Ce film du mois, c'est quand même un exercice fort sympathique, je retente le coup et essayer pour une fois de m'y tenir.
Jusqu'à hier le très beau et sensuel film Philippin Apocalypse Child tenait la corde:
Mais battu hier par le puissant, le terrassant Ju Dou de Zhang Yimou
Le genre de film que te prend de suite aux tripes, les images, la musique, l’interprétation, tout est parfait.
Gong Li en tête , belle à se damner et quelle actrice nom de dieu.
Addis-Abeba a écrit :
Mais battu hier par le puissant, le terrassant Ju Dou de Zhang Yimou
Le genre de film que te prend de suite aux tripes, les images, la musique, l’interprétation, tout est parfait.
Gong Li en tête , belle à se damner et quelle actrice nom de dieu.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Surprise totale devant ce thriller tendu - et, d'une certaine manière, horrifique (même si pas une goût de sang n'est versée)- de très très haute tenue.
La gestion narrative est impressionnante dans son ambition de brosser minutieusement les contours de ce personnage complètement dingue (dans tous les sens du terme). Car bien que l'on sache dès le début que quelque chose cloche, la construction de l'histoire nous amène à pénétrer toujours un peu plus dans sa folie, jusqu'à atteindre un véritable point d'incandescence. On reste partager entre horreur et fascination, tension absolue et humour noir délectable (franchement, je me suis marré à plusieurs reprises). Le film n'est jamais au dessus du récit, le regard n'est jamais gratuit, toujours proche de Constance. Interprétation géniale de Marina Fois dont on sent un investissement physique, mental et corporelle de tous les instants et qui est parfaitement rendu par la réalisation.
Ayant vu, il y a une semaine, Moka (de Frédéric Mermoud) sur la même chaine et qui proposait des éléments communs dans l'intrigue, je ne peux que mesurer l'écart entre un petit film (Moka) - même si pas désagréable, bien joué etc... - et un put### de bon film !
Films découverts: _ La proie nue (Cornel Wilde - 1965)
Ah oui,moi je dis ah oui!!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Le Sable était rouge est moins bien mais j'aime bien quand même.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Parfois, il faut un concours de circonstances pour regarder un film. J'avais le dvd de La proie nue sur mes étagères depuis une dizaine d'années. Toujours très curieux de le voir, pour x raisons je n'avais pourtant jamais sauté le pas. Or, il se trouve que je lisais récemment des écrits concernant l'origine du tambour et des percussions (utilisés alors en Afrique non pas en tant qu'instruments de musique mais comme moyens de communication, une sorte de téléphone primitif pour simplifier, ainsi qu'un vecteur patrimonial comportant dans son ADN toute l'histoire d'une tribu, d'un peuple etc)... Si je dis ça, c'est que le film de Cornel Wilde est d'une incroyable modernité à plusieurs niveaux, et que l'utilisation d'une bande sonore entièrement composée de percussions et d'instruments tribaux par l'éthnomusicologue Andrew Tracey fait partie de ses attributs majesteux. Le film parvient toujours, dans un numéro d'équilibriste (à 2-3 petits passages près), à réunir dans un même programme le meilleur du divertissement hollywoodien (Cinemascope rutilant, sens du montage et de la narration, économie de moyens au service d'un suspense intense) et le point de vue ethno-sensible (les guerriers ne sont jamais des "barbares"). Chacun est un homme de chair et de sang, simplement avec des valeurs et un pedigree différents. Ce qui, pour 1965, est tout de même une belle gageure. Sur ce point, si je compare avec le Zulu de Cy Enfield à la même époque, ça fait mal...