froideur explosive à lui, notamment lors de ses imprécations, paraboles et béatitudes. Austère et accessible, le film offre d'inoubliables images des paysages du sud de l'Italie et des visages d'acteurs non professionnels et une étonnante utilisation de musiques hétérogènes. En soulignant la dimension anarchiste du message de Jésus. BR UK

The Knick, saison 1 (Steven Soderbergh, 2014) ***
Malgré la rupture un peu gênante entre le rythme lent des 6 premiers épisodes (mes préférés) et les péripéties des 4 derniers, l'originalité du sujet et de son écriture (le quotidien d'une équipe chirurgicale dans un hôpital new yorkais en 1900), de la mise en scène, de la reconstitution et de la photo font de ce feuilleton HBO une création d'une belle audace. Très bon casting mené par Clive Owen. Et on apprend plein de choses sur la médecine d'hier. BR US

Sorcerer / Le convoi de la peur (William Friedkin, 1977) **
Ce remake du "Salaire de la peur" (Clouzot, 1953) n'égale pas son modèle. La première partie qui présente les protagonistes est la plus excitante. Après une heure, à partir du départ des camions dans la jungle, l'action prend toute la place, au détriment des personnages désépaissis. La mise en scène et le décor accrochent l'attention avec quelques morceaux de bravoure (même si la roublardise de la séquence du pont est criante) et une fin excellente. BR US

Still Alice (Richard Glatzer & Wash Westmoreland, 2014) **
Une prof de linguistique de Columbia est diagnostiquée en stade précoce d'Alzheimer. Un drame intimiste personnel et familial autour de la plongée dans la maladie, des premiers symptômes à la dépendance. Julianne Moore est évidemment parfaite dans un rôle calibré pour l'Oscar (qu'elle a d'ailleurs remporté). Le genre de film dont le sujet annonce la couleur : on ne doit s'attendre à rien d'autre que ce qu'on s'imagine à l'avance. BR Allem

Short term 12 / States of Grace (Destin Daniel Cretton, 2013) **
Quelques semaines dans le quotidien d'une maison d'accueil pour ados sous l'aile de leurs référents, à peine plus agés qu'eux. Un petit film indépendant au style proche du documentaire qui décrit avec justesse et sensibilité les douleurs et les joies de jeunes malmenés par la vie et les adultes. Le casting, porté par Brie Larson, donne corps à une galerie de personnages très attachants. Sous un regard qu'on sent profondément sincère. BR Allem

55 days at Peking / Les 55 jours de Pékin (Nicholas Ray & Andrew Marton, 1963) *
A Pékin en 1900, la révolte des Boxers vue du côté des Occidentaux retranchés dans leur quartier réservé près de la Cité Interdite. Une des extravagantes superproductions de Samuel Bronston, aux décors et costumes superlatifs, mais dont le scénario s'enlise dans l'action et le sentiment plutôt que pousser la réflexion sur le colonialisme, le sujet intéressant du film. Charlton Heston, David Niven et Ava Gardner assurent. BR Allem

Les amours imaginaires (Xavier Dolan, 2010) **
A Montréal, deux amis inséparables (Xavier Dolan et Monia Chokri, tous deux très bons) s'entichent d'un éphèbe narcissique au risque de compromettre leur amitié. Cette tranche de vie sur les coups de coeur de la post-adolescence, qui peut résonner chez beaucoup, a une trame et un déroulé un peu trop uniformes mais le regard et la réalisation personnels de Dolan tiennent l'ensemble avec brio. Avec une excellente pirouette finale. DVD Z2 Fr

Tarantula (Jack Arnold, 1955) **
Un classique du film de grosses bêtes des Fifties qui, comme "Them!" (Gordon Douglas, 1954), tient la route grâce à la sécheresse du scénario qui ne s'encombre pas de blablas, de l'efficacité de la mise en scène et des trucages désuets au charme fou. Ici, une tarentule géante menace un bourg d'Arizona et Mara Corday, thésarde biologiste en tailleur, bibi et gants blancs. Le pamphlet scientifique passe en discrétion et signe son époque. BR Allem

The human centipede III (Final sequence) (Tom Six, 2015) 0
Rien à sauver (sauf un très bon gag visant la critique) dans ce final en forme de pastiche d'une trilogie - dont j'aime beaucoup le I et le II - qui osait un pitch inouï de culot (des cinglés créent des mille-pattes humains en cousant des victimes par la bouche et l'anus). Ici, l'outrance en roue libre du jeu de Dieter Laser ajoutée au je m'en foutage du scénario qui se passe dans une prison texane font que c'est inregardable même en fast forward. A chier. BR UK

Morte a Venezia / Mort à Venise (Luchino Visconti, 1971) *
La reconstitution d'époque et la photo sont, comme d'habitude avec Visconti, magnifiques et l'homme vieillissant tourmenté (Dirk Bogarde) par la beauté insolente de la jeunesse un sujet indubitable mais la langueur complaisante de la narration, la longueur de certaines scènes et les agaçants zooms Seventies accolés à la musique de Mahler finissent par trahir une affectation qui porte un coup fatal à l'ensemble. J'en avais un bien meilleur souvenir. DVD Z1 US

Mr. Arkadin / Confidential report / Dossier secret (Orson Welles, 1954) ***
L' enquête en chat et souris d'un aventurier sur le mystérieux Mr Arkadin. Un étrange film à la production mouvementée, part série B pulp et part auto parodie (de "Citizen Kane"). Welles grimé impose sa présence fascinante à Arkadin et les seconds rôles sont formidables, comme les séquences internationales qui s'enchaînent sans répit. Le génie de Welles tient à cette transmutation d'un matériau mineur en une oeuvre totalement personnelle. BR Fr

Lilting / Lilting ou la délicatesse (Hong Khaou, 2014) *
Après la mort accidentelle de son compagnon, un anglais (Ben Whishaw, excellent) se rapproche de sa mère, une femme chinoise, et demande à une amie bilingue d'être leur interprète. Un petit film intimiste britannique sur le deuil, l'identité et la communication qui a quelques scènes émouvantes mais pâtit d'un rythme monocorde et de l'effet répétitif des dialogues traduits. Le scénario est manifestement inspiré de la vie personnelle du réalisateur. BR UK
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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Demi-Lune
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Message par Demi-Lune »

Film du mois sur le fil mais incontestable :

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Cauchemardesque, inoubliable... l'enfer de la drogue comme on ne l'a jamais montré. J'en suis bouleversé, la boule au ventre ne passe pas. A ranger aux côtés d'un Pixote dans le genre totalement intransigeant. C'est incroyable que ces films existent.
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Dale Cooper
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Message par Dale Cooper »

Demi-Lune a écrit :Film du mois sur le fil mais incontestable :

[Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... (Wir Kinder vom Bahnhof Zoo)]

Cauchemardesque, inoubliable... l'enfer de la drogue comme on ne l'a jamais montré. J'en suis bouleversé, la boule au ventre ne passe pas. A ranger aux côtés d'un Pixote dans le genre totalement intransigeant. C'est incroyable que ces films existent.
Ah oui, tiens. J'avais zappé Pixote bizarrement, alors qu'il est effectivement assez inoubliable comme film... Sinon, bon choix naturellement ! Typiquement le genre de films qui certes ne donnent pas la pêche, mais dont on ne sort pas indemnes. Je suis assez amateur des films dépressifs de cette période (qu'il s'agisse de l'Angleterre tatcherienne ou de l'Allemagne 70's/80's, à l'époque réputées pour la drogue), avec l'aspect craspec 80's et synthés mélancoliques.
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Message par Harkento »

le Top7 du mois d'Août !

1. Quelques jours de la vie d’Oblomov (Nikita Mikhalkov)
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2. Mon voisin Totoro (Hayao Miyazaki) - Revu
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3. Wild (Jean-Marc Vallée)
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4. Mission Impossible (Brian de Palma) - Revu
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5. Dheepan (Jacques Audiard)
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6. No (Pablo Larrain)
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7. A trois on y va (Jérôme Bonnell) - Anaïs je t'aime ! :oops:
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Série du mois : Walking Dead (Frank Darabont, Robert Kirkman) - Saison 1
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Film du mois d'Août 2015


1. La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)


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2. Le Quatrième Homme (Paul Verhoeven, 1983)


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3. Mission Impossible : Rogue Nation (Christopher McQuarrie, 2015)


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Mes découvertes en détail :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Herbes flottantes (Yasujirō Ozu, 1959)
Fidèle à son habitude, le cinéaste bannit les travellings de son langage formel mais accomplit un autre travail par l’harmonie des recherches de couleurs et la qualité des matières employées. Son inspiration plastique approfondit la théâtralisation par la mise en évidence de l’artifice. Dans une œuvre aussi uniforme que la sienne, qui recherche habituellement la banalisation de la quotidienneté, une telle démarche procède d’une rupture significative, et apporte un relief nouveau à cette histoire subtile d’amour empêché, de sourde jalousie et de filiation problématique. Jusqu’au dénouement doux-amer, mais porteur d’un franc espoir, chaque personnage trouve grâce à nos yeux, et exprime ses sentiments, ses craintes et ses aspirations en dévoilant la nasse des rapports complexes dont il est l’acteur. 4/6

La vie est un roman (Alain Resnais, 1983)
Dans un château fait de bric et de broc, Resnais entremêle les époques, ramifie trois récits qu’il fait se répondre en un patchwork pour le moins déroutant. Au lendemain de la guerre, un comte excentrique propose à ses hôtes un conditionnement complet qui doit les mener à un bonheur virginal. De nos jours, une poignée d’instituteurs soixante-huitards tient un séminaire sur l’éducation de l’imaginaire. Hors du temps se déroule un conte de fées surréaliste, avec dragon vert, princesse et preux chevalier. Et cette spéculation sur l’échec des utopies, pleine d’humour, de pirouettes et de chansons, de faire le constat de notre impuissance à aimer, à connaître le bonheur, à bâtir un monde de justice. L’œuvre, audacieuse mais fragile, doit beaucoup au charme et à la fantaisie de tous ses comédiens. 4/6

My left foot (Jim Sheridan, 1989)
Pour son premier film, Sheridan embrasse un sujet édifiant et périlleux si l’en est : la biographie de Christy Brown, peintre né dans une famille pauvre irlandaise, atteint de paralysie cérébrale, qui parvint à créer grâce à son pied gauche et à communiquer grâce à son inébranlable volonté ainsi qu’à l’amour des siens. Mais l’auteur sait éviter tous les écueils : son approche directe et émotionnelle renvoie à l’humanisme d’un John Ford, tout comme sa peinture des milieux ouvriers de Dublin (fatalisme diffus, dignité, richesse affective), son humour truculent (une insulte à un membre du clan Brown devant les autres, et le décor se retrouve sens dessus dessous), et l’énergie qu’il déploie pour exalter les moments où le corps lutte pour sa grâce. Quant à Daniel Day-Lewis, il est au-delà de tous les éloges. 5/6

L’arche russe (Alexandre Sokourov, 2002)
En matière de tour de force, cette déambulation dans l’enfilade du musée de l’Hermitage, à Saint-Pétersbourg, se pose bien là : c’est une invitation au rêve, une plongée en apnée dans trois cents ans d’histoire russe. Sokourov abolit le temps en un plan-séquence unique qui parcourt les perspectives infinies de l’impénitente Babel horizontale, et dont les mille figurants font revivre les fastes d’antan. La gracieuse famille du tsar prend le thé, un érudit français commente les ornements raphaéliques, les officiers draguent les jolies dames en crinolines, et tout s’achève par le bal somptueux et spectral de 1913, déployé dans un écrin chryséléphantin piqué de lustres immenses. La philosophie qui le sous-tend est peut-être un peu sommaire, réac et mystico-nostalgique, mais le spectacle a de la gueule. 4/6

J’embrasse pas (André Téchiné, 1991)
Inlassablement, Téchiné peint des périples, des "résurrections" comme il les qualifie lui-même. Son jeune héros est cette fois un Candide provincial qui tente naïvement sa chance dans la capitale où il va se promener tel un miroir sur le bord du chemin. De galère en illusion perdue, il finira par se prostituer. L’histoire est celle d’une déchéance, un chemin de croix qui se termine par une expiation en deux temps : le viol sordide aux abords d’une voie ferrée, la nuit, et l’engagement dans la Légion, qui entérine l’assèchement affectif et la haine de soi. Film noir et désespéré donc, analysant la logique marchande d’un monde où la tendresse et le sentiment se paient cher, où le corps est réduit à sa valeur d’échange, où il faut être exploiteur pour détourner l’exploitation et jouir de sa propre plus-value. 4/6

Sur les ailes de la danse (George Stevens, 1936)
Même si l’on n’est pas expert en la matière (c’est mon cas), on ne s’avance pas trop en affirmant qu’il s’agit ici de la plus célèbre et archétypique des comédies musicales avec Fred Astaire et Ginger Rogers, duo alchimique entre tous. Leur complicité amoureuse, le sentiment de la fantaisie et du romanesque qui les unit, lui entreprenant et vif, elle plus rêveuse et réservée, favorisent une intrigue attendue mais parfaitement orchestrée. Puisque celle-ci se déroule dans un monde allégé par l’irréalité des décors, impossible de douter de l’heureuse issue des quiproquos : ne reste qu’à prendre garde aux mouvements et aux jeux qui la qualifient, et à savourer l’inventivité et la perfection des danses (en duo ou en solo, sur un idée de pantomime ou un élément visuel), qui traduisent les figures de ce marivaudage. 4/6

La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)
La Grande Illusion permettait à Renoir de tenir une position stratégique où il faisait tenir ensemble son pacifisme et sa conscience d’arrêter par les armes l’expansion du fascisme ; il maintient ici ces deux pôles en filmant une Révolution à visage humain, voire angélique. Escamotant (à l’exception de la famille royale) les grandes figures historiques pour favoriser les anonymes, le film est une sorte de road movie truculent, parfois euphorisant, qui voit un régiment de volontaires provençaux découvrir la pomme de terre sur les bivouacs et faire goûter la tomate aux gens du Nord. Du maquis montagnard aux flancs de Valmy, il déroule une épopée généreuse, fertile en bons mots, scènes familières, bavardages pittoresques, et fait de la mixité ethnique, sociale et sexuelle une alternative au nationalisme rance. 5/6

Queen Kelly (Erich von Stroheim, 1929)
Interrompu au bout d’un tiers du tournage par l’actrice-productrice, qui mit par là-même un coup d’arrêt à la carrière de réalisateur de Stroheim, le film s’offre comme l’ultime paroxysme d’un poète du vice et de la décadence. Enlevée par un prince débauché, une timide couventine y finit patronne de bordel dans un trou d’Afrique coloniale, mariée à maquereau libidineux claudiquant sur deux béquilles. Reine ou crapule, mal moral ou infirmité, libido ou passion : la mise en scène multiplie les analogies, brouille les parallèles en autant de convergences où l’antithèse ne le cède en rien à la métaphore, et s’applique à dilater le temps pour accroître la sensation – si sordide soit-elle. Quant à Gloria Swanson, victime de ce romantisme dégénéré, elle pousse son talent jusqu’à ses plus expressives limites. 4/6

Double messieurs (Jean-François Stévenin, 1986)
Une seule chose intéresse Stévenin : larguer les amarres, en jetant aux orties tout ce qui ressemble de près ou de loin à un cinéma uniforme, aseptisé, convenu. Pas de scénario à ficelles, pas de mise en scène à effets, l’histoire se vit plus qu’elle ne se raconte, au jour le jour, loufoque, grave ou tendre. En suivant la quête de deux ados de quarante ans, partis à la recherche de leur ex-compère et qui embarquent sa femme (Carole Bouquet, surréelle) dans leur jeu non contrôlé, le cinéaste exalte le droit d’être libre, répond par l’instinct aux questions de la vie. Il navigue par intuitions, avec le mouvement comme arme et de désopilants personnages (Alonso, Bonnaire…) comme cartouches burlesques. On s’y perd un peu, on est parfois dérouté, mais le plaisir singulier procuré par ce vagabondage est à ce prix. 4/6

Autour de minuit (Bertrand Tavernier, 1986)
À l’opposé des caricatures puisant dans le folklore du jazz ses aspects les plus outranciers, Tavernier se réfère à l’humain. Il reconstitue dans le Paris des années cinquante, à Saint-Germain-des-Prés, le lieu d’une légende. Et pour magnifier celle-ci, il fallait une histoire exemplaire, celle qui raconterait l’amitié entre un jeune admirateur français éperdu et un saxophoniste new-yorkais au bord de la déchéance, échoué sur le rivage des lieux communs : l’alcool, la maladie, la désertion de soi-même. Voix caverneuse, yeux à l’envers, le vieil homme détruit oscille entre le silence et la frénétique envie de vivre, tandis que son fils spirituel se tue à lui rendre l’existence appréciable. Chronique douce-amère aux lumières de crépuscule, ballade atmosphérique et hors du temps, toujours sur le fil de la tristesse. 4/6

Le quatrième homme (Paul Verhoeven, 1983)
Une araignée piégeant les mouches dans sa toile, une rencontre incongrue avec un mystérieux cortège d’enterrement dans une gare de province, un bouquet de fleurs rouges associé à quelques baquets de sang d’abattoir… Autant d’images fascinantes, distillées le long d’un psycho-thriller fertile en visions maléfiques, fantasmes (homo et hétéro) sexuels et délires blasphématoires, et dont l’onirisme ésotérique n’est pas sans évoquer par anticipation le cinéma de Lynch. Construit avec une rigueur d’architecte, le film excelle à semer une multitude de petits cailloux pour mieux nous perdre dans un labyrinthe vertigineux entre cauchemar et réalité, chimère créatrice et paranoïa mythomane, et mêle avec une audace sardonique le symbolisme le plus cru et le fantastique le plus vénéneux. Énorme. 5/6

India (Roberto Rossellini, 1959)
C’est en écoutant l’expérience de Renoir relative à la genèse du Fleuve que Rossellini décide d’embarquer sa caméra pour un long voyage en Inde, à peine sortie du joug colonialiste et en pleine reconstruction politique et économique. Il en tire un film-reportage dont la structure épisodique semble passer en revue la multitude de castes, de peuplades, de classes et de religions qui forment le peuple indien. S’esquisse à travers l’entreprise comme l’utopie d’une histoire de l’humanité : en croisant les images du réel (la foule de Bombay, les éléphants de la jungle, la construction colossale du barrage d’Hirakud…) par des personnages de fiction éperdus, il offre un nouveau souffle à son inspiration et transmet à l’écran une curiosité, une attention, une générosité toujours renouvelées à l’égard de l’homme et de la nature. 4/6

Les rendez-vous de Paris (Éric Rohmer, 1995)
Trois petits récits filmés en 16 mm, en tournant le dos, sans ostentation mais avec malice et fermeté, à toute forme de culte du professionnalisme. L’histoire d’un rendez-vous lucide qui se transforme en rendez-vous aveugle, celle d’une accumulation de rencontres dans les parcs et jardins de la capitale, celle enfin d’un rencart aléatoire que remplace un banal lapin, composent un ensemble d’imbroglios ludiques, de confidences, de tours et de détours, tout un jeu de la séduction sensible au plein air, aux squares, bancs et vieux quartiers de Paris. Difficile d’échapper au charme de ces déambulations, des improvisations, mimiques et friandises de ces jeunes gens, de cette diction où la plus experte des grammaires se mêle au langage parlé, et où les filles les plus sensibilisées à l’air du temps ont des "amoureux". 4/6

Dheepan (Jacques Audiard, 2015)
Il y a quelque chose d’assez réjouissant à voir Audiard refuser la grande forme et le grand sujet pour se pencher, en langue étrangère, sur une très attachante famille fictive de migrants tamouls tentant de se constituer au sein d’un environnement hostile. Si l’on peut s’interroger sur la crédibilité des no-go zones périurbaines telles que le cinéaste choisit de les montrer, rien ne saurait entamer la sensibilité avec laquelle il traduit les doutes, les peurs et les espoirs de ses trois protagonistes, ni l’efficacité dramatique du parcours d’un homme en reconstruction, confronté à la résurgence de sa propre violence. Cette conciliation toujours préservée de tension et de douceur intimiste, cette maîtrise éprouvée des genres et des tons, propres à l’auteur, font de la Palme 2015 une œuvre forte et touchante. 5/6

Les nus et les morts (Raoul Walsh, 1958)
La rencontre entre le cinéaste et Norman Mailer, intellectuel libéral devenu la conscience de l’Amérique, aurait pu accoucher d’un brûlot ravageur. Le résultat n’atteint pas vraiment ces cimes, même si Walsh sait raconter le quotidien du soldat au front, montrer le geste qui résume un caractère, illustrer l’ambigüité d’un comportement irréductible à quelque définition que ce soit. Dessinant à travers l’Iliade de ces fantassins du Pacifique un parcours à la fois physique et moral qui s’en réfère plus d’une fois à la majesté de la nature, il fustige l’institution bornée voire fossilisée qu’est l’armée, et exalte sans emphase excessive les forces de la camaraderie sur celles de la terreur et de la soumission. À défaut d’un film de guerre définitif, il s’agit d’une belle et intelligente méditation antimilitariste. 4/6

L’homme de la rue (Franck Capra, 1941)
La fin d’un cycle, et sans doute la synthèse des courants thématiques qui le parcouraient. Le cinéaste prend à nouveau le point de vue de tous les Smith et les Jones opprimés, brandit ses rêves d’altruisme, d’abnégation et de bienveillance à travers le destin d’un homme modeste qui se découvre un idéal et s’engage dans un combat providentiel, avec les seules armes de sa bonne volonté. Et si cet appel à la résistance et à l’espérance, pour les intérêts du peuple et contre toutes les récupérations démagogues et politiques, n’a peut-être pas la grâce des œuvres majeures de l’auteur, si la formulation de son propos peut sembler un poil plus mécanique que d’habitude, rien ne saurait en entamer l’enthousiasme et la générosité. D’autant que Gary Cooper et Barbara Stanwick sont, une fois de plus, délicieux. 4/6


Et aussi :

Scaramouche (George Sidney, 1952) - 5/6
Les mille et une nuits - Volume 2 : Le désolé (Miguel Gomes, 2015) - 3/6
Le petit prince (Mark Osborne, 2015) - 4/6
Flaming creatures (Jack Smith, 1963) - 2/6
Mission impossible : Rogue nation (Christopher McQuarrie, 2015) - 5/6
La classe ouvrière va au paradis (Elio Petri, 1971) - 4/6
Sicilia ! (Jean-Marie Straub & Danièle Huillet, 1999) - 3/6
La belle saison (Catherine Corsini, 2015) - 5/6
Les secrets des autres (Patrick Wang, 2015) - 4/6
Films des mois précédents :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Juillet 2015 - Lumière silencieuse (Carols Reygadas, 2007)
Juin 2015 - Vice versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen, 2015) Top 100
Mai 2015 - Deep end (Jerzy Skolimowski, 1970)
Avril 2015Blue collar (Paul Schrader, 1978)
Mars 2015 - Pandora (Albert Lewin, 1951)
Février 2015 - La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957)
Janvier 2015 - Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)
Décembre 2014 - Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Elio Petri, 1970)
Novembre 2014 - Lifeboat (Alfred Hitchcock, 1944)
Octobre 2014 - Zardoz (John Boorman, 1974)
Septembre 2014 - Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961)
Août 2014 - Le prix d'un homme (Lindsay Anderson, 1963)
Juillet 2014 - Le soleil brille pour tout le monde (John Ford, 1953)
Juin 2014 - Bird people (Pascale Ferran, 2014)
Mai 2014 - Léon Morin, prêtre (Jean-Piere Melville, 1961) Top 100
Avril 2014L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934)
Mars 2014 - Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
Février 2014 - Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 2014 - 12 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013 - La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013 - Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013 - L'arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013 - Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013 - La randonnée (Nicolas Roeg, 1971) Top 100
Juillet 2013 - Le monde d'Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013 - Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013 - Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013 - Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013 - Chronique d'un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 - Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013 - L'heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 - Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 - Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 - Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 - Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 - Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 - Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 - Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 - Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 - Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 - L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 - L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 - Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 - Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 - L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1967) Top 100
Octobre 2011 - Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 - Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 - Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 - L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
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Rick Blaine
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Rick Blaine »

Thaddeus a écrit :
1. La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)
8)
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Vic Vega
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Vic Vega »

Malgré la découverte de ce qui est à mes yeux le sommet de Joe Dante (Panique sur Florida Beach), le mois d'août fut très vite plié avec Une Chambre en ville, un Demy aussi imparfait qu'émouvant, en permanence sur le fil du rasoir mais ne sombrant jamais.
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Thaddeus
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Thaddeus »

Rick Blaine a écrit :
Thaddeus a écrit :
1. La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)
8)
♪ Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple en ce jour sans cesse répète,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Malgré les mutins tout réussira. ♫

Vic Vega a écrit :Malgré la découverte de ce qui est à mes yeux le sommet de Joe Dante (Panique sur Florida Beach)
Le sommet, vraiment ? Je n'ai jamais bien compris ce que l'on trouvait à ce film moyennement amusant et finalement assez anecdotique.
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Demi-Lune
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Demi-Lune »

Thaddeus a écrit :
Vic Vega a écrit :Malgré la découverte de ce qui est à mes yeux le sommet de Joe Dante (Panique sur Florida Beach)
Le sommet, vraiment ? Je n'ai jamais bien compris ce que l'on trouvait à ce film moyennement amusant et finalement assez anecdotique.
Une fois de plus, nous sommes sur la même longueur d'ondes.
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AtCloseRange
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par AtCloseRange »

Demi-Lune a écrit :
Thaddeus a écrit :
Le sommet, vraiment ? Je n'ai jamais bien compris ce que l'on trouvait à ce film moyennement amusant et finalement assez anecdotique.
Une fois de plus, nous sommes sur la même longueur d'ondes.
J'aurais du mal à définir quel est son plus grand film mais je le mettrais dans le lot des 5-6 meilleurs Dante.
A la fois, bel hommage à tout le cinéma de son enfance (un peu comme peut l'être Ed Wood), récréation très réussie de l'ambiance de ces quelques jours décisifs du 20ème siècle et puis, comme toujours, cette belle sensibilité dans la description de l'adolescence.
ça s'épuise un peu vers la fin mais je ne vois pas trop comment il peut être considéré comme anecdotique dans sa filmo.
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Thaddeus
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Thaddeus »

Pour moi, son meilleur film - et de loin - est L'Aventure Intérieure.
J'ai vu ce Florida Beach assez tardivement, il y a deux ou trois ans, ce qui explique peut-être ma relative déception eu égard à sa réputation. Je me rappelle m'être plutôt ennuyé durant les deux premiers tiers du film, poussive recréation d'une époque, avant de me réveiller sur le tard lorsque le film se met à délirer franchement. La partie pastiche des vieilles séries B est la plus réussie, à mes yeux. Après, j'ai vu exactement sept films de Joe Dante, donc je ne suis pas totalement en désaccord avec la position que tu lui accordes dans sa carrière. :mrgreen:
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