Nos visionnages : vite fait (index P.1)

Rubrique consacrée aux Blu-ray de films tournés à partir de 1980.

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villag
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par villag »

Pour repondre à notre commissaire à propos d' ALCESTE , ça peut etre été tourné direct en numerique, et là, il n'y a effectivement pas de grain....Quant au ciel de l'ile de Ré, habitant tout près, je confirme, quand il est bleu, il est vraiment bleu....
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Commissaire Juve
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Commissaire Juve »

villag a écrit :Pour repondre à notre commissaire à propos d' ALCESTE , ça peut etre été tourné direct en numerique, et là, il n'y a effectivement pas de grain....Quant au ciel de l'ile de Ré, habitant tout près, je confirme, quand il est bleu, il est vraiment bleu....
:mrgreen:

Pour le ciel, c'est une réflexion que je me fais souvent en voyant les films français... Si l'on excepte certains films comme Jean de Florette / Manon des Sources, faut souvent se lever de bonne heure pour avoir un ciel bien bleu. Et il n'y a que les films américains pour avoir un bleu superbe, avec -- le cas échéant -- des cumulus de beau temps bien blancs (cumulus humilis).

Chez nous, on a souvent une mélasse gris bleu, ou bleu tirant légèrement sur le jaune... à croire que le ciel de France est super pollué.

Pour revenir à Alceste à bicyclette, on peut penser à un choix artistique. Cela dit, j'ai bien écrit "un peu douces". Les couleurs sont quand même bien.
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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The Public Enemy (L'ennemi public) - William A. Wellman
Warner, 2013 (US)
BD-25, Zone Free
1.37, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 26002 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1029 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
STF, STA, amovibles

Le Blu Ray de The Public Enemy est un peu difficile à évaluer. On est en effet face à un disque d'un film très ancien (1931 tout de même) et pas forcément tourné de manière optimale (nombreux plans flous, fondus optiques de piètre qualité, etc etc), ce qui implique des conséquences directes sur le rendu visuel. Le début du film, notamment, a de quoi effrayer, avec une patine visuelle extrêmement floue et pas très jolie. Cependant, même si de nombreux plans flous surviennent régulièrement, et que l'image possède surtout des instabilités parfois importantes (instabilité du cadre, mais aussi une luminosité fluctuante au sein du cadre et balayant l'image, comme à la 12e minute, sans compter un plan bien en retrait qualitativement à la 69e minute, lorsque Cagney se réveille à la hôtel avec sa blonde), le transfert HD témoigne d'un grand respect pour tout cela. On sent très vite un côté assez brut, mais nettoyé, de l'image, avec la présence constante d'un grain fin bien résolu, d'un contraste souvent bien géré (malgré des noirs parfois grisâtres), et d'un piqué qui peut par moments s'avérer assez élevé.

Cependant, si l'alternance de séquences très belles avec d'autres moins définies n'empêche nullement de ressentir l'apport de la HD, l'upgrade s'avère forcément limité.

Côté son, c'est autant limité, voire plus. La piste mono, bien que propre, possède un souffle soutenu et ininterrompu. Couplé à un mixage sonore assez bas, cela peut parfois presque noyer certains effets d'ambiance. Pour preuve, lors du casse dans le magasin de fourrure, lorsqu'on entend des bruits de pas, ceux ci sont presque étouffés par le souffle. Comble : en écoutant le doublage allemand, proposé en DD 1.0 192 kbps, on se rend compte que celui ci est doublement différent de la VO, d'une part parce que le souffle est tout bonnement absent de la piste, mais aussi parce que le mixage est un peu plus élevé en volume, ce qui permet de compenser 2 fois ces problèmes (cependant, n'espérer pas suivre le film avec ce doublage, le peu de musique diégétique peuplant le film étant complètement différente de la VO).
Au final, si les dialogues sont bien rendus, et sonnent étonnamment assez clairs et compréhensibles, tout ce qui tient de l'effet sonore possède un côté rêche et brut assez désagréable, surtout noyé dans le souffle de la piste. L'absence globale de dynamique n'aide pas non plus.

Image : 7.5/10
Son (VO) : 6.5/10
Film : 8.5/10
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

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Image
Medium Cool - Haskell Wexler
Criterion, 2013 (US)
BD-50, Zone A
1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 34977 kbps
English / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit
STA, amovibles

La restauration 4K présentée ici par Criterion est tout bonnement sublime. A l'exception de quelques plans à la précision plus faible (le plus souvent du aux visuels d'origine, de nombreuses séquences ayant une mise au point qui change très souvent et très rapidement), Medium Cool possède une copie HD de première main. La stabilité du cadre et des couleurs est exemplaire, avec une absence de fluctuation de luminosité ou de contraste, ainsi qu'une image d'une extrême propreté (aucune tâche / griffure / poussière n'est à déplorer). De nombreux plans possèdent une définition impressionnante, comme par exemple les séquences filmées à la convention démocrate. Un exemple type de la réussite du transfert se trouve aussi autour de la 50e minute : très haut niveau de détails sur les visages, stabilité du cadre, saturation impeccable des couleurs. En l'état, le film parait facilement 20 à 25 ans plus jeune qu'il ne l'est et on tient un des transferts Criterion les plus impressionnants de l'année.

La piste mono est tout aussi impressionnante, avec une bonne dynamique (pour une piste mono), une absence de souffle, un détachement et un rendu clairs des dialogues, permettant à la piste un excellent rendu.

Image : 9.5/10
Son : 9/10
Film : 8.5/10


Medium Cool commence comme il se finira : sans préciser si l'on voit un film scénarisé ou un documentaire.

Un klaxon retentit sans discontinuer, un cameraman d'une chaine d'infos et un preneur de son filment une voiture accidentée. A l'intérieur, une passagère, en train de vivre ses derniers instants. Afin de mieux capter les derniers soupirs de celle ci, le preneur de son éteint le klaxon. Une fois repus, les 2 hommes repartent dans leur voiture, garée 20m plus loin. "Better call an ambulance", concluent-ils.

L'idée de départ du film vient de Wexler qui, alors qu'il tournait un film au Vietnam, a vu sous ses yeux un paysan perdre une jambe sur une mine anti-personnel. Son 1er réflexe fut de courir près du lieu, caméra allumée, et de filmer cela. Il en dira plus tard que 2 émotions contradictoires se sont élevées en lui à ce moment précis : la 1ere était "je viens de filmer un truc incroyable" et la 2e était de poser la camera pour aider les personnes qui filaient un coup de main au paysan. Cette réflexion sur la notion d'implication du journaliste est le coeur de Medium Cool : à quel moment le journaliste est spectateur et à quel moment il doit s'arrêter s'observer et devenir acteur.

Toute la beauté du film est de constamment jouer là dessus : qu'est-ce qui est scripté ? Qu'est-ce qui est joué ? A quel moment a-t'on des acteurs mis dans une situation réelle et à quel moment des personnes réelles sont dans le film ?
C'est par contre dommage qu'il est inclut dans le film une romance entre notre journaliste et une mère célibataire (accompagnée de son fils de 8 ans, rapidement insupportable car moteur de digressions qui tiennent parfois du deus ex machina pourri), car cela éloigne le film de tout ce jeu réel/film vers quelque chose de bien moins intéressant.
Si l'on fait abstraction de cette partie, Wexler joue de l'absence de repères clairs sur ce qui est scénarisé et le fait d'une manière assez virtuose, un coup camera à l'épaule, un coup plan large bien calé, un coup au fish eye, manipulant l'image et le montage (visuel comme sonore) pour brouiller la frontière au maximum.

Jusqu'au moment où l'on finit par se demander clairement : "Mais ça a été filmé comment, bon dieu ?" La convention démocrate est-elle reconstituée ? Ont-ils obtenu la possibilité de filmer depuis les balcons, comme des journalistes ?
Et puis, il y a ce final dans les manifestations de 68 à Chicago, ville du film, représentative de l'époque changeante dont Medium Cool discute : ses hippies, ses communautés, et malheureusement, ses manifestations réprimées par la violence des policiers. A ce point du film, Medium Cool a depuis longtemps établi ses racines dans une société au bord du chaos, de la violence, capturant la délicate et tendue situation politique et sociétale de l'époque. Les échos des assassinats de martin Luther King et Robert Kennedy résonnent dans le film à de nombreuses reprises, tout comme ces manifestions d'une contre-culture qui deviendra bientôt une sous-culture.

C'est dans ces manifs que Hexler et son équipe va filmer, envoyant ses acteurs traverser réellement la manif, bien réelle, lui derrière en train de manoeuvrer la caméra. On se dit "C'est pas possible, c'est scripté, c'est des figurants". Mais non. "Look out Haskell, it's real !" entend-on, dans cette rupture du 4e mur créée au montage où la fiction ne dépasse pas la réalité, mais s'y fond, fusionne avec elle : les lacrymogènes étaient bien réels. L'avertissement, lui, a été ajouté au montage.

Et c'est là précisément le coeur du film, ce qu'il interroge constamment de tout son être : la frontière entre ce qu'est le journalisme et le spectacle. Au début du film, on suit au détour d'une séquence un groupe de gens discutant, dans ce qui semble être une soirée un peu chic, du journalisme, de son influence, de ses conditions de travail. Cette séquence sert d'ouverture de boucle dans le sens où elle explicite clairement cette question du journalisme-divertissement : la nécessité, pour capter l'audience, d'aller au-delà du simple fait, mais d'y ajouter une dramaturgie, un background, un sensationnalisme. Certains sont intéressés par le pourquoi, d'autres le comment. Dans les 2 cas, le journalisme décrit va au-delà du simple rapport de faits, de la pure information, mais va via un traitement subjectif aux objectifs de la rédaction.

De ce fait, le plan final, qui renvoie à la déconstruction que Godard opérait déjà dans Le mépris 5 ans plus tôt via son générique, boucle cette boucle en voyant Wexler tourner sa caméra vers le spectateur et renvoie directement à cette réflexion : est-ce vrai ou faux ? est-ce factuel ou est-ce spectacle ? Ou, pour reprendre les mots du preneur de son lors de la soirée introductive : le journaliste doit-il être acteur, ou simplement l'extension des cameras et magnétophones qu'il utilise ? Cinédocuvéritédocuciné.
Dernière modification par tenia le 31 mai 13, 18:58, modifié 6 fois.
Nestor Almendros
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Nestor Almendros »

tu devrais aller parler de ce film quelque part dans le topic ciné naphta, ça a l'air d'être intéressant... :wink:
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

Promis, un jour, je serai assez motivé pour poster plus qu'un avis technique pour chacun de mes tests. :mrgreen:
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Commissaire Juve
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Commissaire Juve »

Lost identity / Wrecked (2010) ... chez ICO (Initiative Cinema One :shock: )...

C'est du 1080i quand le disque américain est 1080p/24...

Vite fait : on a une image solide. Beaucoup de très gros plans, c'est donc fastoche pour la HD. Les rares plans d'ensemble (ou de "grand ensemble") ne sont pas spécialement transcendants. Sinon, zéro problème de bruit. Ça paraîtra bizarre, mais, une fois le film lancé, j'ai senti que c'était du 1080i... Disons que j'ai senti qu'il y avait une embrouille (et, après vérification... j'avais vu juste).

Les sous-titres ne sont pas envahissants (de toute façon, il n'y a pas des masses de dialogues). Il n'y a pas de suppléments.

Artistiquement parlant : c'est un film à un coup ; une fois qu'on connaît la fin, c'est moins drôle (surtout qu'il est possible de deviner la fin, "bien avant" la fin :mrgreen: ). Mais ça se regarde. C'est un film d'ambiance. Assez court au demeurant (1h20 à tout casser).

Image
Dernière modification par Commissaire Juve le 11 avr. 20, 07:06, modifié 1 fois.
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Re: Nos visionnages : vite fait

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White Heat (L'enfer est à lui) - Raoul Walsh
Warner, 2013 (US)
BD-50, Zone Free
1.37, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 28969 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1036 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
STF, STA, amovibles

White Heat possède, en Blu Ray, une très belle image, dotée d'un apport HD flagrant. Evacuons tout de suite les quelques limites de la copie : certains fondus sont un peu en retrait (rien d'inhabituel), et surtout, pas mal de plans larges possèdent une définition en berne, mais cela provient peut être des éléments originaux (matériel de qualité inférieure, mise au point foireuse, etc). Aussi, quelques plans semblent avoir des contours rehaussés, laissant apparaître de vilains halos blancs. Heureusement, c'est très bref. Enfin, quelques séquences ont des noirs moins profonds, et d'autres, au contraire, semblent avoir des noirs un peu bouchés (c'est à dire : les noirs sont trop noirs, et les détails y disparaissent).
Hormis ces quelques réserves, il faut bien avouer que le rendu est assez épatant, les gros plans sur les gueules (Cagney en 1er, évidemment) en profitant largement, pour un excellent niveau de détails global et une grande propreté et stabilité. Warner a eu la main légère sur les outils de post processing et cela se voit, et c'est tout à leur honneur tant le résultat est naturel et agréable.

La partie sonore, si elle est amplement supérieure à celle de The Public Enemy, n'en reste pas moins très limitée. Si tout souffle a été atténué, la piste n'en reste pas moins plate, malgré un bon rendu des dialogues. Cependant, toute partition musicale tend à saturer légèrement et à sonner nasillarde. Pas de miracle de ce côté là, donc.

Image : 8.5/10
Son (VO) : 7.5/10
Film : 8/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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Jamais plus jamais (Never Say Never Again) - Irvin Kershner
MGM via FOX, 2013 (FR)
BD-50, Zone Free
2.35, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 31833 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3632 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1037 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
STF, STA, amovibles

Pour ce Bond non officiel, point de restauration Lowry de folie. En fait, ce qu'on récupère en France en 2013 n'est rien d'autre que ce qui était sorti en 2009 aux USA. En l'état, l'état global de la copie fait un peu mal : pas toujours très stable, et surtout constellée de points blancs, on ne peut que constater le travail trop léger de MGM sur ce titre de catalogue (surtout pour une sortie avec 4 ans de retard). A ce titre, le générique fait vraiment peur si on n'est pas habitué à une netteté aussi faible pour tous les génériques faits en surimpression. Heureusement, le reste du film est bien au dessus de ce générique introductif, avec un encodage qui tient la route, et des plans qui, régulièrement, sont beaux et nets. Cependant, force est de constater que l'image fait régulièrement du yoyo côté définition et niveau de détails, ce qui reste surprenant pour un titre relativement récent (1983) et au potentiel de ventes assez élevé. Au final, l'apport par rapport au DVD est bien là, mais il parait évident que l'on est loin d'avoir ici la meilleure édition du film.

Côté son, la VO 5.1 est une belle piste... stéréo (en exagérant un peu). S'il y a bien un remixage 5.1, celui ci reste très léger, et on est le plus souvent face à une piste 2.1. Pour autant, le rendu est très agréable. La piste est généreuse, bien mixée, avec un détachement clair des dialogues et de la musique, et un rendu très efficace. Qui plus est, le caisson de basses est régulièrement mis à contribution, pour les effets sonores comme la musique, pour une jolie reprise dans les graves. Cependant, il subsiste malgré tout une sous-exploitation des enceintes arrières qui, sans être gênant, aurait probablement pu être évitée.

Image : 7.5/10
Son (VO 5.1) : 8/10
Film : 6.5/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

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Image
Les yeux sans visage - Georges Franju
Gaumont, 2010 (FR)
BD-25, Zone Free
1.66, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 21999 kbps
French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1079 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 896 kbps / 16-bit)
STF, amovibles

Evacuons les habitudes : le générique est évidemment en retrait d'un point de vue précision, tout comme les fondus enchaînés. Aussi, il faut noter que la copie utilisée par Gaumont n'est malheureusement pas intégrale. En effet, si l'on compare à la copie utilisée par Criterion, une scène manque à l'appel. Celle ci, située après la longue opération de Christiane en milieu de film, voyait Brasseur passer en revue les cages aux chiens avec Charles Blavette, qui joue un employé de la fourrière. C'est totalement accessoire à la bonne compréhension du film, mais tout de même.
Passées ces remarques, Gaumont présente ici une bien belle copie de ce classique fantastique de Franju. La précision de nombreux plans forcent le respect, faisant presque penser que le film a été tourné ces 10 dernières années. La palette des gris est très bien rendue, dans un éventail nuancé bien géré, sans aucun souci de compression ou de dérives verdâtres comme on peut parfois en voir. Tout juste pourra-t'on noter des plans nocturnes en retrait, avec un piqué moins prononcé, et des noirs qui semblent parfois trop profonds et potentiellement bouchés.

Côté son, c'est somme toute assez quelconque. Globalement, même si la piste est propre (pas de souffle, craquement ou autre), l'absence de grande ampleur ou de dynamique reste le principal élément limitant de la piste. Les dialogues sonnent assez typiques de l'époque, avec un rendu assez sec et brut, ne rendant pas toujours la compréhension facile (surtout les dialogues de Brasseur et sa voix rauque). La musique de Jarre profite cependant plutôt bien de l'ensemble, malgré a aussi un côté assez daté.

Image : 8.5/10
Son : 7.5/10
Film : 8/10
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Band Of Outsiders (Bande à part) - Jean-Luc Godard
Criterion, 2013 (US)
BD-50, Zone A
1.37, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 34985 kbps
French / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit
STA, presqu'amovibles (même désélectionnés, des sous-titres anglais apparaissent pour les textes visibles à l'écran (coupures de presse, etc))

La preuve que le Blu Ray sorti chez Gaumont était foireux ? La voilà.
Partant visiblement du même master généré par Gaumont lors de la restauration du film, mais non dégrainé, le Blu Ray Criterion de Bande à part fait très facilement bien mieux. On retrouve un grain d'origine absent du disque Gaumont, ce qui donne à l'image un côté bien plus naturel et précis. Il y a aussi une légère différence de balance des blancs : le Criterion est légèrement plus vert que le Gaumont, ou le Gaumont légèrement plus magenta que le Criterion.
Ces remarques mises à part, le Blu Ray Criterion propose une image intrinsèquement plutôt belle. Les plans larges sont moins impressionnants, le reste du film étant avantagé par des textures (peaux, manteaux, intérieurs) détaillées et bien définies. Cependant, la luminosité et le contraste au sein du cadre ne sont pas toujours très stables, et on remarquera facilement des vagues de pulsations chromatiques assez récurrentes, en plus de plans plus abîmés côté contrastes. Enfin, si la copie est globalement propre, quelques défauts comme cette rayure en fin de film sont facilement visibles.

Côté son, par contre, c'est moins impressionnant, la faute aux conditions de tournage. La partition musicale de Michel Legrand est bien mise en avant, avec un rendu rond très agréable. Cependant, les dialogues sonnent souvent crus et secs. Aussi, la prise de son est telle que, dans les séquences se situant dans le maison de Stoltz, ceux ci sont quasi incompréhensibles. Cependant, il est évident que cela se retrace directement jusqu'au tournage du film, et que rien ne pourra jamais améliorer cela.

Image : 8.5/10
Son : 7.5/10
Film : 9.5/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Commissaire Juve »

Officier et gentleman (1982)
Commissaire Juve a écrit :ça va passionner la foule, mais... Officier et gentleman (1982) est passé de 20 euros à 17 sur Amazon. Je l'ai pris. Si c'est la jaquette avec la moto, je la trouve "pas mal" !

Image
'tain ! Je l'ai payé 17 euros... il vient de passer à 15 ! :x

Bon, sinon... J'en sors à l'instant. C'est un blu Paramount. Edition minimaliste : le film et... c'est tout. Les 40 premières secondes filent les chocottes. Ensuite, pendant tout le prologue, on se demande si ça va être du lard ou du cochon... et puis : début du générique et... en avant toute ! Impression globale très favorable. Image à la définition solide. Tout petit grain. Pas de défaut qui agresse le regard.

voir le procès verbal au commissariat

La jaquette est bien celle proposée par DVDfr.com... j'aime bien (ça change de l'affiche originale avec baiser langoureux).
Dernière modification par Commissaire Juve le 11 avr. 20, 07:08, modifié 2 fois.
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Re: Nos visionnages : vite fait

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L'heure suprême (Seventh Heaven) - Frank Borzage
Carlotta, 2010 (FR)
BD-50, Zone Free
1.20, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 29994 kbps
Muet / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit
STF pour les intertitres, amovibles

Il faut bien l'avouer : le Blu Ray de L'heure suprême n'est pas un modèle technique. Est-ce que ça a à voir avec le Blu Ray en lui même ? Probablement pas. Partant des éléments disponibles à la FOX (qui s'en sont servis pour leur coffret US Borzage, Murnau & Fox, et qui ont aussi servi pour l'édition UK chez BFI), Carlotta a semble-t'il opté pour une approche minimaliste. En gros : les éléments de départ sont utilisés tels quels, sans nettoyage ou restauration.

Cela invite à un constat immédiat : la définition n'est pas vraiment là. Evidemment, on élimine tout problème de compression SD, mais hormis cet apport, il faut bien admettre que l'ensemble ne possède que très peu de finesse et de piqué.

Aussi, l'absence de restauration génère des défauts limitants et récurrents :

- la copie est globalement très griffée. On note facilement de nombreux scratchs ci et là, notamment une belle ligne blanche verticale en plein milieu de l'écran à la 25e minute pendant 10 secondes.
- la copie est aussi parsemée de tâches et poussières.
- le contraste est énormément fluctuant. Certains plans sont moins affectés que d'autres, mais dans l'ensemble, les pulsations sont constantes et parfois intenses, l'image passant d'une teinte grisâtre à des blancs brûlés et des noirs bouchés.
- Enfin, le cadre est régulièrement instable.

Dans l'ensemble, le Blu Ray n'est pas déplaisant, loin s'en faut, mais il est très difficile d'imaginer qu'il représente un upgrade notable par rapport au DVD.

La piste mono s'en sort un peu mieux même si elle reste assez gentillette et restreinte. Si elle sonne plutôt et est globalement très stable (hormis un ou deux sauts), elle possède un léger souffle, manque un peu de vitalité, et sature légèrement quand elle se charge.

Image : 5.5/10
Son : 6.5/10
Film : 9/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

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Foxy Brown - Jack Hill
Arrow, 2013 (UK)
BD-50, Zone B
1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 34999 kbps
English / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
STA, amovibles

Supervisé par James White, le maestro anglais de la restauration cinématographique (et qui a travaillé sur des choses aussi variées que La passion de Jeanne d'Arc pour Masters of Cinema, Zombie Flesh Eaters pour Arrow et The Edge of the World pour BFI), vérifié par Michael Brooke, habitué des forums anglo-saxons, mais surtout contributeur régulier pour Sight & Sound et co-producteur de la restauration du Alice de Jan Svankmajer, la 1ere sortie mondiale de Foxy Brown en Blu Ray part sous de bonnes augures.
Et en l'état, il faut bien avouer que ce disque est plutôt bien loti. Si on pourra remarquer un léger bruit récurrent, quelques plans à la définition fluctuante et quelques poussières blanches ci et là, le résultat est plus que probant : la copie est très stable (notamment au niveau de la luminosité et du contraste, un peu moins pour le cadre qui tremble à 2-3 reprises), la définition et le niveau de détails fort appréciables (surtout en extérieur jour, comme lors de la scène finale dans les collines), et les couleurs superbement rendues. Evidemment, il faut bien garder en tête que Foxy Brown n'est pas Chinatown ou Le Parrain 2, mais un film d'exploitation tourné pour $500 000, et la copie reste donc forcément limitée en terme de rendu.

Côté son, c'est un chouia en dessous. La musique funky du film bénéficie pleinement d'une jolie dynamique et d'une stabilité à toute épreuve. Côté dialogues, cependant, ils tendent à sortir un peu bruts et secs, mais restent tout à fait clairs.

Image : 8/10
Son : 7.5/10
Film : 7.5/10
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El Dadal
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par El Dadal »

D'accord avec toi sur le plan technique, c'est du bon travail, on peut acheter sans crainte. Surtout que le panel de suppléments est vraiment large et que les mecs d'Arrow ont raffiné leur système (finis les longs génériques de 3min pour une interview de 12 etc...). Entre le commentaire audio sans gueule de bois de Jack Hill, les interviews sur le film ou le docu sur la blaxploitation, on fait assez bien le tour. Cerise sur le gâteau, depuis leurs dernières sorties (Deadly Blessing était déjà parfaitement présenté) les livrets Arrow sont de plus en plus cools, avec ce beau papier glacé, joliment mis en page, présentant ici de magnifiques photos d'exploitation ainsi qu'une interview de Pam Grier, qui clôt le package en beauté. On sent une belle montée en puissance du label sur tous les fronts, ce qui en fait vraiment à mes yeux l'étendard du cinéma d'exploitation en HD, le Criterion du bis.
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