Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Profondo Rosso
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Profondo Rosso »

Jack Carter a écrit :
Profondo Rosso a écrit : 5 Le Flambeur de Karel Reisz

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encore un film Paramount qui n'a pas traversé la manche, ras le cul d'attendre un hypothetique zone 2 vostf ! :x
Le zone 1 est VOSTA et au pire comporte quand même une vf en attendant un zone 2 qui n'arrive toujours pas.
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Rick Blaine
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Rick Blaine »

Pour ma part je m'arreterai à 24 films, dont 4 revisions, ce qui est déjà bien.

C'était le mois Fleischer, qui rafle les deux premières places:
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Ensuite Skyfall, pour moi un des meilleurs bond, Argo, qui m'a surpris et que j'ai trouvé absolument passionnant, et l'excellent Lucky Jo de Deville.
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Le mois complet:
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Films découverts ou redécouverts :

Les Inconnus dans la Ville (Violent Saturday), de Richard Fleischer (1955) : 9/10

Armored Car Robbery, de Richard Fleischer (1950) : 8,5/10

Skyfall, de Sam Mendes (2012) : 8/10
Argo, de Ben Affleck (2012) : 8/10
Lucky Jo, de Michel Deville (1964) : 8/10

Voyage en Famille (Familia Rodante), de Pablo Trapero (2004) : 7,5/10
Little Odessa, de James Gray (1994) : 7,5/10

Samedi soir, dimanche matin (Saturday Night and Sunday Morning), de Karel Reisz (1960) : 7/10
JLG/JLG - autoportrait de décembre, de Jean-Luc Godard (1994) : 7/10
Malevil, de Christian de Chalonge (1981) : 7/10

Dernier Amour (Primo amore), de Dino Risi (1978) : 6,5/10

Dernières heures à Denver (Things to Do in Denver When You're Dead), de Gary Fleder (1995) : 6/10
Child of Divorce, de Richard Fleischer (1946) : 6/10
Les Salauds vont en enfer, de Robert Hossein (1955) : 6/10

La Cité des Tueurs (City of Bad Men), de Harmon Jones (1953) : 4,5/10
Les monstres de l'espace (Quatermass and the Pit), de Roy Ward Baker (1967) : 4,5/10

Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (Big Trouble in Little China), de John Carpenter (1986) : 4/10

La maison de Frankenstein (House of Frankenstein), d' Erle C. Kenton (1944) : 3,5/10

Le Chat à Neuf Queues (Il Gato a Nove Code), de Dario Argento (1971) : 2/10

Soulèvement en Arizona (The Stand at Apache River), de Lee Sholem (1953) : 1/10

Films revus : Hors compétition :

Le Mépris, de Jean-Luc Godard (1963) : 10/10

Lawrence D'arabie (Lawrence of Arabia), de David Lean (1962) : 9,5/10

Les Sept Voleurs (Seven Thieves), de Henry Hathaway (1959) : 7,5/10

Very Bad Cops (The Other Guys), d'Adam McKay (2010) : 6/10
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Thaddeus
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Thaddeus »

Mon film du mois de mars sera le tout dernier que j'aurai découvert, à savoir l'extraordinaire manifeste de cinéma-vérité signé Jean Rouch et Edgar Morin, Chronique d'un été. Un regard bouleversant sur la société française de l'aube des années 60, doublé d'une réflexion passionnante sur la nature de la représentation et de l'image cinématographique.

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Sinon j'ai vu aussi :
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Place aux jeunes (Leo McCarey, 1933)
Dans le registre de la gravité, le cinéaste pratique ici un art consommé de la litote et de la soustraction, et empoigne de façon courageuse le problème, rarement traité à l’écran, de la dépendance des vieilles personnes vis-à-vis de leur progéniture petite-bourgeoise. Il y a du Ozu dans ce conte de fées inversé, cette chronique familiale qui met en lumière, par touches délicates et allusives, un égoïsme générationnel qui n’ose s’afficher, une brisure irréparable de la transmission entre parents et enfants, l’agonie d’un couple âgé et aimant contraint, après une dernière soirée d’heureuse remémoration, à une séparation définitive. Presque trop de retenue également : si l’émotion filtre parfois, elle peine à s’épanouir vraiment. 4/6

Le chant du Missouri (Vincente Minnelli, 1944)
A l’aube du vingtième siècle, Saint-Louis se prépare à accueillir l’exposition universelle. Solaire et effervescente, la ville cristallise sous une forme vibrante les prestiges souriants de l’imaginaire, celui-là même qu’entretiennent quatre sœurs aux prises avec leurs problèmes quotidiens, leurs rivalités passagères, leurs premières découvertes sentimentales et déceptions amoureuses. La pénombre fantastique figure l’affolante présence des chimères, le spectacle musical favorise la description chaleureuse d’une famille de la classe moyenne américaine, les couleurs chatoyantes des quatre saisons parent la chronique d’atours généreux, de souvenirs tendres et de notations drolatiques. Un vrai bonheur. 5/6

Le quai des brumes (Marcel Carné, 1938)
Le Vigan peint les choses cachées derrière les choses, Michel Simon estime qu’il veut mieux avoir sa tête de Barbe-bleue que pas de tête du tout, et Michèle Morgan a de beaux yeux (on sait). Héritier du fatalisme atmosphérique d’un Lang ou d’un Murnau, peintre d’un ville-prison (Le Havre, très cinégénique) aux pavés mouillés, au brouillard épais, aux docks opaques qui voient partir les bateaux vers une vie meilleure en laissant les héros à quai, Carné déréalise le monde qu’il filme, le dissout dans une poétique de rêve et d’espoir illusoire où même les pires crapules sont pathétiques, où le suicide elliptique du peintre scelle la perte du déserteur, et où l’originalité fantasque des innocents et des salauds renvoient à une même solitude désespérée. 4/6

Le fils unique (Yasujiro Ozu, 1936)
Une fois n’est pas coutume, Ozu inverse les polarités en se penchant sur la relation d’une mère et de son fils, en lieu et place de la dynamique père/fille souvent explorée. Dans ce cinéma fait de variations et de modulations infimes, la différence est notable et accentue la dimension mélodramatique d’un récit où la notion du sacrifice et la force parfois écrasante de l’amour maternel entament un pas de deux avec la désillusion de celui qui a pris conscience de l’échec de ses ambitions. Le commentaire social nourrit de sa précision cette chronique triste et mélancolique, qui voit s’épuiser les efforts d’une vie de labeur sur l’autel d’une réussite par procuration, et opposer l’espoir jamais repu d’êtres démunis à l’hostilité de la vie citadine. 4/6

A la merveille (Terrence Malick, 2012)
Le cinéaste poursuit une quête que l’on devine éminemment personnelle, systématise un langage délesté de toute caractérisation psychologique et replie la dimension épique à l’échelle intimiste du sentiment amoureux, de ses variations, de sa fragilité. Régulièrement, il franchit la frontière démarquant l’inspiration de l’auto-caricature. Mais la pureté cristalline de ses images, leur faculté à produire sens et émotion en captant des instants éphémères volés à la beauté du monde, dépassent presque miraculeusement la naïveté parfois embarrassante du propos. Si tout le film n’est pas à la hauteur de la superbe première heure, si les limites de ce cinéma mystique n’ont jamais parues aussi flagrantes, la dimension déceptive de l’ensemble, à laquelle Olga Kurylenko apporte sa sublime présence, s’accorde au voile du doute et du regret qui traversent toute l’œuvre de l’auteur – le voile de la mélancolie. 5/6

Terre sans pain (Luis Buñuel, 1933)
Le seul documentaire réalisé par Buñuel est porté par la croyance surréaliste selon laquelle la réalité est souvent grosse d’un irrationnel qu’il suffit d’accueillir et de voir. En fixant sur pellicule le quotidien misérable des habitants de Las Hurdes, région enclavée de l’Estrémadure, il impose à notre regard une violence crue renforcée par la neutralité entomologique du commentaire et la musique distanciée de Brahms. La fillette agonisant sur le tas de gravats, l’âne dévoré par les abeilles, les difformités consanguines des crétins qui se cachent dans les hauteurs des montages constituent autant d’images rudes, puissantes, d’une totale étrangeté, où la détresse la plus terrible atteint les limites de la bestialité. 5/6

Au bout du conte (Agnès Jaoui, 2013)
Bacri était le touchant Castella, puis l’odieux Cassard ; il rappelle ici, dans son registre préféré de bougon dépressif, qu’il est particulièrement taillé pour le cinéma de Jaoui. La méthode n’a pas changé et ne suscitera qu’indifférence chez les défenseurs d’un cinéma plus radicalement aventureux. Pour ma part je suis toujours aussi sensible à cet art du parallèle, du croisement et du carrefour, traversé par une morale moins stricte que généreuse. Car dans la relecture amusée des contes enfantins, dans les parcours de ces personnages bienveillants et maladroits, bercés d’illusions et pétris d’angoisses, on retrouve quelque chose de notre propre vie : la formule est peut-être bidon mais elle résume bien la filmo de la réalisatrice. 4/6

40 ans, mode d’emploi (Judd Apatow, 2012)
S’il reprend le système de description triviale (et les personnages secondaires) d’En cloque, mode d’emploi, le film porte les stigmates presque sinistres du précédent opus. Plus que jamais le cinéaste travaille une dynamique de contrastes et d’apparences faussées, dans la forme comme dans le fond. Le bonheur de son couple de quadras, exposé dans toute son opulence bourgeoise et pétante, y est constamment au bord de l’explosion : les sourires, les compromissions du quotidien, le poids étouffant de la vie conjugale, le rapport douloureux aux pères y dessinent une sorte d’enfer quotidien. Reste l’amour usé mais sincère, qui garantit à ce film drôle et mordant une émotion juste. 4/6

L’évangile selon saint Matthieu (Pier Paolo Pasolini, 1964)
Déclinaison singulière et très personnelle du texte biblique, d’autant plus surprenante qu’elle émane d’un artiste que l’on sait farouchement athée et marxiste. Elle me laisse très partagé : l’alternance des styles et des tonalités, le caractère composite d’une expression qui emprunte tour à tour aux peintures médiévales, au symbolisme du muet, à la nervosité du reportage contemporain, distille autant de fascination que de perplexité. Et pour quelques séquences sublimes (le calvaire et la mise en croix, particulièrement), il faut se farcir les logorrhées explicatives et les lourdeurs de la parabole évangélique. Mais les images ont quelque chose de sacré, et leur épaisseur spirituelle est indéniable. 3/6

Camille Claudel 1915 (Bruno Dumont, 2013)
Au rayon de l’épure le film se pose là, de manière un peu trop évidente. Trois jours d’internement aux côtés de l’artiste statuaire, figurés dans un dénuement total, un assèchement radical qui ne se nourrit que de visages, de champs/contre-champs, de monologues très écrits. L’intention est là, claire et nette : exprimer la désertion intérieure, la solitude, la privation d’une femme emprisonnée en elle-même. Lorsque le frère Paulo apparaît et fait basculer la deuxième partie dans un monolithique pensum sur l’illumination du christianisme poétique, la sanction tombe : à trop viser l’aplat on frise l’avarice, et l’austérité d’anachorète ça va deux minutes. 3/6

L’ange bleu (Josef von Sternberg, 1930)
Au début du film, le serin mort dans sa cage annonce le trajet figural du héros, professeur bourgeois à la moralité très stricte, soudain possédé par le démon de midi. A la fin, ce dernier pousse le cri du coq sur scène, ridicule et humilié, devant ses anciens élèves venus voir sa déchéance. Entretemps, Sternberg élabore un univers envoûtant aux intensités magnétiques, qui mêle désir et pulsion de mort, fétichise l’image de la passion et la tamisant de taffetas, de plumes, de strass et de soie. La créature à la sexualité rayonnante qui trône sur la scène d’un beuglant est un Méphisto femelle, et ce poème baudelairien nourri de pathétique et de romantisme pervers une version moderne de Faust, gouverné par l’érotisme et la déraison. 5/6

La cité des douleurs (Hou Hsiao-hsien, 1989)
Entre les mains d’un Zhang Yimou ou d’un Chen Kaige, le film serait sans doute devenu une fresque somptueusement enluminée, à vocation internationale. Hou Hsiao-hsien travaille quant à lui l’attente et la contemplation, et l’évocation d’un destin familial et des quatre années de répression qui suivirent la restitution de Taïwan à la gouvernance chinoise s’opère dans un mouvement plus large et mélancolique, qui inscrit les soubresauts politiques au cœur d’une respiration intimiste. La dramatisation s’évapore au profit d’une patiente composition symphonique, faite de suspension et de non-dit (la surdité du photographe dicte l’inspiration muette de quelques séquences parmi les plus belles), doucement imprimée par la marche tragique de l’histoire. 4/6

A Canterbury tale (Michael Powell, & Emeric Pressburger, 1944)
Dans les prairies verdoyantes du Kent, sur la route ancestrale de Canterbury qu’empruntaient les pèlerins en quête de grâces, deux soldats et une jeune veuve se rencontrent et décident de résoudre ensemble ce qu’on pourrait appeler le mystère du Colleur – au bout du compte l’enquête leur servira à panser quelques blessures. Les cinéastes visent la magique quotidienne nichée dans les vallons du paysage, les discussions chaleureuses des habitants du cru, les jeux d’enfants qui miment la guerre. Le film est une curieuse proposition de conte moderne, qui distille un charme intermittent et ne parvient jamais tout à fait à trouver la dynamique heureuse, l’état de plénitude que son récit relâché, presque buissonnier, tente de dompter. 3/6

Guet-apens (Sam Peckinpah, 1972)
La société urbaine américaine en ce début des années 70 est celle d’une mobilité extrême, ses institutions et ses lieux de vie (pénitenciers, bars, usines) gangrenés par le règne de la force et l’argent. La corruption est présente à tous les échelons, l’État de droit absent : sur ce constat désabusé Peckinpah construit un polar nerveux parsemené de déflagrations brutales. Le couple lui-même n’y échappe pas : malmené, fragile, en proie une violence interne et à la suspicion permanente, il lui faudra littéralement être enseveli sous les détritus pour retrouver une solidité nouvelle. Voilà toute l’amère beauté d’un film d’action mené tambour battant, qui bafoue allègrement la morale traditionnelle du film noir. Dans le genre, c’est du costaud. 5/6

Chut, chut, chère Charlotte (Robert Aldrich, 1964)
Nouvelle excroissance d’une entreprise de démolition des légendes à laquelle le cinéaste confère les accents assumés de l’outrance et de la transgression. Bette Davis, dans un rôle jumeau de celui de Baby Jane, est une nouvelle figure de proue psychotique, le casting vire à la réunion de stars vieillies, transformées en crapules veules ou doucereuses (Olivia de Havilland, ex-rivale à Oscars de Davis chez Wyler, ou Joseph Cotten), le suspense est quasiment tué au profit d’une dilatation suintante d’effets sardoniques et déformants. Sur cette machination faite de folie provoquée, de cruauté féminine et de cadavres revenus à la vie plane aussi l’ombre de Clouzot et de ses Diaboliques, en nettement moins pervers et fascinant. 4/6

Un jour à New York (Gene Kelly & Stanley Donen, 1949)
Le jour se lève sur la Grosse Pomme, un docker sifflote sur les quais, trois marins en permission déboulent avec la ferme intention de conquérir la ville et de se lever des mignonnes. Au début on a envie de mettre le holà sur les débordements un chouïa exagérés de nos héros ravis de la crèche. Mais la dynamique endiablée de l’aventure annihile toute résistance. D’un délirant numéro de danse cromagnonique devant un squelette de dinosaure à une réunion étoilée au sommet de l’Empire State, d’une poursuite en taxi cartoonesque à la résolution finale, poudrée d’embrassades et de magie, le ravissement opère. Dix-sept ans plus tard, les magnifiques Demoiselles de Rochefort paieront leur tribut à cet archétype du genre. 5/6


J'ai découvert également :

La belle et la bête (Jean Cocteau, 1946) 4/6
L'homme qui rétrécit (Jack Arnold, 1957) 5/6
L'étrangleur de Boston (Richard Fleischer, 1968) 5/6
Spring breakers (Harmony Korine, 2012) 3/6
Un crime dans la tête (John Frankenheimer, 1962) 4/6
No (Pablo Larrain, 2012) 4/6
Jappeloup (Christian Duguay, 2013) 4/6
Queen of Montreuil (Solveig Anspach, 2013) 4/6
The place beyond the pines (Derek Cianfrance, 2012) 5/6
La planète des singes (Franklin J. Schaffner, 1968) 4/6
Nanouk l'esquimau (Robert Flaherty, 1922) 4/6
Stories we tell (Sarah Polley, 2012) 5/6

Films du mois précédents :
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Février 2013 - Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013 - L'heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 - Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 - Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 - Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 - Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 - Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 - Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 - Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 - Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 - Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 - L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 - L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 - Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 - Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 - L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1966) Top 100
Octobre 2011 - Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 - Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 - Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 - L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
Juin 2011 - Ten (Abbas Kiarostami, 2002)
Dernière modification par Thaddeus le 1 avr. 13, 01:40, modifié 2 fois.
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Message par nobody smith »

hellrick a écrit :Un top 100% "grand écart", du film pour enfants au film pour adultes et du polar classe au polar bas du front. Pas de méga coup de coeur mais beaucoup de bonnes choses dans les genres les plus divers :D


TOY STORY 2
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En tout cas, tu ne pouvais pas mieux choisir pour la première place :wink:

De mon côté, encore un excellent mois (je vais finir par y prendre goût) avec un vainqueur qui a déjà sa place réservé parmi les plus grands films de la décennie. Et je ne sais pas pourquoi mais je sens une vague de malaise lorsqu’on voit par rapport à qui je le privilégie :mrgreen:

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"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Armored Car Robbery, c'est dans la même veine de L'énigme du Chicago Express ?
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Rick Blaine
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :Armored Car Robbery, c'est dans la même veine de L'énigme du Chicago Express ?
Formellement c'est assez proche. C'est un film de casse qui s’intéresse surtout aux suites du casse. Ça couronne avec Narrow Margin le travail de Fleischer dans le Noir à la RKO, je pense que si on aime l'un on doit aimer l'autre.
Le film est vraiment passionnant, dense, enlevé, efficace, stylistiquement très abouti avec des personnages fort bien dessinés.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Noté :wink:
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Message par Harkento »

Profondo Rosso a écrit :Film du mois

1 Lucia et le Sexe de Julio Medem

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2 Les Amants du Cercle Polaire de Julio Medem

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T'aimes bien Julio Medem toi, non ??? :D
5 Le Flambeur de Karel Reisz

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Et en réponse à ton Karel Reisz figurant dans ton Top5, voici mon dernier prétendant :

Isadora de justement Karel Reisz :wink: : 8,5 / 10

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(Et je me programme The gambler dans les jours qui viennent, moi ! :D )
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Message par Boubakar »

Mon classement du mois :

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Message par manuma »

Mon Top du mois :

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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par AtCloseRange »

Top 3 "Est-ce bien raisonnable?"

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Message par semmelweis »

Bilan du mois de mars:

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Camille Claudel 1915,Bruno Dumont

Ex aequo

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To the wonder,Terrence Malick

Le film l'emportant pour le titre est le film de Dumont :mrgreen:

2/Image
L'exercice de l'état,Pierre Schoeller

3/Image
Deathtrap,Sidney Lumet

Récapitulatif:

Film découverts:
Cloud Atlas,Andy et Lana Wachowski,Tom Tykwer(Ciné) 6/10
To The Wonder,Terrence Malick(Ciné) 8/10
Camille Claudel 1915,Bruno Dumont(Ciné) 8/10
La princesse et la grenouille,Ron Clements,John Musker(DVD) 6/10
Deathtrap,Sidney Lumet(DVD) 7/10
L'exercice de l'état,Pierre Schoeller(Blu Ray) 7,5/10

Films revus:
Die Hard,John McTiernan(Blu ray) 8,5/10
Die Hard 2,Renny Harlin(Blu Ray) 5,5/10
Die Hard 3,John McTiernan(Blu Ray) 8/10
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

Harkento a écrit :
Profondo Rosso a écrit :Film du mois

1 Lucia et le Sexe de Julio Medem

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2 Les Amants du Cercle Polaire de Julio Medem

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T'aimes bien Julio Medem toi, non ??? :D
Medem c'est la grande découverte du moment trois films vu et subjugué à chaque fois le prochain devrait être L'écureuil rouge
5 Le Flambeur de Karel Reisz

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Et en réponse à ton Karel Reisz figurant dans ton Top5, voici mon dernier prétendant :

Isadora de justement Karel Reisz :wink: : 8,5 / 10

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(Et je me programme The gambler dans les jours qui viennent, moi ! :D )
Isadora c'est mon préféré avec Saturday Night and Sunday Morning et La Maîtresse du Lieutenant français, un biopic flamboyant et déroutant et Vanessa Redgrave est extraordinaire. Moi qui ne connaissais pas trop Isdora Duncan avant j'ai dû aller sur wikipédia me renseigner sur la véracité de sa mort tant la scène du film est :shock: :mrgreen: mais tout est vrai... Tu vas te régaler avec The Gambler !
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par AtCloseRange »

Thaddeus a écrit :Mon bilan de mois de mars.

Spoiler (cliquez pour afficher)
Place aux jeunes (Leo McCarey, 1933)
Dans le registre de la gravité, le cinéaste pratique ici un art consommé de la litote et de la soustraction, et empoigne de façon courageuse le problème, rarement traité à l’écran, de la dépendance des vieilles personnes vis-à-vis de leur progéniture petite-bourgeoise. Il y a du Ozu dans ce conte de fées inversé, cette chronique familiale qui met en lumière, par touches délicates et allusives, un égoïsme générationnel qui n’ose s’afficher, une brisure irréparable de la transmission entre parents et enfants, l’agonie d’un couple âgé et aimant contraint, après une dernière soirée d’heureuse remémoration, à une séparation définitive. Presque trop de retenue également : si l’émotion filtre parfois, elle peine à s’épanouir vraiment. 4/6

Le chant du Missouri (Vincente Minnelli, 1944)
A l’aube du vingtième siècle, Saint-Louis se prépare à accueillir l’exposition universelle. Solaire et effervescente, la ville cristallise sous une forme vibrante les prestiges souriants de l’imaginaire, celui-là même qu’entretiennent quatre sœurs aux prises avec leurs problèmes quotidiens, leurs rivalités passagères, leurs premières découvertes sentimentales et déceptions amoureuses. La pénombre fantastique figure l’affolante présence des chimères, le spectacle musical favorise la description chaleureuse d’une famille de la classe moyenne américaine, les couleurs chatoyantes des quatre saisons parent la chronique d’atours généreux, de souvenirs tendres et de notations drolatiques. Un vrai bonheur. 5/6

Le quai des brumes (Marcel Carné, 1938)
Le Vigan peint les choses cachées derrière les choses, Michel Simon estime qu’il veut mieux avoir sa tête de Barbe-bleue que pas de tête du tout, et Michèle Morgan a de beaux yeux (on sait). Héritier du fatalisme atmosphérique d’un Lang ou d’un Murnau, peintre d’un ville-prison (Le Havre, très cinégénique) aux pavés mouillés, au brouillard épais, aux docks opaques qui voient partir les bateaux vers une vie meilleure en laissant les héros à quai, Carné déréalise le monde qu’il filme, le dissout dans une poétique de rêve et d’espoir illusoire où même les pires crapules sont pathétiques, où le suicide elliptique du peintre scelle la perte du déserteur, et où l’originalité fantasque des innocents et des salauds renvoient à une même solitude désespérée. 4/6

Le fils unique (Yasujiro Ozu, 1936)
Une fois n’est pas coutume, Ozu inverse les polarités en se penchant sur la relation d’une mère et de son fils, en lieu et place de la dynamique père/fille souvent explorée. Dans ce cinéma fait de variations et de modulations infimes, la différence est notable et accentue la dimension mélodramatique d’un récit où la notion du sacrifice et la force parfois écrasante de l’amour maternel entament un pas de deux avec la désillusion de celui qui a pris conscience de l’échec de ses ambitions. Le commentaire social nourrit de sa précision cette chronique triste et mélancolique, qui voit s’épuiser les efforts d’une vie de labeur sur l’autel d’une réussite par procuration, et opposer l’espoir jamais repu d’êtres démunis à l’hostilité de la vie citadine. 4/6

A la merveille (Terrence Malick, 2012)
Le cinéaste poursuit une quête que l’on devine éminemment personnelle, systématise un langage délesté de toute caractérisation psychologique et replie la dimension épique à l’échelle intimiste du sentiment amoureux, de ses variations, de sa fragilité. Régulièrement, il franchit la frontière démarquant l’inspiration de l’auto-caricature. Mais la pureté cristalline de ses images, leur faculté à produire sens et émotion en captant des instants éphémères volés à la beauté du monde, dépassent presque miraculeusement la naïveté parfois embarrassante du propos. Si tout le film n’est pas à la hauteur de la superbe première heure, si les limites de ce cinéma mystique n’ont jamais parues aussi flagrantes, la dimension déceptive de l’ensemble, à laquelle Olga Kurylenko apporte sa sublime présence, s’accorde au voile du doute et du regret qui traversent toute l’œuvre de l’auteur – le voile de la mélancolie. 5/6

Terre sans pain (Luis Buñuel, 1933)
Le seul documentaire réalisé par Buñuel est porté par la croyance surréaliste selon laquelle la réalité est souvent grosse d’un irrationnel qu’il suffit d’accueillir et de voir. En fixant sur pellicule le quotidien misérable des habitants de Las Hurdes, région enclavée de l’Estrémadure, il impose à notre regard une violence crue renforcée par la neutralité entomologique du commentaire et la musique distanciée de Brahms. La fillette agonisant sur le tas de gravats, l’âne dévoré par les abeilles, les difformités consanguines des crétins qui se cachent dans les hauteurs des montages constituent autant d’images rudes, puissantes, d’une totale étrangeté, où la détresse la plus terrible atteint les limites de la bestialité. 5/6

Au bout du conte (Agnès Jaoui, 2013)
Bacri était le touchant Castella, puis l’odieux Cassard ; il rappelle ici, dans son registre préféré de bougon dépressif, qu’il est particulièrement taillé pour le cinéma de Jaoui. La méthode n’a pas changé et ne suscitera qu’indifférence chez les défenseurs d’un cinéma plus radicalement aventureux. Pour ma part je suis toujours aussi sensible à cet art du parallèle, du croisement et du carrefour, traversé par une morale moins stricte que généreuse. Car dans la relecture amusée des contes enfantins, dans les parcours de ces personnages bienveillants et maladroits, bercés d’illusions et pétris d’angoisses, on retrouve quelque chose de notre propre vie : la formule est peut-être bidon mais elle résume bien la filmo de la réalisatrice. 4/6

40 ans, mode d’emploi (Judd Apatow, 2012)
S’il reprend le système de description triviale (et les personnages secondaires) d’En cloque, mode d’emploi, le film porte les stigmates presque sinistres du précédent opus. Plus que jamais le cinéaste travaille une dynamique de contrastes et d’apparences faussées, dans la forme comme dans le fond. Le bonheur de son couple de quadras, exposé dans toute son opulence bourgeoise et pétante, y est constamment au bord de l’explosion : les sourires, les compromissions du quotidien, le poids étouffant de la vie conjugale, le rapport douloureux aux pères y dessinent une sorte d’enfer quotidien. Reste l’amour usé mais sincère, qui garantit à ce film drôle et mordant une émotion juste. 4/6

L’évangile selon saint Matthieu (Pier Paolo Pasolini, 1964)
Déclinaison singulière et très personnelle du texte biblique, d’autant plus surprenante qu’elle émane d’un artiste que l’on sait farouchement athée et marxiste. Elle me laisse très partagé : l’alternance des styles et des tonalités, le caractère composite d’une expression qui emprunte tour à tour aux peintures médiévales, au symbolisme du muet, à la nervosité du reportage contemporain, distille autant de fascination que de perplexité. Et pour quelques séquences sublimes (le calvaire et la mise en croix, particulièrement), il faut se farcir les logorrhées explicatives et les lourdeurs de la parabole évangélique. Mais les images ont quelque chose de sacré, et leur épaisseur spirituelle est indéniable. 3/6

Camille Claudel 1915 (Bruno Dumont, 2013)
Au rayon de l’épure le film se pose là, de manière un peu trop évidente. Trois jours d’internement aux côtés de l’artiste statuaire, figurés dans un dénuement total, un assèchement radical qui ne se nourrit que de visages, de champs/contre-champs, de monologues très écrits. L’intention est là, claire et nette : exprimer la désertion intérieure, la solitude, la privation d’une femme emprisonnée en elle-même. Lorsque le frère Paulo apparaît et fait basculer la deuxième partie dans un monolithique pensum sur l’illumination du christianisme poétique, la sanction tombe : à trop viser l’aplat on frise l’avarice, et l’austérité d’anachorète ça va deux minutes. 3/6

L’ange bleu (Josef von Sternberg, 1930)
Au début du film, le serin mort dans sa cage annonce le trajet figural du héros, professeur bourgeois à la moralité très stricte, soudain possédé par le démon de midi. A la fin, ce dernier pousse le cri du coq sur scène, ridicule et humilié, devant ses anciens élèves venus voir sa déchéance. Entretemps, Sternberg élabore un univers envoûtant aux intensités magnétiques, qui mêle désir et pulsion de mort, fétichise l’image de la passion et la tamisant de taffetas, de plumes, de strass et de soie. La créature à la sexualité rayonnante qui trône sur la scène d’un beuglant est un Méphisto femelle, et ce poème baudelairien nourri de pathétique et de romantisme pervers une version moderne de Faust, gouverné par l’érotisme et la déraison. 5/6

La cité des douleurs (Hou Hsiao-hsien, 1989)
Entre les mains d’un Zhang Yimou ou d’un Chen Kaige, le film serait sans doute devenu une fresque somptueusement enluminée, à vocation internationale. Hou Hsiao-hsien travaille quant à lui l’attente et la contemplation, et l’évocation d’un destin familial et des quatre années de répression qui suivirent la restitution de Taïwan à la gouvernance chinoise s’opère dans un mouvement plus large et mélancolique, qui inscrit les soubresauts politiques au cœur d’une respiration intimiste. La dramatisation s’évapore au profit d’une patiente composition symphonique, faite de suspension et de non-dit (la surdité du photographe dicte l’inspiration muette de quelques séquences parmi les plus belles), doucement imprimée par la marche tragique de l’histoire. 4/6

A Canterbury tale (Michael Powell, & Emeric Pressburger, 1944)
Dans les prairies verdoyantes du Kent, sur la route ancestrale de Canterbury qu’empruntaient les pèlerins en quête de grâces, deux soldats et une jeune veuve se rencontrent et décident de résoudre ensemble ce qu’on pourrait appeler le mystère du Colleur – au bout du compte l’enquête leur servira à panser quelques blessures. Les cinéastes visent la magique quotidienne nichée dans les vallons du paysage, les discussions chaleureuses des habitants du cru, les jeux d’enfants qui miment la guerre. Le film est une curieuse proposition de conte moderne, qui distille un charme intermittent et ne parvient jamais tout à fait à trouver la dynamique heureuse, l’état de plénitude que son récit relâché, presque buissonnier, tente de dompter. 3/6

Guet-apens (Sam Peckinpah, 1972)
La société urbaine américaine en ce début des années 70 est celle d’une mobilité extrême, ses institutions et ses lieux de vie (pénitenciers, bars, usines) gangrenés par le règne de la force et l’argent. La corruption est présente à tous les échelons, l’État de droit absent : sur ce constat désabusé Peckinpah construit un polar nerveux parsemené de déflagrations brutales. Le couple lui-même n’y échappe pas : malmené, fragile, en proie une violence interne et à la suspicion permanente, il lui faudra littéralement être enseveli sous les détritus pour retrouver une solidité nouvelle. Voilà toute l’amère beauté d’un film d’action mené tambour battant, qui bafoue allègrement la morale traditionnelle du film noir. Dans le genre, c’est du costaud. 5/6

Chut, chut, chère Charlotte (Robert Aldrich, 1964)
Nouvelle excroissance d’une entreprise de démolition des légendes à laquelle le cinéaste confère les accents assumés de l’outrance et de la transgression. Bette Davis, dans un rôle jumeau de celui de Baby Jane, est une nouvelle figure de proue psychotique, le casting vire à la réunion de stars vieillies, transformées en crapules veules ou doucereuses (Olivia de Havilland, ex-rivale à Oscars de Davis chez Wyler, ou Joseph Cotten), le suspense est quasiment tué au profit d’une dilatation suintante d’effets sardoniques et déformants. Sur cette machination faite de folie provoquée, de cruauté féminine et de cadavres revenus à la vie plane aussi l’ombre de Clouzot et de ses Diaboliques, en nettement moins pervers et fascinant. 4/6


J'ai découvert également :

La belle et la bête (Jean Cocteau, 1946) 4/6
L'homme qui rétrécit (Jack Arnold, 1957) 5/6
L'étrangleur de Boston (Richard Fleischer, 1968) 5/6
Spring breakers (Harmony Korine, 2012) 3/6
Un crime dans la tête (John Frankenheimer, 1962) 4/6
No (Pablo Larrain, 2012) 4/6
Jappeloup (Christian Duguay, 2013) 4/6
Queen of Montreuil (Solveig Anspach, 2013) 4/6
The place beyond the pines (Derek Cianfrance, 2012) 5/6
La planète des singes (Franklin J. Schaffner, 1968) 4/6
Nanouk l'esquimau (Robert Flaherty, 1922) 4/6
Stories we tell (Sarah Polley, 2012) 5/6
Chronique d'un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961) 5/6
Un constat s'impose: tu es vachement plus difficile pour le cinéma naphta que pour le cinéma d'aujourd'hui.

Et toi aussi, tu aimes les canassons :mrgreen:
Abronsius
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Abronsius »

Film du mois de mars

Faraon (1966) Jerzy Kawalerowicz * / http://myimaginarylandscapes.blogspot.f ... owicz.html
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