Steven Spielberg
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Re: Steven Spielberg
Munich, Lincoln, Le Pont des Espions, désormais The Post... On ne dira jamais trop à quel point le cinéma de Spielberg, depuis une douzaine d'années, a pris un tournant résolument politique. Ce n'est pas si courant de constater un virage aussi affirmé dans les préoccupations d'un réalisateur.
Re: Steven Spielberg
Surtout des films "politiques" qui tracent constamment des parallèles volontaires et évidents avec l'actualité.
Si Spielberg est passionné par son sujet, ça donne de grands films. Autrement c'est juste un brillant savoir-faire qui tourne quasiment à vide (cf. The BFG).
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Re: Steven Spielberg
Perso je m'en réjouit, je suis plus client du Spielberg qui explore ce terrain que de celui qui est plutôt dans la fable (pour ne pas dire le terrain enfantin car je sais que le terme suscite le débat).
Si on arrivait au niveau d'un Munich, ce serait exceptionnel. En tout cas voilà un Spielberg que j’attends.
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Re: Steven Spielberg
http://www.chaosreigns.fr/critique-read ... spielberg/
Attention spoilers
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Dernière modification par Jack Carter le 24 mars 18, 18:13, modifié 1 fois.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Steven Spielberg
Attention, cette critique divulgache une des surprises du film.Jack Carter a écrit :http://www.chaosreigns.fr/critique-read ... spielberg/
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Re: Steven Spielberg
Et voici ma critique en version courte (la version longue, qui n'a pas sa place ici, sur mon blog). Pas si facile d'écrire sur le film a fortiori en tâchant de rester bref. Pas de spoilers.
Ready Player One est tout à la fois un extravagant film d’action tirant parti de toutes les virtualités cinématographiques de la technologie moderne et une manière pour Spielberg de se regarder dans le miroir du cinéma. Il décrit un monde du futur d'autant plus inquiétant qu'il apparait crédible grâce sa faculté de rendre présent l'ailleurs. Il use d'une esthétique de jeu vidéo pour filmer son monde virtuel, corollaire formel de son sujet. Certaines scènes s'étourdissent de leurs propres pyrotechnies et l'on craint parfois que, dans le mouvement d'échappée hors du monde réel qui caractérise le début du film, on se perde dans un monde virtuel et ludique au côté d'avatars sans personnalité et sans âme. Fort heureusement, et c'est ce qui en fait in fine un film émouvant et réussi (même si certains passages fatigueront les plus rétifs aux jeux vidéo), Ready Player One finit par amorcer un mouvement salutaire de retour au réel qui permet à Spielberg de s'interroger sur la place du virtuel dans notre monde et sur la sienne aussi, non pas au regard du cinéma (ce qui aurait été attendu), mais de sa propre vie (ce qui est plus inattendu). Le film contient notamment deux scènes étonnantes qui renvoient pour l'une à un film des années 1980 (je n'en dis pas plus, attention aux spoilers dans les critiques), pour l'autre, si l'on regarde bien, à un film de Spielberg lui-même, et à travers ce dernier, à Spielberg lui-même.
Ready Player One est tout à la fois un extravagant film d’action tirant parti de toutes les virtualités cinématographiques de la technologie moderne et une manière pour Spielberg de se regarder dans le miroir du cinéma. Il décrit un monde du futur d'autant plus inquiétant qu'il apparait crédible grâce sa faculté de rendre présent l'ailleurs. Il use d'une esthétique de jeu vidéo pour filmer son monde virtuel, corollaire formel de son sujet. Certaines scènes s'étourdissent de leurs propres pyrotechnies et l'on craint parfois que, dans le mouvement d'échappée hors du monde réel qui caractérise le début du film, on se perde dans un monde virtuel et ludique au côté d'avatars sans personnalité et sans âme. Fort heureusement, et c'est ce qui en fait in fine un film émouvant et réussi (même si certains passages fatigueront les plus rétifs aux jeux vidéo), Ready Player One finit par amorcer un mouvement salutaire de retour au réel qui permet à Spielberg de s'interroger sur la place du virtuel dans notre monde et sur la sienne aussi, non pas au regard du cinéma (ce qui aurait été attendu), mais de sa propre vie (ce qui est plus inattendu). Le film contient notamment deux scènes étonnantes qui renvoient pour l'une à un film des années 1980 (je n'en dis pas plus, attention aux spoilers dans les critiques), pour l'autre, si l'on regarde bien, à un film de Spielberg lui-même, et à travers ce dernier, à Spielberg lui-même.
- Alexandre Angel
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Re: Steven Spielberg
En tous cas, ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il a bouffé du lion ces derniers tempsStrum a écrit :Et voici ma critique en version courte (la version longue, qui n'a pas sa place ici, sur mon blog). Pas si facile d'écrire sur le film a fortiori en tâchant de rester bref. Pas de spoilers.
Ready Player One est tout à la fois un extravagant film d’action tirant parti de toutes les virtualités cinématographiques de la technologie moderne et une manière pour Spielberg de se regarder dans le miroir du cinéma. Il décrit un monde du futur d'autant plus inquiétant qu'il apparait crédible grâce sa faculté de rendre présent l'ailleurs. Il use d'une esthétique de jeu vidéo pour filmer son monde virtuel, corollaire formel de son sujet. Certaines scènes s'étourdissent de leurs propres pyrotechnies et l'on craint parfois que, dans le mouvement d'échappée hors du monde réel qui caractérise le début du film, on se perde dans un monde virtuel et ludique au côté d'avatars sans personnalité et sans âme. Fort heureusement, et c'est ce qui en fait in fine un film émouvant et réussi (même si certains passages fatigueront les plus rétifs aux jeux vidéo), Ready Player One finit par amorcer un mouvement salutaire de retour au réel qui permet à Spielberg de s'interroger sur la place du virtuel dans notre monde et sur la sienne aussi, non pas au regard du cinéma (ce qui aurait été attendu), mais de sa propre vie (ce qui est plus inattendu). Le film contient notamment deux scènes étonnantes qui renvoient pour l'une à un film des années 1980 (je n'en dis pas plus, attention aux spoilers dans les critiques), pour l'autre, si l'on regarde bien, à un film de Spielberg lui-même, et à travers ce dernier, à Spielberg lui-même.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Steven Spielberg
Oui, on va dire que ça fait 72 ans qu'il en bouffe!Alexandre Angel a écrit : En tous cas, ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il a bouffé du lion ces derniers temps
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Re: Steven Spielberg
Certes et il est vrai que ce n'est pas la première fois que des sorties sont aussi rapprochées : A.I. et Minority Report, Le Cheval de guerre et Les Aventures de Tintin, sauf erreur..Watkinssien a écrit :Oui, on va dire que ça fait 72 ans qu'il en bouffe!Alexandre Angel a écrit : En tous cas, ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il a bouffé du lion ces derniers temps
Mais là, contrairement aux périodes précitées, je suis personnellement dans de bonnes dispositions vis-à-vis du cinéaste car j'ai vraiment trouvé The Post très réussi!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Steven Spielberg
Le monde perdu/ AmistadAlexandre Angel a écrit :Certes et il est vrai que ce n'est pas la première fois que des sorties sont aussi rapprochées : A.I. et Minority Report, Le Cheval de guerre et Les Aventures de Tintin, sauf erreur..Watkinssien a écrit : Oui, on va dire que ça fait 72 ans qu'il en bouffe!
Mais là, contrairement aux périodes précitées, je suis personnellement dans de bonnes dispositions vis-à-vis du cinéaste car j'ai vraiment trouvé The Post très réussi!
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Re: Steven Spielberg
Non, c'est en fait entre Minority Report et Catch Me If You Can, dont les sorties françaises n'étaient séparées que de 4 mois (vs 6 mois aux US), alors qu'il y avait eu 1 an tout pile entre A.I. et Minority Report.Alexandre Angel a écrit :Certes et il est vrai que ce n'est pas la première fois que des sorties sont aussi rapprochées : A.I. et Minority Report
Oui ?odelay a écrit :On notera qu'on a toujours un blockbuster/ Pure divertissement et un film plus intimiste, voire
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Re: Steven Spielberg
Ah pardon. J'avais peut-être ce souvenir là parce que c'était 2 SF.Flol a écrit :Non, c'est en fait entre Minority Report et Catch Me If You Can, dont les sorties françaises n'étaient séparées que de 4 mois (vs 6 mois aux US), alors qu'il y avait eu 1 an tout pile entre A.I. et Minority Report.
Mais je m'y perds, je pensais qu'Always était antérieur à 90.
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Re: Steven Spielberg
Je ne sais absolument plus ce que je voulais dire...Flol a écrit :Oui ?odelay a écrit :On notera qu'on a toujours un blockbuster/ Pure divertissement et un film plus intimiste, voire
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Re: Steven Spielberg
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