El Dadal a écrit :My Left Foot peut avoir un côté film à Oscars (que les Weinstein n'avaient pas manqué de remarquer à l'époque) qui peut déplaire, avec un aspect "performance" qui peut laisser sur le bas-côté. Mais loin de ces considérations, c'est objectivement un très beau film. Au nom du père est aujourd'hui ce qui me semble être la collaboration Sheridan/Day-Lewis la plus célébrée, et le film garde toute la puissance de sa charge humaniste et anti-cons. The Boxer peut sembler en deçà du précédent, mais il est volontairement en retrait je pense, s'orientant avec beaucoup de pertinence sur la relation amoureuse impossible entre Day-Lewis et Emily Watson, tout en parvenant à maintenir un équilibre grâce au cadre géopolitique tendu et bien sûr à quelques matches de boxe qui valent le détour pour qui aime ce sport.
Il me reste Brothers à voir, mais j'ai sciemment évité le truc avec 50 cent. Son Dream House avec Daniel Craig est un navet.
J'aime beaucoup My Left Foot et garde plutôt un bon souvenir flou de The Field. The Boxer un ton en-dessous. Brothers, c'est pas mal surtout pour l'interprétation mais bon...
Je crois que son In America a une très belle réputation.
Au nom du père est évidemment très bon. Brothers est pas mal du tout.
Curieusement, son film avec 50 cent se laisse voir sans déplaisir.
Peu de souvenirs de In America si ce n'est que j'avais été à l'époque très déçu au regard de la bonne réputation du film.
AtCloseRange a écrit :
Je crois que son In America a une très belle réputation.
Très beau film.
Ah oui très fort et autobiographique si ma mémoire est bonne.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Jeremy Fox a écrit :Que vaut The Boxer d'ailleurs ? Aussi fort ?
Perso, j'en garde le souvenir d'une ambiance irrespirable brillamment retranscrite (culminant avec la fin dans le tunnel pour laquelle j'avais littéralement les ongles enfoncés dans mon fauteuil, par peur pour le destin du personnage principal), et d'un duo de comédiens magnifique. Recommandé.
Jeremy Fox a écrit :D'une puissance phénoménale, le genre de films qui, à l'instar des meilleurs Costa Gavras des 70's, pousse à s'insurger contre les "faiblesses" de la justice et autres failles du système.
Au nom du père de Jim Sheridan
Probablement à ce jour mon souvenir le plus marquant de séance ciné. Vu en Irlande lorsque j'étudiais là-bas, dans une salle pleine et surchauffée, où le public s'emportait régulièrement face à ce qu'il découvrait à l'écran. Ca jurait, ça pleurait, ça applaudissait... bref, communion totale avec le film.
Autrement, The Boxer est presque aussi fort à mon goût, et In America un cran en dessus, si traversé de très belles scènes (celle de la fête foraine en particulier). Ensuite... disons que ça ne va pas s'en s'arrangeant pour Sheridan...
J'adore Au nom du père, depuis je guette les films de Sheridan, mais jamais je n'ai retrouvé ce niveau de cinéma, et surtout pas dans le mièvre In America.
Sinon petit mois de Juillet du au vacances, peu de films vus, mais la découverte du cinéma de Denis Villeneuve donne un gagnant à la hauteur avec Prisoners.
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
BaronLundi a écrit :La scène finale d'Au nom du Père est l'une des rares scènes de cinéma qui réussit à me nouer la gorge systématiquement. Et je l'ai revu ce film!
Et puis Pete Postlethwaite quoi
Pour ceux que ça intéresse (spoilers de la fin évidemment)
Jeremy Fox a écrit :Que vaut The Boxer d'ailleurs ? Aussi fort ?
Très en deça.
Merci pour la vidéo, je n'ai jamais le réflexe d'aller chercher des images d'archive alors qu'il s'agit de faits récents médiatisés!
Pour The Boxer, je ne suis pas d'accord, on peut trouver ça plus tempéré, mais ça a la même force de conviction et les mêmes qualités de mise-en-scène je trouve.
Sinon, un premier prétendant pour le mois d'août avec l'extravagant Dossier secret, a.k.a. Mr. Arkadin de Welles
Ça me donne illico envie de dévorer tous les Welles que j'ai en attente depuis des années.
Jeremy Fox a écrit :
Je n'avais pas du tout aimé à l'époque ses deux premiers film pour ma part (surtout The Field).
Je viens de parcourir sa filmo je trouvais justement ce titre tentant, j'aimerais bien le voir.
Pas encore vu In the Name of the Father (qui m'attend en BR), mais je garde un excellent souvenir de The Boxer (surtout de la relation à fleur de peau entre Daniel Day-Lewis et Emily Watson) et sinon j'aime bien Get Rich or Die Tryin, voilà c'est dit... par ici les tomates.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)