Attention, il ne faut pas oublier qu'on est dans le domaine artistique et donc que tout est affaire d'interprétation et de recréation. Pas de retranscription à l'identique de la réalité. La volonté de Bertolucci et surtout de Storaro était certes bien de travailler la lumière naturelle dans la première partie, mais l'approche globale dans
1900 est aussi sensitive, mélodramatique et poétique. Il apparaît donc que la lumière chaleureuse naturelle, mordorée et tirant vers le terre fauve caractéristique de ces extérieurs ait été amplifiée par Storaro mais ce n'est en rien incohérent avec ce qu'offrent ces paysages, surtout en écoutant bien les témoignages et en voyant les extraits du making of correspondants.
Ensuite, on ne peut pas exclure que, devant les nouvelles techniques d'étalonnage numérique, Storaro ait voulu accentuer encore plus cette teinte pour correspondre à une volonté initiale qui n'aurait pas été parfaitement restituée en 1976 selon ses vœux. Révisionnisme ou pas, la question reste posée. Mais encore une fois, je n'y vois pas d'incohérence avec l'ambition de base. Après, le "dossier Immagine Ritrovata" existe, et je ne veux pas apporter de réponse tranchée,