1kult a écrit :J'ai une anecdote : ca fait un ou deux ans où j'essaye de me motiver à regarder des classiques de la Japanime. Mais j'avoue que c'est un territoire un peu vierge pour moi. Certes, j'ai vu les 15-20 classiques (GITS, Akira, Paprika, Perfect Blue, Princesse Mononoke et une palanquée de Miyazaki, et bien évidemment ce Tombeau des Lucioles) et quelques autres un peu plus obscurs (Lain, etc..), mais ça reste un peu une culture de surface pour moi, assez hermétique... J'ai choppé le hors série des Inrocks, souvent bien faits et c'est assez pathétique je trouve : sur une quarantaine de "films à voir", il y a 80% de Ghibli ! Du coup j'ai quand même l'impression que cette culture fonctionne sur 3 formes :
- le spectateur qui n'a rien vu et qui s'en fout.
- le spectateur qui comme moi a vu la poignée de films références
GROS PLAFOND DE VERRE
- Les vrais, ceux qui connaissent tout, et qui apparemment consomment ce genre de goodie...
Je crois que c'est lié à une combinaison de facteurs :
- Le syndrome
L'arbre qui cache la forêt. La critique française, tout comme pour le cinéma nippon en prises de vue réelles (voire comme pour tous les cinémas étrangers hors États-Unis), se focalise sur une poignée d'auteurs (Hayao Miyazaki, Isao Takahata, Katsuhiro Otomo, Mamoru Oshii, Satoshi Kon, Yoshiaki Kawajiri, ...) ou sur des œuvres ponctuelles et occulte complètement tout le reste.
- La suprématie du cinéma. La critique française se concentre sur les longs métrages sur grand écran. Or, si je ne m'abuse, la majorité de la production animée japonaise est constituée de séries. Évidemment, cela demande un investissement (en termes de temps et d'argent) plus conséquent.
- Le biais de la disponibilité. Certaines œuvres ne sont visibles qu'en VOSTA, outre-Atlantique, voire même uniquement en VO pure sur l'archipel.
- Peut-être encore certains préjugés tenaces (genre c'est
cucul la praline ou
ultra-violent limite porno).
Le mieux est sans doute d'aller écumer les forums spécialisés pour glaner des infos si l'on veut approfondir.