Nos visionnages : vite fait (index P.1)

Rubrique consacrée aux Blu-ray de films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Commissaire Juve
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Commissaire Juve »

Torrente a écrit :...

En plus le bandeau "BD+DVD" en haut est infâme...
Faut pas exagérer ! :mrgreen: Je viens de regarder sur mon exemplaire : c'est tout noir (comme le reste que la boîte), assez petit, on ne voit presque rien ! (rien à voir avec le visuel d'Amazon en tout cas)
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

Je confirme. C'est pas super mal intégré, et des gens comme Warner ont déjà fait bien pire. Surtout que chez Warner, la France est un des seuls pays à avoir ce bandeau imprimé sur le Steelbook. Si on prend les Batman récemment ré-édités, en édition Benelux, le bandeau va avec le feuillet arrière détachable. C'était déjà pareil pour TDKR d'ailleurs.
Torrente
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Torrente »

Moi je parlais de la photo, je l'ai pas vu en vrai :|
Si y commencent à mettre des photos non contractuelles alors...

Par contre je maintiens ce que j'ai dit pour Ghost Rider 2. Le bandeau est énoooorme et très laid :D
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

Image
Weekend - Jean-Luc Godard
Criterion, 2012 (US)
BD-50, Zone A
1.66, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 34988 kbps
French / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit
STA, amovibles

Malgré un festival de couleurs pas aussi flashy qu'on l'aurait supposé (surtout en comparaison de Pierrot le fou), le Blu Ray de Weekend tient amplement la route et fait facilement oublier les précédents DVDs du film. La copie est immaculée, avec une stabilité sans faille du cadre et des couleurs. La compression est également invisible, mais la définition est souvent un peu en retrait, ce qui donne une impression de léger manque de netteté. Cependant, la plupart des plans convoient un excellent piqué, notamment tout ce qui est verdure (forêt, herbe, etc).

Côté son, c'est un peu compliqué, mais cela est probablement du au film et aux intentions de Godard. En effet, si la piste son possède une ouverture assez probante pour tout ce qui est musical, les dialogues, eux, sont régulièrement délicats à comprendre, au point où il pourra être recommandable d'activer les sous titres pour y comprendre quelque chose. Aussi, la piste manque logiquement, vu l'âge du film, de dynamique.

Image : 8.5/10
Son : 7/10
Film : 8.5/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

Image
Quatre mouches de velours gris (4 mosche di velluto grigio) - Dario Argento
Wild Side, 2012 (FR)
BD-50, Zone Free
2.35, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 29610 kbps
French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1574 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1564 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Italian / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1566 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
STF imposés

Un point d'introduction : Wild Side a choisi de ne pas inclure, même en option, les 40 secondes "perdues" du film, disponibles en SD chez Koch en Allemagne et Shameless en Angleterre. Ce choix est étonnant, vu que ça ne mange pas de pain, et il est dommage de voir que ce qui est inclut partout ailleurs ne l'est pas chez nous. Peut être qu'il s'agit (laissons à l'éditeur le doute) d'un problème de droits, le film ayant eu une vie très compliquée.
Hormis cela, il semble que la copie proposée par Wild Side est globalement la meilleure des 3. Cela ne veut pas dire que le film devient miraculeusement un titre de démo, loin s'en faut. Cependant, le Blu Ray de Wild Side élimine globalement les faiblesses des éditions étrangères : la colorimétrie, équivalente à celle du disque Koch, possède ce qui semble être le bon gamma et les défauts de copies trouvables sur le disque Shameless sont introuvables ici. Par contre, la barre noire horizontale qui parasite le plan final est toujours ici, là où Shameless avait tenté, sans succès, de l'éliminer correctement.
Ces points discutés, il reste que la définition n'est pas folichonne. De temps à autres, un plan sort du lot, notamment les plans larges en extérieur, mais le plus souvent, le niveau de détails est assez juste. Cependant, la copie est immaculée, complètement débarrassée de toute poussière, rayure et autres.

Côté son, les 3 pistes mono (encodées ici en 2.0) se valent plus ou moins, avec la VF légèrement inférieure aux 2 autres pistes. Des 3, la piste anglaise est la plus propre, avec en plus un bon équilibre entre musique, effets et dialogues. La piste italienne est équivalente, mais possède un léger souffle régulièrement audible. La piste française a des dialogues plus en avant que sur les 2 autres pistes, mais possède la propreté de la piste anglaise.
A noter que la piste anglaise proposée par Shameless possède des distorsions et des pertes de sons notables dans les 10 dernières minutes. Rien de tout cela ici. Aussi, la VF et la version anglaise sont légèrement incomplètes, les dialogues manquants basculant alors en italien STF. Cela donne un résultat assez étrange, cinématographiquement parlant, lors de la confrontation finale, mais la transition est inaudible.

Image : 7/10
Son (VF) : 7/10
Son (versions italienne / anglaise) : 7.5/10
Film : 6/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

Image
The Deep Blue Sea - Terence Davies
Artificial Eye, 2012 (UK)
BD-50, Zone B
1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 29999 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1722 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
English / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Aucun sous titres

Il est fort probable que le look du Blu Ray en surprendra désagréablement plus d'un. En effet, la patine sepia extra douce du film, tout en filtres et soft focus, donne un résultat assez surprenant pour qui s'attend à quelque chose de conventionnel. En l'état, cependant, le Blu Ray permet une richesse et un piqué tout à fait digne du support. Les vêtements, les décors, les détails du design du global ressortent plutôt bien, avec un aspect très propre, très "net", évidemment limité par la photographie du film. Rien de surprenant donc, mais un résultat assez étrange, et il vaudra mieux se renseigner sur ce point avant de venir maugréer ci et là "Mon dieu, on dirait un DVD", ce qui serait tout à fait faux.

Côté sonore, le film possède un sound design assez discret, hormis la musique de Barber utilisée ci et là, notamment en début et en fin de film. C'est elle qui profitera du plus gros de la spatialisation et de la dynamique de la piste 5.1. Pour autant, les scènes plus calmes profitent d'un mixage agrémentant sur les 5 enceintes des détails sonores : planchers qui craquent, crépitements de la cheminée, passants qui discutent. Tout cela permet d'obtenir une piste calme, mais efficace.

A noter qu'Artificial Eye ne propose aucune piste de sous titres pour le film, pas même anglais, ceci étant devenu depuis de plus en plus récurrent chez l'éditeur. On peut facilement se douter qu'il s'agit là d'une volonté des ayant droits des films qu'ils achètent, afin de limiter au maximum tout risque d'import / export d'un pays à un autre, au détriment de toute concurrence et surtout au détriment du confort du spectateur (et je ne parle même pas des sourds et malentendants britanniques qui se voient, de ce fait, privés de The Deep Blue Sea en HD). Le Blu Ray US, lui, propose des sous titres anglais.

Image : 8.5/10
Son : 8.5/10
Film : 6/10
Dernière modification par tenia le 5 août 13, 16:53, modifié 1 fois.
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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Tabu - A Story Of The South Seas (Tabou) - F.W. Murnau
Masters Of Cinema, 2013 (UK)
BD-50, Zone B
1.19, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 34866 kbps
English / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit
Muet

Pour un film aussi ancien, il faut admettre que le résultat est plus que probant. Le 1er apport évident du Blu Ray, c'est de présenter le film en 1.19, son véritable format d'origine, là où le DVD précédemment édité chez Masters Of Cinema était en 1.33. Ensuite, il y a eu un travail visible de nettoyage au niveau de la copie proposée (visible jusque dans les scènes coupées, proposées en HD et dans une qualité équivalente au film, trouvables en bonus), qui est de manière surprenante bien plus propre qu'on l'aurait supposer. Evidemment, il subsiste de nombreuses poussières et griffures, mais de très nombreuses scènes en sont quasiment vierges, permettant ainsi une belle image pendant des séquences entières. Cependant, il reste toujours les habituelles variations de densité dans le cadre, générant comme des vagues sur l'image. Bien que limitées, ces variations sont récurrentes mais assez pu intenses.
Au final, l'image de Tabu en Blu Ray possède un beau piqué (pas de bidouillages visibles), et même un beau gain en précision. Qui plus est, hormis une poignée de scènes un peu grisâtres, le contraste est bien rendu, avec une belle palette chromatique. Ca n'en fera pas un disque de démo pour autant, mais ce Blu Ray de Tabu peut se targuer d'une image parmi ce qui existe de mieux pour les films de cette époque.

Une seule piste 1.0 est proposée. Celle ci est très propre, sans souffle ni craquement ou saut. La musique possède une belle ouverture, malgré un côté assez plat, ne sature jamais et aucune distorsion n'est audible. La seule limite notable se situerait plutôt dans une restitution assez sourde et balourde du spectre bas, lors de l'utilisation de tambours.

Image : 8/10
Son : 7.5/10
Film : 8/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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L'homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) - John Ford
Paramount, 2012 (FR)
BD-50, Zone Free
1.78, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 31874 kbps
English / Dolby TrueHD Audio / 5.1 / 48 kHz / 2965 kbps / 16-bit (AC3 Embedded: 5.1 / 48 kHz / 640 kbps / DN -4dB)
English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 224 kbps / DN -4dB
French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 224 kbps / DN -4dB
STF, STA, amovibles

Parfois, les studios deviennent fous. Ca leur prend, comme ça, de faire de très jolies restaurations, puis d'aller les tuer, les achever, les égorger pour leurs sorties Blu Ray. De temps à autres, les studios le reconnaissent eux mêmes, expliquant avec une certaine fierté leur façon de travailler, comme Universal qui clame à qui veut l'entendre que "oui oui, on a moyenné le grain dans les zooms optiques de To Kill A Mockingbird parce qu'on trouve ça plus beau", ou "on a stabilisé ce travelling sur Out Of Africa parce qu'on s'en fout d'être révisionnistes".

Ici, rien de tout ça, vu que Paramount a sorti ce grand classique qu'est Liberty Valance vierge de tout bonus. Où sont passés ceux présents sur les précédentes éditions DVD ? Sur l'édition Centennial ? Bonne question.
De fait, il sera impossible de savoir ce qui est passé par la tête des gens en charge de la restauration du film quand, après avoir visiblement fait un nouveau scan de très bonne facture, un nettoyage complet du film générant une copie vierge de toute poussière ou rayure, et une stabilisation complète du cadre et de la densité de contrastes, ceux ci se soient écriés "Et maintenant, pour quelque chose de complètement différent, on dégraine tout ça !"

C'est donc avec regrets qu'on constate impuissants un rendu figé, légèrement cireux sur les visages, mais surtout assez lisse, donnant parfois plus l'impression de regarder une luxueuse série TV qu'un classique de John Ford restauré en grande pompe. Heureusement, nous sommes très loin des infamies que sont Patton (dans sa 1ere édition), Predator (dans sa 2e édition), et encore plus loin du naufrage qu'est Les enfants du Paradis. Cependant, il est de bon ton de se demander pourquoi Paramount, pourtant pas les 1ers sur ce genre de bêtises, a cédé aux sirènes du dégrainage à toute berzingue.

Ce point de côté, il reste que la restauration conserve les points forts cités plus haut : une belle palette chromatique, une copie immaculée, une définition plus qu'honorable, le tout bien géré par une compression invisible (en même temps, heureusement, vu que le disque bare-bones que nous livre Paramount, et la quasi-absence de grain à gérer). Cependant, le dégrainage réduit parfois nettement la précision de l'image, en particulier sur les vêtements qui sont, le plus souvent, les 1ers à montrer un gain en résolution.

En conclusion, on ne peut qu'espérer que Paramount corrigera le tir via une ré-édition, cette fois ci vierge de tout dégrainage intempestif, afin de livrer une copie définitive de Liberty Valance. En l'état, il faudra se contenter, pour le moment, d'une copie plus qu'honnête, mais fortement tirée vers le bas.

Côté son, évacuons rapidement la VF mono proposée ici, pour indiquer qu'il semblerait que le doublage proposé ici n'est pas le doublage original, mais un "nouveau" doublage. Ne connaissant pas le doublage original, et ayant regardé le film en VO, je ne me prononcerai pas plus que cela sur ce point, mais c'est à noter.
La VO est proposée sous 2 formes : le mono d'origine, proposé restauré en DD 2.0, et un remix 5.1 proposé en Dolby TrueHD. La piste mono, bien que mixée beaucoup plus bas que le remix 5.1, est assez claire et intelligible, et sonne ostensiblement restauré, avec une absence de souffle, craquement ou distorsion, et il est dommage qu'il ne soit pas proposé en format lossless. Le remix 5.1 est, comme on pouvait s'en douter, assez discret, mais doté d'une dynamique logiquement supérieure au mono d'origine. Pour autant, la piste manque d'amplitude et reste très frontale, malgré une bonne restitution des dialogues et des effets sonores. Une bonne piste 2.0 améliorée, en somme.

Image : 7/10
Son : 7.5/10
Film : 9/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par DukeOfPrunes »

Je te trouve un peu dur par rapport à l'image de ce BR.


Sinon, les copiercoller sur blu-ray.com, c'est pour quand ? :mrgreen:
Vivement en HD (STA/STF)
Joseph L. Mankiewicz - Sleuth / Jan Švankmajer - The Complete Short Films / Ladislas Starewitch - The Tale of the Fox & Other Fantastic Tales /Abel Gance - Napoléon / Koji Wakamatsu - Endless Waltz / Jiří Barta - Krysař / Raymond Bernard - Le miracle des loups / Luis García Berlanga - Plácido / Oldřich Lipský - Happy End / Masaki Kobayashi - Samurai Rebellion / Akira Kurosawa - Dersou Ouzala... etc.!
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

DukeOfPrunes a écrit :Je te trouve un peu dur par rapport à l'image de ce BR.
Peut être un peu, mais j'en sors franchement déçu. Beaucoup de potentiel mal exploité.
DukeOfPrunes a écrit :Sinon, les copiercoller sur blu-ray.com, c'est pour quand ? :mrgreen:
:lol:
Promis, un jour, je m'y mets. J'ai déjà mis à jour ma database sur le site, ainsi que mes fichiers persos. Logiquement, c'est pour bientôt.
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Alphonse Tram
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Alphonse Tram »

tenia a écrit :
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L'homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) - John Ford
Je trouve cette jaquette travaillée selon les canons actuels fort laide. Suis-je psychotique ou bien m'est-il permis de poster un Minuteman au "créateur" ?
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par David Locke »

tenia a écrit :
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The Deep Blue Sea - Terence Davies
Côté sonore, le film possède un sound design assez discret, hormis la musique de Berger (...)
Mais qui est ce compositeur ??!! Un parent de Helmut ? :uhuh:
La musique, bouleversante, est signée Samuel Barber. Il s'agit du concerto pour violon interprété par Hilary Hahn.

En revanche, j'ai trouvé le film trop uniformément triste, malgré le talent, et même le feu, des interprètes (Rachel Weisz !).
Paradoxalement, c'est pour moi l'utilisation de la musique, le fait qu'elle unisse dans un même mouvement des scènes passionnées et désespérées, qui est à déplorer...
Spoiler (cliquez pour afficher)
Le film s'ouvre sur la tentative de suicide, et l'histoire d'amour est visualisée depuis ce point extrême du désespoir. La musique unifie les épisodes de l'histoire d'amour, de la rencontre à la séparation. Elle donne une saveur désespérée à ce qui a été un mouvement vital du coeur, un saut courageux et déterminé dans la passion pour s'extraire de la tiédeur d'une classe et d'un foyer oppresseurs.
Je comprends l'intention de Davies : montrer que Hester est condamnée dès sa rencontre avec celui qui va devenir son amant. Condamnée par la société, condamnée par son propre caractère trop entier, et profondément auto-destructeur.
Le problème, du point de vue du spectateur, c'est d'être confronté d'emblée à la vérité intime de cette femme. Dès lors, une fois les 20 premières minutes du film passées, le film n'a plus rien à offrir que de préciser les circonstances, d'ajouter des faits, comme les pièces à conviction d'un crime en train de se faire : la destruction d'une femme de sa propre main, main guidée par la société et par la lâcheté de celui à qui elle s'est désespérément accrochée.
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

David Locke a écrit :
tenia a écrit :
Image
The Deep Blue Sea - Terence Davies
Côté sonore, le film possède un sound design assez discret, hormis la musique de Berger (...)
Mais qui est ce compositeur ??!! Un parent de Helmut ? :uhuh:
La musique, bouleversante, est signée Samuel Barber. Il s'agit du concerto pour violon interprété par Hilary Hahn.
:mrgreen:

J'vous jure m'sieur, dans ma tête, c'était juste. :mrgreen:
David Locke a écrit :En revanche, j'ai trouvé le film trop uniformément triste, malgré le talent, et même le feu, des interprètes (Rachel Weisz !).
Paradoxalement, c'est pour moi l'utilisation de la musique, le fait qu'elle unisse dans un même mouvement des scènes passionnées et désespérées, qui est à déplorer... [...]
C'est exactement, mais alors très exactement, ce que j'ai ressenti. C'est beau, et très bien joué, mais tellement répétitif. C'est littéralement "convenu", c'est à dire que dès le début du film, il est convenu que l'histoire se termine, que tout sera triste, que Hester finira coincée entre "the devil and the deep blue sea" et que rien ne viendra empêcher cela.
Alors, bon, pourquoi pas, ce n'est pas non plus le 1er film à nous vendre la fin dès les 1eres minutes, mais c'est tellement linéaire, sans surprise, et sans grandes nuances, que ça devient bêtement lassant, et surtout très froid, très mécanique dans la démarche.
C'est vraiment dommage, et j'en attendais, personnellement, bien plus que ça, mais je comprends maintenant beaucoup mieux les retours mitigés que j'avais lu.
Alphonse Tram a écrit :
tenia a écrit :
L'homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) - John Ford
Je trouve cette jaquette travaillée selon les canons actuels fort laide. Suis-je psychotique ou bien m'est-il permis de poster un Minuteman au "créateur" ?
Je la trouve quelconque. Pas forcément laide, mais vraiment pas belle. Le côté "duel", la lumière contre la pénombre, pourquoi pas, mais ça pue le photoshop.
Et puis, y a même pas le nom de John Ford... :x
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par villag »

OBLIVION J.Kosinsky 2013
Que dire:à première vue, tout simplement magnifique...les amateurs de grain seront frustrés, tournage camera numerique, donc bien evidemment, absence totale de granulation....
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Commissaire Juve
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Commissaire Juve »

villag a écrit :OBLIVION J.Kosinsky 2013
Que dire:à première vue, tout simplement magnifique...les amateurs de grain seront frustrés, tournage camera numerique, donc bien evidemment, absence totale de granulation....
Si c'est normal... ben, rien à dire.

Le truc énervant, c'est quand un grain existant est volontairement retiré pour faire plaisir à M. et Mme Bidochon !

J'ai pas mal de films suédois récents qui présentent une image sans le moindre pet de grain. J'imagine que ça vient des caméras utilisées (c'est spécial, quand même).
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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