Welcome to the Punch / SevenSept (2013)
Autant y aller franco: le transfert du film d'Eran Creevy proposé par SevenSept est problématique. Pour un film aussi récent, c'est d'autant plus étrange et frustrant. Noirs bouchés, colorimétrie bizarrement dé-saturée (regardez des extraits dans le making of proposé en HD, la différence est flagrante), banding en folie, du bruit vidéo et un peu de compression. Bon, certains de ces points sont altérables en réglant soi-même son téléviseur, mais tout de même, vous conviendrez qu'on est en droit d'exiger le top, pour un film que nous pauvres français, n'avons pas même eu l'occasion de découvrir en salle. Parfois, faut croire que le sort s'acharne.
Quant à la partie sonore en DTS MA 5.1, c'est très bien. Profond et enveloppant, malgré le côté électronique et froid revendiqué, c'est du niveau qu'on est en droit d'attendre d'une production de 2012. RAS.
Le disque est zoné B, les STFR sont amovibles.
Le film lui-même est plutôt sympa, quoique très mineur. C'est l'emballage qui lui donne un charme certain. James McAvoy, Mark Strong, Peter Mullan et quelques autres trognes du ciné british nous baladent dans une histoire d'un classicisme trop appuyé. Le revers de la médaille étant la place donnée aux différentes pièces de résistance (dont une très belle introduction dans une City dépeuplée, peut-être malheureusement la meilleure scène du film). Le film n'est pas bien long (1h35 générique compris), mais prend son temps et se permet quelques respirations. A noter qu'on boucle la boucle d'une certaine façon, car après que le jeu vidéo se soit inspiré du cinéma, c'est ici l'inverse qui se produit, et l'on notera plus d'une situation référentielle à des classiques vidéoludiques (GTA, Hitman...). La mise-en-scène reste elle très cinématographique, et la photo est superbe.
Un petit polar sympa pour occuper un soir de weekend, et voir au passage une Londres quasi science-fictionnesque. C'est déjà ça de pris.