tenia a écrit :
The Place Beyond The Pines - Derek Cianfrance
Studio Canal, 2013 (FR)
BD-50, Zone B
2.39, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 30003 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1727 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)
French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3660 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
STF, forcés
Hormis quelques aléas en terme de précision, du au parti pris visuel de l'équipe de tournage, le transfert HD proposé ici par Studio Canal, et vraisemblablement équivalent à celui du disque US édité par Universal. De nombreux plans (surtout les gros plans sur les visages) présentent une belle précision, et un excellent niveau de détails, le tout géré par une compression invisible. Les noirs, et le contraste en général, sont bien gérés. Le film se situe souvent dans la pénombre, et pourtant, aucun problème visible de noirs bouchés.
Par contre, gros craquage sur les pistes sons, avec du Core mi-débit, et une VO en 16-bit mais une VF en 24-bit. A tous les niveaux, sur le papier, c'est aujourd'hui injustifiable, surtout vu que le disque US propose ceci : English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3909 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit). Pourquoi un tel choix alors qu'il y a largement la place de faire 2 pistes complètes (24-bit et Core plein débit), tant côté espace disque que limites de débits ? Aucune idée.
Heureusement, cela ne semble pas gêner l'écoute, même si on peut décemment supposer une légère perte de dynamique sur la VO. Cependant, le film n'étant pas le plus démonstratif du monde, cette perte n'est vraisemblablement pas dommageable. La piste possède malgré tout un excellent rendu, avec une très bonne utilisation des enceintes pour aménager une atmosphère sonore très enveloppante, ce dès les toutes 1eres minutes du film. Que ce soit la musique ou les effets sonores, la piste est ainsi très ouverte, très ample, et ainsi très agréable. La fête en dernier tiers de film permet aussi de faire bouger un peu le caisson de basses, assez peu utilisé du fait du film en lui même. Les dialogues sont par contre mixés un peu bas, et il faudra monter légèrement le volume global. Cependant, le mixage étant assez homogène et équilibré, les quelques séquences à moto, assez bruyantes, n'en deviennent pas assourdissantes pour autant.
Une bonne nouvelle côté bonus : Studio Canal fait carton plein en reprenant tous les bonus du disque US (commentaire audio inclus, ici avec STF), et en ajoutant une featurette de 10 minutes, et surtout un module analytique 100% français de 27 min (ainsi que la bande annonce du film, étonnamment absente des éditions US et UK).
Image : 9/10
Son (VO 5.1) : 9/10
Film : 7/10
En fait, c'est pas mal du tout. C'est tout de même très convenu, ce qui fait que la longueur du film (2h20 tout de même) se trouve régulièrement injustifiée, le film donnant l'impression de mettre 15 plombes à aller vers des évidences. Toute la 3e partie, notamment, aurait grandement gagné à durer 2 fois moins longtemps (20 minutes au lieu de 40) tant on comprend très rapidement où le film veut en venir.
Pour autant, le film est assez efficace dans le montage, avec une narration logique, schématique presque, amènant tranquillement les thématiques habituelles : pardon, culpabilité, fatalité, etc etc. Heureusement, ça reste plutôt bien joué, bien qu'écrit de manière un peu superficielle, mais ça permet d'éviter le côté pathos larmoyant dans lequel ce type de script aurait très facilement pu tomber. Et puis, il y a cette très jolie atmosphère constamment mélancolique, assez douce en fait.
Un peu déçu par le jeu de Gosling, et surtout celui de Mendès, dont le manque flagrant d'alchimie avec les autres acteurs plombe pas mal la 1ere partie du film, avec pas mal de dialogues semblant involontairement dits à 2 à l'heure.
Par contre, plutôt conquis par Bradley Cooper, sobre et efficace. J'ai bien rigolé en voyant encore Ray Liotta en rôle de flic pas net, comme probablement dans la moitié de sa filmo.
En bref, c'est très loin d'être la purge interminable qu'on m'avait vendu dans mon entourage même si ça traîne régulièrement la patte.