bocina a écrit :Torrente je te taquinais c'était un hommage en fait ! Vu que parfois tu crées des polémiques malgré toi !
Je joue bien le mec offusqué, alors ?
Je ne l'ai pas mal pris, ne "t'inquiète" pas.
Bon sinon, j'ai édité un post en réaction à celui de
damdouss, avant vos réponses parce que je ne voulais justement pas lancer de polémiques, mais je vais le reformuler en substance parce que cette discussion me met mal à l'aise
(autant que celle lancée par Driv3n le weekend dernier... voire plus).
Je n'aime pas trop classifier. Je suis d'accord qu'il faut tâcher de garder en tête que tout ne se vaut pas, malgré ce que notre société tend à nous faire croire / accepter mais tous ces points de vue sur ce qu'est un chef-d’œuvre / une merde / un nanar se discutent.
On parle d'une industrie, mais aussi d’œuvres d'art, c'est tout le paradoxe de cet art si particulier. On peut parler de films d'auteur personnels mais aussi de films d'exploitation. Tout ça cohabite et je questionne ce besoin de hiérarchiser, de décréter péremptoirement ce qui est bien et pas bien, ce qui mérite une sortie ou non.
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The Burbs, pour moi, est probablement le meilleur film de Dante. Je ne dirais pas "de très loin" pour cause de
Gremlins, d'
Aventure intérieure et d'autres, mais... ça se discute.
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L'emmurée vivante est l'un des meilleurs Fulci... mais oui, selon moi, cet homme a marqué le Cinéma... autant que Méliès, Henson, Savini, Harryhausen, Winston et consorts, dans leurs genres.
Il a apporté quelque chose à un genre. Une patte, une vision, un propos, une poésie, une musique particulière qui lui est propre, un ton. Il l'a transformé et le genre n'a plus été le même après lui. Pour moi, c'est la définition de quelqu'un qui a marqué le cinéma (en bien ou en mal, d'ailleurs).
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Opera est pour moi un des sommets de la carrière d'Argento, une œuvre-somme passionnante autant dans ses défauts que dans ses qualités. Mais on peut très bien le trouver nul et inintéressant. Ce n'est pas mon cas, ni celui de quelques autres, dont des artistes et des critiques de cinéma sérieux qui ont sûrement plus de crédit que moi.
- Je trouve les fesses que filme Franco tout aussi intéressantes que les verres vides de Kaurismaki. Je ne mépriserais jamais un artiste qui a respiré le cinéma aussi longtemps et qui a tenté d'en faire jusqu'à son dernier souffle. Je ne vois pas pourquoi on louerait Allen, de Oliveira et Eastwood et qu'on mépriserait dans le même temps, Franco et Rollin, et encore moins au nom du supposé "bon goût". Tout le monde n'a pas le même talent, mais ce n'est pas pour autant que leurs films sont méprisables. Ils ont le droit d'exister.
- Les années 70-80 regorgent de pépites. Au même titre que toutes les décennies depuis que le cinéma existe.
Sinon, pour tenter de "répondre" à la "question" sous-jacente, il me semble que la raison de cette "surexploitation des films obscurs des années 70-80", vient du fait qu'il s'agit d'une période ayant l'avantage de parler aux fans collectionneurs de DVD et Blu-ray, ceux qui ont le porte-monnaie et qui sont clairement visés par les petits éditeurs, parce qu'ils ont l'âge correspondant.
Tout comme l'édition de westerns reste un filon intéressant pour les éditeurs puisqu'il parle à un public (peut-être plus vieux ou qui a grandi avec ces films que leurs montraient leurs pères), ayant lui aussi le portefeuille adéquat.