Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS INSIDE]
Dans le plus grand film de tous les temps
d'après IMDb
Et plus sérieusement
D'un point de vue technique
Sinon, il y a les suicides ratés qui sont des renaissances, ou qui ne tuent qu'une partie du personnage, comme dans Fight Club.
Ou les sacrifices, qui sont techniquement des suicides... ou l'inverse, comme dans Donnie Darko.
d'après IMDb
Et plus sérieusement
D'un point de vue technique
Sinon, il y a les suicides ratés qui sont des renaissances, ou qui ne tuent qu'une partie du personnage, comme dans Fight Club.
Ou les sacrifices, qui sont techniquement des suicides... ou l'inverse, comme dans Donnie Darko.
- shubby
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
La mouche noire, au rouleau compresseur
Les suicides ratés ds Delicatessen...
En voilà un vrai bon sujet bien rigolo !
Ds les polars & séries le suicide est souvent une facilité scénaristique je trouve. Machin au bout du rouleau culpabilise, hop il coupe les fils et on embraye.
Les suicides ratés ds Delicatessen...
En voilà un vrai bon sujet bien rigolo !
Ds les polars & séries le suicide est souvent une facilité scénaristique je trouve. Machin au bout du rouleau culpabilise, hop il coupe les fils et on embraye.
- Flol
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
Certainement le plus bouleversant de toute l'histoire du cinéma :
WHY JOHNNY WHYYYYYY ???
WHY JOHNNY WHYYYYYY ???
- Omael
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS INSIDE]
Oui, c'est bien cette scène-là. Depuis quelques années, c'est le genre de séquence que je ne supporte plus sans m'évanouir, sauf à m'y attendre.Thaddeus a écrit : Sans blague ?
Tu veux parler de
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Ah, cette bouleversante séquence de Voyage au bout de l'Enfer ! Est-ce un suicide conscient (au-delà du jeu morbide évidemment suicidaire) ? Le film laisse le doute, sur cette état de lucidité de Nick au moment d'appuyer sur la détente. Ça rend la scène d'autant plus troublante et déchirante.
Sinon, pour reprendre mot pour mot la très intéressante nomenclature des séquences de suicide qu'Ed a initiée dans son premier post (attention, références pas toujours fréquentables à suivre ) :
Personnages qui sont sur le point de se suicider (depuis un rebord de fenêtre ou le haut d'un pont) et que l'on sauve du suicide :
- L'Arme Fatale avec le mec sur la corniche que Riggs précipite avec lui dans le vide
- Yes man et Jim Carrey qui sort sa guitare et chante "Jumper" ( ) pour empêcher un mec d'effectuer le grand saut
- Le début de Two Lovers
- The Full Monty où le sauveteur, face à l'ingratitude du gars, refout le mec dans sa bagnole engazée
Un suicide antérieur à l'action, mais qui continue de laisser son empreinte :
- Même s'il est tout de même montré en flashback, il y a le suicide du père de Dustin Hoffman dans Marathon Man qui semble hanter le personnage
Le suicide comme terme annoncé (voire comme objectif), et pour lequel c'est le chemin qui importe plus que l'acte :
- Hormis Virgin Suicides effectivement, je ne connais pas d'autres exemples a priori
- La Secte sans nom ?
- le dyptique Black Swan / The Wrestler ?
- Thelma et Louise peut-être ?
Le suicide qui pourrait ne pas en être un, et sur lequel il faut lever le mystère :
- L'Arme Fatale, encore une fois décidément
- Mort à l'arrivée
- A l'inverse, dans La Fièvre du samedi soir, où le passage à l'acte semble être fait sous les apparences d'un accident
Le suicide comme point de bascule d'un film qui en devient alors un autre :
- Là encore, hormis Sueurs Froides effectivement, je ne vois pas d'autres cas
Le suicide comme climax émotionnel d'un film à plusieurs personnages principaux :
- Je mettrai la tentative échouée de Natalie Portman dans Heat ici
- Dans le genre, il y une séquence très belle et qui culmine dans La Famille Tannenbaum
Le suicide romanesque, abordé par le cinéma comme une gageure particulière :
- Pas d'idée non plus (je plussoie Anna Karénine)
Sinon, lorsqu'il est teinté de fantastique, les suicides étranges qui m'ont marqués :
- la nurse possédée dans La Malédiction
- le déluge morbide de Phénomènes
- on a cité La Mouche Noire, on pourrait citer aussi le bouleversant final de la relecture de Cronenberg
- Colorfull et son drôle de récit initiatique
- Major Tom
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
Pour commencer, un peu de comédie (après tout, le suicide c'est toujours sympa) à l'occasion d'un petit tour dans la gauloiserie vaudevillesque et un Belmondo tout en retenue.
Le faux suicide qui manque d'en devenir un vrai. Salope.
Guignolo[/i] (1980) de Georges Lautner
On reste avec Bébel, mais différent, dans le genre "plus proche du sujet de ce topic", par contre est-ce qu'il se doit d'être mis en "spoiler" alors que l'image est connue et que, bon, ça reste Godard ?
Peut-être, donc :
Je dis ça car je n'ai pas encore vu un certain film des frères Coen qui a été cité par exemple, et je me demande si on ne vient pas de me gâcher quelque chose, là ?
Je vais essayer de ne pas trop spoileriser les films...
L'ouverture de La Neuvième porte (premier plan du film donc bon...) sur un suicide à la corde façon Belmondo dans Le Guignolo.
Un personnage monte sur un tabouret, passe la corde autour de son cou, fait basculer le tabouret, puis gros plan de ses pieds tremblotants dans le vide... là on est sur du suicide classique, plutôt insipide, manquant de charme et de saveur.
Beaucoup plus original, une image du Dead Zone (1983) de Cronenberg qui m'a marqué en son temps (j'avais vu cette photo assez jeune dans une revue ciné, avant de voir le film en question, donc j'imagine que ce n'est pas un si gros spoiler) :
Il est en effet très courant, notamment dans les blockbusters des années 80, qu'un personnage secondaire arrivé au terme de son contrat avec la prod décide de sortir du film par un acte héroïque entraînant sa mort, sauvant ainsi un héros généralement ingrat qui partira tout sourire à fin du film sans trop s'en rappeler.
Ça donne :
Aliens (1986) de James Cameron. Acculés, pas trop le choix :
Le faux suicide qui manque d'en devenir un vrai. Salope.
Guignolo[/i] (1980) de Georges Lautner
On reste avec Bébel, mais différent, dans le genre "plus proche du sujet de ce topic", par contre est-ce qu'il se doit d'être mis en "spoiler" alors que l'image est connue et que, bon, ça reste Godard ?
Peut-être, donc :
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Je dis ça car je n'ai pas encore vu un certain film des frères Coen qui a été cité par exemple, et je me demande si on ne vient pas de me gâcher quelque chose, là ?
Je vais essayer de ne pas trop spoileriser les films...
L'ouverture de La Neuvième porte (premier plan du film donc bon...) sur un suicide à la corde façon Belmondo dans Le Guignolo.
Un personnage monte sur un tabouret, passe la corde autour de son cou, fait basculer le tabouret, puis gros plan de ses pieds tremblotants dans le vide... là on est sur du suicide classique, plutôt insipide, manquant de charme et de saveur.
Beaucoup plus original, une image du Dead Zone (1983) de Cronenberg qui m'a marqué en son temps (j'avais vu cette photo assez jeune dans une revue ciné, avant de voir le film en question, donc j'imagine que ce n'est pas un si gros spoiler) :
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Il est en effet très courant, notamment dans les blockbusters des années 80, qu'un personnage secondaire arrivé au terme de son contrat avec la prod décide de sortir du film par un acte héroïque entraînant sa mort, sauvant ainsi un héros généralement ingrat qui partira tout sourire à fin du film sans trop s'en rappeler.
Ça donne :
Aliens (1986) de James Cameron. Acculés, pas trop le choix :
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Dernière modification par Major Tom le 25 sept. 18, 14:27, modifié 5 fois.
- Major Tom
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS INSIDE]
Pour une scène en référence à la photographie de Robert Wiles et la morte magnifique du "beau suicide" (Evelyn McHale).Omael a écrit :Le suicide qui pourrait ne pas en être un, et sur lequel il faut lever le mystère :
- L'Arme Fatale, encore une fois décidément
Le premier Arme fatale (inégal mais seul bon film de la saga) avait quelques bons moments assez marquants, notamment cette fameuse scène d'ouverture.
- Alexandre Angel
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
Pour participer à ce topic qui donne envie de se taper le cul par terre, les trois plus belles scènes de suicide qui me viennent en tête sont celles, oui mannhunter, de The New Centurions (Richard Fleischer, 1972) et avant ça, celle de L'Intendant Sanshô (Kenji Mizoguchi, 1954), elliptique, élégante, bouleversante.
Et puis, oui Flol, celle de The Room (Tommy Wiseau, 2003)
Et puis, oui Flol, celle de The Room (Tommy Wiseau, 2003)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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- Major Tom
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
Ah mais le thème a quand même été exploité dans des comédies de styles très différents à chaque fois avec succès. Qu'il s'agisse des suicides successifs d'Airplane! (1980)...Alexandre Angel a écrit :Pour participer à ce topic qui donne envie de se taper le cul par terre
...ou des paumés suicidaires (mais là on en reste à des tentatives ratées) de La Garçonnière (1960) de Billy Wilder...
...ou des Malheurs d'Alfred (1972) de Pierre Richard. Deux de mes films préférés.
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS INSIDE]
On peut considérer dans le même filmOmael a écrit :Le suicide comme climax émotionnel d'un film à plusieurs personnages principaux :
- Je mettrai la tentative échouée de Natalie Portman dans Heat
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- Major Tom
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS INSIDE]
Non, justement pas.mannhunter a écrit :On peut considérer dans le même filmOmael a écrit :Le suicide comme climax émotionnel d'un film à plusieurs personnages principaux :
- Je mettrai la tentative échouée de Natalie Portman dans Heat
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- Omael
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
Bien vu ! D'ailleurs, dans Dead Zone, l'acte suicidaire/sacrificiel de Johnny a également pour effet de déclencher... un autre suicide futur !Major Tom a écrit : Beaucoup plus original, une image du Dead Zone (1983) de Cronenberg qui m'a marqué en son temps (j'avais vu cette photo assez jeune dans une revue ciné, avant de voir le film en question, donc j'imagine que ce n'est pas un si gros spoiler) :
...et bien sûr...
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Ce dernier cas évoque un thème assez similaire et pour le coup, il doit y avoir un paquet de films sur ce sujet : l'acte suicidaire sacrificiel, en vue de sauver la vie des autres/retarder des méchants ou une échéance.
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Il est en effet très courant, notamment dans les blockbusters des années 80, qu'un personnage secondaire arrivé au terme de son contrat avec la prod décide de sortir du film par un acte héroïque entraînant sa mort, sauvant ainsi un héros généralement ingrat qui partira tout sourire à fin du film sans trop s'en rappeler.
Dans la catégorie que tu évoques des suicides sacrificiels, ou des suicides de personnages acculés dans une situation intenable, je me suis toujours demandé comment qualifier le geste de Luke l'Empire contre-attaque, lui aussi acculé moralement et littéralement, lorsqu'il se jette dans le vide, même s'il est aussitôt aspiré par un conduit d'aération (le savait-il ? Lorsqu'il contemple le puits sans fond qu'il a sous lui juste avant de passer à l'acte, est-ce pour identifier cette possibilité de survie, ou pour mesurer la décision qu'il est en train de prendre ?).
Sinon, dans le registre comique, il y a le personnage de Pignon dans le sympathique Les Compères.
Quelle étrange photographie. J'ai cru un instant qu'il s'agissait d'un modèle, mais non.Major Tom a écrit :Pour une scène en référence à la photographie de Robert Wiles et la morte magnifique du "beau suicide" (Evelyn McHale).Omael a écrit :Le suicide qui pourrait ne pas en être un, et sur lequel il faut lever le mystère :
- L'Arme Fatale, encore une fois décidément
Le premier Arme fatale (inégal mais seul bon film de la saga) avait quelques bons moments assez marquants, notamment cette fameuse scène d'ouverture.
Je te rejoins pour l'Arme Fatale, sans réellement l'aimer, il m'a tout de même bien marqué dans ma jeunesse, et c'est effectivement le seul de la série qui vaille le coup à mes yeux.
Dernière modification par Omael le 25 sept. 18, 13:55, modifié 1 fois.
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
Major Tom a écrit :Non, justement pas.
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
1987.Major Tom a écrit :Predator (1984) de John McTiernan
A part ça, ça va.
- Thaddeus
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
Il me semble clair que Luke se jette dans le vide avec la certitude qu'il ne s'en sortira pas. Le regard qu'il jette vers l'abîme avant de se lancer tient du désespoir : il jauge la situation et comprend aussitôt qu'il est perdu. C'est d'ailleurs pour cela que la séquence est si forte et son geste si poignant. La seule éventualité qu'il saute par calcul, à fin de s'en tirer grâce au conduit d'aspiration, ne m'a à vrai dire jamais effleuré - en partie parce qu'elle atténuerait l'émotion que suscite la scène.Omael a écrit :je me suis toujours demandé comment qualifier le geste de Luke l'Empire contre-attaque, lui aussi acculé moralement et littéralement, lorsqu'il se jette dans le vide, même s'il est aussitôt aspiré par un conduit d'aération (le savait-il ? Lorsqu'il contemple le puits sans fond qu'il a sous lui juste avant de passer à l'acte, est-ce pour identifier cette possibilité de survie, ou pour mesurer la décision qu'il est en train de prendre ?)
Je me rends compte en lisant les interventions ici qu'une foultitude de mes films préférés comportent des séquences de suicide, littéraux ou métaphoriques, explicites ou ambigus... Ont déjà été cités L'Empire contre-attaque, Thelma & Louise, Il était une fois en Amérique, Vertigo...
La mort consentie de Witt à la fin de La Ligne Rouge, le bouleversant geste final de Brundle-fly dans La Mouche peuvent être aussi cités. Il existe tellement d'exemples.
J'évoquerais aussi le superbe Feu Follet de Louis Malle, qui fait rien moins du suicide que son sujet central.
- Alexandre Angel
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Re: Le suicide au cinéma [SPOILERS Inside]
Ça sent le sapin, surtout!mannhunter a écrit : Quel topic joyeux, en tout cas...ça sent l'automne.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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