Nos visionnages : vite fait (index P.1)

Rubrique consacrée aux Blu-ray de films tournés à partir de 1980.

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Commissaire Juve
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Commissaire Juve »

Les notes, sans barème précis (et encore), c'est de la poésie... A titre perso, il y a très longtemps...
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J'ai été noté trois fois de suite, par trois jurys différents : 19, 14 et 16 pour le même travail présenté à chaque fois de la même manière. Et c'est le 16 qui a été décisif !
On croît rêver.

En fait, le plus fiable, c'est : une bonne réponse = 1 point. Le reste, euh... Problème : en cinéma ou en vidéo, je ne vois pas où sont les "bonnes" et les "mauvaises" réponses. :mrgreen: Pour ma part, j'ai renoncé au petit jeu des notes. 9,5 ou 8,75... tsss ! Comme disait Marc Bloch : le correcteurs ont donc des balances de précision pour filer de telles notes ?
Spoiler (cliquez pour afficher)
Mais, lorsque je vois un examinateur décider que telle ou telle copie d'histoire par exemple ou de philosophie ou même de mathématiques, cotée sur 20 vaut 13 1/4 et telle autre 13 1/2, je ne puis en toute déférence m'empêcher de crier à la mauvaise plaisanterie. De quelle balance de précision l'homme dispose-t-il donc qu'il lui permette de mesurer avec une approximation de 1,2% la valeur d'un exposé historique ou d'une discussion mathématique ? Nous demandons instamment que - selon l'exemple de plusieurs pays étrangers - l'échelle des notes soit uniformément et impérieusement ramenée à cinq grandes catégories : 1 ou " très mauvais ", 2 ou " mauvais ", 3 qui sera " passable ", 4 qui voudra dire " bien ", 5 qui voudra dire " très bien " (non " parfait ", qu'interdit l'infirmité humaine).
A une époque (aujourd'hui encore ?), à l'agreg, on pouvait se choper des 0,25. Ça, c'était de la "balance de précision".
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

Tu rigoles, mais je me suis justement demandé il y a peu (à la base pour des notations d'albums musicaux) si je ne devais pas simplifier mon barême (à tous les étages) en une échelle similaire à celle proposée qui serait du type : naze - bof - pas mal - bon - top.

Maintenant, la note, pour moi, vise plus à permettre ensuite un classement : j'ai préféré X à Y, donc je note comme ça. C'est comme ça que je fais pour la partie technique et c'est pour ça que je me permets des 1/2 points : il y a l'impression globale, puis l'affinage. Maintenant, ça, c'est sur 10. Sur 20, les 1/2 pts, faut pas déconner. :mrgreen:
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par David Locke »

Merci Tenia pour tes explications.
C'est effectivement logique que tu n'achètes pas le BR de films qui te semblent mauvais, d'où la rareté des mauvaises notes...

Sinon, entièrement d'accord pour Taken 2, qui est véritablement une insulte au spectateur (ainsi qu'aux personnes de nationalité albanaise ou turque !).

J'ai juste 2 avis personnels un peu divergents que je souhaiterais partager :
* D'abord, concernant Fallen Angels : j'ai trouvé ce film formidable, le meilleur de son auteur dans ceux que j'ai vus.
Une réalisation fantasque à la (dé-)mesure de ses personnages. Fraîcheur, humour, audace et folie douce masquent difficilement la mélancholie et la solitude de tous ces personnages qui, s'ils se rencontrent, ne parviennent jamais vraiment à faire lien.
C'est un film révélateur de la modernité, l'oeuvre d'un artiste alors immergé dans son temps. WKW a évolué ensuite vers un univers plus sentimental, éthéré, et perdu beaucoup de l'énergie vitale de ses premiers films.
* Pour moi, Singing in the Rain mérite absolument 10/10. C'est un des rares films qui réussisse à faire vivre au spectateur le bonheur des personnages qui sont à l'écran. Non seulement ce film est magique, mais il parvient à l'être tout en montrant l'envers du décor, les secrets de fabrication qui permettent à un film de toucher son public. Tout simplement miraculeux !
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DukeOfPrunes
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par DukeOfPrunes »

Commissaire Juve a écrit :Les notes, sans barème précis (et encore), c'est de la poésie... A titre perso, il y a très longtemps...
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J'ai été noté trois fois de suite, par trois jurys différents : 19, 14 et 16 pour le même travail présenté à chaque fois de la même manière. Et c'est le 16 qui a été décisif !
On croît rêver.

En fait, le plus fiable, c'est : une bonne réponse = 1 point. Le reste, euh... Problème : en cinéma ou en vidéo, je ne vois pas où sont les "bonnes" et les "mauvaises" réponses. :mrgreen: Pour ma part, j'ai renoncé au petit jeu des notes. 9,5 ou 8,75... tsss ! Comme disait Marc Bloch : le correcteurs ont donc des balances de précision pour filer de telles notes ?
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Mais, lorsque je vois un examinateur décider que telle ou telle copie d'histoire par exemple ou de philosophie ou même de mathématiques, cotée sur 20 vaut 13 1/4 et telle autre 13 1/2, je ne puis en toute déférence m'empêcher de crier à la mauvaise plaisanterie. De quelle balance de précision l'homme dispose-t-il donc qu'il lui permette de mesurer avec une approximation de 1,2% la valeur d'un exposé historique ou d'une discussion mathématique ? Nous demandons instamment que - selon l'exemple de plusieurs pays étrangers - l'échelle des notes soit uniformément et impérieusement ramenée à cinq grandes catégories : 1 ou " très mauvais ", 2 ou " mauvais ", 3 qui sera " passable ", 4 qui voudra dire " bien ", 5 qui voudra dire " très bien " (non " parfait ", qu'interdit l'infirmité humaine).
A une époque (aujourd'hui encore ?), à l'agreg, on pouvait se choper des 0,25. Ça, c'était de la "balance de précision".
Personnellement, j'ai en tête un barème avec 9 notes (de 1 à 10).

1 = nanar absolu
2 = très mauvais, rien à sauver
3 = mauvais, parfois irritant
4 = insipide, ennuyeux
5 = moyen, passable sans être mauvais, aucune accroche
6 = bon, agréable, possède un petit quelque chose
7 = très bon, très agréable, possède un vrai plus
8 = excellent, marquant, donne envie de regarder une nouvelle fois
9 = exceptionnel, très marquant, donne envie de regarder de nombreuses fois
10 = chef-d’œuvre, panthéon personnel

Aussi stupide que cela puisse paraître, je n'aurais aucun mal à mettre un petit demi-point par-ci par-là comme tenia.
Un film comme In the Mood for Love par exemple, je le considère comme un petit chef-d’œuvre sans mériter la note maximale.
Plus on visionne de films, plus on devrait être capable d'affiner leur appréciation.
Sinon on finit comme Télépoche, à mettre 3 étoiles à tout film qui sort vraiment de l'ordinaire.
Vivement en HD (STA/STF)
Joseph L. Mankiewicz - Sleuth / Jan Švankmajer - The Complete Short Films / Ladislas Starewitch - The Tale of the Fox & Other Fantastic Tales /Abel Gance - Napoléon / Koji Wakamatsu - Endless Waltz / Jiří Barta - Krysař / Raymond Bernard - Le miracle des loups / Luis García Berlanga - Plácido / Oldřich Lipský - Happy End / Masaki Kobayashi - Samurai Rebellion / Akira Kurosawa - Dersou Ouzala... etc.!
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

David Locke a écrit :J'ai juste 2 avis personnels un peu divergents que je souhaiterais partager :
* D'abord, concernant Fallen Angels : j'ai trouvé ce film formidable, le meilleur de son auteur dans ceux que j'ai vus.
Une réalisation fantasque à la (dé-)mesure de ses personnages. Fraîcheur, humour, audace et folie douce masquent difficilement la mélancholie et la solitude de tous ces personnages qui, s'ils se rencontrent, ne parviennent jamais vraiment à faire lien.
C'est un film révélateur de la modernité, l'oeuvre d'un artiste alors immergé dans son temps. WKW a évolué ensuite vers un univers plus sentimental, éthéré, et perdu beaucoup de l'énergie vitale de ses premiers films.
* Pour moi, Singing in the Rain mérite absolument 10/10. C'est un des rares films qui réussisse à faire vivre au spectateur le bonheur des personnages qui sont à l'écran. Non seulement ce film est magique, mais il parvient à l'être tout en montrant l'envers du décor, les secrets de fabrication qui permettent à un film de toucher son public. Tout simplement miraculeux !
On sort un peu du sujet (m'enfin bon, on est plus à ça près :mrgreen: ) mais j'avoue avoir eu du mal avec la structure éclatée de Fallen Angels qui alterne fulgurances et moments qui m'ont gardé à distance par une sorte de froideur où l'exercice de style semble prendre le dessus de l'émotion.

Quant à Singin' in the rain, j'y peux rien, le ballet final m'ennuie toujours un peu (comme celui d'Un Américain à Paris) d'où le 1/2 pt manquant.
DukeOfPrunes a écrit : Aussi stupide que cela puisse paraître, je n'aurais aucun mal à mettre un petit demi-point par-ci par-là comme tenia.
Un film comme In the Mood for Love par exemple, je le considère comme un petit chef-d’œuvre sans mériter la note maximale.
Plus on visionne de films, plus on devrait être capable d'affiner leur appréciation.
Comme je l'écris plus haut, pour moi, c'est plus une hiérarchisation qu'une note précise. J'ai des films à 8 et 9, pis quand c'est un peu mieux que celui à 8, mais moins que celui à 9, bah 8.5. :mrgreen:
C'est tout sauf une balance ultra précise, en fait, mais du pur instinct (et c'est pour ça que je révise régulièrement cela au fil de l'année).
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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Maniac (2013) - Franck Khalfoun
Orange Studios, 2013 (FR)
BD-50, Zone B
2.35, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 35003 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2735 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit / DN -4dB)
English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 919 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit / DN -4dB)
French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3625 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit / DN -4dB)
French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1600 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit / DN -4dB)
STF, forcés

Evacuons tout d'abord la triste partie éditoriale. A la base, l'édition Blu Ray de Maniac devait contenir le CD de la BO, être Zone Free, et on pouvait espérer avec sous titres amovibles. Evidemment, c'était trop beau pour être vrai, et quelle ne fut pas ma surprise (comme beaucoup d'autres) de me rendre compte à la réception du titre que le CD de la BO n'était plus d'actualités sans que ça n'est été communiqué, et que les sous-titres français (assez moches, même si la traduction est bonne) sont forcés.

On peut supposer des économies de budget pour le CD, et la volonté d'empêcher les anglo-saxons d'importer le BR FR pour avoir la version non censurée présentée ici. C'est dommage. Heureusement, il subsiste un making of de 66 min, plutôt pas mal du tout, et contenant de très nombreuses images du tournage.

Cela étant, le Blu Ray est techniquement largement à la hauteur.

Du point de vue Video, le seul problème du Blu Ray est une tendance au banding / postérisation. Le film utilise en effet un paquet de distorsions visuelles rendant l'image floue au 1er plan, mais aussi beaucoup d'éclairages directs dans le cadre. Ces 2 situations tendent à générer du banding (exacerbé par mon équipement, qui plus est). Hormis ce point, la photo travaillée du film est bien rendue, avec des scènes sombres ne subissant jamais de noirs bouchés, ni de bruit ou de compression dans les zones sombres. La définition est omniprésente, pour un excellent rendu visuel global.

La partie sonore n'est pas en reste, avec un mixage travaillé bien retranscrit en 5.1 : la spatialisation est constante, rendant très bien le film en vue subjective (le mixage plaçant les sons par rapport au champ de vision à l'écran, et la respiration semblant être au centre du champ sonore). La VO est dynamique, et capable de jolies choses, comme à la 11e minute lorsqu'un larsen vient nous vriller les tympans. Jolie reprise des basses, aussi, notamment côté musical.
La VF est globalement identique, bien qu'elle semble sonner un chouia moins sourd que la VO.

A noter qu'il y a une différence notable d'encodage entre les VO et les VF, ce qui tend à pointer des choses étranges en amont. En théorie, à sources "identiques", débits audio identiques. Si seule les dialogues diffèrent, les débits devraient donc être très proches, sauf qu'ici, il y a un écart de 30%.

Image : 9/10
Son (VO 5.1) : 9/10
Film : 8/10


Il y a une grande tristesse mélancolique dans ce remake de Maniac, probablement le résultat d'une combinaison de changements souvent efficaces mais parfois casse gueules.

Evacuons les évidences, le choix d'Elijah Wood en remplacement de Joe Spinell envoie le film dans une toute autre direction que le document guerilla urbaine de Lustig. Dans ce Maniac 2013, on se situe plus dans une démarche arty (parfois trop) que dans un ensemble ultra cheap mais vraiment glauque.
Du coup, ce que Maniac perd d'un côté, il le gagne d'un autre : là où Spinell incarnait l'horrible devant la caméra, avec son physique de gros porc suant, l'équipe Aja / Khalfound / Wood place l'horrible dans la caméra.
Nous ne sommes plus spectateurs de l'acteur, mais spectateurs de l'action.

Pour autant, ce n'est pas tant ça qui formalise les points les plus intéressants de Maniac, mais plutôt l'écriture abstraite d'un schizophrène patent, essayant tant bien que mal de se rapprocher d'une certaine normalité. Au milieu de tout cela, les meurtres n'apparaissent plus tant choquants que profondément attristants, faisant le plus souvent de nous les spectateurs d'une folie incontrôlée créant une véritable pitié pour ce nouveau Frank Zito.

Et c'est là que le choix de Wood fait sens : créer un personnage plus proche du spectateur lambda, et plus éloigné d'un certain cliché de l'asocial type. Qui plus est, les traits physiques de Wood en font un type plus à même de pouvoir (essayer de) séduire des nanas ci et là, que ce soit pour assouvir ses pulsions comme pour essayer, donc, d'avoir une relation normale.

C'est aussi là la principale limite du film : tant que celui ci reste assez abstrait dans ces personnages, il est très efficace à générer une ambiance profondément triste, que ce soit à coup de flashbacks, de nappes musicales mélancoliques, ou d'une histoire d'amour forcément vouée à l'échec. Mais plus le film avance, et plus le script essaie de donner une épaisseur à ses personnages, mais avec des ficelles grosses comme un bras : que ce soit le petit ami et ses 3 répliques débiles, le voisin qui ne passera que 30 secondes, ou le déclenchement du climax qui tient plus de l'évacuation express que le véritable confrontation, le dernier tiers du film patine pas mal (heureusement, ça ne dure pas, la fin étant toute proche).

Au final, avec son ambiance bien foutue, le film réussit à générer une pitié pour son personnage principal. On peut facilement se sentir aussi mal pour ses victimes que pour lui (anecdote : vu aujourd'hui : Colorado de Sergio Sollima, dans lequel un personnage explique à Lee Van Cliff "la victime n'est pas toujours du côté du canon du revolver"). C'est probablement ça, la force de Maniac 2013 : rester efficace, sans rien réinventer, mais en allant dans une direction complètement différente de l'original.
Reste donc les limites béantes d'écriture, dès qu'il s'agit de dépasser les personnages et visuels symboliques.
Dernière modification par tenia le 7 juil. 13, 23:34, modifié 1 fois.
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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Colorado (The Big Gundown / La resa dei conti) - Sergio Sollima
Wild Side, 2013 (FR)
BD-50, Zone Free
2.35, couleurs

Director's Cut :

1080p, AVC, débit vidéo moyen : 22975 kbps
Italian / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 904 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)
STF, forcés

Montage cinéma :

1080p, AVC, débit vidéo moyen : 22976 kbps
Italian / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 900 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)
English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 867 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)
French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 845 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)
STF adaptés à chaque option sonore choisie, amovibles

Globalement, chaque montage possède son lot et hauts et de bas.

Il faut bien avouer que le Director's Cut possède une copie plutôt jolie, très stable, et très propre. Pas de poussières ou de rayures, et seule une poignée d'instabilités à déplorer sur la durée du film.

Pour autant, 3 points de comparaison avec le montage court pointe des limites notables sur l'un ou l'autre montage :

- la colorimétrie du DC est bien plus saturée, et semble parfois presque trop saturée. Cela reste évidemment purement subjectif mais le look plus naturel du montage cinéma semble plus juste.
- l'aspect global du DC est plus lisse et moins défini comparé au montage cinéma, qui possède un grain bien plus visible, mais aussi très variable en fonction des plans. Cependant, de nombreux halos sont visibles un peu partout dans le montage cinéma, ce qui pointe vers une utilisation de rehausseur de contours, absent du montage DC.
- la copie du DC est bien plus propre et stable que celle du montage cinéma. Le montage cinéma possède en effet des tâches, des instabilités du cadre et de la luminosité, ainsi que des rayures verticales ci et là.

Aussi, on notera cette différence assez étrange entre les 2 montages : à environ 1h18 du montage court, on voit Tomas Milian courir dans le désert, avec derrière lui des oiseaux volant dans le ciel, et qui semblent comme ajoutés par superposition à l'image, avec comme un découpage blanc autour d'eux. Le montage DC n'a ni les oiseaux, ni le découpage flagrant.

DC :

Image

Cinéma :

ImageImage

En somme, donc, il y a à boire et à manger sur les 2 montages. En définition pure, le montage cinéma est le mieux loti, mais le montage DC est bien plus propre. Dans l'ensemble, cependant, ça reste plus que correct et tout à fait recommandable.


Côté son, les pistes italiennes sont les plus équilibrées. La musique possède même une belle dynamique et un rendu large agréablement surprenant pour un film de cet âge, mais des distorsions peuvent se faire entendre par moment (au moins sur le DC). Les dialogues y sont aussi bien retranscrits, sans craquements, ni sécheresse. Par contre, la piste italienne de la DC possède un souffle constant facilement audible.

La piste anglaise trouvable sur le montage cinéma est quasi identique, mais sonne moins ouverte. La piste française, par contre, est minuscule et obsolète, avec une ouverture aux abonnés absents, sonnant complètement étouffée.

Image (montage court) : 8/10
Image (DC) : 8/10
Son (VO Italienne 2.0) : 8/10
Film : 7.5/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Torrente »

2 posts qui déglinguent leurs mémés !
Merci m'sieur !

(font chier avec leurs sous-titres imposés sinon)
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

Torrente a écrit :2 posts qui déglinguent leurs mémés !
Merci m'sieur !
De rien. :D
Pas de surprise sur Colorado, de toute manière, ça rejoint ce que Giordano raconte dans l'ITW et ce que Stéphane trouve sur Classik.
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Message par DukeOfPrunes »

N'oublie pas d'en profiter pour faire fleurir blu-ray.com aussi :P
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

DukeOfPrunes a écrit :N'oublie pas d'en profiter pour faire fleurir blu-ray.com aussi :P
J'ai commencé ce matin à intégrer les titres que je possède dans mon profil. Une fois que j'ai dégraissé le plus gros en faisant les grosses collections (Carlotta, Criterion, BFI), je m'attaque au CTRL + C / CTRL + V de mes critiques. :mrgreen:
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par DukeOfPrunes »

tenia a écrit :
DukeOfPrunes a écrit :N'oublie pas d'en profiter pour faire fleurir blu-ray.com aussi :P
J'ai commencé ce matin à intégrer les titres que je possède dans mon profil. Une fois que j'ai dégraissé le plus gros en faisant les grosses collections (Carlotta, Criterion, BFI), je m'attaque au CTRL + C / CTRL + V de mes critiques. :mrgreen:
Parfait :) N'oublie pas de mettre les notes et tu seras une vraie valeur ajoutée au site pour les francophones :mrgreen: :wink:
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

C'est là que tu te rends compte comment c'est facile de se constituer une jolie vidéothèque en ne tapant que dans une poignée d'éditeurs : en combinant BFI, Wild Side, Carlotta, Criterion, MoC et Arrow, j'arrive déjà à 388 titres (qui contiennent parfois plus d'un film, blu-ray.com m'indique 503 films, mais ça inclut des courts métrages genre les Brakhage et les Hollis Frampton). D'un autre côté, ça m'indique aussi 222 films vus pour 281 pas vus (ou 199 titres vus contre 190 pas vus). :mrgreen:
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Safety Last ! (Monte là-dessus !) - Fred C. Newmeyer & Sam Taylor
Criterion, 2013 (US)
BD-50, Zone A
1.33, N&B
1080i, AVC, débit vidéo moyen : 28849 kbps
Score de Carl Davis / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 2304 kbps / 24-bit
Score de Gaylord Carter / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit
Pas de ST

Avec 90 ans au compteur, Safety Last ! ne ressemble évidemment pas à des démos HD comme certains films N&B des années 50-60 (Vivre sa vie, 3:10 To Yuma, On The Waterfront, Sweet Smell of Success, etc) : la copie est parsemée de légères pulsations lumineuses, et les poussières et rayures sont souvent visibles, bien que souvent située en bordure de cadre (ce qui les rend moins gênantes). Aussi, le cadre est souvent réduit sur les 4 coins, ce qui est courant pour les films muets, mais un peu gênant ici car irrégulier.
Cependant, il faut avouer que l'image est d'une précision assez impressionnante, avec une définition et une profondeur de champ régulièrement surprenante. Aussi, si la luminosité est variable, le cadre, lui, est d'une stabilité à toute épreuve.

Ainsi, derrière les récurrentes poussières et les limites de la copie, certainement du à l'âge du film, la copie est très agréable, et l'apport HD immédiatement évident.
A noter que le film est encodé en 1080i afin de coller au plus près de la vitesse de défilement originale (ici environ 22 fps). Cela génère des effets de peigne intermittents, mais invisibles en mouvement.

Côté sonore, le film est proposé avec 2 partitions : une partition stéréo de Carl Davis de 1989 et une partition mono de Gaylord Carter de 1969. Le score de Carl Davis est très agréable et très dynamique. Bien encodé, il ne souffre ni de souffle, ni de distorsion, et est toujours clair et sans saturation. Le score de Carter, seulement en mono, semble bien plus timide et limité.

Image : 8.5/10
Son (Carl Davis) : 8.5/10
Film : 8.5/10
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Série noire - Alain Corneau
Studio Canal, 2013 (FR)
BD-50, Zone B
1.66, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 25991 kbps
French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1643 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
STF, amovibles via le menu

"Dites... votre blouse, là... elle est tombée."

La copie oscille entre des choses assez jolies et moins jolies. Ca commence plutôt bien, avec un générique en excellent état, doté d'un joli grain et d'une belle profondeur de champ. Une constante tout le long du film : une copie vierge de toute poussière, rayure et autres, et d'une stabilité (cadre et luminosité) à toute épreuve. Pour autant, la définition et le piqué sont régulièrement un peu plus en retrait que ce générique introductif, avec une image moins fine, moins détaillée. Aussi, il y aurait eu un léger dégrainage qu'on n'en serait pas étonné, car l'image parait parfois dotée d'un grain bien moins présent que ce qu'il devrait. Enfin, le contraste global est débattable, car il donne l'impression de nombreux noirs bouchés.
Ainsi, dans sa globalité, le Blu Ray est légèrement décevant. Un travail de fond a vraisemblablement été effectué pour nettoyer au maximum la copie utilisée, mais le résultat semble laisser encore de la place pour de l'amélioration.

"C'est pas que j'm'ennuie, moi, mais j'ai les joues qui brûlent."

La partie sonore est elle aussi variable. La musique (uniquement diégétique) participe grandement à la dynamique de la piste mais les dialogues, notamment ceux régulièrement marmonnés par Dewaere, restent typiques des films de patrimoine français : parfois un peu rêches et pas toujours très clairs.

Image : 7/10
Son : 7.5/10
Film : 8.5/10
Dernière modification par tenia le 14 juil. 13, 14:29, modifié 2 fois.
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