Clint Eastwood
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Re: Clint Eastwood
Je serai Ravi de lire ta critique Flol... après avoir vu le film.
La eastwoodphilie française est réelle et on le doit en grande partie à Pierre Rissient, qui n'a cessé d'en Faire la promotion depuis les années 70,là où l'intellegentia parisienne ne voyait qu'un vulgaire tacheron.
C'est très bien expliqué dans l'excellent "Clint Eastwood:la..."
Bon, see you soon...
La eastwoodphilie française est réelle et on le doit en grande partie à Pierre Rissient, qui n'a cessé d'en Faire la promotion depuis les années 70,là où l'intellegentia parisienne ne voyait qu'un vulgaire tacheron.
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- Alexandre Angel
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Re: Clint Eastwood
La critique française a tout de même marqué le pas à partir de Hereafter jusqu'à American Sniper (à plus ou moins juste titre).batfunk a écrit :La eastwoodphilie française est réelle et on le doit en grande partie à Pierre Rissient, qui n'a cessé d'en Faire la promotion depuis les années 70,là où l'intellegentia parisienne ne voyait qu'un vulgaire tacheron.
J'ai eu le sentiment d'un retour en grâce avec Sully, dont le sujet faisait pourtant par avance grincer des dents.
Et puis, il y a eu Le 15h17 pour Paris, qui n'a même pas été présenté à la presse.
Je n'ai donc plus l'impression d'un quelconque "passe partout" pour Clint Eastwood depuis un certain temps.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Clint Eastwood
Ne parlait-on pas déjà de film testamentaire avec Gran Torino, alors qu'Eastwood a réalisé 8 films depuis ?Flol a écrit :C'est un peu ce que j'ai moi-même fait dans ma critique, mais ici plus que jamais, The Mule a tout du film testamentaire.
Sully tourne un peu à vide par moments, avec ses flashbacks qu'on revoie 15 fois là, mais c'est quand même un bon film. C'est simple, carré, ça ne dure pas inutilement 20 plombes, c'est bien joué, bien fichu. C'est probablement très académique (même Hanks joue encore le héros modeste de l'Amérique), certes, mais bon, ce n'est pas toujours grave. Et puis une histoire d'avion à NY qui ne se finit par dans un bain de sang et des tours qui s'effondrent, il y a une symbolique qu'on peut comprendre comme attrayante pour certains. Je n'irais pas jusqu'au feel good movie, faut pas déconner non plus, mais on n'en est pas forcément si loin.Alexandre Angel a écrit :J'ai eu le sentiment d'un retour en grâce avec Sully, dont le sujet faisait pourtant par avance grincer des dents.
Je n'en attendais pas forcément grand chose et avait été (un peu) agréablement surpris. Ce n'est pas le film du siècle mais d'un autre côté, le film ne donne pas l'impression d'être très ambitieux non plus, mais au contraire modeste, comme son héros, et ça donne un spectacle à échelle humaine auquel il est facile de se raccrocher.
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Re: Clint Eastwood
Oui, je voulais le dire tout à l'heure. Et Eastwood est toujours testamentaire, quelque part. Unforgiven était testamentaire, déjà. Et encore avant, Honkytonk Man. Il y a chez Eastwood une propension au funèbre, au sépulcral. La plupart des affiches de ses films ont une dominante brune noire, comme si tout retournait à la terre.tenia a écrit :Ne parlait-on pas déjà de film testamentaire avec Gran Torino, alors qu'Eastwood a réalisé 8 films depuis ?
Mis à part le côté "bien joué" (on ne peut pas dire que les 3 mecs jouent), c'est ce que je me suis dit du 15h17, tout simplement.tenia a écrit :C'est simple, carré, ça ne dure pas inutilement 20 plombes, c'est bien joué, bien fichu.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Clint Eastwood
Je suis gentil en ne remontant qu'à Gran Torino, mais d'autres effectivement tendent à couper à Impitoyable quand ils trouvent qu'Eastwood tourne en rond dans le testamentaire depuis.
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Re: Clint Eastwood
Je trouve que ça a pas de sens.tenia a écrit :Je suis gentil en ne remontant qu'à Gran Torino, mais d'autres effectivement tendent à couper à Impitoyable quand ils trouvent qu'Eastwood tourne en rond dans le testamentaire depuis.
Il tourne en rond? En réalisant notamment un dyptique guerrier racontant la même bataille du point de vue de chaque belligérant?
C'est comme ceux qui disent que Scorsese n'a plus rien fait de bien depuis Casino : c'est un peu plus complexe que ça.
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Re: Clint Eastwood
C'est évidemment plus complexe que cela.
Et en même temps, vu comment certains ressortent de tous ces films des thématiques communes, peut-être que quand même un peu, on peut y trouver un peu toujours la même chose...
Mais à ce jeu là, oui, Jersey Boys, Iwo Jima et Gran Torino, c'est pas trop les mêmes films, certes.
Et en même temps, vu comment certains ressortent de tous ces films des thématiques communes, peut-être que quand même un peu, on peut y trouver un peu toujours la même chose...
Mais à ce jeu là, oui, Jersey Boys, Iwo Jima et Gran Torino, c'est pas trop les mêmes films, certes.
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Re: Clint Eastwood
En plus, Impitoyable marque (et on est pas obligé d'aimer pour autant : un copain n'aime que le Clint Eastwood des débuts à Honkytonk Man) la véritable entrée d'Eastwood dans le cercle honorifique des grands cinéastes contemporains pour l'ensemble de la critique (ça avait commencé, en fait, 4 ans plus tôt, avec Bird).tenia a écrit :C'est évidemment plus complexe que cela.
Et en même temps, vu comment certains ressortent de tous ces films des thématiques communes, peut-être que quand même un peu, on peut y trouver un peu toujours la même chose...
Mais à ce jeu là, oui, Jersey Boys, Iwo Jima et Gran Torino, c'est pas trop les mêmes films, certes.
Tous les Eastwood sortis à partir de là ont tous été salués avec déférence par la critique, sauf Créances de sang, qui était mineur.
Impitoyable est objectivement la pierre angulaire de l'âge d'or de la filmographie pour beaucoup. Age d'or qui pourrait prendre fin avec L'Echange (personnellement, j'avais préféré Gran Torino qui est sorti après).
Alors faire se terminer un âge d'or ("commencer à tourner en rond") alors qu'il commence, c'est particulier . Ou alors on aime pas le cinéma d'Eastwood et c'est autre chose.
A la limite oui, l'âge d'or de Scorsese se termine peut-être avec Casino, puisque je l'ai soulevé.
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Re: Clint Eastwood
La Mule (2019)
Après un médiocre 15h17 Pour Paris, Eastwood revient aux affaires avec (encore) une histoire vraie mais sans héros américain cette fois ci(ouf!).
Comme dans Gran Torino, dont il est proche par les thèmes et la photographie(même scénariste), Eastwood se met en scène et livre une prestation convaincante.
La Mule, c'est une histoire de famille. Celle d'Earl Stone d'abord, négligée par lui, et de manière spectaculaire.Car Earl, talentueux et charismatique, est de ceux à qui on pardonne beaucoup.
C'est aussi un dinosaure d'un autre temps, inadapté, qui va subir de plein fouet les mutations économiques et sociologiques de notre époque. Celà va donner lieu à quelques scènes cocasses, politiquement incorrectes mais contrebalancées par des scènes sans ambiguité sur l'humanisme d'Eastwood.Sauf une scène, qui m'a laissé dubitatif
Earl, en rupture de ban,continue à fuir ses responsabilités et va se trouver une seconde famille, qui accepte la flamboyance et l'infantilisme du personnage. Celà donne une heure de road movie, rigolote, oú Eastwood, incorrigible, réussit à montrer son torse à 88 ans . On se dirige vers un petit film sympathique jusqu'à une scène très filiale avec Bradley Cooper, et le film change de ton pour devenir une reflexion très émouvante sur les occasions manquées.Et c'est cette dernière demi heure qui emporte le morceau
,car cet homme qui se retourne sur sa vie , c'est évidemment Clint Eastwood, vieil homme au crépuscule de sa vie.
7/10
Après un médiocre 15h17 Pour Paris, Eastwood revient aux affaires avec (encore) une histoire vraie mais sans héros américain cette fois ci(ouf!).
Comme dans Gran Torino, dont il est proche par les thèmes et la photographie(même scénariste), Eastwood se met en scène et livre une prestation convaincante.
La Mule, c'est une histoire de famille. Celle d'Earl Stone d'abord, négligée par lui, et de manière spectaculaire.Car Earl, talentueux et charismatique, est de ceux à qui on pardonne beaucoup.
C'est aussi un dinosaure d'un autre temps, inadapté, qui va subir de plein fouet les mutations économiques et sociologiques de notre époque. Celà va donner lieu à quelques scènes cocasses, politiquement incorrectes mais contrebalancées par des scènes sans ambiguité sur l'humanisme d'Eastwood.Sauf une scène, qui m'a laissé dubitatif
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Earl, en rupture de ban,continue à fuir ses responsabilités et va se trouver une seconde famille, qui accepte la flamboyance et l'infantilisme du personnage. Celà donne une heure de road movie, rigolote, oú Eastwood, incorrigible, réussit à montrer son torse à 88 ans . On se dirige vers un petit film sympathique jusqu'à une scène très filiale avec Bradley Cooper, et le film change de ton pour devenir une reflexion très émouvante sur les occasions manquées.Et c'est cette dernière demi heure qui emporte le morceau
,car cet homme qui se retourne sur sa vie , c'est évidemment Clint Eastwood, vieil homme au crépuscule de sa vie.
7/10
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Re: Clint Eastwood
Moi, c'est la scène autour de la piscine de Andy Garcia, avec ces demoiselles en maillot : j'ai cru que c'était Kechiche qui filmait, à ce moment-là !batfunk a écrit :(...)une scène, qui m'a laissé dubitatif(...)
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
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Re: Clint Eastwood
Moi ça m'a bien fait marrer de voir Eastwood profiter une derniere fois des plaisir de la vie. Tout le génie d'Eastwood est là, jouer sur son image de républicain pro-armes, xénophobe et machiste alors que ce film est une preuve d'amour aux femmes et aux siennes en particulier.
Par contre la scène du controle routier, j'ai du mal à savoir s'il se fout de la gueule du conducteur qui pisse dans son froc et d'une manière plus large du mouvement "black lives matter". Le fait qu'il n'arrive pas à remettre sa ceinture et le calme des agents me confortent dans cette interprétation. Ambigu et roublard, comme souvent.
La fin très émouvante,
Beau film.
Par contre la scène du controle routier, j'ai du mal à savoir s'il se fout de la gueule du conducteur qui pisse dans son froc et d'une manière plus large du mouvement "black lives matter". Le fait qu'il n'arrive pas à remettre sa ceinture et le calme des agents me confortent dans cette interprétation. Ambigu et roublard, comme souvent.
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Re: Clint Eastwood
Le film n'est pas désagréable dans sa première moitié mais j'ai eu un peu de mal justement avec ce changement de ton dans la dernière demi-heure, il y a un côté un peu prévisible mécanique dans le déroulement du scénario, un côté déjà vu, film un peu longuet aussi...un petit Eastwood.batfunk a écrit :La Mule (2019)Earl, en rupture de ban,continue à fuir ses responsabilités et va se trouver une seconde famille, qui accepte la flamboyance et l'infantilisme du personnage. Celà donne une heure de road movie, rigolote, oú Eastwood, incorrigible, réussit à montrer son torse à 88 ans . On se dirige vers un petit film sympathique jusqu'à une scène très filiale avec Bradley Cooper, et le film change de ton
LordAsriel a écrit :The Mule - La Mule, Clint Eastwood, USA : 5,5/10
Un peu dubitatif sur l'accueil quasi-triomphal fait à ce tout petit Eastwood, qui semble avoir fait ce film en chaussons, alors qu'il avait quinze jours de battement avant ses prochaines vacances. C'est joli, c'est plaisant, mais ça brasse quand même les images d'Epinal à la pelle, et puis ça a déjà été fait (y compris par le cinéaste lui-même) cent fois en mieux avant, je trouve.
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Re: Clint Eastwood
Pour moi, Eastwood n'est jamais meilleur que dans la simplicité et l'épure. Ce film rentre pour moi dans la même catégorie que "Bronco billy", autre road movie cocasse, autre film de famille, avec en plus ce côté autobiographique.
Personne sur la scène du controle routier?
Personne sur la scène du controle routier?
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Re: Clint Eastwood
J'ai mis une bonne note à La Mule et ne le regrette pas car j'en apprécie l'aisance artisanale, le métier, le rythme mais je l'ai trouvé néanmoins mineur malgré l'évident (et assez prodigieux, quelque part) panache du cinéaste qui trouve le moyen d'assumer, presqu'à chaque plan, son grand âge et d'en jouer.
Je n'ai pas le souvenir qu'un seul cinéaste soit allé aussi loin dans ce sens dans toute l'histoire du 7ème art. C'est pratiquement une idée de cinéma à elle toute seule et elle suffit à imprimer la mémoire.
Pour autant, je ne trouve pas que le film témoigne d'une grande forme artistique. Certaines séquences me paraissent un peu trop soldées
Je suis sûr que je reverrais ça avec plaisir à la télé mais pour l'instant, j'ai trouvé le film juste bien, donc forcément, un peu décevant.
Je précise toutefois que je l'ai vu en VF malheureusement et que je ne suis pas à l'abri d'une poussée de maturation positive.
Je n'ai pas le souvenir qu'un seul cinéaste soit allé aussi loin dans ce sens dans toute l'histoire du 7ème art. C'est pratiquement une idée de cinéma à elle toute seule et elle suffit à imprimer la mémoire.
Pour autant, je ne trouve pas que le film témoigne d'une grande forme artistique. Certaines séquences me paraissent un peu trop soldées
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Je suis sûr que je reverrais ça avec plaisir à la télé mais pour l'instant, j'ai trouvé le film juste bien, donc forcément, un peu décevant.
Je précise toutefois que je l'ai vu en VF malheureusement et que je ne suis pas à l'abri d'une poussée de maturation positive.
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