Nos visionnages : vite fait (index P.1)

Rubrique consacrée aux Blu-ray de films tournés à partir de 1980.

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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

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Berberian Sound Studio - Peter Strickland
Artificial Eye, 2012 (UK)
BD-50, Zone B
1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 26000 kbps
Italian-English / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 2304 kbps / 24-bit
Italian-English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3335 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
STA uniquement sur les dialogues en Italien, amovibles

Film très récent, et pourvu d'une photographie travaillée, Berberian Sound Studio est édité dans un Blu Ray anglais qui ne faiblit pas. Que ce soit au niveau du contraste, de la restitution de la photo, ou du niveau de détails, on a affaire à une belle édition côté technique, si ce n'est une légère tendance au banding (confirmée via screenshots de blu-ray.com). Du bon boulot, qui permet de visionner confortablement le film, surtout vu sa distribution foireuse dans les salles françaises...

La partie sonore est probablement plus intéressante. Pour un film sur les effets sonores, Berberian Sound Studio possède, logiquement, un mixage sonore très travaillé et très bien rendu ici. Si la spatialisation et l'utilisation des enceintes arrières est assez timide, l'ensemble ne manque pas pour autant de pêche ni de dynamique. Le caisson n'est pas non plus en reste, même si le film l'utilise avec parcimonie.

Image : 9/10
Son (5.1) : 9/10
Film : 9/10


A la fois objet théorique, mais aussi follement improbable et divertissant, Berberian Sound Studio fait partie de ces petites perles qui sortent discrètement, sans faire de bruit, mais qui finissent logiquement par avoir leur dossier dans Positif.

Berberian, c'est le giallo des coulisses, le film d'horreur sans mort ni meurtre ni sang. A l'opposé de tout graphisme, Berberian sculpte suggestivement à contre-lumière sa galerie de personnages, dont les frustrations de la vie quotidienne se cristallise autour d'un film d'horreur (film dans le film) dont on verra jamais rien, sauf un générique (rouge sang et rappelant le Suspiria d'Argento, notamment grâce à une bande son ramenant directement au film), et une narration factuelle du contenu afin d'aider à effectuer la post synchronisation du film.

Mais le vrai film d'horreur, ne serait-ce pas plutôt celui de Gilderoy, protagoniste perdu dans un endroit, une culture, une langue qu'il ne comprend pas ? Ce qu'il y a d'amusant et hautement divertissant, c'est précisément cela : en déplaçant le regard de l'écran aux coulisses, Strickland y déplace aussi les actions : l'horreur, c'est ne plus réussir à faire chauffer de l'huile sur une poêle. Pourquoi ? Parce que ce bruitage est censé soutenir une scène où une jeune femme, supposément une sorcière, se fait enfoncer un tisonnier rougeoyant dans le vagin, façon Fulci ou Bava... L'insoutenable, dans Berberian, ce n'est donc pas cette violence, ce sont ces choux-fleurs tour à tour poignardés ou noyés et ces pastèques éclatées à coup de masses, ces femmes à qui on vrille les tympans pour les faire crier juste, ces notes de frais perdues dans l'administration du boui-boui qu'est le fameux Berberian Sound Studio.

Pourtant, porté par une durée courte (1h30 au compteur), un rythme lancinant mais avec uniquement de rares "temps morts" (appellation somme toute relative au sein d'un film où il ne se passe tout de même pas grand chose), mais surtout une mise en scène léchée et travaillée, le film prend et perd rarement de sa superbe. Et quand, dans un espèce de délire final complet, le film bascule dans le film dans le film dans le film pour ses 25 dernières minutes, il y a (pour peu que l'on adhère) de quoi jubiler comme un gosse. Est-ce notre protagoniste qui perd la boule ? Se fantasme héros d'un film italien ? Rêve tout simplement ? Il faut bien avouer : peu importe. Berberian Sound Studio, c'est avant tout un hommage à la fabrication d'un film, aux hommes de l'ombre et tout ce qui peut graviter autour, du petit artisan honnête au réalisateur imbu de lui-même. A une nuance près : ici, le projectionniste est ganté de cuir, comme un assassin. Mais alors, qui est la victime ? Nous, les personnages, ou le film lui-même ?
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

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The Black Panther - Ian Merrick
BFI, 2012 (UK)
BD-50, Zone Free
1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 27691 kbps
English / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 2304 kbps / 24-bit
French / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 2304 kbps / 24-bit
STA, amovibles

Le look du Blu Ray est logique au vu du film : extrêmement brut, l'ensemble possède un grain très prononcé, et des séquences de nuit dotées de noirs peu profonds, et d'un grain à la limite du bruit vidéo.
La définition est fluctuante, bien que les fruits de la restauration soient visibles, et on notera encore des rayures ci et là (le générique de début étant le plus abîmé, avec des scratchs visibles en haut du cadre par intermittence).
Cependant, l'image possède une stabilité du cadre et des couleurs assez positive, malgré un look définitivement limité en HD.

Le son est globalement du même acabit, avec un rendu honnête mais daté, et une légère tendance à la saturation dans les aigus. Evidemment, au vu du film, l'ensemble reste assez discret et peu prompt à une grande dynamique, si ce n'est les quelques coups de feux et cris parsemant le film.

A noter que BFI a inclus un doublage français (non testé).

Image : 7.5/10
Son (VO 2.0) : 7.5/10
Film : 5.5/10
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Commissaire Juve
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Commissaire Juve »

Extrêmement fort et incroyablement près (2011)

titre dont j'ai un mal fou à me souvenir. Un blu Warner que j'ai dégoté à 10 euros sur Cdiscount (3 pour 30).

Techniquement parlant : très bien pour la HD... zéro défaut... mais "zéro grain" ou "grain très très léger". Cela vient peut-être de la caméra utilisée (une Arri Alexa)... Au risque de fatiguer, j'ajouterai quand même que c'est un de ces blu-ray où certaines zones d'ombre ont tendance à virer au bleu turquoise*. En soi, ce n'est peut-être pas un défaut, mais ça me titille à chaque fois (sachant qu'on a souvent ce virage au vert -- pour le noir ou le gris foncé -- sur les vieille VHS à la ramasse), j'ai toujours l'impression qu'il s'agit d'un défaut. Si c'est "normal", ok, je ne dis plus rien. Mais, je trouve ça anti-naturel au possible.

* même dans les yeux du gamin... à une ou deux reprises, il y a du bleu turquoise qui bave légèrement sur le blanc.

Comme c'est du Warner, ben, le sous-titrage est toujours aussi gros et envahissant (avec un interligne double, of course). Les suppléments sont au moins en 1080i.

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Dernière modification par Commissaire Juve le 22 sept. 20, 18:46, modifié 4 fois.
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Supfiction »

Commissaire Juve a écrit : Extrêmement fort et incroyablement près (2011) ... titre dont j'ai un mal fou à me souvenir. Un blu Warner que j'ai dégoté à 10 euros sur Cdiscount (3 pour 30).

Techniquement parlant : très bien pour la HD... mais "zéro grain" ou "grain très très léger". Cela vient peut-être de la caméra utilisée (une Arri Alexa)... Au risque de fatiguer, j'ajouterai quand même que c'est un de ces blu-ray où certaines zones d'ombre ont tendance à virer au bleu turquoise*. En soi, ce n'est peut-être pas un défaut, mais ça me titille à chaque fois (sachant qu'on a souvent ce virage au vert -- pour le noir ou le gris foncé -- sur les vieille VHS à la ramasse), j'ai toujours l'impression qu'il s'agit d'un défaut. Si c'est "normal", eh bien, je trouve ça anti-naturel au possible.

* même dans les yeux du gamin... à un ou deux reprises, ça bave en bleu turquoise.

Comme c'est du Warner, ben, le sous-titrage est toujours aussi gros et envahissant (avec un interligne double, of course). Les suppléments sont au moins en 1080i.

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Le film t'a plu sinon ?
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Commissaire Juve
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Commissaire Juve »

Je suis très bon public, donc... mon avis :? .

C'est un peu long. Le gosse est à l'image pendant 98% du temps et ça passe ou ça casse. Quand il part en vrille (à deux ou trois reprises), on a un peu envie de lui tordre le cou, mais, globalement, j'ai trouvé qu'il s'en sortait bien... L'histoire n'est pas trop tire-larmes (moins que "The impossible"). J'ai passé un moment sympa.

EDIT : je suis allé jeter un coup d'oeil aux critiques presse... ceux qui n'ont pas aimé parlent de :
... chantage à l'émotion
Ecranlarge a même écrit :
Daldry pointe son flingue à larmes sur la tempe du spectateur...
... mouaif. C'est un peu exagéré. Bon, on ne se tape pas sur les cuisses pendant tout le film, mais il n'est pas non plus sponsorisé par Kleenex.
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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Léon Morin, prêtre - Jean-Pierre Melville
Criterion, 2011 (US)
BD-50, Zone A
1.66, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 34996 kbps
French / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit
STA, amovibles

La copie HD de Léon Morin est en grande forme. présentant un très bon niveau de détails, un contraste bien géré et un rendu très naturel. Quelques défauts d'âge subsistent, notamment une bande verticale à environ 1/3 à gauche dans le cadre, et qui apparaît sporadiquement, ainsi qu'une poignée de plans moins définis, et quelques tâches et salissures apparaissant ci et là. Hormis cela, le résultat est donc très convaincant.

On ne peut malheureusement pas en dire de même de la partie sonore. Outre un manque (habituel) de dynamique, et un rendu assez sourd et sec, la piste possède surtout une nette tendance à la saturation, mais aussi des crépitements réguliers et un souffle récurrent et facilement audible.

Image : 8.5/10
Son : 6/10
Film : 7/10
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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The Mask of Satan/Black Sunday (La maschera del demonio / Le masque du démon) - Mario Bava
Arrow, 2013 (UK)
BD-50, Zone B

Montage original :

1.66, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 27999 kbps
English / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Italian / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
STA (1 piste par langue), amovibles

Montage AIP :

1.66, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 24000 kbps
English / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
STA, amovibles

Le rendu global de The Mask of Satan est plutôt bon voire très bon. Hormis une poignée de plans aux noirs défaillants (notamment à la 38e minute), d'autres moins nets et donc moins détaillés, quelques salissures subsistantes et, enfin, un léger dégrainage qui peut parfois se faire sentir, le Blu Ray présente une image très agréable, régulièrement fine et détaillée, plutôt propre et naturelle. Les noirs sont le plus souvent profonds mais pas bouchés, avec un contraste bien géré permettant une belle échelle de gris.

Le transfert HD du remontage Black Sunday est, globalement, identique en qualité visuelle.

Côté sonore, la piste anglaise (préférable par rapport aux mouvements labiaux de la plupart des acteurs) fait un boulot honorable. Hormis un léger souffle audible de temps à autre, la piste est claire et ne sature que très rarement. C'est globalement agréable à l'oreille et permet de suivre confortablement le film et les dialogues.

Petit point pratique :

- 2 montages du film sont proposés : le montage européen original d'1h27 (nommé The Mask Of Satan) et le remontage AIP d'1h23 (nommé Black Sunday). Les 2 montages sont encodés séparément.
- Les vampires (I vampiri) est proposé à la fois sur le BR et sur le 2nd DVD (le 1er DVD étant dédié à Black Sunday/The Mask Of Satan). Dans les 2 cas, il est proposé en Italien avec STA amovibles. Sur le BR, le film est encodé en SD 480i en MPEG-2 à un débit constant de 6000 kbps, et accompagné de la piste Italien en DD 2.0 320 kbps.
- Arrow a accompagné les films d'un montage de 54 min de bandes-annonces de films de Bava. Ce montage comporte 22 bandes-annonces. Elles sont encodées en AVC 1080p (débit vidéo moyen : 9994 kbps), piste son unique DD 2.0 320 kbps, accompagnées d'une piste de STA.

Image : 8/10
Son (Anglais 2.0) : 7/10
Film : 6.5/10
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Mad Men : Saison 5 - Matthew Weiner
Metropolitan, 2013 (FR)
BD-50, Zone B
1.78, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 18718 kbps en moyenne
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3117 kbps en moyenne / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1804 kbps en moyenne / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
STF, amovibles

D'un point de vue visuel, cette 5e saison ressemble globalement aux saisons précédentes : le niveau de détails est tout à fait à la hauteur d'une série récente au production design travaillé, avec notamment une excellente définition dans les gros plans. Il n'y a évidemment pas de quoi sauter au plafond non plus, mais la qualité HD des visuels de la série est flagrante, et la fluidité et le piqué de l'ensemble en fait un écrin très confortable pour visionner la série.

Cependant, force est de constater que le bourrage sur 3 disques "seulement" limite un chouïa les louanges, avec une emphase particulière sur le double épisode introductif de la saison. En effet, le 1er disque contient à lui seul 3h55 de vidéo 1080p pour les épisodes, ce à quoi s'ajoute les bonus (eux aussi en 1080p, et encodés à un bitrate équivalent à celui des épisodes). Au total, c'est donc près de 4h30 de vidéo 1080p sur un même Blu Ray. Est-ce de trop ? Au vu du débit vidéo moyen du season premiere (14838 kbps) : oui. Le résultat est discret (heureusement) mais malheureux : des bons vieux artefacts de compression dans les arrières plans, notamment dans la scène de l'anniversaire de Don dans son appartement.
Fort heureusement, les autres épisodes sont encodés légèrement plus haut en débit (18000 kbps moyens pour les épisodes 3 à 5, 16292 kbps pour l'épisode 6 et 18500 kbps pour les épisodes 7 à 9, et 20998 kbps pour les épisodes 10 à 13), évitant de multiplier ce problème sur d'autres épisodes.

La partie sonore est elle aussi très agréable, et on profite régulièrement d'une belle utilisation des enceintes arrières, notamment pour les bruitages d'ambiance (urbains, ou de bureau, en fonction). La musique s'étale aussi régulièrement sur les 5 canaux, notamment pour les chansons utilisées en fin d'épisode (on pourra notamment se régaler de la montée en puissance de Dusty Springfield à la fin du season premiere et en profiter pour monter le son et déguster). Evidemment, ce n'est pas de la piste de concours, la faute au sound design discret de la série, mais elle sied bien au show.

A noter qu'outre un encodage 16-bit, la VF est mixée bien plus haut que la VO.

Image : 9/10
Son (VO 5.1) : 8.5/10
Saison : 9/10
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Supfiction
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Message par Supfiction »

tenia a écrit :
Image
Mad Men : Saison 5 - Matthew Weiner
Spoiler (cliquez pour afficher)
Metropolitan, 2013 (FR)
BD-50, Zone B
1.78, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 18718 kbps en moyenne
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3117 kbps en moyenne / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1804 kbps en moyenne / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
STF, amovibles

D'un point de vue visuel, cette 5e saison ressemble globalement aux saisons précédentes : le niveau de détails est tout à fait à la hauteur d'une série récente au production design travaillé, avec notamment une excellente définition dans les gros plans. Il n'y a évidemment pas de quoi sauter au plafond non plus, mais la qualité HD des visuels de la série est flagrante, et la fluidité et le piqué de l'ensemble en fait un écrin très confortable pour visionner la série.

Cependant, force est de constater que le bourrage sur 3 disques "seulement" limite un chouïa les louanges, avec une emphase particulière sur le double épisode introductif de la saison. En effet, le 1er disque contient à lui seul 3h55 de vidéo 1080p pour les épisodes, ce à quoi s'ajoute les bonus (eux aussi en 1080p, et encodés à un bitrate équivalent à celui des épisodes). Au total, c'est donc près de 4h30 de vidéo 1080p sur un même Blu Ray. Est-ce de trop ? Au vu du débit vidéo moyen du season premiere (14838 kbps) : oui. Le résultat est discret (heureusement) mais malheureux : des bons vieux artefacts de compression dans les arrières plans, notamment dans la scène de l'anniversaire de Don dans son appartement.
Fort heureusement, les autres épisodes sont encodés légèrement plus haut en débit (18000 kbps moyens pour les épisodes 3 à 5, 16292 kbps pour l'épisode 6 et 18500 kbps pour les épisodes 7 à 9, et 20998 kbps pour les épisodes 10 à 13), évitant de multiplier ce problème sur d'autres épisodes.

La partie sonore est elle aussi très agréable, et on profite régulièrement d'une belle utilisation des enceintes arrières, notamment pour les bruitages d'ambiance (urbains, ou de bureau, en fonction). La musique s'étale aussi régulièrement sur les 5 canaux, notamment pour les chansons utilisées en fin d'épisode (on pourra notamment se régaler de la montée en puissance de Dusty Springfield à la fin du season premiere et en profiter pour monter le son et déguster). Evidemment, ce n'est pas de la piste de concours, la faute au sound design discret de la série, mais elle sied bien au show.

A noter qu'outre un encodage 16-bit, la VF est mixée bien plus haut que la VO.

Image : 9/10
Son (VO 5.1) : 8.5/10
Saison : 9/10
Merci.
J'en suis à la moitié de la saison 4.. Je pensais peut-être prendre l'intégrale en blu ray lorsque la série sera finie, ne serait-ce que pour profiter des couleurs chatoyantes des années 60..
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The Master - Paul Thomas Anderson
Metropolitan, 2013 (FR)
BD-50, Zone B
1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 17786 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1750 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1778 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
STF, amovibles

Ce qui risque de faire tressauter les fans du film, c'est évidemment les spécifications techniques du Blu Ray en comparaison du disque US : avec un débit vidéo moyen 25% inférieur et une VO encodée en 16-bit contre du 24-bit (et un débit double), il y a de quoi s'inquiéter, surtout pour le dernier film en date quasi-intégralement tourné en 70 mm (et dieu sait que c'est rare).
Fort heureusement, à l'exception d'un léger scintillement de luminosité sur quelques plans (d'origine ? J'avoue ne pas savoir), l'image soutient amplement le travail sur les visuels du film, que ce soit au niveau de la définition ou de la gestion de la photographie. Le résultat est donc plutôt à la hauteur, et permet de s'imprégner facilement de l'ambiance du film, et de ses nombreux tons rétro (la séquence des gens qui posent devant l'appareil de photo est notamment fabuleuse).

Côté son, le mixage permet au sound design de s'étendre assez régulièrement sur les 5 enceintes. La musique composée par Jonny Greenwood (et qui fait facilement penser à la BO de Punch Drunk Love) en profite notamment beaucoup, ce qui immerge d'autant plus le spectateur. Pour autant, cela ne noie jamais les dialogues ou les effets sonores. A ce titre, les dialogues, justement, malgré 2 acteurs principaux aux voix assez renfrognées et rauques (et marmonnant 80% du temps), sont clairement retranscrits. Alors, évidemment, ce n'est pas Jack Reacher, mais ça fait un très bon boulot et rend largement justice au travail de l'équipe sonore du film.

Image : 9.5/10
Son (VO) : 9/10
Film : 8/10
Torrente
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Torrente »

débit vidéo moyen : 17786 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1750 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Ce qui risque de faire tressauter les fans du film, c'est évidemment les spécifications techniques du Blu Ray en comparaison du disque US : avec un débit vidéo moyen 25% inférieur et une VO encodée en 16-bit contre du 24-bit (et un débit double), il y a de quoi s'inquiéter, surtout pour le dernier film en date quasi-intégralement tourné en 70 mm (et dieu sait que c'est rare).
Si même Metropolitan se met à faire n'importe quoi :(
Sérieux j'suis blasé :cry:
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

Torrente a écrit :
débit vidéo moyen : 17786 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1750 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)

Ce qui risque de faire tressauter les fans du film, c'est évidemment les spécifications techniques du Blu Ray en comparaison du disque US : avec un débit vidéo moyen 25% inférieur et une VO encodée en 16-bit contre du 24-bit (et un débit double), il y a de quoi s'inquiéter, surtout pour le dernier film en date quasi-intégralement tourné en 70 mm (et dieu sait que c'est rare).
Si même Metropolitan se met à faire n'importe quoi :(
Sérieux j'suis blasé :cry:
C'est très loin d'être la 1ere fois que Metro fait des encodages inférieurs et des pistes 16 bits.
Fighter : débit vidéo FR : 26332 kbps (équivalent aux autres éditions). Passage de la VO 5.1 de 24 à 16 bits
Warrior : débit vidéo : 20992 kbps, soit bien inférieur aux 29998 kbps de l'édition US et sa VO 5.1 24 bits, mais équivalents aux 19365 kbps de l'édition UK et sa VO 7.1 21 bits.
Kick Ass : débit vidéo : 18979 kbps, VO 7.1 16 bits. Débit vidéo équivalent au disque US mais doté d'une VO 7.1 24-bits. Les disques australiens, UK et italiens ont une VO 5.1 24-bits.
John Rambo : débit vidéo 24862 kbps, VO 5.1 16 bits (et VF DTS HD HR 2046 kbps 16 bits :mrgreen: ). Disque US au débit vidéo équivalent mais VO 7.1 24 bits. En Extended Cut, le disque US a un débit de 17993 bkps mais aussi une VO 7.1 24 bits (avec un débit encore plus élevé). Les allemandes sont encore plus mal lotis que nous (VO 5.1 bits mais avec les trailers sont encodés à un débit vidéo plus élevé que le film lui même :mrgreen: ) mais ont au moins le doublage en 5.1 24 bits.
Dredd : débit vidéo inférieur au disque US (20678 kbps VS 27496 kbps) mais un meilleur résultat visuel (il parait qu'on a la meilleure édition mondiale). VO 7.1 24 bits chez eux contre 5.1 16 bits chez nous.
Killing Them Softly : débit légèrement supérieur au disque US (30000 kbps VS 27994 kbps) mais VO 5.1 16 bits seulement chez nous VS VO 5.1 24 bits chez eux. Pour le reste, j'ai Resident Evil Afterlife qui est pareil partout, Morse aussi, et Le nouveau monde en Extended Cut idem.

Donc voilà, c'est pas nouveau (et je ne parle même pas de Wild Side, dont je n'ai jamais vu un seul BR avec une piste 24 bits).

Maintenant, ici, le débit vidéo s'explique par l'encodage de Let There Be Light en 1080p, mais il restait encore un paquet de place pour pouvoir maximiser le débit vidéo. Heureusement que ça ne gêne pas, mais c'est pour moi le problème de fond : t'as 3h15 de matos, mais tu laisses 7.6 Go vides ? C'est un peu ballot quand même. Mais Metropolitan font aussi parfois mieux que les autres, ne serait-ce qu'avec Le 13e guerrier. Silent Hill, on a la meilleure édition au monde. Dredd est aussi bien loti malgré des bonus manquant et des pistes 16 bits.
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Re: Nos visionnages : vite fait

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Jack Reacher - Christopher McQuarrie
Paramount, 2013 (FR)
BD-50, Zone Free
2.35, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 27543 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 7.1 / 48 kHz / 4173 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
French / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz / 640 kbps / DN -4dB
STF, STA, amovibles

Visuellement, Jack Reacher est tout ce qu'on peut attendre d'un film récent : l'encodage pointu permet de retranscrire parfaitement le film qui, hormis quelques gros plans moins détaillés que ce qu'on pourrait attendre, bénéficie d'un transfert de 1er ordre. Niveau de détails excellent, contraste bien géré évitant des noirs bouchés, bref, tous les points positifs habituels qui font de Jack Reacher un excellent disque pour les HC-philes.

Côté son, la VO 7.1 envoie du lourd. Avec une préférence pour des scènes d'action sans musique, le film bénéficie de séquences assez impressionnantes en rendu. Dotées d'une excellente spatialisation, et d'un sound design profitant de l'ensemble de l'espace sonore, ces passages sont assez impressionnants, réverbérant les coups de feu ou les bruits de tôles froissées. Pour le reste, que ce soit la musique orchestrale ou les dialogues, l'ensemble es très bien rendu, jamais trop frontal, ni sourd.

En zappant très succinctement sur la VF, celle ci est ostensiblement mixée plus haut que la VO, et tend à mettre les effets sonores beaucoup trop en avant. La séquence finale, dans le chantier de construction, devient du coup assez proche de la boucherie sonore, perdant toutes les nuances du mixage original en balançant les coups de feu à un volume sonore bien trop proéminent.

Image : 9.5/10
Son (VO 7.1) : 9.5/10
Film : 6.5/10


Il y a de quoi rester perplexe face à l'assez grande quantité de critiques positives reçues par le film. Alors effectivement, ça aurait pu être bien pire, à tous les niveaux, et certaines choses tentées par le film (notamment un usage intelligent de l'absence de musique, quand la tendance actuelle est plutôt d'avoir 95% du temps une grosse bande son orchestrale qui tâche) en font un objet supérieur à une triste moyenne des blockbusters d'action policière du moment.

A ce titre, il faut saluer les moments forts du film, en particulier les 15 1eres minutes, qui sont joliment montés.

Mais pour autant, Jack Reacher reste immanquablement creux et vain, avec ses méchants très méchants, ses gentils 2nds couteaux idéalistes mais plutôt cons (Rosamund Pike, notamment, s'en tire avec un rôle de blonde de service complètement débile), et évidemment, son héros dark mais plus malin que l'intégralité des équipes de CSI et NCIS cumulées. L'action tarde. Le montage est redondant. L'émotion ou une quelconque intensité absente. Et quand ça grimpe un peu, comme cette longue course poursuite en voitures, ou ce combat final, c'est étiré comme pas permis, pour finir le plus souvent en baudruche se dégonflant.

C'est dommage car il y avait là la possibilité de faire un film brut et rêche, à l'ancienne.

Et puis, il y a Tom Cruise. Non pas qu'il soit mauvais, car il s'en sort plutôt bien. Mais il est juste un sacré mauvais choix de casting, tant sa carrure, son physique font de son personnage quelque chose de complètement à côté de la plaque. Il faut se souvenir qu'à la base, Jack Reacher fait près de 2m pour 110 kg... Dans ces conditions, voir Cruise s'en prendre à des armoires à glace et leur botter le cul comme à des fillettes devient involontairement ridicule.

Reste qu'en pointant à 2h10 (tout de même), le film, malgré une mise en scène et un montage assez atypique pour une production du genre en 2013, est long et peu palpitant, mais reste assez divertissant.
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tenia
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par tenia »

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Qui veut la peau de Roger Rabbit - Robert Zemeckis
Touchstone, 2013 (FR)
BD-50, Zone Free
1.85, couleurs
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 31790 kbps
English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 4004 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
French / DTS-HD High-Res Audio / 5.1 / 48 kHz / 2046 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
STF, STA, amovibles

Inhérents à sa production originale, la plupart des limites de ce Blu Ray de Roger Rabbit sont facilement décelables : des plans flous (notamment un beau à la 79e minute), une définition variable, des transparences parfois un peu ratées, des fluctuations de colorimétrie, etc etc. Restent par contre des problèmes plus ou moins flagrants, en fonction des scènes, de bruit vidéo et de compression dans les zones sombres, ainsi que des noirs parfois bouchés, avalant du coup les détails. Compte tenu du haut débit vidéo moyen, c'est assez surprenant, mais heureusement assez rare.
Aussi, si l'on compare à l'édition DVD de 2003, le BR présente une image parfois légèrement zoomée (plus ou moins en fonction des plans), avec une légère perte d'informations en bas du cadre, et une perte plus prononcée sur le haut du cadre. Parfois, au contraire, on a un gain d'informations sur les côtés. Des captures comparatives sont disponibles sur caps-a-holic (cliquez sur une capture en haut de la page pour la sélectionner, puis sur "1920x1080 Fullscreen Comparison" pour charger la comparaison)

Cependant, si l'on excepte ces points noirs, il subsiste un transfert HD agréable, et permet un upgrade notable par rapport au DVD, notamment avec un rendu naturel, et pourvu d'un grain fin bien résolu. Spécifiquement, l'introduction animée du film est très jolie, et, comme la plupart des composites du film, dotée d'un beau rendu des couleurs.

A noter que les 3 courts métrages, proposés en 1080p en bonus, ont eux aussi été restaurés. Pour autant, celui qui est en partie utilisé dans le film possède un look très différent (personnellement, ma préférence va au look dans le film).

La partie sonore est, elle aussi, assez représentative de son époque et de sa production. Si elle est claire et engageante, elle reste très frontale, même si la musique, et quelques séquences comme le final dans le hangar et la baston face aux fouines dans le bar, bénéficient d'une expansion sur les enceintes arrières. Le caisson est lui aussi mis à contribution, mais de façon parcimonieuse.

Pour le film, que ce soit en termes de rendus globaux, de spatialisation, ou d'intégration des dialogues, VO et VF se valent à l'écoute, malgré des encodages lossless pour la VO et lossy pour la VF.

Par contre, pour les 3 courts métrages, la VO est en DD 5.1 640 kbps alors que la VF est en DD 2.0 320 kbps. Qui plus est, la VF est mixée extrêmement haut en comparaison de la VO, avec des dialogues mis en avant comme c'est pas permis, rendant la piste extrêmement criarde et insupportable tant c'est balourd.
A noter que si des STF sont disponibles pour les 3 courts, il n'y a pas de STA (contrairement au film qui bénéficie des 2).

Image : 8/10
Son (VO) : 8.5/10
Son (VF) : 8.5/10
Film : 9.5/10
Dernière modification par tenia le 20 mai 13, 23:54, modifié 3 fois.
Torrente
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Re: Nos visionnages : vite fait

Message par Torrente »

C'est trop d'la balle atomique Jack Reacher, tu peux pas mettre que 6,5 et 9,5 à l'autre lapin là ! Attention je vais me fâcher ! :evil: :mrgreen:


Bon sinon, c'est trop cool, tous les bitrates vidéo inférieurs en France que tu cites je les ai en import donc ouf pour moi :shock: En plus même pas fait exprès... à part pour les nouveautés, je fais gaffe maintenant et j'anticipe comme pour Warrior ou Dredd.
En tout cas merci pour ce listing détaillé.
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