Non, mais je ne peux qu'être entièrement d'accord avec toi, et puis bon parler d'effets complètement datés pour les araignées, c'est bien gentil, mais le film à 30 ans. C'est comme critiquer le premier King-kong pour ses effets spéciaux.hellrick a écrit :Quitte a me faire une fois de plus défenseur du bis je trouve que ça vieillit plutôt bien...c'est daté mais agréable...tout ce cinéma bis gore italien des 70's et début 80's me plait de toutes façons de manière irrationnelle.
Je pense que le cinéma d'horreur actuel ne fonctionnant que sur des bimbos et du gore numérique va bien plus mal vieillir et ce déjà dans 5 ans (à moins que le genre ne se nullifie encore davantage qu'aujourd'hui)...Exemple récent: Night of the demons qui n'a aucun charme comparé à l'original.
Lucio Fulci (1927-1996)
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Re: Lucio Fulci
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Re: Lucio Fulci
Je viens justement de découvrir L'au-delà et La maison près du cimetière.
Je trouve les deux films très différents. J'ai lu ici que Fulci était toujours très premier degré dans ses films, je dois dire que je ne suis pas vraiment d'accord pour L'au-delà.
Je l'ai trouvé très sympa et également bien marrant par moment en particulier dans le final anthologique. Jusque là relativement sérieux, le film vire au n'importe quoi (c'est pas un défaut d'ailleurs). Hormis le fait qu'il n'y a plus aucune logique dans ce qu'il se passe (il parait que c'est l'une des marques de fabrique de Fulci - il parait même qu'aux Etats-Unis le film est sorti monté à l'envers (la bobine 2 étant à la place de la 1) sans que cela ne gène personne), comment peut-on prendre au sérieux le dezinguage de zombies (le gars qui s'acharne à tirer dans le bide au lieu de la tête), le pistolet qui se recharge par magie, les répliques débiles hilarantes, le jeu d'acteur extrêmement mauvais de David Warbeck (involontaire ou pas c'est quand même quelque chose) et j'en passe? Tout cela me fait penser que l'on n'est plus uniquement dans le premier degré et que c'est quand même voulu.
Autrement j'ai trouvé le final extrêmement beau (malgré la tête d'ahuri de Warbeck encore une fois).
Je trouve également qu'ils auraient pu mieux faire pour la scène des araignées. Je n'ai rien à redire aux effets gores du film, même ceux de cette séquence (je ne les trouve pas vieux, ils ont leur charme), mais placer des araignées en plastique dans les arrières plans histoire de cacher le fait qu'on n'a pas réussi à trouver plus de deux vrais araignées, c'est quand même bien ridicule pour le coup.
Par contre j'ai trouvé La maison près du cimetière très premier degré du début à la fin. Contrairement à certains ici, je le trouve très réussi et pas loin de le préférer à L'au-delà (même si il est vrai que le gamin est absolument insupportable et
Je trouve les deux films très différents. J'ai lu ici que Fulci était toujours très premier degré dans ses films, je dois dire que je ne suis pas vraiment d'accord pour L'au-delà.
Je l'ai trouvé très sympa et également bien marrant par moment en particulier dans le final anthologique. Jusque là relativement sérieux, le film vire au n'importe quoi (c'est pas un défaut d'ailleurs). Hormis le fait qu'il n'y a plus aucune logique dans ce qu'il se passe (il parait que c'est l'une des marques de fabrique de Fulci - il parait même qu'aux Etats-Unis le film est sorti monté à l'envers (la bobine 2 étant à la place de la 1) sans que cela ne gène personne), comment peut-on prendre au sérieux le dezinguage de zombies (le gars qui s'acharne à tirer dans le bide au lieu de la tête), le pistolet qui se recharge par magie, les répliques débiles hilarantes, le jeu d'acteur extrêmement mauvais de David Warbeck (involontaire ou pas c'est quand même quelque chose) et j'en passe? Tout cela me fait penser que l'on n'est plus uniquement dans le premier degré et que c'est quand même voulu.
Autrement j'ai trouvé le final extrêmement beau (malgré la tête d'ahuri de Warbeck encore une fois).
Je trouve également qu'ils auraient pu mieux faire pour la scène des araignées. Je n'ai rien à redire aux effets gores du film, même ceux de cette séquence (je ne les trouve pas vieux, ils ont leur charme), mais placer des araignées en plastique dans les arrières plans histoire de cacher le fait qu'on n'a pas réussi à trouver plus de deux vrais araignées, c'est quand même bien ridicule pour le coup.
Par contre j'ai trouvé La maison près du cimetière très premier degré du début à la fin. Contrairement à certains ici, je le trouve très réussi et pas loin de le préférer à L'au-delà (même si il est vrai que le gamin est absolument insupportable et
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Re: Lucio Fulci
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Re: Lucio Fulci
Non mais je suis d'accord quant à l'âge du film, et la nécessité de le juger en fonction de cela. N'empêche, je trouve que pour le coup, il n'a pas composé de manière très subtile avec les contraintes (techniques et financières) qui s'imposaient à lui, avec ses gros plans qui s'éternisent (notamment sur les araignées en plastique, comme le souligne LéoL), ce qui rend la scène particulièrement kitsch aujourd'hui (d'autant qu'elle est inutilement longue, IMHO).Addis-Abeba a écrit : Non, mais je ne peux qu'être entièrement d'accord avec toi, et puis bon parler d'effets complètement datés pour les araignées, c'est bien gentil, mais le film à 30 ans. C'est comme critiquer le premier King-kong pour ses effets spéciaux.
Perso, je trouve qu'une approche plus sobre et suggérée aurait nettement mieux vieilli, mais bon la sobriété n'était pas vraiment le mot d'ordre dans le cinéma d'horreur italien des années '70 (raison pour laquelle ce cinéma vieillit mal, mais là encore ce n'est que mon humble avis ).
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Re: Lucio Fulci
LéoL a écrit :même si il est vrai que le gamin est absolument insupportable et
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Re: Lucio Fulci
mannhunter a écrit :LéoL a écrit :même si il est vrai que le gamin est absolument insupportable et
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Re: Lucio Fulci
Count Dooku a écrit :Non mais je suis d'accord quant à l'âge du film, et la nécessité de le juger en fonction de cela. N'empêche, je trouve que pour le coup, il n'a pas composé de manière très subtile avec les contraintes (techniques et financières) qui s'imposaient à lui, avec ses gros plans qui s'éternisent (notamment sur les araignées en plastique, comme le souligne LéoLAddis-Abeba a écrit : Non, mais je ne peux qu'être entièrement d'accord avec toi, et puis bon parler d'effets complètement datés pour les araignées, c'est bien gentil, mais le film à 30 ans. C'est comme critiquer le premier King-kong pour ses effets spéciaux.
Je ne l'ai pas revu depuis une éternité, du coup tu me fais un peu peur, le dvd Néo Publishing (même deuxième édition) étant vraiment pas terrible, j'attends de voir si un bluray (Blue Underground ?) sort pour m'y remettre.
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Re: Lucio Fulci
Ma deuxième incursion dans le cinéma de Lucio Fulci après L’Au-Delà (j’ai pas mal d’autres visionnages prévus, ayant cumulé les acquisitions au fil de ces derniers mois). Et autant je mettais bien éclaté sur cette première découverte, autant je me suis un brin ennuyé devant cet Enfer Des Zombies. Ce que j’avais énormément apprécié dans l’Au-Delà, c’était à quel point il se satisfaisait de tout sacrifier sur l’autel du bis en enchaînant des séquences sanglantes bien graphiques et plus ahurissantes les unes que les autres sans le moindre souci de cohérence. L’Enfer Des Zombies ou Zombi 2 m’a paru bien pépère en comparaison. C’est long à démarrer, très bavard pour pas grand chose et finalement avare en scènes horrifiques bien craspecs. Fulci compose joliment ses images pour faire patienter (voir l’intro avec le bateau à la dérive) mais comme il ne s’épanouie pleinement que dans la putréfaction, c’est pas bien passionnant. Quelques séquences marquantes comme la perforation de l’œil ou le célèbre combat entre un requin et un zombie se disputant une fille faisant de la plongée à poil (sont complètement tarés ces italiens ) permet juste de patienter jusqu’au dernier tiers. Celui envoie pas mal niveau atrocités à l’orchestration captivante (la découverte du festin, les zombies sortant de terre). Dommage donc que le film soit si mal équilibré et ne soit si faiblard au niveau du rythme. Ma motivation quant à la suite de ma rétro personnel en prend un coup mais je ne désespère pas.
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Re: Lucio Fulci
Oui, le gamin est assez insupportable avec sa voix à la "Bugs Bunny" (mais bon, c'est un ange comparé à la tête-à-claques qu'il y a dans le téléfilm "Shining" approuvé par Stephen King ^^).LéoL a écrit :Je viens justement de découvrir L'au-delà et La maison près du cimetière.
Je trouve les deux films très différents. J'ai lu ici que Fulci était toujours très premier degré dans ses films, je dois dire que je ne suis pas vraiment d'accord pour L'au-delà.
Je l'ai trouvé très sympa et également bien marrant par moment en particulier dans le final anthologique. Jusque là relativement sérieux, le film vire au n'importe quoi (c'est pas un défaut d'ailleurs). Hormis le fait qu'il n'y a plus aucune logique dans ce qu'il se passe (il parait que c'est l'une des marques de fabrique de Fulci - il parait même qu'aux Etats-Unis le film est sorti monté à l'envers (la bobine 2 étant à la place de la 1) sans que cela ne gène personne), comment peut-on prendre au sérieux le dezinguage de zombies (le gars qui s'acharne à tirer dans le bide au lieu de la tête), le pistolet qui se recharge par magie, les répliques débiles hilarantes, le jeu d'acteur extrêmement mauvais de David Warbeck (involontaire ou pas c'est quand même quelque chose) et j'en passe? Tout cela me fait penser que l'on n'est plus uniquement dans le premier degré et que c'est quand même voulu.
Autrement j'ai trouvé le final extrêmement beau (malgré la tête d'ahuri de Warbeck encore une fois).
Je trouve également qu'ils auraient pu mieux faire pour la scène des araignées. Je n'ai rien à redire aux effets gores du film, même ceux de cette séquence (je ne les trouve pas vieux, ils ont leur charme), mais placer des araignées en plastique dans les arrières plans histoire de cacher le fait qu'on n'a pas réussi à trouver plus de deux vrais araignées, c'est quand même bien ridicule pour le coup.
Par contre j'ai trouvé La maison près du cimetière très premier degré du début à la fin. Contrairement à certains ici, je le trouve très réussi et pas loin de le préférer à L'au-delà (même si il est vrai que le gamin est absolument insupportable et
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Alors moi au contraire, je ne vois aucune trace d'humour dans le macabre "L'au-delà", même en cherchant bien.
A côté, "La maison prés du cimetière" est plus "léger", plus "supportable", de ce point de vue.
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Re: Lucio Fulci
Essaie ses giallos si tu ne les a pas vunobody smith a écrit :Ma motivation quant à la suite de ma rétro personnel en prend un coup mais je ne désespère pas.
En particulier La longue nuit de l'exorcisme et Le Venin de la peur
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Re: Lucio Fulci
Comme hellrick, je te conseil très chaudement Una lucertola con la pelle di donna. Dans sa veine giallo, il y a aussi l'excellent Sette note in nero, le sympa L’Éventreur de New York ou le drame (et mon chouchou dans sa filmo) Beatrice Cenci.
Après si on n'est pas regardant sur la lenteur du film ou son aspect un peu cheap, je te conseil aussi son western mélancolique (et sale) 4 de l'apocalypse.
Après si on n'est pas regardant sur la lenteur du film ou son aspect un peu cheap, je te conseil aussi son western mélancolique (et sale) 4 de l'apocalypse.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Lucio Fulci
Oui, La Longue nuit de l'exorcisme, ça me parait incontournable pour qui cherche à découvrir le travail de Fulci, voire à s'initier au cinéma de genre italien de la période 70. Si l'on n'accroche pas un minimum à celui-ci, mieux vaut peut-être passer à autre chose.
Pour ceux que cela intéresse, Il me semble que le film passe sur Ciné + classic courant mai.
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Re: Lucio Fulci (1927-1996)
Je suis d'accord, La longue nuit de l'exorcisme est un incontournable de Lucio Fulci qui réussit à créer une ambiance malsaine vraiment troublante...
J'aime aussi beaucoup Le venin de la peur, Beatrice Cenci et dans ses films d'horreur L'au-delà, qui est pour moi un véritable poème putride...
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Re: Lucio Fulci (1927-1996)
Pas vraiment une réussite de Fulci...
SOUPCONS DE MORT
SOUPCONS DE MORT
Ayant œuvré dans bien des genres du cinéma populaire, Lucio Fulci a livré d’agréables comédies, d’efficaces films en costumes et une poignée d’excellents giallo. Hélas, la plupart des cinéphiles l’assimile quasi exclusivement au gore et ne connaissent du cinéaste que sa fameuse tétralogie comprenant L’ENFER DES ZOMBIES, FRAYEURS, L’AU-DELA et LA MAISON PRES DU CIMETIERE. Après ces coups d’éclat, la carrière de Fulci va grandement décliner au fil des années ’80. N’en déplaise à ses fans acharnés, le cinéaste s’enfonce alors dans la médiocrité avec les piètres CONQUEST, LE CHAT NOIR ou MURDEROCK. A la fin de cette décennie, Fulci, sexagénaire et gravement malade, tombe au plus bas comme en témoignent AENIGMA, LES FANTOMES DE SODOME ou ZOMBIE 3, terminé par le redoutable Bruno Mattei. On sauvera peu de films de cette période noire excepté L’EVENTREUR DE NEW YORK, un giallo / slasher truffé de passages érotico-gore jusqu’au-boutiste. Originellement destiné à la télévision italienne (qui refusa de le diffuser), SOUPCONS DE MORT trahit cette même pauvreté d’inspiration et reste un long-métrage très mineur destiné aux seuls inconditionnels de Lucio Fulci.
SOUPCONS DE MORT débute par la vision d’un homme, en apparence sans histoire, qui se mitonne un bon steak bien épais avant de le déguster devant la télévision. Ensuite, nous découvrons, allongé à la cave, le cadavre dénudé d’une jeune femme mutilée. L’homme s’en approche et, à l’aide d’une tronçonneuse, dépèce sa victime à grands renforts d’éclaboussures sanglantes. Le meurtrier se nomme Lester Parson, un adepte du jeu complètement ruiné par sa passion dévorante pour le poker. Afin de renflouer ses caisses désespérément vide, Lester a recours aux petites annonces matrimoniales dans lesquelles il repère de riches dames qu’il séduit, dépouille puis assassine.
Parfois classé dans le giallo (on se demande bien pourquoi puisque, malgré son thème « policier », le film ne possède aucune caractéristique du genre !), SOUPCONS DE MORT s’apparente surtout à une comédie macabre qui suit les pas d’un criminel pathétique, incarné sans nuance par l’Américain Brett Halsey, vu dans RETURN OF THE FLY et MORTELLE SYMPHONIE avant qu’il finisse dans le bis italien via IL GATTO NERO de Luigi Cozzi ou DEMONIA, également de Fulci). Complètement malade, Lester se parle à lui-même (via un enregistreur à cassettes ou le téléphone) et souffre d’un sérieux dédoublement de personnalité…à moins que le véritable assassin ne soit son…ombre ? Une étrange piste fantastique, pas vraiment exploitée ni concluante, Fulci semblant ne jamais savoir sur quel pied danser. Le reste de la distribution manque tout autant de conviction et comprend une série d’actrices, volontairement enlaidies, assassinées de sanglantes manières. Couverte de verrues disgracieuses, moustachue ou affligée d’un bec de lièvre, les victimes de notre serial killer ne sont pas précisément des canons de beauté, sans que cette étrange fascination du meurtrier pour la laideur ne soit expliquée par le script. Fulci, plus misogyne que jamais, recourt volontiers à l’humour lors des scènes de meurtres sans que l’on puisse déterminer si ces séquences grotesques sont des parodies volontaires ou, plus simplement, des ratages stupides.
Truffée d’incohérences, de facilités et de scènes déjà vues (le clochard maître chanteur écrasé par une voiture, le flic qui confond un cadavre avec une femme ivre morte), l’intrigue, elle, ne décolle jamais mais garde un côté glauque et malsain parfois effectif qui tranche étrangement avec l’humour noir des passages gore. Agressifs et brutaux, ceux-ci versent dans un Grand-Guignol excessif, comme lors de la mort de l’horrible Marge : littéralement increvable, la pauvre est finalement « fondue » vivante dans un four !
Prévisible, SOUPCONS DE MORT se termine d’une manière fort attendue sans véritablement lever le voile sur l’ambigüité du long-métrage : folie schizophrène conduisant au meurtre ou influence paranormale via une ombre maléfique ? La question reste posée à l’issue de ce ratage dans lequel on aura bien du mal de reconnaître le talent de l’auteur de LA LONGUE NUIT DE L’EXORCISME, LE VENIN DE LA PEUR ou L’AU-DELA.
A réserver aux inconditionnels du cinéaste.
SOUPCONS DE MORT débute par la vision d’un homme, en apparence sans histoire, qui se mitonne un bon steak bien épais avant de le déguster devant la télévision. Ensuite, nous découvrons, allongé à la cave, le cadavre dénudé d’une jeune femme mutilée. L’homme s’en approche et, à l’aide d’une tronçonneuse, dépèce sa victime à grands renforts d’éclaboussures sanglantes. Le meurtrier se nomme Lester Parson, un adepte du jeu complètement ruiné par sa passion dévorante pour le poker. Afin de renflouer ses caisses désespérément vide, Lester a recours aux petites annonces matrimoniales dans lesquelles il repère de riches dames qu’il séduit, dépouille puis assassine.
Parfois classé dans le giallo (on se demande bien pourquoi puisque, malgré son thème « policier », le film ne possède aucune caractéristique du genre !), SOUPCONS DE MORT s’apparente surtout à une comédie macabre qui suit les pas d’un criminel pathétique, incarné sans nuance par l’Américain Brett Halsey, vu dans RETURN OF THE FLY et MORTELLE SYMPHONIE avant qu’il finisse dans le bis italien via IL GATTO NERO de Luigi Cozzi ou DEMONIA, également de Fulci). Complètement malade, Lester se parle à lui-même (via un enregistreur à cassettes ou le téléphone) et souffre d’un sérieux dédoublement de personnalité…à moins que le véritable assassin ne soit son…ombre ? Une étrange piste fantastique, pas vraiment exploitée ni concluante, Fulci semblant ne jamais savoir sur quel pied danser. Le reste de la distribution manque tout autant de conviction et comprend une série d’actrices, volontairement enlaidies, assassinées de sanglantes manières. Couverte de verrues disgracieuses, moustachue ou affligée d’un bec de lièvre, les victimes de notre serial killer ne sont pas précisément des canons de beauté, sans que cette étrange fascination du meurtrier pour la laideur ne soit expliquée par le script. Fulci, plus misogyne que jamais, recourt volontiers à l’humour lors des scènes de meurtres sans que l’on puisse déterminer si ces séquences grotesques sont des parodies volontaires ou, plus simplement, des ratages stupides.
Truffée d’incohérences, de facilités et de scènes déjà vues (le clochard maître chanteur écrasé par une voiture, le flic qui confond un cadavre avec une femme ivre morte), l’intrigue, elle, ne décolle jamais mais garde un côté glauque et malsain parfois effectif qui tranche étrangement avec l’humour noir des passages gore. Agressifs et brutaux, ceux-ci versent dans un Grand-Guignol excessif, comme lors de la mort de l’horrible Marge : littéralement increvable, la pauvre est finalement « fondue » vivante dans un four !
Prévisible, SOUPCONS DE MORT se termine d’une manière fort attendue sans véritablement lever le voile sur l’ambigüité du long-métrage : folie schizophrène conduisant au meurtre ou influence paranormale via une ombre maléfique ? La question reste posée à l’issue de ce ratage dans lequel on aura bien du mal de reconnaître le talent de l’auteur de LA LONGUE NUIT DE L’EXORCISME, LE VENIN DE LA PEUR ou L’AU-DELA.
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Re: Lucio Fulci
Merci pour l'info ! Étant un grand fan de Fulci, chaque nouvelle découverte est bonne à prendre (surtout si le film est si bon que ça).manuma a écrit :Pour ceux que cela intéresse, Il me semble que le film passe sur Ciné + classic courant mai.