Les adaptations d'oeuvres littéraires

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Cinetudes
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Message par Cinetudes »

Tant mieux si ce n'est pas un pavé car j'avais cru comprendre ça d'aprés les commentaires que j'ai trouvé dessus.

Je crois que je vais tenter l'expérience tant ce film est toujours aussi présent en moi depuis hier soir. Le seul regret est que le son du DVD ne soir pas du tout à la hauteur de la qaulité de l'image car le sublime adagio de la 5 ème de Mahler méritait mieux qu'un mono faiblard surtout qu'a l"époque la bande-son à été enregistrée sur 4 canaux de grande qualité.

Alors Solal ,Alex et les autres littéraires venez me donner votre avis svp !!

Stefan
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Et après, regarde le dvd de Death in venice, l'opéra de Britten
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Simone Choule
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Message par Simone Choule »

Cinetudes a écrit :Bon alors aprés vous avoir fait partir en couille avec mon traquage du Blackwellus veux pas repondus, je vais tenter de refaire partir le débat sur des considérations plus cinéphilico-littéraires (putain je suis en pleien forme moi :D )

Donc hier soir j'ai eu un choc esthétique et intellectuel total en découvrant enfin le fabuleux Mort à Venise.

J'ai vaguement lu ici et la que Visconti et Mann étaient deux artistes au style radicalement opposé (opératique contre intérieur) et j'aurais beaucoup aimé avoir les commentaires d'un érudit qui aurait lu le livre de Mann vu le filml de Visconti et aurait une conclusion à nous livrer.

Je voudrais vraiment en savoir plus ce film m'ayant bouleverséet voulant des précisions et conseils avant de m'atteler à la lecture du parait il monumental livre de Mann.

Stefan
Le livre est un chef d'oeuvre.
Le film lui est fidéle : oui et non.
Oui parce que Visconti reprend texto des passages du livre et les met en scène de façon sensible et personnelle. Toute sa vie, il a admiré le style de Thomas Mann. Il ne pouvait le trahir...
Non parce que Visconti ajoute une série de flashs backs sur la vie passée de l'artiste - absente du livre - et qui renvoit à un autre livre de Mann : Le Dr Faustus.

Bref, si le livre peut éclairer certains passages du film, le film, lui, ajoute des mystères au livre.
Cinetudes
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Message par Cinetudes »

Nikita je ne connais pas cette oeuvre, a t'elle quelque chose à voir avec le film, le roman, Gustav Mahler ou Venise ?

Sinon Simone, tu viens de me dire exactement ce que j'avais besoin d'entendre pour me précipiter sur le bouquin que j'espère trouver dans ma Fnac locale.


Stefan
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Carlotta Montay

Message par Carlotta Montay »

Pas eu le courage de lire les dix pages précédentes :oops:

Mais j'avais bien aimé l'Insoutenable légereté de l'être de Philip Kaufman (1987, avec D.D. Lewis et Juliette Binoche), d'après Kundera.
Assez fidèle au roman, je crois, l'ironie en prime.
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Cinetudes a écrit :Nikita je ne connais pas cette oeuvre, a t'elle quelque chose à voir avec le film, le roman, Gustav Mahler ou Venise ?

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... en&start=0
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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Jeremy Fox a écrit :Mr Maker, vous vous êtes connecté sous le pseudo de Mr Blackwell : c'est pas beau tout ça :lol:
je m'en suis rendu compte à la dernière minute :oops: :lol:
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Cinetudes
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Message par Cinetudes »

Merci Nikita pour ce lien interessant et Alex pour la présentation trés alléchante que tu fait de cet opéra que j'aimerai beaucoup découvrir!!

Si quelqu'un à encore des précisions sur l'adaptation de Mort à Venise de Mann par Visconti je suis preneur.


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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

S'agissant des rapports britten/ visconti/mann, je fais en ajout en citant l'excellent mille et un opéras de piotr kaminsky: "l'opéra de britten n'évita pas le piège où sombra le film de visconti...:il est des choses qu'on ne saurait montrer. ....la beauté absolue de Tadzio prend, chez visconti, le visage outrageusement maquillé dune petite frappe blonde en maillot, tandis que britten nous donne à voir un danseur bodybuildé...."

En somme le film ne parle pas de la même chose que le livre tandis que l'opéra tombe facilement dans la même erreur dans sa mise en scène...mais ensuite il y a l'aspect purement esthétique de ces deux oeuvres et c'est à chacun de voir. En ce qui me concerne, mort à Venise de Britten demeure toujours mon opéra fétiche.
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Message par Cinetudes »

Et le film t'en penses quoi Alex?

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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Cinetudes a écrit :Et le film t'en penses quoi Alex?
Je demeure assez étranger à sa légende et comme utilisation de thèmes de musique classique on fait mieux que le mouvement, sympathique au demeurant, le plus faible de la symphnie elle aussi la plus faible de son auteur. Mais de toute manière et comme je l'ai dit plus haut le film est hors sujet mais je le visionnerais volontiers une nouvelle fois en m'intéressant uniquement au travail de Visconti.
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Message par Cinetudes »

Alors la Alex tu m'étonnes beaucoup !!!
Mais bon à nouveau les questions de gout sont indiscutables.
Je connais pas mal l'oeuvre de Mahler et j'avoue sans honte que le pasage choisi par Visconti est de loin celui qui me touche le plus.

Aprés il est certain que je ne connais pas suffisamment la musique et ses mécansimes pour pouvoir juger de la faiblesse ou non de ce segment mais il reste que jamais je n'ai été autant ému par une association musique/ image. Notamment sur la scène d'introduction qui est sans nul doute l'un des plus belles et impressionnante qu'il m'ait été donné de voir dans une oeuvre "réaliste" (le fantastique ayant sur moi des vertus d'impression énormes).

Stefan
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Cinetudes a écrit :
Aprés il est certain que je ne connais pas suffisamment la musique et ses mécansimes pour pouvoir juger de la faiblesse ou non de ce segment mais il reste que jamais je n'ai été autant ému par une association musique/ image. Notamment sur la scène d'introduction qui est sans nul doute l'un des plus belles et impressionnante qu'il m'ait été donné de voir dans une oeuvre "réaliste" (le fantastique ayant sur moi des vertus d'impression énormes).

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Faiblesse ou non ce mouvement est sublime 8)
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Message par Alex Blackwell »

Jeremy Fox a écrit :
Cinetudes a écrit :
Aprés il est certain que je ne connais pas suffisamment la musique et ses mécansimes pour pouvoir juger de la faiblesse ou non de ce segment mais il reste que jamais je n'ai été autant ému par une association musique/ image. Notamment sur la scène d'introduction qui est sans nul doute l'un des plus belles et impressionnante qu'il m'ait été donné de voir dans une oeuvre "réaliste" (le fantastique ayant sur moi des vertus d'impression énormes).

Stefan
Faiblesse ou non ce mouvement est sublime 8)
Non 8)

Si vous voulez du sublime écoutez le premier de la deuxième symphonie ou le dernier de la neuvième.
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Solal
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Message par Solal »

Cinetudes a écrit :Si quelqu'un à encore des précisions sur l'adaptation de Mort à Venise de Mann par Visconti je suis preneur.
Peu de choses à rajouter à ce qu'a dit Simone, si ce n'est que l'adaptation enregistre également un changement d'époque. S'il y a chez Visconti, la nostalgie d'une monde perdu (et qui fut celui de Mann), dont il évoque les derniers feux avec une nostalgie édifiante, y émerge également une nouvelle mentalité, propre aux années dans lesquelles il tourne ses derniers films. C'est ce qui me fascine le plus : la manière dont le choc culturel des années 70 - avec certaines figures qui peupleront le cinéma politique italien de l'époque, davantage comprises ici dans le sens d'un romantisme révolutionnaire - vient s'articuler à une réflexion et un imaginaire fin de siècle. La confrontation sera explicite dans Violence et passion, mais elle affleure déjà dans Mort à Venise, puisque Tadzio, comme habité par une puissance érotique et subversive dont il n'a pas même conscience (ou en tout cas, qui s'impose à lui), pourrait tout aussi bien appartenir à cette génération contestataire des années 70, qui fascine le vieil aristocrate Visconti.
Il est donc logique que le personnage y occupe plus de place que dans le livre, ou plutôt qu'il y soit plus visible, moins suggéré. Le regard qui est porté sur lui n'est pas seulement celui d'un esthète, à la façon de Mann, qui parle en termes absolus et laissera donc volontairement sa figure dans le flou. Ici, la figure du jeune homme n'existe pas seulement dans la conscience de l'artiste, elle n'est pas seulement l'un de ses fantasmes, elle constitue une réalité historique autonome, d'autant plus fascinante qu'elle s'incarne dans une figure singulière, aux traits soulignés. Il y a là comme un retournement politique, un retour au réel.
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