Supfiction a écrit :Mais Besson s’apprête à refaire la même erreur avec son nouveau film, Anna, avec la totalement inconnue et inexpérimentée Sasha Luss (qui jouait la princesse Lïhio-Mina dans Valérian).
A 30/40 millions de budget c'est un risque limité, Luc Besson est une marque et le sait (from the creators of The professional/The fifth element/The transporter*/Taken*/Lucy), une marque qui ne peut pas soutenir un gros film "atypique" et/ou sans stars (à l'inverse de Marvel dont le nom inspire assez confiance pour permettre aux Guardiens de la galaxie de cartonner et à des personnages obscurs de type Ant-Man ou Dr Strange de vraiment marcher) mais une marque quand même. Le budget intermédiaire est ce qui lui a le plus réussi à ce jour, nul doute qu'il va revenir à cette économie pour quelques années.
* A l'époque Jason Statham ou Liam Neeson en leading man ou action star c'était loin d'aller de soi.
La dernière "grosse" prod de Besson (avant Taxi 5) a visiblement du mal a trouver le bon créneau. Renegades de Steven Quale - coécrit par Luc Besson et Richard Wenk - avec J. K. Simmons, au budget de 80 M$ n'en fini pas de voir sa date de sortie ciné US repoussée: il devait sortir a l'été dernier mais sa sortie est constamment repousée.
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Je me demandais justement ce que c'était que ce truc qui traîne sur les plannings depuis des mois. Je sens venir un DTV ou une sortie technique façon The warrior's gate, pourtant budgeté à 50 millions en coprod avec la Chine. Si personne ne situe c'est normal.
Shin Cyberlapinou a écrit :Je me demandais justement ce que c'était que ce truc qui traîne sur les plannings depuis des mois. Je sens venir un DTV ou une sortie technique façon The warrior's gate, pourtant budgeté à 50 millions en coprod avec la Chine. Si personne ne situe c'est normal.
Ah oui quand même ! Encore un scénario de Besson ... Il écrit la nuit
J'en n'avais jamais entendu parler !
Se payer le "luxe" de sortir un film d'un tel budget en DTV ... Totalement passé sous les écrans radars, c'est dingue
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Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Supfiction a écrit :Mais Besson s’apprête à refaire la même erreur avec son nouveau film, Anna, avec la totalement inconnue et inexpérimentée Sasha Luss (qui jouait la princesse Lïhio-Mina dans Valérian).
A 30/40 millions de budget c'est un risque limité, Luc Besson est une marque et le sait (from the creators of The professional/The fifth element/The transporter*/Taken*/Lucy), une marque qui ne peut pas soutenir un gros film "atypique" et/ou sans stars (à l'inverse de Marvel dont le nom inspire assez confiance pour permettre aux Guardiens de la galaxie de cartonner et à des personnages obscurs de type Ant-Man ou Dr Strange de vraiment marcher) mais une marque quand même. Le budget intermédiaire est ce qui lui a le plus réussi à ce jour, nul doute qu'il va revenir à cette économie pour quelques années.
* A l'époque Jason Statham ou Liam Neeson en leading man ou action star c'était loin d'aller de soi.
Angel-a, Malavita, ses plus mauvais films, cétait un budget intermédiaire, non ?
Angel-A aurait coûté moins de 2 millions (ça me paraît exagéré mais c'était en tout cas un "petit" film tourné en secret), Malavita est déjà plus dans l'échelle dont je parle, 30 millions de budget pour 80 millions rapportés à l'international. Car je parle bien de business model, soit des thrillers ou films d'action en anglais pour pas trop cher. Un gros studio US rattaché à une multinationale peut encaisser un Valerian, pour une boite "indépendante" comme Europacorp le pari est beaucoup plus risqué, la Cannon (qui a longtemps fait son beurre sur des séries B pas glorieuses mais rentables avant le naufrage de Superman IV, comme par hasard leur première superproduction). Le retour aux fondamentaux est donc à mon sens un bon calcul, indépendamment de la qualité du produit fini.
Jeremy Fox a écrit :Lire ça me parait surréaliste !
Moi ce qui me paraît surréaliste, c'est que ce topic fasse 42 pages, là où (par exemple) celui sur Scorsese en fait 13, celui sur Woody Allen 32, celui sur les frères Coen 6... Quant à celui sur Coppola... il n'existe pas.
Oui mais Luc c'est notre petit gars à nous! Et puis il est polarisant, les opinions couvrent tout le spectre allant de "il est nul" à "allez, il est pas si nul" et la nuance a son importance. Pour Scorsese il y a déjà moins moins matière à débats, on sait tous qu'il est bon.
Shin Cyberlapinou a écrit :Angel-A aurait coûté moins de 2 millions (ça me paraît exagéré mais c'était en tout cas un "petit" film tourné en secret), Malavita est déjà plus dans l'échelle dont je parle, 30 millions de budget pour 80 millions rapportés à l'international. Car je parle bien de business model, soit des thrillers ou films d'action en anglais pour pas trop cher. Un gros studio US rattaché à une multinationale peut encaisser un Valerian, pour une boite "indépendante" comme Europacorp le pari est beaucoup plus risqué, la Cannon (qui a longtemps fait son beurre sur des séries B pas glorieuses mais rentables avant le naufrage de Superman IV, comme par hasard leur première superproduction). Le retour aux fondamentaux est donc à mon sens un bon calcul, indépendamment de la qualité du produit fini.
Angel-A n'a jamais couté 2M€, c'est du marketing promotionnel d'affirmer ça
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
En grattant j'ai trouvé le chiffre sans doute plus crédible de 15 millions, n'ayant jamais vu le film je ne saurai dire si on les voit à l'écran. Mais ça reste un film intimiste (?) en français et en noir et blanc, pas la même échelle qu'un Taken (pour prendre le mètre étalon d'un vrai succès pour la boite) ou même une oeuvre à vocation respectable comme The lady (qui semble avoir floppé dur à l'international malgré de bonnes critiques. Ce sera intéressant de revoir le film dans 10 ans à la lumière de la crise des rohingyas)...
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
Thaddeus a écrit :Moi ce qui me paraît surréaliste, c'est que ce topic fasse 42 pages, là où (par exemple) celui sur Scorsese en fait 13, celui sur Woody Allen 32, celui sur les frères Coen 6... Quant à celui sur Coppola... il n'existe pas.
Tu veux qu'on parle de celui sur Francis Huster?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Shin Cyberlapinou a écrit :Oui mais Luc c'est notre petit gars à nous! Et puis il est polarisant, les opinions couvrent tout le spectre allant de "il est nul" à "allez, il est pas si nul" et la nuance a son importance. Pour Scorsese il y a déjà moins moins matière à débats, on sait tous qu'il est bon.
Je n'aurais pas mieux dit ...
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Shin Cyberlapinou a écrit :Angel-A aurait coûté moins de 2 millions (ça me paraît exagéré mais c'était en tout cas un "petit" film tourné en secret), Malavita est déjà plus dans l'échelle dont je parle, 30 millions de budget pour 80 millions rapportés à l'international. Car je parle bien de business model, soit des thrillers ou films d'action en anglais pour pas trop cher. Un gros studio US rattaché à une multinationale peut encaisser un Valerian, pour une boite "indépendante" comme Europacorp le pari est beaucoup plus risqué, la Cannon (qui a longtemps fait son beurre sur des séries B pas glorieuses mais rentables avant le naufrage de Superman IV, comme par hasard leur première superproduction). Le retour aux fondamentaux est donc à mon sens un bon calcul, indépendamment de la qualité du produit fini.
C'est LIFEFORCE qui a coulé la Cannon il me semble (budget de 25 millions de l'époque), le budget de Superman IV a été divisé par deux à cause de l'échec de ce film, et ensuite c'est l'enchaînement.
