Legend (Ridley Scott - 1985)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Demi-Lune
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Demi-Lune »

Jericho a écrit :Les films ont beau appartenir au même genre, je vois pas trop le rapport tant les parti pris sont différents !
C'est précisément parce qu'ils appartiennent tous deux au même genre (le conte féérique, l'heroic fantasy) qu'il n'est pas déraisonnable à mes yeux de les comparer. Les partis-pris esthétiques et narratifs peuvent ne pas être les mêmes (sur ce point nous sommes d'accord), cela n'empêche pas que les deux oeuvres rassemblent un bestiaire, un univers, une imagerie, des personnages inhérents, qui rendent aisée - et, dans mon cas, immédiate - la comparaison. Je ne saurais pas mieux l'expliquer, c'est du ressenti.
Il ne me viendrait par exemple pas à l'esprit de comparer Legend à Conan le Barbare ; et pourtant, il s'agit d'un film d'heroic fantasy. En revanche, en regardant Legend, je n'ai pas cessé de penser à la trilogie de Jackson et au fait qu'à chaque plan, Scott l'écrasait complètement. Scott a véritablement compris ce qu'était l'essence du conte. Tout comme Milius avait tout compris à l'heroic fantasy (j'aurai un peu plus de réserves concernant Boorman et son Excalibur). Je n'ai jamais eu ce sentiment avec le mastodonte blindé de CGI de Jackson.
Et, en l'état, j'excècre franchement la trilogie de Jackson (un peu moins Le Retour du Roi, parfois impressionnant), et suis à l'inverse littéralement renversé par la beauté formelle et le premier degré de Legend.
Jericho
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Jericho »

C'est précisément parce qu'ils appartiennent tous deux au même genre (le conte féérique, l'heroic fantasy) qu'il n'est pas déraisonnable à mes yeux de les comparer.
Le truc c'est que c'est un genre assez vaste (comme d'autres) et tu réponds également toi même au problème des jeux de comparaisons avec cette réplique précisément:
Il ne me viendrait par exemple pas à l'esprit de comparer Legend à Conan le Barbare ; et pourtant, il s'agit d'un film d'heroic fantasy.
Ca me fait le même effet qu'avec Legend/LOTR.
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Anorya
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Anorya »

Legend (Ridley Scott - 1985)
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A.
Le royaume féerique où se déroule cette histoire est un lieu d'harmonie et de paix, sous la protection bienveillante de deux splendides licornes, gardiennes des lieux. Mais Darkness, le seigneur du mal et de la haine, décide d'exterminer les licornes et de répandre sur le royaume une ère glaciale de désolation. Seuls la princesse Lily et le jeune Jack vont tenter de contrecarrer ses plans. (© non pas Wikipédia mais la jaquette du dvd :mrgreen: )
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B.
Les sublimes captures postées par Demi-Lune m'ont décidé à revoir ce film que je n'avais pas revu depuis ma prime enfance et profitant de la double chance d'une promotion et d'une revente d'occasion, j'ai pu rapidement trouver le film pour le revoir peu de temps après, entre 2 Herzog, de la Gainax et j'en passe. Généralement, c'est le visuel d'un film qui, bien plus que l'histoire est prompte à me séduire et j'ai parfois envie de défendre un film plus du coup par son esthétique que sa narration. Du point de vue du visuel, Legend m'a bien évidemment comblé au delà de mes attentes. On sent le plan construit en partant du décor peaufiné afin d'obtenir de véritables toiles de maître. Les influences ne manquent pas et c'est tout un pan de l'imagerie de la fantasy comme du conte qui est revisité élégamment sous le pinceau de Ridley Scott. Certaines scènes sont même construites afin d'obtenir quelque chose qui tient lieu du sensitif. Comme, la découverte progressive des licornes (B) qui nous est donnée à être perçu comme si nous étions sous l'eau, c'est à dire, avec des sens en apnée, particulièrement brumeux. Dans cette scène, Scott ralentit les protagonistes, la lumière vient d'en haut (eau?), comme d'une fine membrane, le fond de l'image est à l'instar des fonds marins, flouté non pas de bleu mais de sépia. On alterne même avec une vue subjective qui avance lentement (capture de droite) afin de déboucher sur un plan d'ensemble d'un chemin d'où surgiront les majestueuses bêtes.

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C.
Inutile de dire que quand Jack plonge dès lors sous l'eau, la sensation se révèle plus que similaire. Le 2.35 et le 16/9 ne font qu'aplanir une image étirée au maximum, ralentie, où toutes les teintes aquatiques du vert au bleu semblent s'être réunies. Legend est un ballet des sens par les couleurs, rien à redire. Il en va de même, plus que des décors naturels pour les décors d'intérieur amplifiant encore plus l'irréalité du conte que nous voyons. Comment ne pas être subjugué par le décorum chez Darkness ? Par ses piliers qui ressembleraient presque à ceux qui ornent l'immeuble Bradbury de Blade Runner, mais multipliés par 20 ? Il existe une hypothèse de "prolongation" de son travail qui semble confirmée par le réalisateur dans les multiples bonus du premier Alien (à moins que ce ne soit dans Blade Runner je sais plus :| ) et n'importe qui peut voir que c'est vrai, que d'un film à l'autre durant cette période, Scott ne fait que tirer des ponts, des parallèles, des liens étranges mais étonnants qui renvoient à une certaine homogénéité de sa vision. Dans Blade Runner, l'écran de la voiture de police reprend le même design de décrochage hors du sol ( E. ) que la nacelle du Nostromo quand elle se sépare de l'énorme vaisseau (D.). Blade Runner, point central de cette trilogie de l'imaginaire évoque lui-même un rêve de licornes. Et devinez quel est le sujet du film d'après, curieusement ? :fiou: :mrgreen:

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D.
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E.
Ce qui est la force du film est donc son travail de l'image, tout bonnement stupéfiant, peut-être trop sans doute, au détriment de l'histoire. On pourra alors objecter que l'émotion naît plus de l'imagerie déployée que d'une quelconque psychologie des personnages (excepté Darkness, fascinant de bout en bout) mais en ce qui me concerne et quand bien même ce serait ça, je pense plus que Scott choisi de revenir à l'aspect de pureté du conte avec ses figures archétypales : une princesse, un preux chevalier, un drag... euh non pardon. Bref, la lutte du bien et du mal à travers des figures. Dit comme ça, ça pourrait donner lieu de croire à un film manichéen alors que Scott parsème de petits indices montrant que si manichéïsme il y a, ce n'est qu'en apparence. N'oublions pas que l'un des Kobolins qui a rejoint les rangs des troupes démoniaques de Darkness n'était pourtant qu'un sympathique troll qui voulut un jour partir en quête d'aventures. N'oublions pas surtout Darkness, hallucinante figure du mal qui hésite, tombe amoureux (donc éprouve bien plus que de simples sentiments !) et en réfère à son "père", entité plus qu'innommable et immontrable (symbolisée par le discours entre le "fils" et son "père" devant le feu d'une cheminée et des statuettes qu'on jureraient reprises à Friedkin sur le plateau de l'exorciste :mrgreen: ).
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F.
De fait, c'est quand le film joue pleinement de l'ambiguïté et du franchissement des frontières qu'il atteint des sommets et fascine complètement. A l'instar de tout ce passage fabuleux qui précède et amorce la rencontre entre Lily et Darkness où la jeune fille succombe lentement au mal. D'abord par les bijoux et toute la richesse déployée puis ce passage véritablement magique d'une danse avec une robe animée d'une vie propre qui deviendra la seconde peau de Lily (F). Et c'est là, au plus fort de l'instant que, comme un orgasme qui aurait atteint son apogée, Scott en profite génialement par achever littéralement le spectateur (et quand on revoit ce passage on en joui littéralement... :mrgreen: ) en faisant voler en éclat le miroir de la réalité. Ou plutôt, il y a traversée des apparences, à l'instar de ces mains monstrueuses qui semblent déchirer le reflet de Lily (G). Darkness, que nous n'avions alors jamais vu véritablement auparavant nous est introduit dans toute sa splendeur.

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G.
Pour ces moments magiques, pour une poignée d'autres, pour son esthétique fabuleuse, pour tout ça, en dépit d'une histoire plus ou moins simpliste, Legend mérite grandement d'être réévalué et revu aujourd'hui.
Au final j'en arrive à me poser une question... John Carpenter n'aurait-il pas fait un magistral clin d'oeil à Ridley Scott en reprenant quasiment le même plan de sortie du miroir pour son Prince of Darkness pour ce qui est là encore un moment purement fabuleux ? :D :wink:

4/6.
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Demi-Lune
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Demi-Lune »

Content que la révision de ce film fabuleux n'ait pas été une déception pour toi. :D
Je signe pour tout ; y compris pour le "pont" que Scott crée entre Blade Runner et Legend, que cela soit dans la figure centrale de la licorne (Legend pourrait être le rêve, sur 1h50, de Rick Deckard méditant sur son piano) que dans ses analogies architecturales : j'ai moi-même songé au "Temple" de Tyrell à la Tyrell Corporation pour le Palais de Darkness, que cela soit au travers de ces immenses piliers, ou de cette lumière orangée projetant des ombres insondables. Ces analogies pourraient être tirées par les cheveux s'il n'y avait pas, effectivement, ce "pont" qui existait déjà entre Alien et Blade Runner. Mais Legend s'apprécie évidemment d'abord pour ce qu'il est, à savoir un conte à la naïveté pleinement assumée, d'une beauté formelle terrassante.
Ma note serait, en revanche, un poil plus élevée que la tienne. Par contre, les screenshots sont un peu petits, c'est dommage.
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Anorya »

Demi-Lune a écrit : Ma note serait, en revanche, un poil plus élevée que la tienne. Par contre, les screenshots sont un peu petits, c'est dommage.
Jéricho me faisait déjà le reproche je sais plus où déjà pour mes notes. Vous allez pas vous y mettre tous ensemble non plus ? :mrgreen:
J'ai été trop laxiste par le passé avec mes notes et j'ai parfois noté trop généreusement certains films. Je me reprend donc en main on va dire. :twisted:

Pour les screenshots c'est parce que le film est en 16/9. Du coup, c'est 300 pixels de large sur 125 de haut. Certes c'est un peu small, mais si je mettais 400 de large, on aurait près de 800 pixels de large pour deux images et là par contre, même centré, ce serait un peu trop gros. Donc ben... on va s'en contenter pour l'instant... :oops:
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AtCloseRange
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par AtCloseRange »

Anorya a écrit :[Au final j'en arrive à me poser une question... John Carpenter n'aurait-il pas fait un magistral clin d'oeil à Ridley Scott en reprenant quasiment le même plan de sortie du miroir pour son Prince of Darkness pour ce qui est là encore un moment purement fabuleux ?
Ca vient plutôt de Cocteau
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Anorya »

AtCloseRange a écrit :
Anorya a écrit :[Au final j'en arrive à me poser une question... John Carpenter n'aurait-il pas fait un magistral clin d'oeil à Ridley Scott en reprenant quasiment le même plan de sortie du miroir pour son Prince of Darkness pour ce qui est là encore un moment purement fabuleux ?
Ca vient plutôt de Cocteau
Tiens oui je l'avais oublié celui-là. :shock:
Citons aussi la traversée du miroir de L'histoire sans fin. :o
En fait, c'est quelque chose qui est souvent repris mais l'impact demeure le même : moi ça me sidère.
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Demi-Lune
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Demi-Lune »

Anorya a écrit :En fait, c'est quelque chose qui est souvent repris mais l'impact demeure le même : moi ça me sidère.
Rappelons une nouvelle fois que l'impact de la traversée du miroir de Legend était, dans sa version US, relativement appauvri dans la mesure où Darkness apparaissait dès les premières minutes, lorsqu'il devise sur la lumière du jour qui lui est intolérable. Fort heureusement, le director's cut a supprimé tous les plans dans lesquels figuraient le Diable, ce qui donne à la scène un côté encore plus impressionnant. On n'entend que la voix extraordinaire de Tim Curry, sur des images de fumée de feu de cheminée rasant le sol, et autres plans hypnotiques. On devine la puissance monstrueuse de la créature qui possède cette voix, et sa "présence" n'en est que plus forte. Je ne sais pas, par contre, si le montage européen présente cette scène de la même façon.

Ce plan du sabot de Darkness qui se pose à terre, un truc de malade.
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Doc McCoy »

La traversée du miroir chez Cocteau existait déjà dans Le Sang d'un Poète (1930).
À une minute:
Dans Garou Garou le Passe-Murailles (1951), Bourvil traverse les murs, pas les miroirs je ne crois pas, mais dans la façon de faire (les contours du corps "se replient" jusqu'à la disparition ou l'apparition à travers le mur), ça peut rappeler l'entrée de Darkness... En moins sinistre, certes.

Je n'aime pas beaucoup Legend ni même l'Heroic Fantasy il faut dire, dans le fond je trouve que c'est un genre assez ringard (surtout dans les eighties) au cinéma comme dans les images de profil d'Anorya... :mrgreen:
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odelay
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par odelay »

R. Scott n'a jamais caché(notamment dans le commentaire audio) qu'il s'était bcp inspiré de Cocteau pour ce film. Que ce soit la Belle et la Bete ou le sang d'un poète.
Frank Einstein
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Frank Einstein »

Demi-Lune a écrit : Ce plan du sabot de Darkness qui se pose à terre, un truc de malade.
Oui, c'est un de mes plans préférés. Et le bruit du sabot quand il se pose : un travail sonore de malade aussi :mrgreen:
En fait, Legend est bourré de plans et séquences d'anthologie : la cavalcade des licornes, le montage ultra-speed de champ-contrechamp alternés sur les visages de Darkness et la princesse lorsqu'il se penche sur elle (je n'avais jamais vu cela au cinéma et ne l'ait jamais revu depuis), la valse dans la pièce aux colonnes, la rencontre avec la Sorcière, ...

A côté, car il faut bien lui voir des défauts, j'ai toujours été gêné par le manque de soin qu'il y a dans le visage figé de Darkness pendant le combat final avec Jack : en fait, dans certains plans ce n'est manifestement pas Tim Curry et le cascadeur qui le double n'a pas de mobilité faciale et porte un masque grossier. Rien à voir avec le superbe maquillage qui magnifie Tim Curry. :cry:

Il y a aussi une redondance dans une séquence (je crois que c'est lors de la séduction de Lili par Darkness) : lorsqu'un gnome assis sur une table fait un mouvement pour regarder ce qui se passe, alors qu'il est sensé être une statue. Le montage reprend ce mouvement sous deux angles différents. Ce n'est pas un effet de style, il y a vraiment une répétition qui ne colle pas puisque ce détail est placé deux fois temporellement de façon trop espacé.

Mais bon, je cherche la petite bête, il faut vraiment l'avoir vu des tonnes de fois sans doute pour y faire attention (et être passablement obsédé par la perfection). :oops:
Demi-Lune a écrit : Je signe pour tout ; y compris pour le "pont" que Scott crée entre Blade Runner et Legend, que cela soit dans la figure centrale de la licorne (Legend pourrait être le rêve, sur 1h50, de Rick Deckard méditant sur son piano) que dans ses analogies architecturales : j'ai moi-même songé au "Temple" de Tyrell à la Tyrell Corporation pour le Palais de Darkness, que cela soit au travers de ces immenses piliers, ou de cette lumière orangée projetant des ombres insondables.
En fait, il y a plus qu'un "pont" entre l'architecture de la salle des colonnes de Legend et une des colonnes gothiques vues dans Blade runner : c'est absolument la même dans les deux films. C'est étonnant de penser que Scott a demandé à son décorateur de construire une salle entière à partir d'un élément d'un autre de ses film. :shock:
J'ai revu les deux films rien que pour vérifier récemment.
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"Il est toujours préférable d'être un faux-méchant que d'être un faux-gentil. (Le faux-gentil est souvent un vrai méchant)". J.-L. Fournier
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Anorya »

Doc McCoy a écrit :comme dans les images de profil d'Anorya... :mrgreen:
Les images dans mon profil viennent d'un dessinateur pour l'avatar et d'un film coréen des années 2000 et non 80's pour ma signature, ahem. :x
Frank Einstein a écrit :
Demi-Lune a écrit : Ce plan du sabot de Darkness qui se pose à terre, un truc de malade.
Oui, c'est un de mes plans préférés. Et le bruit du sabot quand il se pose : un travail sonore de malade aussi :mrgreen:
Ah oui, ça résonne bien en plus. :D
Frank Einstein a écrit : Il y a aussi une redondance dans une séquence (je crois que c'est lors de la séduction de Lili par Darkness) : lorsqu'un gnome assis sur une table fait un mouvement pour regarder ce qui se passe, alors qu'il est sensé être une statue. Le montage reprend ce mouvement sous deux angles différents. Ce n'est pas un effet de style, il y a vraiment une répétition qui ne colle pas puisque ce détail est placé deux fois temporellement de façon trop espacé.

Mais bon, je cherche la petite bête, il faut vraiment l'avoir vu des tonnes de fois sans doute pour y faire attention (et être passablement obsédé par la perfection). :oops:
Je l'avais remarqué aussi mais ça ne m'a pas gêné outre mesure. Cela donne même un certain charme perso. :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Jeremy Fox »

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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par gnome »

Découvert le film hier dans je ne sais quelle version (director's cut ou pas mais avec la BO de Goldsmith) et en VF (enfants obligent). J'étais passablement fatigué et la VF, je pense n'a pas aidé, mais je suis resté sur ma faim. Je n'ai pas encore lu les 6 pages du topic pas plus que je n'ai lu la critique parue ce jour sur le site, mais je vais essayer de brièvement donner mon avis.

Le film fait clairement partie des contes de fées et tout est fait pour visuellement le rappeler. D'emblée, le jeu de Mia Sara qui fait sa petite princesse Disney écervelée m'a vaguement irrité. Le sommet étant quand elle pousse la chansonnette ! :shock: Son comportement en plus d'être irritant est totalement irraisonné (voire ce qu'elle fait avec sa bague - geste stupide s'il en est) et forcément pas sans conséquences. J'ai trouvé Cruise plutôt fade avec son petit sourire et j'ai vraiment eu du mal avec le décorum et ce côté "film pour enfants" là où je m'attendais à quelque chose de plus sombre. Je suis resté un peu à côté du film, peu concerné par ce qui s'y passait et j'en suis le premier déçu mais je sais, je n'ai pas de goût.
Reste que c'est très beau si on est sensible à toutes ces couleurs un peu artificielles et les maquillages de Bottin sont exceptionnels comme d'habitude (Darkness en tête, mais pas que). On ne peut nier le merveilleux et la fée Oona est probablement un des personnages les plus réussis. Celui en tout cas qui m'a le plus touché.
A revoir dans de bonnes conditions et en VO. 6/10
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Nestor Almendros
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Re: Legend (Ridley Scott - 1985)

Message par Nestor Almendros »

gnome a écrit :Découvert le film hier dans je ne sais quelle version (director's cut ou pas mais avec la BO de Goldsmith) et en VF (enfants obligent).
c'est étrange ce que tu dis : en VF il ne semble exister que la version courte avec la BO de Tangerine Dream... :?:
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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