Commentaires à propos de votre film du mois

[Jack Carter]

Un petit carrousel de fête m'initie au cinéma du hongrois Zoltán Fábri.
Cette chronique paysanne n'échappe pas complètement à la célébration de circonstance des valeurs collectivistes, mais qu'importe, un pied dans la boue, l'autre en apesanteur, elle révèle un talent de conteur visuel hors-norme. Ses arabesques primesautières en particulier sont un régal de virtuosité poétique, une sorte d'idéal de cinégénie pure qui en font le digne héritier des grands maîtres des dernières années du muet.

Intéressant ça. Tu l'as vu comment ?

Clavis films a ressorti le film en dvd il y a quelques jours, version restauré 4K (me demande pas pourquoi ils ne l'ont pas sorti en Blu-Ray... ), peut-etre par ce biais.
J'avais decouvert cette restauration à Lumiere 2017, et je rejoins l'appreciation de Beule sur le film.

[origan42]

Un petit carrousel de fête m'initie au cinéma du hongrois Zoltán Fábri.
Cette chronique paysanne n'échappe pas complètement à la célébration de circonstance des valeurs collectivistes, mais qu'importe, un pied dans la boue, l'autre en apesanteur, elle révèle un talent de conteur visuel hors-norme. Ses arabesques primesautières en particulier sont un régal de virtuosité poétique, une sorte d'idéal de cinégénie pure qui en font le digne héritier des grands maîtres des dernières années du muet.

Excellent en effet.

[Beule]

Intéressant ça. Tu l'as vu comment ?

Clavis films a ressorti le film en dvd il y a quelques jours, version restauré 4K (me demande pas pourquoi ils ne l'ont pas sorti en Blu-Ray... ), peut-etre par ce biais.
J'avais decouvert cette restauration à Lumiere 2017, et je rejoins l'appreciation de Beule sur le film.

Tout simplement
Et au vu de la restauration, on peut effectivement regretter le BR.

[Beule]

Un petit carrousel de fête m'initie au cinéma du hongrois Zoltán Fábri.

Excellent en effet.

Clavis a aussi sorti Professeur Hannibal dont István Szabo vante les mérites expressionnistes dans les suppléments du Petit carrousel. C'est aussi séduisant ?

[Père Jules]

Clavis films a ressorti le film en dvd il y a quelques jours, version restauré 4K (me demande pas pourquoi ils ne l'ont pas sorti en Blu-Ray... ), peut-etre par ce biais.
J'avais decouvert cette restauration à Lumiere 2017, et je rejoins l'appreciation de Beule sur le film.

Tout simplement
Et au vu de la restauration, on peut effectivement regretter le BR.

Merci à vous deux

[Rick Blaine]

Premier candidat du mois, l'évidence Cadavres exquis de Francesco Rosi, dont j'attendais beaucoup et qui ne m'a pas déçu. L'apport de la fiction donne d'autant plus de force au propos de Rosi, porté par un Ventura sublime qui aura, avec Un papillon sur l'épaule, contribué aux deux plus grands thrillers paranoïaques européens.

[Flol]

Après le très beau Kiarostami qu'est Où est la maison de mon ami ?, second prétendant au titre de film du mois (qui risque d'être difficile à déloger, honnêtement) :


The Old Man & the Gun

Le sans-faute de David Lowery continue : 4 films, 4 réussites (dont le chef-d'oeuvre absolu qu'est A Ghost Story). Il confirme sa première place au sein de mon panthéon de mes cinéastes américains fétiches du moment (avec David Robert Mitchell et Barry Jenkins)
Quelle maîtrise dans la mise en scène, toute en force tranquille et élégance. Un superbe hommage à un certain cinéma des années 70, centré sur ses personnages et ne tombant jamais dans l'hystérie et la frénésie qui caractérisent notre époque. Un film d'un autre temps en somme, apaisé et apaisant. Et c'est en plus un magnifique chant du cygne offert à un superbe Robert Redford (toutes ses scènes avec Sissy Spacek sont splendides).
Le plaisir est donc total. Et le cinéma pas encore totalement mort, finalement.
Quel dommage qu'il faille passer par Amazon Prime pour pouvoir découvrir cette merveille...

[Alexandre Angel]

Après le très beau Kiarostami qu'est Où est la maison de mon ami ?, second prétendant au titre de film du mois (qui risque d'être difficile à déloger, honnêtement) :


The Old Man & the Gun

Le sans-faute de David Lowery continue : 4 films, 4 réussites (dont le chef-d'oeuvre absolu qu'est A Ghost Story). Il confirme sa première place au sein de mon panthéon de mes cinéastes américains fétiches du moment (avec David Robert Mitchell et Barry Jenkins)
Quelle maîtrise dans la mise en scène, toute en force tranquille et élégance. Un superbe hommage à un certain cinéma des années 70, centré sur ses personnages et ne tombant jamais dans l'hystérie et la frénésie qui caractérisent notre époque. Un film d'un autre temps en somme, apaisé et apaisant. Et c'est en plus un magnifique chant du cygne offert à un superbe Robert Redford (toutes ses scènes avec Sissy Spacek sont splendides).
Le plaisir est donc total. Et le cinéma pas encore totalement mort, finalement.
Quel dommage qu'il faille passer par Amazon Prime pour pouvoir découvrir cette merveille...

Et en plus, il y a Tom Waits!!!

[origan42]

Premier candidat du mois, l'évidence Cadavres exquis de Francesco Rosi, dont j'attendais beaucoup et qui ne m'a pas déçu. L'apport de la fiction donne d'autant plus de force au propos de Rosi, porté par un Ventura sublime qui aura, avec Un papillon sur l'épaule, contribué aux deux plus grands thrillers paranoïaques européens.

Il faudra sans doute que je le revoie celui-là.
J'en ai le vague souvenir d'un film compliqué, difficile à suivre. J'étais sûrement trop jeune...

[Alexandre Angel]

Il faudra sans doute que je le revoie celui-là.
J'en ai le vague souvenir d'un film compliqué, difficile à suivre. J'étais sûrement trop jeune...

Il y a des numéros d'acteurs extraordinaires (Charles Vanel, Alain Cuny, Max Von Sydow). Un film-dossier particulièrement virtuose et un des sommets d'une œuvre que je reconnais avoir un peu perdue de vue.

[Rick Blaine]

Il faudra sans doute que je le revoie celui-là.
J'en ai le vague souvenir d'un film compliqué, difficile à suivre. J'étais sûrement trop jeune...

C'est Rosi, donc c'est assez riche, il y a beaucoup de sous-texte qui peut nous échapper, de détails, parfois suivi et parfois non. Mais je trouve que c'est moins complexe qu'un Lucky Luciano (que j'aime énormément également) ou qu'un Salvatore Giuliano. C'est moins froid que ces films, il y a une dimension un peu plus humaine, un peu plus de ressenti que dans ses films strictement "dossier". On suit le film plus naturellement, même s'il reste quelque chose d'opaque dans le fond de l'histoire, on ne sait pas tout ce qui se passe, mais ce n'est pas grave (au contraire, ça laisse du grain à moudre pour le spectateur). Et comme le dit Alexandre il y a le poids du formidable casting qui aide aussi à mon sens beaucoup à nous maintenir naturellement dans le film, plus facilement par exemple que pour Salvatore Giuliano que je trouve très austère, même si c'est passionnant.

Chronique du film et test du DVD à venir sur le site la semaine prochaine.

[origan42]

Il faudra sans doute que je le revoie celui-là.
J'en ai le vague souvenir d'un film compliqué, difficile à suivre. J'étais sûrement trop jeune...

C'est Rosi, donc c'est assez riche, il y a beaucoup de sous-texte qui peut nous échapper, de détails, parfois suivi et parfois non. Mais je trouve que c'est moins complexe qu'un Lucky Luciano (que j'aime énormément également) ou qu'un Salvatore Giuliano. C'est moins froid que ces films, il y a une dimension un peu plus humaine, un peu plus de ressenti que dans ses films strictement "dossier". On suit le film plus naturellement, même s'il reste quelque chose d'opaque dans le fond de l'histoire, on ne sait pas tout ce qui se passe, mais ce n'est pas grave (au contraire, ça laisse du grain à moudre pour le spectateur). Et comme le dit Alexandre il y a le poids du formidable casting qui aide aussi à mon sens beaucoup à nous maintenir naturellement dans le film, plus facilement par exemple que pour Salvatore Giuliano que je trouve très austère, même si c'est passionnant.

Chronique du film et test du DVD à venir sur le site la semaine prochaine.

Merci ça me donne envie de le revoir (ce sera presque une découverte).
(D'ailleurs, après deuxième vision, je considère Salvatore Giuliano comme un chef d'oeuvre alors que je n'avais pas aimé la première fois). Ce sera sans doute un challenge pour moi : voir les F. Rosi deux fois !

[Jack Carter]

Dommage que le dvd ne soit pas tip top.

[Rick Blaine]

Dommage que le dvd ne soit pas tip top.

La copie n'est pas top (points blanc rayures,... c'est une copie clairement non restaurée ) mais techniquement, à partir de ce matériau, je trouve le DVD pas mal, il y a une très bonne définition, une bonne colorimétrie, le travail à été bien fait.

(D'ailleurs, après deuxième vision, je considère Salvatore Giuliano comme un chef d'oeuvre alors que je n'avais pas aimé la première fois). Ce sera sans doute un challenge pour moi : voir les F. Rosi deux fois !

J'ai pris l'exemple de Giuliano car justement j'avais eu un peu de mal. Il faudrait que je le revois mais comme pour le coup le DVD est vraiment mauvais... Dans l'ensemble, le cinéma de Rosi gagne toujours à être revu, c'est si riche que l'on ne peut que rarement en saisir toute la richesse à la première vision.

[Alexandre Angel]

Fat City, de John Huston (1972) 9/10 - Huston offre ici le portrait d'une bande de loosers magnifiques. Poignant, drôle, triste, ce film est absolument sidérant, et passablement plombant. Le combat contre Lucero, en particulier, m'a mis sur le cul. Probable film du mois...

Quelque chose me tombe sur le coin du nez en ce moment, c'est une envie puissante de ré explorer la filmographie de John Huston. Un message comme le tien en plus de la nouvelle récente du décès d'Albert Finney en remettent une couche...