Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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AtCloseRange
Mémé Lenchon
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Message par AtCloseRange »

Mon trio du mois:

1 Entrance (Hallam - Horvath)

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2 Snowpiercer (Bong Joon-Ho)

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3 The Dirties (Matt Johnson)

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reuno
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par reuno »

Cela faisait longtemps que je n'avais plus vu autant de film en un mois... quelque chose comme 25 ou 26 films. Et du coup choix difficile, j'avais six potentiels films du mois.
Mais bon comme il n'en faut qu'un, je choisis :

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Les cinq autres :

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Relative déconvenue avec les derniers films de deux réalisateur que j'ai tant adulé à une époque mais qui m'avaient déjà bien déçu ces dernières années : Takeshi Kitano avec Outrage : Beyond et Tsui Hark avec Young Detective Dee.
Tom Peeping
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Message par Tom Peeping »

J'ai vu en mars

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*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais

Blue Jasmine (Woody Allen, 2013) **
Porté par Cate Blanchett, au bord du surjouage (mais sans y tomber) dans un rôle très difficile, un film douloureux sur l'effondrement social et psychologique d'une femme privilégiée victime et artisan de sa propre chute. Si le début semble annoncer une comédie dramatique, la noirceur et la cruauté prennent vite le dessus et on en sort avec une boule dans la gorge. Un portrait de femme dérangeant et attirant comme un accident de voiture. BR Fr

Frozen / La Reine des neiges (Chris Buck & Jennifer Lee, 2013) ***
Un Disney qui part du conte d'Andersen pour raconter une histoire sincèrement émouvante sur l'acceptation de soi et de l'amour des autres. L'animation et les décors sont magiques, les nombreuses chansons pas mal du tout et les caractères plutôt bien développés. J'ai juste une petite réticence pour le bonhomme de neige comique et la triste convention contemporaine des yeux démesurés. Mais globalement, c'est une réussite. BR Fr

Queen Christina / La Reine Christine (Rouben Mamoulian, 1933) ***
La présence à l'écran, toujours fascinante, de l'énigmatique Greta Garbo, compense ses limites d'actrice et la mise en scène de Mamoulian n'est pas aussi inspirée (mis à part la séquence de la chambre dans l'auberge et la fin, évidemment) que dans d'autres de ses films. Mais cet épisode d'histoire outrageusement romancé reste toujours un grand plaisir, notamment pour l'audace et l'humour de ses moments de confusion du genre. DVD Z1 US

Wreck-It Ralph / Les mondes de Ralph (Rich Moore, 2012) *
Une animation Disney/Pixar, sorte d'hybride de "Toy story" et d' "Alice au pays des merveilles", sur un personnage de jeu vidéo désespéré d'être étiqueté "méchant" et qui veut s'acheter une réhabilitation. Le début est très bon, malin et amusant mais vite, le scénario se perd dans des poursuites répétitives sans enjeu, si ce n'est de déployer la maîtrise de la technique. Avec des placements de produits assez malhonnêtes. Mouais. BR Fr

Amarcord (Federico Fellini, 1973) **
Un an de la vie d'un ado de Rimini sous Mussolini entre famille, copains et émois érotiques. Il y a beaucoup d'excellent et un peu de moins bon dans cette succession de séquences inspirées par des souvenirs de Fellini. Si quelques unes se trainent (la réception dans le Grand Hôtel), d'autres étincellent (le paon sous la neige, la buraliste). Entre humour et sens de l'absurde, c'est la tendresse, immense, qui l'emporte en fin de compte. DVD Z1 US

Roma (Federico Fellini, 1972) ***
Il n'y a pas une seule scène de ce film kaléidoscope, regard subjectif et personnel de Fellini sur Rome, qui ne s'imprime définitivement dans votre propre psyché. Du franchissement du Rubicon à la virée nocturne des motards, tout est définitif. Comme les corps et visages de ces femmes (surtout les femmes) et hommes qui parsèment l'écran. Génialement artificiel et plus vrai que nature, une exaltante déclaration de tendresse à Rome. BR UK

12 years a slave (Steve McQueen, 2013) *
J'hésite entre * et 0 mais bon, l'esclavage doit être raconté. C'est ce genre de film qui entretient la mémoire et c'est important. Mais ici, que les événements sont prévisibles, que les caractères sont stéréotypés, que certaines scènes sont putassières et que la mise en scène est académique ! Pour le cinéma et sur le même sujet, mieux vaut revoir "Mandingo" de Fleischer ou "Addo Zio Tom" de Jacopetti & Prosperi, autrement meilleurs. BR US

Rebel without a cause / La fureur de vivre (Nicholas Ray, 1955) ***
James Dean, icônique, irradie l'écran de sa présence et continue à surprendre par son jeu instinctif en décalage avec celui des autres acteurs du film. Le commentaire sur l'ennui et le malaise des jeunes américains des Fifties est bien vu et la réalisation de Ray, classique et nerveuse, colle au sujet. L'adoration ambigüe de Plato (Sal Mineo) pour Jim (Dean) est traitée de façon subtile mais réelle. Et Natalie Wood est mieux que d'habitude. BR Fr

Mademoiselle Chambon (Stéphane Brizé, 2009) *
L'attirance mutuelle réservée entre un maçon et l'institutrice de son fils. C'est avant tout un film d'excellents acteurs (Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain), plein de regards et de silences qui émeuvent d'abord puis commencent à lasser. Le peu d'enjeux et de péripéties, l'extrême délicatesse de la réalisation et la banalité du quotidien décrit font qu'on s'ennuie malgré la volonté d'aimer. Avec une belle utilisation de Barbara sur la scène finale. DVD Z2 Fr

Er Moretto - Von Liebe leben (Simon Bischoff, 1985) *
Construit autour de l'interview d'un ex prostitué romain (sorti de la prostitution à 17 ans), un film suisse d'un hallucinant amateurisme - mais dont le surréalisme m'a amusé - qui panache reconstitutions du quotidien des jeunes gigolos et travelos du Circo Massimo (nettoyé en 1983), de leurs clients et des fantômes de la Rome antique. Certaines scènes se ridiculisent en pastichant Fellini et Pasolini, évidemment. Camp comme pas permis. DVD Z2 Allem

Persona (Ingmar Bergman, 1966) ***
Une actrice qui ne veut pas parler et son infirmière qui au contraire s'épanche cohabitent en huis-clos sur une île de la Baltique. A chaque révision son interprétation : ce film sans cesse s'échappe. Les audaces formelles et l'hernétisme existentiel du sujet restent stupéfiants, 50 ans plus tard : "Persona" est une oeuvre inépuisable, matrice de tant d'autres (dans le cinéma, la photo et l'art contemporains). Un film clé. BR Fr

Fedora (Billy Wilder, 1978) **
Passionnant plus que convaincant, l'avant-dernier film de Wilder revisite les territoires de son thème fétiche (l'usurpation d'identité) et de son propre "Sunset Boulevard" (1950). Centré sur une ex star ce cinéma recluse sur une île à Corfou. le film dégage une ambiance funèbre qui file la métaphore sur la mort du vieil Hollywood. Si William Holden est formidable, c'est dommage que Marthe Keller ne soit pas à la hauteur de son rôle. BR Fr

Argo (Ben Affleck, 2012) ***
Ca commence comme un thriller politique (autour de la crise des otages de l'ambassade US de Téhéran en 1980) pour s'orienter vers le thriller pur, ou plus exactement le film de suspense. Dans le genre, le film est formidablement réalisé, tenant en haleine du début (avec une excellente séquence d'ouverture) à la presque fin, qui vire au triomphalisme de propagande. De plus, l'histoire (vraie) est originale et non dénuée d'humour. BR Fr

La vie d'Adèle, chapitres 1 & 2 (Abdellatif Kechiche, 2013) *** Mon film du mois
Plus qu'une histoire d'amour, un commentaire social ou les étapes d'un apprentissage (le film n'est pas loquace sur ce qu'il veut dire), ce magnifique morceau de cinéma contemporain qui colle au plus près des visages et des corps de ses personnages est un condensé d'énergie vitale, porté par l'assurance de la mise en scène et la présence magnétique de ses deux formidables actrices. Les scandales passés, il reste une pépite d'humanité. BR Fr
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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Supfiction
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Message par Supfiction »

SUPFICTIONS DU MOIS DE MARS 2014


N°1
Fureur sur la ville
On en parle ici.
Un très grand film noir!

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N°2
Le cinéma de papa

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N°3
Rage in Heaven
Oui, George Sanders savait être émouvant!

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N°4
Her
Scarlett encore plus sexy quand on ne la voit pas!
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N°5
Saturday night Sunday Morning "Samedi soir, dimanche matin"
J'en parle ici.

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Federico
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Message par Federico »

Ce sera donc le génial court-métrage d'animation du graffeur BLU...

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...suivi du documentaire Hometown boy (Gin chen xiao ze, 2011, Yao Hung-I)

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Viennent ensuite :

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The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Harkento
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Message par Harkento »

Le Top10 de Mars 2014 :

1. Baisers volés (François Truffaut) - Film du mois
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2. Zelig (Woody Allen)
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3. De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (Paul Newman)
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4. Christmas in July (Preston Sturges)
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5. Paradise Lost : The Child Murders at Robin Hood Hills (Joe Berlinger, Bruce Sinofsky)
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6. Reviens-moi (Joe Wright)
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7. John McCabe (Robert Altman)
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8. Je suis un fugitif (Alberto Cavlcanti)
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9. La fugue (Arthur Penn)
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10. 7 hommes à abattre (Budd Boetticher)
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Tom Peeping a écrit :
*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais


Frozen / La Reine des neiges (Chris Buck & Jennifer Lee, 2013) ***
Un Disney qui part du conte d'Andersen pour raconter une histoire sincèrement émouvante sur l'acceptation de soi et de l'amour des autres. L'animation et les décors sont magiques, les nombreuses chansons pas mal du tout et les caractères plutôt bien développés. J'ai juste une petite réticence pour le bonhomme de neige comique et la triste convention contemporaine des yeux démesurés. Mais globalement, c'est une réussite. BR Fr

Roma (Federico Fellini, 1972) ***
Il n'y a pas une seule scène de ce film kaléidoscope, regard subjectif et personnel de Fellini sur Rome, qui ne s'imprime définitivement dans votre propre psyché. Du franchissement du Rubicon à la virée nocturne des motards, tout est définitif. Comme les corps et visages de ces femmes (surtout les femmes) et hommes qui parsèment l'écran. Génialement artificiel et plus vrai que nature, une exaltante déclaration de tendresse à Rome. BR UK

La vie d'Adèle, chapitres 1 & 2 (Abdellatif Kechiche, 2013) *** Mon film du mois
Plus qu'une histoire d'amour, un commentaire social ou les étapes d'un apprentissage (le film n'est pas loquace sur ce qu'il veut dire), ce magnifique morceau de cinéma contemporain qui colle au plus près des visages et des corps de ses personnages est un condensé d'énergie vitale, porté par l'assurance de la mise en scène et la présence magnétique de ses deux formidables actrices. Les scandales passés, il reste une pépite d'humanité. BR Fr
8)
daniel gregg
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Message par daniel gregg »

Un Siegel solide et palpitant, un Mitchell Leisen fascinant et troublant, un Wes Anderson sautillant, enfin un cinéma italien contemporain encore fringant puis un Sirk captivant.
Joli début de Printemps.

1. Charley Varrick (Don Siegel-1973)

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2. No man of her own (M.Leisen- 1950)

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3. The Grand Budapest Hotel (Wes Anderson- 2014)

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4. Gianni e le donne (Gianni Di Gregorio- 2011)

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5. Lured (Douglas Sirk- 1947)

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Demi-Lune
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Message par Demi-Lune »

Qu'il est bon de commencer sous les meilleures auspices.
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Mars 2014


1. Terre en Transe (Glauber Rocha, 1967)

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2. La Cour de Babel (Julie Bertuccelli, 2014)

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3. La Ciociara (Vittorio De Sica, 1960)

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Bonus Court-métrage :
Meshes of the Afternoon (Maya Deren & Alexander Hammid, 1943)


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Toutes mes découvertes en détails :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Le voleur de Bagdad (Raoul Walsh, 1924)
L’un des contes des 1001 Nuits à l’américaine, ou une coloration complète de l’esprit original, un travestissement bondissant, une altération exotique et pailletée à la gloire du spectacle hollywoodien. Il est amusant de constater que la même année Fritz Lang réalisait Les Nibelungen, qui partage bien des points communs avec cette fantaisie orientale. On y traverse des aventures périlleuses, on doit y triompher de dangers et d’épreuves aux quatre coins du monde, affronter des monstres énormes, conquérir des trésors, parcourir les sommets des cieux et les tréfonds des océans. Walsh orchestre tout cela avec inventivité et dynamisme, en s’appuyant sur des décors impressionnants (Bagdad est son architecture gigantesque) et en parvenant à créer quelques scènes d’un fructueux délire plastique. 4/6

Le pèlerin (Charles Chaplin, 1923)
Le travail de Chaplin a longtemps consisté à préciser, affiner une certaine forme d’humour héritée du slapstick, à le dégager de ses nervosités mécaniques et d’une certaine gangue de vulgarité. Ce moyen-métrage en témoigne, qui crée une savante batterie de décalages et de malentendus entre les apparences de l’habit et la réalité du personnage. Les ligues conservatrices et la censure se seront déchaînées sur la satire subversive de l’hypocrisie et de la bigoterie qu’elle développe, mais si l’Amérique profonde en prend pour son grade, c’est en clown désenchanté, presque en philosophe, que le cinéaste conclut sa fable : lorsqu’il marche tel un funambule sur la frontière américano-mexicaine, c’est la précarité burlesque de tout statut social qui est épinglée. 4/6

Le testament d’Orphée (Jean Cocteau, 1960)
Figure tutélaire d’une poésie de bric et de broc virevoltant parmi les vieux mythes et les vieilles histoires, le héros thrace sert encore de fil rouge à cette dernière dérive entre les espaces-temps, qui n’a pas de testamentaire que son titre. À condition d’avoir les shakras bien ouverts, on peut apprécier l’originalité d’une rhapsodie d’autocitations provocatrices et de flux de pensée, de beautés fugitives et d’esquisse de monstres très matériels. Parce que l’ensemble n’est pas dénué d’humour, qu’il est plaisant de retrouver Périer/Heurtebise, beau de voir les mains de Maria Casarès s’agiter sur une table, une cigarette entre les doigts, surprenant d’y découvrir Picasso ou Yul Brynner, et assez fascinant de se perdre dans ses décors minéraux, sa logique intuitive, ses métaphores ésotériques. 4/6

Rage (David Cronenberg, 1977)
C’est bien connu, Cronenberg aime les cliniques chirurgicales. Il raconte ici les effets indésirables d’une opération sur une jolie fille accidentée et la propagation pandémique d’une maladie terrifiante. Le décor froid de Montréal se fait anxiogène, l’application de la loi martiale et la panique qui s’étend dispensent un parfum de chaos, l’angoisse naît moins des scènes-choc que de l’apparition de mutations corporelles, d’appétits et d’instincts sanglants, de corps transgressifs et possédés. Transposant les conventions de l’horreur dans un cadre très réaliste, le réalisateur livre sans doute avec cette variation contemporaine du vampirisme et de la contamination (à laquelle Danny Boyle et son 28 Jours plus tard devront beaucoup) l’une des réussites les plus accomplies, sèches et prenantes de sa période craspec. 5/6

Les gens de la pluie (Francis Ford Coppola, 1969)
Une œuvre de fuite et de remise en question, qui suit une femme désemparée sur les routes de l’Amérique profonde et développe certaines perspectives propres au Nouvel Hollywood. Coppola y révèle un sens de l’aliénation et de la solitude modernes ainsi qu’un œil sensible au paysage américain (motels, voitures, cabines téléphoniques, roulottes). Semblant réalisé "pour" sa mère, qui avait elle-même disparue quelques jours quand il était enfant, le road-movie dépeint un pays menacé par la névrose, où seule la réclusion d’une solitaire retirée du monde semble apporter une réponse au désarroi existentiel. Mais si la vision des rapports sociaux est amère, il se dégage une vraie tendresse de ce tableau cocasse et attachant, dont Barbara Loden réalisera l’année suivante, avec Wanda, un film très proche. 4/6

La solitude du coureur de fond (Tony Richardson, 1962)
Ce n’est pas ce film qui désamorcera certains clichés indécrottables du cinéma anglais. Car ici la banlieue londonienne est morose et étriquée, les classes populaires empêtrées dans la misère, le morne quotidien de la jeunesse à peine éclairé par les échappées du week-end à la plage, et la prison révélatrice d’un système hypocrite et aliénant – l’ordre, le travail, la routine. À mi-chemin du courant documentaire et de la contestation, Richardson bâtit un cinéma-vérité qui infiltre d’irrévérence le réalisme social, et fait l’éloge de la révolte individuelle en filmant l’honnêteté d’un garçon qui refuse de jouer le jeu de l’institution. Mais si la construction en flash-backs restitue habilement le fil de ses pensées et de son monologue intérieur, l’œuvre vaut surtout comme témoignage d’une époque. 4/6

La bombe (Peter Watkins, 1965)
L’année précédente, Kubrick et Lumet imaginaient en fiction comment pouvait être déclenchée une guerre atomique. Avec les armes du documentaire, Watkins se penche sur l’après immédiat d’une telle hypothèse, mais du côté de la population, en simulant les conséquences directes d’une attaque nucléaire sur la Grande-Bretagne. Il énonce avec la neutralité d’un médecin-légiste une série de faits, de chiffres, de situations, compile méthodiquement témoignages et rapports, en les ponctuant de ce rappel récurrent et terrible qui ne laisse aucun recours : "voici ce qui ce se passerait en pareilles circonstances". Pas de sentimentalisme ou d’idéologie politique : juste l’instantané effroyablement précis d’une Apocalypse à peu près impossible à éviter. L’avertissement est implacable comme un coup de semonce. 5/6

Sweetie (Jane Campion, 1989)
L’Australie, ce pays trop vaste où tout est différent, la faune, la flore, la couleur du ciel. Jane Campion y filme des êtres au comportement social dérangé, qui se débattent avec leurs névroses, leurs fêlures et leur intarissable culpabilité. Usant avec brio d’une palette saturée et de grands angles décadrés, elle dresse le portrait pathétique et mordant d’une famille ouvrière en crise et peint en couleurs rose bonbon toute l’humanité de personnages désarmés par l’angoisse de l’existence. Son ton à la fois cocasse et désenchanté, sa lucidité obstinée, son humour acerbe mêlé de détresse, font de cette chronique de l’horreur domestique, où la folie s’insinue dans le quotidien le plus banal et où l’anormalité contribue à déréaliser les situations les plus prosaïques, un premier film en tous points remarquable. 5/6

Nos années sauvages (Wong Kar-wai, 1990)
La géographie intimiste que Wong dessine ici cristallise cinq existences autour de Yuddy, vitellone charmeur, mufle et flambeur qui gère ses conquêtes, danse sur des rumbas de Xavier Cugat et somnole en fumant des Lucky Strike. C’est peu dire que le film est photogénique, dans ses plans de ventilateurs rafraîchissant des peaux moites, dans ses éclairages céladons sur des rues humides, dans son ballet sentimental et entêtant, nocturne et désœuvré, qui épuise les affres de la jeunesse et se laisse envahir par des rêveries somnolentes, comme on est pris parfois d’accès de fièvre. Les filles (Maggie Cheung et sa frange timide, Carina Lau et ses grands yeux expressifs) sont très belles, les garçons (Leslie Cheung, Andy Lau) ont une classe pas possible, et la promenade est aussi sensuelle que mélancolique. 4/6

US go home (Claire Denis, 1994)
S’il fallait trouver une saine contre-proposition aux chroniques de l’adolescence trop souvent lestées de dolorisme démonstratif, ce pourrait être celle-ci. La réalisatrice y capte avec une facilité invisible ces moments vrais, peu dramatiques mais pleinement vécus, qui se nichent dans la mémoire de la jeunesse. Avec trois fois rien (le temps d’une journée et d’une soirée, quelques abandons à la danse, une virée nocturne avec un officier américain attentionné et rassurant), elle fait un modèle de pudeur et de transparence lumineuses. Éclairé par le naturel d’Alice Houri, par la tendresse d’une étreinte entre un frère et une sœur, par la rafraîchissante légèreté de son regard, le film est comme l’expérience heureuse de son héroïne : il n’est pas dénué d’amertume, mais on s’y sent intensément bien. 5/6

Attache-moi ! (Pedro Almodóvar, 1989)
Comme souvent avec le fougueux Ibérique il faut ranger ses certitudes au placard et oublier tout principe de normalité. Ce qui se joue entre le garçon un peu frappé et sa prisonnière sexy à la peau de moka tient du théâtre des pulsions et des affinités indésirées : qui des deux rendra le premier les armes ? Mi-drame passionnel empli de symboles religieux, mi-thriller iconoclaste puisant à la folie douce et au syndrome de Stockholm, le film rappelle qu’au pays de Carmen l’amour n’a jamais connu de loi. À la fin, lorsque l’orphelin Ricky se voit adopté par une famille solidement matriarcale, Almodóvar démontre aussi qu’il maîtrise le discours à double détente : car si l’homme semble mener le jeu c’est bien de la femme dont il a besoin, et à travers elle qu’il trouvera son équilibre et sa rédemption. 4/6

Panic sur Florida beach (Joe Dante, 1993)
En ce mois d’octobre 1962, l’horreur, la vraie, pour les habitants de Key West aux premières loges du blocus de Cuba, prêts à subir à tout moment le feu nucléaire soviétique. Et l’aubaine pour un réalisateur ruiné et ringard de séries Z : jouer de la psychose ambiante pour faire hurler les spectateurs de son dernier navet. Dante veut rendre hommage à un genre qu’il chérit mais le film, longtemps trop sage, trop mou, décolle tardivement. Lorsqu’au bout d’une heure il se livre à un hilarant pastiche parodique, que le délire contamine enfin l’écran du film et le notre, dans un astucieux parallèle qui joue de la confusion entre cinéma et vie réelle, la sauce finit par prendre. Et puis – bonus tout subjectif – quelle surprise de voir apparaître pendant dix secondes… Naomi Watts ! 4/6

Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
L’ElDorado, république faussement fictive d’Amérique du Sud où les idéologies sont passées au pétrin des intérêts capitalistes, où les serviteurs de l’engagement populaire s’avèrent être les pions d’un système qui s’autogénère en engloutissant tous ses ennemis. Avec la lucidité acerbe et la vigueur romanesque d’un polémiste acharné, Rocha analyse les mécanismes de l’appareil médiatico-politique, les compromis du populisme et du réformisme, les manœuvres et les alliances occultes, la tentation messianique de la lutte armée. Le réalisme conventionnel implose dans un récit tout en ruptures, pensées intérieures et enchâssements temporels, quelque part entre Buñuel et Kalatozov, qui s’accorde à la soif d’absolu d’un homme miné par l’impasse de son combat. Une œuvre prodigieusement dense et complexe. 5/6

Et… ta mère aussi ! (Alfonso Cuarón, 2001)
Inutile de préciser les connotations grivoises de cette apostrophe, conformes à l’esprit insouciant de deux petits cons immatures partis faire les quatre cents coups pendant un été mexicain. Road movie baigné de soleil au cœur d’un arrière-pays coloré, initiation sexuelle crue et sans tabou mais jamais scabreuse, la comédie se désolidarise heureusement de l’infantilité de ses ados pour cultiver une gravité sous-jacente que confirme un dénouement au parfum d’illusions perdues. La chronique culottée et mordante conquiert ainsi une certaine dimension nostalgique, mise en valeur par le commentaire distancié, et révèle une santé, un humour enrichis autant par le charme épicé de Maribel Verdú que par le poids des drames enfouis, des mensonges avoués, des vérités longtemps cachées. 4/6

Les savates du bon Dieu (Jean-Claude Brisseau, 2000)
Peu de cinéastes osent comme Brisseau de telles prises de risque, capables de marier le réalisme et le surnaturel, le romanesque et le grotesque, d’osciller ainsi entre la pesanteur et la grâce, entre de véritables moments d’embarras et de superbes envolées lyriques. Au fil de situations improbables (mention à l’inénarrable Maguette le Noir, magicien mi-guide mi-manipulateur aux multiples habits et à la présence bienveillante), le cinéaste cherche à approcher un monde, un sens, une dimension de l’humain autres que ceux représentés à l’image. Et cette quête séduit malgré ses maladresses car elle se formule autour de beaux personnages (Sandrine, touchante amoureuse, en premier lieu), d’un apprentissage qui ramène à la vie, d’une mise en scène qui prend à bras-le-corps ses enjeux métaphysiques. 4/6

Bronco Apache (Robert Aldrich, 1954)
Le deuxième long-métrage de Robert Aldrich s’inscrit dans la lignée des apologues humanistes de Delmer Daves et Anthony Mann, qui ont été parmi les premiers à s’indigner du sort réservé aux Indiens par la nation américaine triomphante. Entre la reddition et la lutte pas de solution souhaitable : ne reste plus pour Massai, le dernier guerrier Apache, qu’à se retirer du monde pour vivre son isolement d’éternel outcast. Le réquisitoire n’est peut-être pas aussi féroce que l’aurait escompté son auteur, s’inclinant en partie devant la tradition du pardon et du happy end, mais le déficit de rudesse n’est pas sans avantage car il se dégage une forme de sagesse fataliste de cette résignation à la vie pacifique et amoureuse. Burt Lancaster est excellent, Jean Peters toute douce, et le film aussi sincère que touchant. 4/6

Face à face (Ingmar Bergman, 1976)
Une femme face à son miroir, vie contre mort, espoir contre mépris de soi-même : dans son registre favori de l’introspection féminine et avec le concours intense de sa muse, Bergman étudie une violente remise en question personnelle. Une tentative de viol fissure la digue des névroses refoulées et enclenche une psychanalyse sauvage mise en scène en de longs plans serrés qui alternent silences et flots de révélations intimes. Le cinéaste enfonce quelques portes ouvertes mais la raideur de son dispositif est contrebalancée par la force expressive de ses séquences de rêve et par son espoir en la communication entre les êtres – tendre fidélité de l’ami homosexuel et bienveillant, révélation du profond amour qui lie un vieux couple, et dont la prise de conscience consacre la guérison de l’héroïne. 4/6

Sous les toits de Paris (René Clair, 1930)
Le cinéma muet vient de céder la place au parlant mais pour son premier film sonore René Clair, en réduisant au minimum la fonction dramatique des dialogues, prolonge les conventions d’un art où les sentiments s’expriment par gestes, mimiques et chansonnettes. Rien de réactionnaire pourtant dans son approche, sans doute l’un des plus modernes et inventives de l’époque. Si sa charmante comédie populaire enchante nostalgiquement la midinette qui sommeille en chacun de nous, elle propose surtout de rendre leur noblesse humaine aux bonheurs les plus simples, et se tient au confluent d’une certaine mythologie parisienne surannée et de tout un champ de trouvailles fantaisistes, guillerettes, légères, dominées par le mouvement, le sens du rythme et le goût de l’inexploré. 4/6

Les griffes de la nuit (Wes Craven, 1984)
Découverte tardive de ce classique de l’épouvante 80’s, à l’origine de l’un des personnages les plus iconiques du genre. Il faut bien avouer que le postulat, qui ouvre au Mal les portes de notre propre univers onirique, est assez génial. Évidemment le film regorge de jump scares bidons, bien sûr certaines plages musicales électro-rock tutoient le ringard, forcément on est en mesure de deviner une bonne partie de ce qui survient trente secondes à l’avance. Reste que Craven joue avec nos nerfs en témoignant d’une vraie inventivité dans l’image, que la tension ne faiblit jamais, entretenue par de beaux moments d’inquiétante étrangeté, et que le discours sous-jacent sur une adolescence courageuse et entreprenante, laissée à elle-même par des parents démissionnaires, est plutôt bien vue. 4/6

La ciociara (Vittorio De Sica, 1960)
En cet été 1943, une veuve romaine se réfugie avec sa fille dans sa région natale, proche des Abruzzes, dont la tranquillité fragile est épargnée par la guerre. L’occasion pour De Sica de poursuivre son portrait nuancé des petites gens, de leur vie difficile et souvent douloureuse, entre égoïsme des uns et intransigeance idéaliste des autres. Il est servi par l’énergie volcanique et la beauté affolante d’une Sophia Loren merveilleuse en madone populaire, prête à déplacer les montagnes pour protéger la chair de sa chair. Mais c’est bien la perte de l’innocence que scellent les exactions commises lors de la libération, alors que même la victoire se charge du goût de l’amertume. Ne reste alors pour le spectateur et les héroïnes, enlacées dans la force d’un amour inviolable, que leurs larmes pour pleurer. Très beau film. 5/6

Les clowns (Federico Fellini, 1970)
Où sont passées les figures du clown blanc et de l’auguste, ces êtres grimaciers aussi grotesques qu’inquiétants qui ont peuplé les rêves de l’enfant Fellini ? L’auteur part à leur recherche, dans un documentaire qui part du réel pour s’achever, évidemment, dans la fantasmagorie éveillée. Une fantaisie morbide coule sous les visages peints de ces pauvres hères vivotant dans les chapiteaux de cirque, silhouettes étranges et monstrueuse dont la folie affichée extériorise les névroses de l’âme. Assez peu aimable, parfois pénible dans ses exhibitions hystériques, l’œuvre, qui maintient malgré tout l’intérêt par sa juxtaposition de reportages, de fiction et d’entretiens, est comme un requiem sur l’inévitable agonie des illusions – voir à cet égard les grinçantes funérailles qui le ferment. 4/6


Et aussi :

Diplomatie (Volker Schlöndorff, 2014) - 4/6
La grande aventure Lego (Phil Lord & Christopher Miller, 2014) - 3/6
Dans l'ombre de Mary (John Lee Hancock, 2013) - 4/6
La cour de Babel (Julie Bertuccelli, 2014) - 5/6
Meshes of the afternoon (Maya Deren & Alexander Hammid, 1943) - 6/6 (CM)
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Films des mois précédents :
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Février 2014 - Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 2014 - 12 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013 - La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013 - Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013 - L'arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013 - Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013 - La randonnée (Nicolas Roeg, 1971) Top 100
Juillet 2013 - Le monde d'Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013 - Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013 - Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013 - Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013 - Chronique d'un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 - Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013 - L'heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 - Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 - Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 - Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 - Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 - Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 - Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 - Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 - Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 - Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 - L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 - L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 - Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 - Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 - L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1966) Top 100
Octobre 2011 - Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 - Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 - Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 - L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
Dernière modification par Thaddeus le 2 mars 17, 14:11, modifié 3 fois.
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Message par Demi-Lune »

Thaddeus a écrit :3. La Ciociara (Vittorio De Sica, 1960)
Aaaah, tu fais plaisir là. Superbe, ce De Sica. Sophia Loren n'a pas volé son Oscar.
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Message par Thaddeus »

ET son Prix d'interprétation cannois. Quelle splendeur, cette femme. :oops:
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Demi-Lune »

Thaddeus a écrit :Bonus Court-métrage :
Meshes of the Afternoon (Maya Deren & Alexander Hammid, 1943)


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Tiens c'est marrant, en voyant cette photo, j'ai enfin mis le doigt sur le truc qui me titillait depuis que j'ai vu le court-métrage. Cette forme drapée de noir et sans visage, elle me faisait penser à quelque chose, sans que j'arrive à dire quoi.
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Thaddeus »

Exact ! C'est très bien vu.

Quel film fascinant, ce Meshes of the Afternoon quand même. Lorsque la séquence vue en boucle est à la fin comme "relue" à travers les mailles de la réalité (si l'on peut dire), et que l'homme remplace cette silhouette sans visage, c'est un vertige qui nous prend.
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Demi-Lune »

Carrément. C'est vraiment une belle découverte.
Dès le plan inaugural, on est embarqué dans le malaise. Ce bras irréel et filiforme qui semble descendre du ciel à la perpendiculaire... brrr.
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